Oui, on pense sans doute peu ou prou la même en l’exprimant seulement différemment (?)
J’ai eu au mois d’avril la chance de pouvoir participer à une soirée “sécurité” à Millau organisée par la Ligue d’Occitanie avec l’intervention de deux CTN et dont une des présentations s’intitulait “Trois cerveaux, un accident” et mettait l’accent sur combien nos réactions “instinctives” pouvaient être de mauvais choix rapport à une situation donnée car ne tenant pas compte de tous les tenants et aboutissants.
Ce que j’en ai retenu entre d’autres informations très intéressantes et enrichissantes, c’est qu’effectivement il est imperatif de développer nos capacités de ressentis, d’interprétation de nos ressentis et de gestuelles calibrées en réactions mais il faut pour utiliser ces capacités en pleine efficiences être dans un état d’alerte, de conscience, de concentration tel que ce soit bien notre cerveau “cognitif” donc notre intelligence et reflexion, qui guident nos decisions et actions et non pas notre cerveau “reptilien” et notre instinct animal qui prennent la main.
Les reflexes sont encore à différencier de “l’instinct” car il relève dun comportement pawlovien…
Le problème de l’instinct est que c’est aussi lui qui nous mène parfois/souvent vers des situations ou seul notre intelligence et notre capacité de réflexion peut nous éviter le pire (notre instinct humain à chercher la satisfaction, de refuser la frustration, etc.)
S’entraîner à bien réagir, à savoir correctement réagir n’est pas éduquer nos reflexes mais plutôt, ma vision, à aiguiser notre conscience de l’environnement et des situations et à développer notre capacité de calculs pour poser les bonnes équations et en tirer les solutions applicables et les mettres en oeuvre.
Cela explique aussi, toujours mon avis, le fait que bien que doué d’une expériences de plus en plus complète de situations à problèmes au fil des années de pratique, nos capacités finissent tout de même à s’altèrer, diminuer avec l’âge qui avance et nous priver des bonnes réactions.
Et malheureusement là parfois, notre instinct animal nous amène à passer outre notre conscience du risque potentiel pour affirmer notre existence et notre position hiérarchique dans l’activité… quelle qu’elle soit.
Cela expliquerait aussi la sur-représentation des pilotes plus âgés et plus expérimentés que la moyenne dans les statistiques d’accidents mortelles dans notre sport.
:grat: Vous en pensez quoi ?
