secours (encore et toujours): pourquoi tant d'accidents graves MALGRE le secours

Oui enfin le problème majeur aujourd’hui, c’est pas le système choisi en premier ou second secours… Le problème c’est qu’on tire PAS le secours !

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Là tu parles des défauts des premiers rogallos mais depuis il y a eu beaucoup de progrès de réalisés et je ne vois vraiment pas pourquoi le rogallo ne pourrait pas être utilisé comme secours unique. Pour ma part j’ai fait 3x secours dont 2 sous rogallo et 1 sous hémisphérique et il me parait évident que le rogallo améliore la sécurité comparé au rond. A l’utilisation c’est juste ce qui se fait de mieux en terme de sécurité.

Reste le problème du pliage mais à mes yeux, ce problème n’en serait pas un si les pros n’étaient pas aussi réfractaires à cette évolution et se mettaient à proposer la prestation à un tarif raisonnable.

En situations réelles, il reste difficile de passer le pas du secours. Je suis du genre optimiste qui se dit que ça va sûrement revoler.

Dernièrement en SIV, j’ai eu une belle cascade d’incident sur une vrille. Je suis bas, je suis au dessus de l’eau et je décide volontairement de ne pas faire secours. Je pense sortir du scketch et au pire je compte sur l’eau pour amortir. C’est sûrement idiot, mais c’était mon réflexe en situation.

J’ai fait secours en vrai sous un delta cassé après un tumbling. Pas d’hésitation, secours immédiat !

Faudrait lancer un sondage sur les pilotes qui ont eu une expérience du secours en vol réel (hors siv)

c’est à la FFVL de proposer des ateliers gratuit pour le pliage de secours sur tous les départements , c’est une association oui ou non ?

Cela dit, ces digressions sur le rogallo m’amène à dire que le problème principal c’est cette peur du secours. Est-ce parce que les pilotes voient ça comme un échec ? Est-ce qu’ils ont peur de descendre trop vite sous secours et de se faire mal ? En tout cas les mentalités doivent changer, on ne devrait plus avoir d’accidents en vol avec secours non lancé, ça c’est grave.

Pour revenir à mon expérience du secours : mon premier secours m’a valu beaucoup de remarques négatives d’autres pilotes, que c’était grave de faire secours, à leurs yeux j’étais passé de bon pilote à mauvais pilote.
Maintenant avec le recul je crois que ce qui est plus grave encore c’est d’avoir volé tant d’années avec cet élément de sécurité sans jamais l’avoir testé et m’être familiarisé à son utilisation. L’inconvénient de devoir faire sécher son matériel lors d’un SIV me parait vraiment faible comparé à l’expérience que procure l’essai de son secours en milieu sécurisé et je n’aurais aucune honte à le lancer en conditions réelles la prochaine fois que ça se représentera.

Salut

Tu le fais ?
Ou quelqu’un d’autre ?

Mais d’abord quelles question ? … Pour que ce sondage soit objectif

  1. je n’ai jamais eu a jeter le secours
  2. j’ai eu un sketch qui aurait éventuellement pu le justifier, mais vu ma hauteur tout est rentré dans l’ordre
  3. J’ai eu un sketch et j’ai tiré le secours
  4. J’ai eu un sketch et je regrette de ne pas avoir tiré le secours

D’autres suggestions ?
Si possible plusieurs réponses possibles. Moi j’ai tiré une fois et je regrette pas. Et j’ai aussi essayé de voler jusqu’au sol… Sans résultat

A+
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J’ai passé un bon moment à Organyà cet été et en pleine saison je dirais qu’on voit entre 1 et 3 secours tirés par jour. Sur la période où j’y étais je n’ai vu personne blessé après avoir fait secours. On est nombreux à avoir des rogallos ou des base system, donc ce n’est peut-être pas très représentatif de l’ensemble des parapentistes, mais j’ai vu aussi des attéros sous des ronds sans soucis. Et je n’ai vu aucun problème d’ouverture de rogallo.

