Recommencer le parapente?

Quand tu vois qu’il faut au volant arrivant en Suisse le BPC ou IPPI V pour être dispensé d’examen pratique du brevet obligatoire et des 50 vols encadrés nécessaire pour s’y présenter, ca encourage à se former local.

Globalement, je trouve la formation et le brevet obligatoire en Suisse excellents sous certains aspects (météo, réglementation, etc.) Mais le coup des 50 vols minimum et de l’examen avec un programme imposé, ça invite un peu à mon goût à apprendre à passer l’examen plutôt qu’à apprendre à être un pilote.

Peut-être que des pilotes formés en Suisse ont un autre discours ? (Peut-être que c’est un autre fil aussi :coucou:
:floodstop:

C’est juste une belle machine à cash pour les écoles suisses.

L’accidentologie n’étant pas moins forte en Suisse qu’en France, il faut le rappeler.

Quand au nombre de vols, il faut dire aussi que la majeur partie des accidents de parapente concerne des pilotes qui ont largement plus de 50 vols.

Le cas de pilotes qui se font mal en école (durant les 15/20 premiers vols en stage init et perf) ou en sortie d’école (phase de progression active jusqu’à ses 100 premiers vols) sont plutôt rares et en tout cas souvent moins grave.
On se fait souvent mal après plusieurs années de pratique, soit parce qu’on engage plus (pratique du cross en conditions où l’on pousse les limites avec la météo…), soit parce qu’on est sur un forme de routine (on décolle de plus en plus mal avec de moins en moins d’effort dans sa gestuelle par exemple). Ou bien encore par qu’on pratique moins qu’à un moment de notre vie et qu’on reste en revanche avec un mental de pilote qui vole régulièrement (sorte de surconfiance lié à son passé de bon pilote, alors qu’on est devenu moyen en terme d’endurance, de réflexe…).

Pour aller plus loin, en France l’obligation pour nos amis chasseurs d’avoir un permis n’empêche pas un accident grave ou mortel / jour minimum pendant la saison.

Je ne crache pas sur la suisse, mais je trouve en tout cas que la solution proposée n’amène pas à former des “vieux pilotes”.

La seule chose valable dans ce sport c’est l’humilité et la conscience en son potentiel.

On est sûr de ça ?

Certains plus performant que moi en recherche de source (suivez mon regard…) trouveront les statistiques surement déjà publiées ici…

En rapport du nombre de pilote évidemment, il semble que le taux d’accident est proche voir identique.

Ces stats m’intéresseraient beaucoup… Mais je n’ai pas trouvé pour la FSVL de base de données comme la feuille Excel de la FFVL. Je crois que c’est surtout le processus de déclaration qui fait des trous dans la raquette Suisse et qui donne une base réduite à peau de chagrin (de ce que j’ai trouvé).

Mais stats mise à part, je te rejoins assez sur l’importance de la connaissance de ses capacités réelles.

Mais si Justin veut nous parler de son ressenti sur sa formation, ce serait chouette (pour discuter hein, pas pour se foutre sur le groin).

Ottaflodna
La qualité de la formation dépend de la région et de la structure.
Pour ma part j’ai eu ma formation dans une tres grosse ecole, je remercie un instructeur en particulier qui donnait envie de voler. 1h de thermique pour le 4 eme vol, apres une breve explication sur le principe. Les autres instructeurs favorisaient trop la.securité absolue, journées souvent interrompues a midi parce que les.niveaux étaient trop mélangés.
Pour le reste, j’ai fait ma formation sur environ 3 mois, et me suis présenté à l’examen apres environ 70 vols.
Rien appris pendant la formation outre une bonne maîtrise de pilotage et une bonne dose de patience, je me suis dépêché de finir pour aller voler pour de vrai.
Apres je me suis mis au marche vol et me suis trouvé des deco “maison” c’est là que j’ai le plus appris, en faisant des conneries, en vachant dans un village, en prenant des routes sous le vent avec la voile qui est toute molle sur la tête et descente à -8ms, etc…

Pas du tout… Au moins deux pilotes suisses sont venues voler chez nous avec l’accord de leur école suisse, qui leur a ensuite validé les vols effectués en France sous notre encadrement. C’est peut-être (sans doute) une exception, mais c’est possible.

Donc avoir appris une bonne maîtrise de pilotage c’est avoir rien appris ?

Après c’est sans doute vrai pour ce qui est de la patience au vu de ce que tu écris après.

Mais comment dire… tu es vraiment persuadé que c’est la bonne facon d’apprendre ? Que c’est vraiment “intelligent” que d’apprendre, je te cite ; en faisant des conneries, en vachant dans un village, en prenant des routes sous le vent avec la voile qui est toute molle sur la tête et descente à -8ms, etc…

Chacun fait et pense ce qui lui plaît, permets moi tout de même de douter de ta méthode.

