merci Marc, tiens nous au courant dès qu’il y a une évolution pour le PNP
Rapport entre parapentistes et les Parcs Nationaux
Bonsoir,
Comme je l’ai signalé rapidement à l’AG de la FFVL hier, la situation actuelle des parcs nationaux est la suivante (synthèse très rapide) :
-
Parcs ayant finalisé et décidé une réglementation vol libre favorable à l’activité (vols de distance et vols montagne) :
Ecrins, Calanques, Réunion et Guadeloupe. -
Parc ayant pris un arrêté, mais encore de façon incomplète (sur une partie du coeur du parc seulement) et pour lequel il est demandé la tenue de nouvelles réunions de travail complémentaires : Vanoise.
-
Parc pour lequel une réglementation provisoire existe pour le vol de distance, mais rien pour les vols montagne : Mercantour.
Une réunion de travail doit avoir lieu prochainement avec eux. -
Parcs pour lesquels des propositions concrètes ont été fournies au parc par les correspondants de la FFVL et pour lesquels on attend une réponse des responsables de ces parcs : Pyrénées et Cévennes.
Dès qu’on en saura plus sur tel ou tel parc je le ferai savoir.
Il est clair que certains parcs traînent des pieds et ralentissent le processus, mais on a le droit avec nous.
La loi de 2006 et les décrets de 2009 prévoient que les directions des parcs doivent mettre en place des réglementations en ce qui concerne les vols non motorisés (planeurs, parapentes ou deltas) dans le coeur des parcs, alors la FFVL ne lâchera pas le morceau tant que de telles réglementations n’auront pas vu le jour…
A+ Marc Lassalle
Aux dernières nouvelles il devrait y avoir quelque chose de concret le 26 mars lors du CA du PNP, croisons les doigts…
Oh … !!! 
Pour une fois que Piment n est pas totalement defaitiste, c est que ca doit sacrement bouger !!

miam miam… je me vois deja decoller de la Breche… :dent: :dent: :dent: :dent:
Fume…
gavarnie verboten, strictly verboten!
Vont peut-être lâcher 2 ou 3 trucs dans des coins paumés mais si tu veux passer dans la brèche en vol faut assumer d’être hors jeu!
j’ai quelques idées à propos des trucs paumés (si ceux que j’ai proposé sont retenus) mais on va attendre les infos officielles…
et le parc du neouvielle?
M’étonnerait qu’ils lâchent quelque chose dans un coin “prestigieux”
Y a ça qui est sorti:
http://www.parc-pyrenees.com/diffusion-des-donnees/cat_view/70-recueil-des-actes-administratifs/115-survol.html
Comme dirait Chirac ça m’en touche une sans faire bouger l’autre…
Menfin 2 des décos sont dans ma vallée, faut juste prévenir 72h avant et aller y décoller…quand ça vole pas ou quand y a hart de neige…
Je n’arrive pas à trouver les cartes dont ils parlent (annexes). En fait ça peut être intéressant à condition de décoller hors zone centrale, par exemple versant Aragonais et voler dans le parc. Là j’ai des idées…
Par contre très peu pour moi de demander des autorisations pour décoller tel ou tel sommet. En fait ils ne nous connaissent pas et cette demande d’autorisation leur permet se se créer facilement un fichier des pilotes pratiquant le vol montagne, pas envie d’être fiché par le Parc…
Ca y est, ils ont ajouté les cartes.
Vu les cartes qu’ils ont publié ce que je vois d’intéressant c’est décoller hors parc et soit se faire un glide en traversant le parc pour poser hors zone centrale (cas d’un déco versant Aragon très haut genre pène d’Aragon Balaïtous ou Cambalès) ou un déco style Gabizos, Arcoeche ou Sarroa thermiquer et se promener en zone centrale en ne perdant pas de vue qu’il faut sortir du parc pour poser (lac du Tech ou d’Estaing)
Bonjour,
J’étais hier à Nice en réunion avec le Parc du Mercantour (je reviendrai sur cette réunion dans un autre message).
J’ai été informé hier soir de la publication de l’arrêté des Pyrénées pour le coeur du parc.