Il y a aussi des gens qui ont mis la main sur le secours et comme par miracle, la voile s’est remise à voler car ils ont mis fin au surpilotage!

Pour les 5m/s, les parachutistes devraient nous rappeler que cela correspond à l’impact d’un saut de 1,20m, ce que nous sommes la plupart capable à encaisser.

Au printemps j’ai participé (gratuitement !) à un week-end pliage de secours (plus tout ce qui tourne autour) organisé par la ligue. A la base c’est que pour les BE, puis ouvert aux accompagnateurs de club, puis tout le monde faute de participant ! De ma région où ça vole beaucoup avec beaucoup de gros clubs, j’étais le seul non-BE, non fédéral ! Alors qu’il restait de la place…
Clairement on a un problème avec le secours, dès l’école on nous dit “touche pas ça” puis ensuite pas de formation, il y a plein de pilotes qui ont ça comme lest et basta, ils le font replier quand ils y pensent et c’est tout. Perso je trouve ça aberrant, quand j’ai acheté mon premier secours du haut de mes 30 vols j’ai cherché à comprendre à quoi ça sert, comment le replier, etc. Et ça ne me viendrait pas à l’idée de voler avec un secours que JE n’ai pas plié. Je ne suis pas infaillible, loin de là, mais c’est un élément de sécurité que je tiens à maitriser. Vous en connaissez beaucoup des pilotes qui délèguent la prévol au premier pilote qui passe par exemple ? Bah non, et pour le secours ça devrait être pareil.

On nous bassine avec le PSC1 pour la QBi par exemple, bah si j’étais extrémiste je dirai que le pliage de secours devrait être dans le BPC. Mais non, en init on passe vaguement dessus “si je dis ‘secours !’ tire sur la poignée rouge”, et ensuite au cours des stages c’est plus au programme. A part en SIV où le BE vérifie la chaine complête, mais tout le monde ne fait pas de SIV. Donc perso les accidents où les pilotes deviennent des statistiques par “oubli” du secours, ça ne m’étonne pas tant que ça au final.

Il faudrait savoir combien de cartons le secours aurait pu éviter ou minimiser, je me demande si une grosse partie des accidents n’arrive pas près du relief et dans ce cas le secours ne sert pas à grand chose, si on ajoute les accidents au déco à l’atterro et à la pente AMHA ça fait une belle proportion.

A la lecture de vos commentaires, j’ai plusieurs remarques.

Sur l’apprentissage du secours :
On est tous d’accord que se servir de son secours, ça s’apprend. En école, j’ai surtout appris que dans bien des cas, la voile fini par revoler, et donc pas besoin de secours. Mais jamais on ne m’a dit dans quels cas la voile ne revolera pas, et donc que le secours est indispensable. Peut être parce que je suis encore sous une bonne EN A école, mais quand même. Certes, on comprends bien que dans certaine situation, c’est pas possible que ça revole, mais je pense que ça manque.

Sur l’utilisation du secours qui ferait passer de bon à mauvais pilotes :
Ca me parait évident que si j’ai à faire un secours, c’est que nécessairement, un peu avant, je me suis mis dans des conditions pour devoir l’ouvrir. Soit un mauvais choix de condition de vol, soit une non-maîtrise de figure d’accro, bref tout ce qui amène à un sketch. Soit c’est volontaire, réfléchi, soit ça ne l’ai pas. et si ça ne l’ai pas, c’est que forcement, j’ai rater un truc, donc j’ai des lacunes dans mes compétences de pilotes. Donc dans ce cas, oui, je suis un “mauvais pilote”, puisque je n’ai pas su éviter le secours…

Sur le poids du secours :
ceux qui annoncent qu’à 1k le secours, le poids n’est pas une bonne raison de ne pas en prendre n’ont, à mon avis pas compris le mode de fonctionnement quand on cherche à être léger.
Quand on a une sellette de 500g et une voile 3kg, 1kg de parachute, hors conteneur, c’est 25% de poids en plus. Ca parait beaucoup plus logique de prendre le l’eau à la place, qui elle, servira à coup sur.

