Je ne dis pas qu’il n’y a pas de turbulences en plaine, je dis seulement qu’il en aura pas de supplémentaires lorsqu’on est derrière une bulle, donc d’un “obstacle” qui se déplace avec le vent!
Un arbre qui flotte dans une rivière ne perturbe pas autant l’eau que lorsqu’il est attaché.
Tout à fait… en plaine, et aussi en montagne même si c’est moins fréquent, il faut savoir identifier si on est dans une bulle ou une colonne ou encore ce que j’appelle un thermique qui court pour déterminer s’il faut enrouler, ovaliser au vent ou encore sous le vent… le même thermique pouvant avoir ces 3 phases… dans un premier temps, il peut “courrir” , on peut le voir par les risées sur les champs, il va plus vite que le vent, puis il se fixe en rencontrant un obstacle, jusqu’à finir en bulle une fois que l’air chaud du sol a été “consommée”.
Très utile (et assez difficile) de bien “sentir” dans lequel on se trouve.
Car par exemple dans le thermique coureur, selon ton placement initial tu peux être amené à faire des quasi lignes droites vent de cul dans du zéro ou du faible positif avant de retoucher le noyau parfois très loin en arrière. Et tu n’es pour autant jamais passé sous le vent…
Si dans une situation similaire tu t’es trompé dans tes sensations, et que tu te laisses embarquer sans ovaliser alors qu’il aurait fallu même si les varios ne sont pas bons, tu te fais jeter sous le vent d’une colonne !
Un point de détail, un thermique ballon peut encore générer des turbulences sous le vent s’il est encore d’assez grande taille et assez puissant. En effet, une grosse masse d’air qui monte fort à sa propre inertie de départ et il lui faut très longtemps pour accélérer horizontalement à la même vitesse que le vent. Donc pendant tout le processus, il y a un “sous le vent” bien marqué. Qui peut être renforcé près du plafond par les dégueulantes et turbulences qui proviennent de la masse d’air se heurtant à l’inversion.
yes, c’est là
si tu bascule derrière, non seulement les vaches sont très rare, mais en plus tu a presque 1 heure de bagnole pour revenir à ta voiture … et le stop faut pas trop y compter, il passe plus de vautours que de caisse.
Moi c’est sur la partie à droite du déco que le sketch m’est arrivé, le coin est encore plus pourri et escarpé avec encore moins de vache possible.
très intéressantes ces remarques de Fabrice et 777
c’est mon gros point faible pour progresser en ce moment et gagner en efficacité.
je suis tout à l’écoute de vos conseils.
un ami me dit que sa technique à lui, est de mettre un peu de commande à l’extérieur (tout en ne relâchant pas d’un pet sa commande intérieur) quand il sent que ça tire un peu à l’extérieur. Cela lui permet de rester dans le noyau et d’ovaliser juste ce qu’il faut.
Qu’en pensez vous ?
Il n’y a pas de technique particulière ce sont des sensations, il faut être le plus détendu possible et être à l’écoute de ces sens.
Quand ça devient difficile (zérotage, vario ératique) ne pas hésiter à changer de sens pour avoir d’autres infos.
Ovaliser n’a rien à voir avec les sensations, du moins celles habituelles puisque cela consiste à s’éloigner du noyau, on décentre alors qu’habituellement on cherche à centrer… On agit donc plus avec une représentation mentale de ce qu’est le thermique, où on est dedans , d’où vient le vent,… et quand on approche des nuages, de la position du soleil!
c’est bien mon constat après toute ces années, il y a ceux qui sentent et ceux qui cherche
inutile de dire que je suis dans la deuxième catégorie, celle qui perd le noyau avant le plaf
heureusement il y a de temps en temps des gros coup de bol, qui font que je trouve moi le bon thermique pendant que les autres radasses.
impression fugitive d’être bon …
qui ne dure que rarement car au bout d’un moment les vrais bons, ils vont toujours plus loin, plus vite, plus haut :oops:
j’essaye juste de me raccrocher a une éventuelle technique qui compenserait un peu
PS: quelque soit mes “performances” je m’éclate vraiment à voler, la semaine dernière j’ai découvert le site de Ceillac P&#$£# que c’est beau !
