Quand on cite, on ne fait pas un copier-coller intégral pour y ajouter ensuite une ligne de commentaire, c’est un truc puéril et il faut avoir évolué.
Je continue à ne pas aimer l’atterro d’Aiguebelette et ceux qui s’y sont posés dans un Farou turbulent à -3,5 comprendront facilement. Je suis peut-être une “vieille peau volante” mais à la différence de certains je me suis déjà cassée et j’ai tendance à préférer une “vache” confortable à un atterro officiel que j’estime problématique au moment de l’approcher.
Ceux qui connaissent l’atterro-bis de Chamonix, près du télé du Brévent, me comprendront aussi.
Je déteste encore plus celui de La Toussuire, en dévers et en cuvette avec un thermique à l’entrée, un autre côté aval et des gros blocs erratiques sur le terrain. Non seulement ces deux atterros sont compliqués mais ils sont surtout malsains et j’ai vu des biplaceurs s’y mettre chiffon.
Je suis une “locale” de Planfait et je sais parfaitement que “notre” atterro n’est pas toujours simple, en cause une aérologie compliquée et parfois bien moisie quand il y a de l’air, ce qui ne me gêne pas plus que ça mais en perturbe pas mal. Je suis par contre souvent tendue pour y poser avec ma voile montagne au moment où la brise s’installe, voile facile à poser en général mais c’est une autre histoire quand cela passe cul pile au moment où il n’est plus possible d’inverser le sens de posé. Avoir appris à poser “sellette” pour protéger une jambe pleine de ferraille devient alors un atout appréciable.
Parmi les obstacles ordinaires référencés, on peut ajouter les pièges aérologiques. Tous les atterros officiels sont posables, évidemment, mais certains peuvent parfois devenir compliqués - voire carrément craignos - et je me rappelle en 2012 un survol à très basse altitude / sol de celui de Chamoux en marche arrière au 1er barreau, tirée par la Maurienne, qui m’avait fait vacher pas très loin mais à plus d’un kilomètre de marche à cause d’un canal de drainage.
Un atterro ne se limite pas à un terrain, il y a aussi à prendre en compte tout l’environnement topographique et aérologique. Ceux qui posent sur des chemins entre les vignes connaissent bien le problème.

De tous les terrains où j’ai posé (une bonne centaine) le plus affreux est à mon sens celui de Corinne, au pied de sa maison : très court et en descente sur une cuvette avec à l’entrée un rideau d’arbres à passer dans un trou avec les pieds dans les feuilles et pour se recevoir, si on est un poil long ou un poil haut, ou si la brise mollit, une sinistre clôture de barbelés de 1m70.
Mon équation logique : terrain moisi + environnement hostile => on se pose ailleurs… si on peut.