Quelques remarques :
1/ Cela fait un peu “usine à gaz” avec :
- pour le survol : 7 zones possibles à une distance supérieure à 200 m de tout relief (et non plus 1000 m comme avant) ;
- vols rando ou montagne : 4 sommets autorisés, dont 3 du 1° octobre au 30 avril (possibilité d’y accéder et d’en décoller en skis de rando ou en raquettes).
2/ Certains trouveront bien sûr que ce n’est pas suffisant par rapport à nos attentes.
Mais il faut se rendre compte que :
. la culture “vol libre” est étrangère aux responsables de la plupart des parcs ;
. la plupart ne connaissent rien à l’activité et ont des peurs parfaitement infondées et irrationnelles vis-à-vis de l’activité (crainte de voir le coeur du parc envahi par des hordes de parapentistes par exemple !);
. les discsussions avec les “référents FFVL” durent depuis des années et sont très laborieues (avec ce parc comme avec d’autres) ;
. la porte est à présent entrouverte ; il faudra évaluer périodiquement la pratique avec le parc et négocier ensuite des autorisations supplémentaires ;
. merci aux “référents FFVL” pour ce parc d’avoir mené les négociations et les discussions avec les responsables du parc.
3/ Certains pilotes avaient exprimé sur ce forum le sentiment que la fédération perdait son temps en réunions inutiles avec la direction du parc et que l’on n’obtiendrait de toute façon rien.
Cet arrêté montre le contraire : le travail est long, ingrat et difficile, mais il débouche quand même sur des avancées, trop limitées bien sûr, mais réelles quand même.
Dans la mesure où le décret de 2009 prévoit que les directions des parcs sont tenues de réglementer (et non plus d’interdire) le vol libre dans le coeur des parcs, ils sont bien forcés de prendre des arrêtés permettant une certaine ouverture à l’activité pour respecter la volonté du législateur.
Mais le chemin sera encore long avant que l’on puisse obtenir une réelle reconnaissance et acceptation de nos pratiques, pourtant silencieues et non polluantes et qui respectent le milieu naturel dans lequel nous évoluons.
A+ Marc Lassalle
Le point de vue de Manu Bonte pour ceux qui n’ont pas lu Respyr
Arrêté vol libre au Parc National des Pyrénées (PNP), tout ça pour ça !
Le 29 avril 2013, la direction du PNP a pris un arrêté qui modifie les modalités de survol de la zone cœur pour les aéronefs non motorisés.
Pourquoi modifier la réglementation vol libre en zone cœur ?
-Le décret du 15 avril 2009 d’application de la loi du 14 avril 2006 stipule que la direction des Parcs Nationaux doit prendre en compte la spécificité du vol non motorisé.
-Il s’avère que dans le cas du PNP, l’avifaune à protéger niche essentiellement hors parc.
-L’expérience du Parc National des Écrins prouve que la fréquentation reste très limitée, et qu’un accord de ce type permet une véritable synergie entre les acteurs chargés de la protection de la nature et les pratiquants des sports aériens pour une meilleure protection hors zone cœur.
Expérimentation aux Écrins
Au Parc National des Écrins, une convention a été signée en mai 1999, qui a ouvert la zone cœur à la pratique du parapente. L’accord a été reconduit une nouvelle fois en 2013: la quasi intégralité du cœur du parc est ouverte au décollage, à l’atterrissage et au survol de juillet à octobre. De plus, en mai et juin le décollage est autorisé depuis huit sommets majeurs. Il n’y a pas d’autorisation à demander.
Les pratiques du parapente concernées
-Vol de distance : En ce qui concerne le survol des zones cœur, sauvages et reculées, ce n’est envisageable que pour quelques pilotes extrêmement expérimentés (exemple aux Écrins une dizaine de vols en 2012).
-Vol montagne: Là encore, peu de candidats : il faut ascensionner avec le matériel sur le dos, et la prévision des conditions favorables au vol est délicate : le vent doit être faible et souvent d’un secteur précis (aux Écrins une quarantaine de vols en 2012).