Je suis dans la même catégorie que toi avec 2 problèmes récurrents:
le thermique juste devant le déco est mon problème. Je ne suis jamais mentalement prêt, ce qui fait que je vais longer la pente avant d’enrouler. Inutile de dire que beaucoup sont déjà en haut. Mais bon, ça commence à aller mieux.
dès le moment où il faut commencer à voler au nuage, je doute. Dès qu’il commence à m’aspirer c’est plus facile.
Que de progrès à faire quand on est laborieux. On n’a pas tous le même croupion.
En effet l’énorme distinction entre les pilotes se situe là : ceux qui sentent les choses en thermique et ceux qui ne les sentent pas.
Et ceux qui doivent réfléchir sont très mal barrés. Pour certains comme moi, on reste d’éternels mauvais pilotes. En thermique, dès qu’il n’est pas évident, toutes mes capacités mentales sont occupées à comprendre ce que je dois faire. Alors que les autres sentent le truc et montent pendant que je reste à m’épuiser en bas.
Je me souviens avoir, comme tout le monde, interrogé les “bons” du club au début de ma carrière et bien sûr personne n’arrivait à m’expliquer ce qu’on fait pour bien accrocher et enrouler. On te donne les trucs de base, mais ensuite il est très difficile de savoir pourquoi et comment untel monte plus vite que les autres.
C’est comme si on demandait comment il faut faire pour tenir sur et rouler avec un vélo… Eh bien il faut en faire et le sentir… Si tu dois calculer comment mettre ton guidon lorsque tu penches de 3° sur la droite tout en ayant le pied gauche en avant, t’es pas arrivé !
Il y a aussi des barrières mentales.
Très souvent, les pilotes qui ne montent pas bien en thermique sont des inquiets qui :
ont peur en turbulences
sont effrayés par la proximité du relief, surtout s’il est raide et fait de rochers
ont des marges de sécurité très (trop ?) importantes.
Donc pour toi être un mauvais pilote c’est être moins bon que les autres ? je trouve ça dommage, on peut aussi se contenter de ce qu’on arrive à faire et en profiter pour contempler le paysage plutôt que les ‘autres’.
Je profite de ce fil pour vous poser une question:
Hier je me suis fais ce petit tour du lac, et je suis vraiment intrigué par le nombre de voiles que j’ai vu sur le versant sud-est du roc des boeufs.
C’était vers 15h, il y avait déjà l’ombre qui commençait à descendre.
C’est quoi ce délire?
Est-ce que:
-A Annecy, on voit n’importe quoi, donc faut pas s’inquiéter??
-C’était des guns avec des pilotes qui les ont biens accrochées, qui peuvent se permettre de se faire chahuter dans les rouleaux sachant qu’ils vont contourner et se refaire sur le versant nord-ouest??
-Cette zone est peut être fréquentable malgré les apparences et ça le fait??
Mais vu comme ça montait des briques du coté nord ouest, j’ose même pas imaginer ce qui devait dégueuler de l’autre coté.
J’ai vu aussi des voiles attaquer le versant sud-est du Semnoz, ça doit pas être super drôle d’aller se mettre là-bas non plus.
Merci à ceux qui voudront bien éclairer ma petite lanterne
Je réponds au passage en vert essentiellement. Oui, je suis bien évidemment d’accord avec toi, je connais des pilotes qui ne volent qu’en hiver ou très tard le soir et sont très heureux comme ça. Mais, je dois avouer que j’adore monter, faire du gaz, pour me balader ensuite plus tranquillement, avec moins de risque et ainsi pouvoir contempler “la planète” en meilleure sécurité. Mais pour ceci, il y a le passage obligatoire: les ascendances teigneuses basses.
Bon pour moi vous avez raison tous les 3. Maintenant ma préférence ira quand même à Brandi.