Bonne soirée,

[quote]c’est là que j’ai le plus appris, en faisant des conneries, en vachant dans un village, en prenant des routes sous le vent avec la voile qui est toute molle sur la tête et descente à -8ms, etc…
[/quote]
M@tthieu, sort de ce corps ! :vrac: :lol: @ M@tthieu :trinq:

M@tthieu, sort de ce corps ! :vrac: :lol: (@) M@tthieu :trinq:
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Mdr l’expérience par les sketches…

Sans porter aucun jugement sur ton expérience, je trouve ça un peu dommage le “XX vols en école, examen et adieu”.
Des retours ponctuels et à but ciblé en structure de formation au milieu d’une progression autonome (éventuellement ponctuée de conneries, qui pour moi aussi - de tailles variées - m’ont fait progressé souvent trop vite) ça me semble nettement plus profitable.

Chapeau quand même pour la “formation” en 3 mois. Il faut de la motivation (et un peu de temps libre).
À l’occase, je t’echange une :trinq: contre des tuyaux de décos maison :wink:

Alors oui c’est possible, mais après il faut tamponner avec le tampon instructeur en suisse ça necessite que les deux structures se connaissent etc… C’est pas souvent.

Concernant la formation, ben ça dépend beaucoup de la structure dans laquelle on est, certaines sont plus prudentes car plus grosses, donc le systeme en suisse est ce qu’il est mais pas uniforme… Je trouve que ça reste bien d’avoir un programme completbd’enseignement de base à suivre, je peux dire que ça m’a sauvé d’avoir drillé certaines choses sous supervision.

Bon, hier double suivi d’un solo à Charmey !

Déco, un peu d’appréhension, quelque secondes de course…
Ca fait très bizarre de se retrouver en l’air comme ça, curieusement je n’ai jamais peur, tout se passe bien, mais je crois qu’il faut que je m’habitue à cette situation pour avoir plus de plaisir que d’inquiétude :wink:
https://youtu.be/nGgRL27fR9Q

Avec GoPro, 2 vols solos, ca fait toujours aussi bizarre et mes gonflages sont catastrophiques (5 rates pour 2 reussis…)
https://youtu.be/xZ-IR9MFPgY

Comment faire confiance en un moniteur qui se balade en montagne avec des crocs ? :stuck_out_tongue:

Bons vols pour la suite de ta progression.

Tes atermoiements avec la crainte de la distance au sol, affichée même au beau milieu d’un grand vol en air calme (trop calme ?), me font penser à te dire que tu vas enfin profiter de tes vols quand tu vas chercher les joies de la référence à l’air, bien consistant et souplement mobile, dans lequel tu fais voler cette aile qui te porte bien et avec laquelle des jeux aérodynamiques variés sont possibles pour te rendre plus pilote que passager impressionnable.

Et même pour le gonflage de la voile lorsque tu as encore les pieds au sol, ça devrait t’aider que de déjà penser à l’exploitation de l’air et de la portance, plus qu’à surveiller ton rapport au sol qui est de toute façon bien assez sensible dans les pieds et du coin de l’oeil le plus passif possible.

Bien-sûr qu’en fin de vol, la transition du volant au piéton à l’atterrissage demande d’en revenir à une certaine anticipation sereine et calculée d’un contact que le piéton soit capable d’absorber sans mal, mais cette anticipation là n’est vraiment utile qu’au cours de la prise de terrain.

De grandes phrases pour des choses “simples”, mais c’est que tes témoignages en mots et en images font résonner de braves émotions passées et encore présentes… Merci et bonne suite. (À quand le violoncelle en vol ?)

Un défaut fréquent : courir avec ses mains. Ce geste parasite qui freine ta voile et la fait osciller alors que tu gonfles est à corriger. Il suffit d’en être conscient.

En tous cas, bravo pour cette reprise et bons vols. Ta femme n’a pas repris avec toi ?

pour corriger les bras, et le haut du corps en général, c’est bien de se faire filmer depuis devant pour prendre conscience
puis s’entrainer à courir sans voile bras bloqués
puis avec la voile ça vient tout seul après

Merci pour les commentaires! Je compte en effet travailler plus en pente-école pour faire quelque chose d’un peu plus propre, je n’avais pas réalisé que je bougeait tant les bras :slight_smile:

@airsinge: il faut en effet que je m’accoutume au milieu… Je n’ai pas trop aimé un moment dans le vol ou il y a eu un peu de turbulences et j’avais l’impression de plus trop contrôler, et de faire des abattées avant-arrières, ça m’a fait un peu flipper…

PS: je me suis sérieusement pris la tète pour comprendre comment tu savais que je faisais (un peu) du violoncelle, avant de comprendre que c’était dans les vidéos YouTube:)

La suite! La suite!
Weekend fou en vue tu vas voler j’espere?