Le cas du PNP
Depuis 2004, soit presque une décennie, les représentants du vol libre ont entamé les négociations avec le PNP, qui a montré une belle capacité d’immobilisme. Il aura fallu toute la constance et la pugnacité du Comité Départemental de Vol Libre, ainsi que des interventions politiques répétées (entre autres des élus et de la jeunesse et sports) pour aboutir à cet arrêté. Pourtant, depuis 2007 des directives ont été données par le ministère de l’écologie. On comprend d’autant moins ces blocages que le PNP étant long et étroit, pour beaucoup de ses sommets, un parapente peut être dehors de l’espace réglementé (1000m / sol) en moins de deux minutes de vol. (exemple : Taillon, Marboré…)
L’arrêté en détail
Pour le vol libre, il porte sur les deux pratiques :
Vol de distance
Cinq couloirs traversants sont définis, où la limite d’interdiction de survol est baissée à 200m.
Pour quatre d’entre eux, cela pourrait être satisfaisant si l’arrêté ne réaffirmait l’interdiction absolue de se poser dans le parc. Les jours qui permettront de s’y engager resteront donc rarissimes (ascendances exceptionnelles à plus de 3000m d’altitude).
En plus, pour le couloir 1 (axe Tourmalet - Piau) qui est un des deux couloirs relativement accessibles, il n’est autorisé que du 1 octobre au 30 avril, période qui n’est pas favorable aux vols de distance.
Quand bien même l’atterrissage dans le parc serait autorisé, le cross en zone cœur du parc reste de toutes façons très engagé, et serait pratiqué uniquement sporadiquement par quelques rares pilotes. C’est donc surtout sur le vol montagne qu’on attendait un geste du PNP… et là on est servi !
Vol montagne
Sur toute l’étendue du parc, seuls quatre sommets ont été « autorisés » à des conditions qui rendent l’opération improbable.
Tout d’abord il faut demander une autorisation au moins 72 heures avant le vol. Or identifier plus de trois jours à l’avance un créneau météo favorable, vu les contraintes inhérentes à l’activité, relève de la magie.
Pour la suite, on se demande si les rédacteurs de cet arrêté ont voulu faire preuve d’humour ou s’ils se moquent ouvertement de nous :
Vignemale : ouvert d’octobre à avril avec atterrissage obligatoire au barrage d’Ossoue, or la route d’Ossoue est généralement fermée de mi octobre à début mai (danger d’avalanches).
Pic d’Artouste : ouvert d’octobre à avril, or la route du Tech est généralement fermée de novembre à fin avril. (idem)
Pic du Midi d’Ossau : ouvert un mois par an (!) vers le Nord, l’atterrissage ne peut se faire que dans un secteur notoirement turbulent, et deux mois et demi par an vers le Sud… mais comme il faut poser « en aire d’adhésion » inexistante ici, l’atterrissage devrait se faire en Espagne
Penne de l’Estradère : ouvert d’octobre à avril, un bonheur pour les adeptes des approches interminables dans la neige.
Rien à Gavarnie qui est fondateur de l’activité dans les Pyrénées : on se rappelle du premier vol du Marboré en septembre 1986 par Patrice de Bellefon… et de tous ceux qui ont suivi.
Conclusion :
Certes cet arrêté montre une volonté d’évolution de la direction. Cependant, sa complexité et ses restrictions le rendent sans intérêt. On a l’étrange sentiment d’une mise bout à bout de pièces sans cohérence ni coordination. Quelqu’un au Parc a-t-il essayé de comprendre ce qu’est le vol libre ? Une vraie réflexion a-t-elle été menée sur les bénéfices d’un accord décent ?
Le contraste avec ce qui se passe aux Écrins depuis 13 ans est criant : là-bas, respect mutuel entre le Parc et les associations sportives, synergie pour une meilleure protection qui s’étend en dehors de la zone cœur, mission de sensibilisation et de formation du parc qui est menée à plein.
Ici, au Parc National des Pyrénées, une attitude qui ressemble à une crispation dogmatique : ravitaillement des refuges, EDF, PGHM, CRS etc…annuellement il y a plusieurs centaines de vols en hélicoptère dans le cœur du parc.
Quel avenir pour le vol libre ?
En Bigorre 51 communes sur 56 viennent d’adhérer à la charte du Parc National, ce qui de facto donne pour les 15 prochaines années sans aucune porte de sortie plus de pouvoir au Parc sur nos territoires et notre terrain de vol. Accès pistes*, zones d’exclusion de vol**, on a tout lieu d’être pessimiste sur les contraintes qui s’exerceront sur le vol libre en zone d’adhésion.
Reste le Béarn où environ 60% des communes ont refusé l’adhésion…
Manu Bonte.