777 à définitivement raison dans le sens que nous n’aurons jamais tous les mêmes capacités/compétences, Michel à raison de dire que si on veut voir le monde du haut en partant du bas, on ne coupe pas au fait d’avoir à se battre d’abord en bas. Enfin Brandi me semble être au plus près de ce qui devrait être notre réflexion première, le bonheur n’existe que si on sait apprécier ce que l’on a/peut plutôt que d’envier toujours plus.
Mon propo concernait les pilotes qui savent monter en thermique et se battre avec lui (dans lequel j’inclus 777 bien sur ), sinon l’attitude de regarder les autres d’en bas avec un air envieux est normal.
J’ai fait cela pendant longtemps.
Ben, dans mon esprit, c’est une utilisation très basique des termes “mauvais” et “bon”.
Après 24 ans de pratique assidue et des milliers d’heures de vol, lorsque je vois des pilotes me griller facilement dans un thermique dans lequel je n’arrive pas à monter et se laisser emporter par la bulle, partir en dérivant avec elle sans jamais se faire sortir sous le vent de celle-ci pour finir au plafond alors que je ne passe jamais l’inversion et que je finis par capituler, force m’est de constater que je suis vraiment “mauvais” et que eux sont “bons”.
Chuis désolé mais c’est partout pareil, chez les cuisiniers aussi il en a de vraiment “bons” et des “mauvais”, même si tous arrivent à se nourrir.
En vol libre, lorsque tu as envie de faire autre chose que des vols en air calme, le thermique c’est quand même la base de tout ; c’est ce qui te permet de remplir ton réservoir pour augmenter ton rayon d’action. Donc si tu es “mauvais” à faire le plein, eh bien tu ne peux faire rien d’autre.
Alors, comme les journées faciles (pour monter) sont exceptionnelles et que la règle classique c’est le thermique difficile, moi j’aimerais bien être “bon” en thermique, car en effet ce que j’arrive à faire ne me contente pas. Évidemment, si j’étais tout seul en vol, je serais content. Mais quand je vois qu’au même moment plein de monde se balade sur les sommets alors que je me retrouve posé, je regarde “les autres” avec envie.*
envie qui inclut
parfois leurs prises de risques qui pour moi ne sont pas acceptables,
leur absence de peurs,
leur mental jamais inquiet de rien.
Je ne vois rien de péjoratif dans l’usage bon et mauvais pilote de de 3x7. Comme j’aime régulièrement le dire, on peut séparer les parapentistes en 2 classes : les pilotes et les conducteurs de parapentes, les premiers ont le feeling, savent se placer, ils ont un cerveau câblé pour traiter les informations liées au vol, les autres doivent analyser, penser,… ce qui les ralentit.
A noter qu’avec le nombre d’heures de vol, certains peuvent changer de catégorie. Je ne pense pas qu’on naît pilote, mais on le devient dès son plus jeune âge par son vécu, de même qu’il est peut probable de devenir un excellent pianiste ou violoniste en débutant à 25 ans.
Je pense que pour bien enrouler un thermique, surtout ceux merdique, il faut du feeling mais aussi de la réflexion pour éviter de se mettre dans la situation de le perdre côté bagnard, ce qui est très coûteux. Dans les thermiques multi-corps, composées de bulles, il faut savoir centrer mais être près à revenir vers un lieu + favorable dès qu’on sort par le bas de la bulle (elle finit par nous doubler…). Là l’intuitif pur se fait niquer, car il sait enrouler, mais il ne sait pas ce qu’il enroule. Avec le temps, il saura que ce cas se produira et saura où retrouver des bulles, le vol en grappe aide à reconnaître ses situations.
Il y avait une compétition hier sur annecy c’est serment eux que tu as vu.
Mais sinon oui je confirme à chaque fois que je vais à annecy je vois des boulettes de faites! du genre des déco twisté ou encore des mec qui décolle à l’arrache dos voile alors que c’est fort, etc etc