*un des objectifs de la charte est de limiter l’accès motorisé à la montagne et donc de fermer des pistes à la circulation. La situation se compliquera pour les pratiquants du ski de rando, mais je pense également aux sites de vol comme le Petit Cabaliros ou le Tourmalet…, ou aux vols montagne dont une partie de l’accès peut se faire par la piste (Soum de Léviste, Grand Cabaliros, Pène det Pourri, …)
** Gypaètes et Percnoptères nichent essentiellement en zone d’adhésion (exemple pour le secteur Argeles : Pic du Midi d’Arrens, Gabizos, Cabaliros, Pibeste…)
Un article aujourd’hui dans la Depêche du midi:
version courte: http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/04/1665209-rien-est-fige-sens-autre.html
L’article du journal est plus “punchy”
Bonjour,
Un grand merci pour cet article dont je n’avais pas connaissance.
A+ Marc Lassalle
Bonjour à tous,
Voici une information importante concernant le Parc national du Mercantour.
Ce parc a finalisé en 2012 sa charte comme le demande la nouvelle loi de 2006.
Suite à l’enquête publique et à des pressions de lobbies anti vol libre, les commissaires-enquêteurs ont recommandé de « mettre en dur » dans la charte l’interdiction de tout décollage ou atterrissage dans le cœur du parc (interdiction de tout vol montagne) et le Conseil d’Administration du parc a suivi cette recommandation et a rajouté cette phrase dans la version définitive de la charte.
Rappelons que la charte d’un parc national définitivement validée par le Conseil d’Etat n’est plus modifiable pendant 15 ans !
Or cette disposition est contraire aux décrets de 2009 : ceux-ci prévoient que le directeur réglemente (et non plus interdit) la pratique des aéronefs non motorisés (deltas, parapentes, planeurs) dans le cœur des parcs nationaux.
Nous sommes dans un état de droit : la FFVL a donc engagé un recours au niveau national et le Conseil d’Etat a arbitré en notre faveur en annulant cette phrase dans la charte du parc.
Une réunion de travail avec ce parc a eu lieu en mai 2013 pour étudier une « réglementation vol libre » pour le cœur du parc (vols montagne et vols de distance).
Nos demandes (tout à fait raisonnables) n’ont pas été prises en compte et le parc a publié le 17 juillet 2013 un arrêté tout à fait minimaliste.
Voir le lien : http://www.mercantour.eu/images/documents/Actes-administratifs/Arrete/2013-11_vol_libre_mercantour.pdf
Résumé du contenu :
1/ Vols montagne : deux sommets (seulement !) et une zone d’atterrissage situés dans le cœur sont ouverts à la pratique du 1° août (c’est la semaine prochaine) au 15 septembre (seulement !) avec demande individuelle préalable d’autorisation (celle-ci, une fois obtenue, sera valable pour toute la période).
2/ Survol du cœur : on revient (pour le moment) à l’interdiction antérieure de survol à moins de 1000 m/sol en l’attente de nouvelles discussions avec la FFVL à ce sujet, qui auront lieu à la rentrée.
Vous trouverez en pièce jointe à ce message un document explicatif sur cet arrêté.
Celui-ci est très en retrait par rapport à nos demandes, mais il faut largement le faire connaître.
On espère dans l’avenir pouvoir le faire évoluer pour obtenir plus d’ouverture et de souplesse, mais les discussions sont quelque peu difficiles !
Amicalement et bons vols 
Marc Lassalle
Franchement bravo, Marc.
Même si les résultats obtenus ne sont pas toujours à la hauteur de nos/tes espérances, je ne peux qu’admirer ta patience et ta persévérance devant cette tâche compliquée.
Connaissant mon sens de la diplomatie, ça fait longtemps que j’aurais posé du C4 dans les bureaux de certains responsables qui se la jouent ayatollahs de pacotille, juste parce qu’on leur a confié un bout de montagne qu’ils considèrent à tort comme leur pré carré…
[quote=“lassalle,post:278,topic:29065”]
C’est quand même dingue que des gens dépensent du temps, de l’argent et de l’énergie dans le seul but de nous empêcher de voler.
Je suis curieux de connaitre les vraies raisons qui les poussent à agir de la sorte. Mais ca me semble très mal-sain comme loisir.