Le pliage n’est pas dans le BPC, mais sa vérification est au niveau Brevet Pilote.
C’est au formateur de vérifier ces acquis avant d’attribuer le brevet.

brevet ou pas … il faut encadrer les personnes qui repli leur secours q’une fois dans l’année , ou pour certain c’est un vague souvenir … c’est un point de départ pour la sécurité

Presque tous les pilotes confient leur voile à un atelier de révision et y accordent toute confiance quant aux rapports de révision. Presque tous les pilotes confient même leur vie à un moniteur pendant leur phase d’apprentissage. Devrions nous avoir plus de méfiance dés lors qu’il s’agit du pliage d’un secours?

Rupture de matériel, collisions, cravates, etc… plus encore de nombreuses raisons que même notre imagination fertile ne saurait trouver. Une vidéo a fait le tour du monde où l’on y voyait un gars avec un aigle qui tricotait dans ses suspentes :lol:

ça arrive même aux bons, alors bon ou mauvais n’est pas vraiment la question.

Qu’un mec en accro se retrouve sous secours parce qu’il apprends de nouvelle figure ne me parait pas surprenant.
Qu’un amateur se retrouve sous son parachute parce que les conditions ou son placement fait que, je considère que sur le moment, il a été mauvais. Mon Arva et mon sac ABS en ski ont la même raison d’être, augmenter mes chances qu’on retrouve mon corps plus facilement et si possible encore en vie quand je me suis mis la ou il ne fallait pas quand il ne fallait pas. Et mon travail est de devenir bon pour que ça n’arrive pas. mais oui, n’importe qui peut, à un moment, rater une analyse qui aurait permis d’éviter de se retrouver dans une situation de merde. le bon ou mauvais, c’est pour moi sur l’instant de la décision, et on peut être revenu au sol, vivant, sans secours, et avoir été mauvais. Peut être ne défini-t-on pas de la même manière bon ou mauvais. Je le comprends comme la capacité de prendre la bonne décision du point de vue de sa sécurité à un instant T. Un pioupiou comme moi est un bon pilote quand il refuse de se mettre en l’air parce qu’il considère les conditions comme trop forte pour lui. Le même pioupiou sera mauvais en répétant ses erreurs sur des wings parce qu’il ne tient pas son aile extérieur. Comme moi. Même s’il ne fait pas de secours…

Il se dit beaucoup de choses très vraies ici. Je ne vais pas en rajouter mais simplement illustrer.

Il y a une quinzaine d’années, un copain vole à la Séranne par vent soutenu. Devant le décollage il prend un déclenchement plus fort, il s’enflamme et pense pouvoir l’enrouler (il était assez chaud-bouillant à l’époque), il balance tout à fond en roulis et essaie de suivre le truc. Mais en fait il monte à peine et passe très bas derrière le décollage : il vraque tout en plein virage, la voile n’est plus qu’un chiffon, il est à 25 M/sol !
Réflexe, il ne cherche pas à savoir s’il peut rouvrir, l’adrénaline de se sentir tomber lui fait balancer immédiatement le secours (25 m/sol je rappelle, une hauteur d’arbre)…
Comme il est en plein mouvement pendulaire, le parachute s’ouvre instantanément avec un bruit d’explosion, le copain passe dessous et pose dans le même mouvement comme une fleur !

D’abord une tentative de réponse à la question faisant sujet de ce fil de discussion.

Le secours n’est pas forcément la solution à la grande majorité des accident graves ! Rappelons nous que la majorité des accidents arrivent en phase d’atterrissage et ensuite, dans l’ordre, en phase de décollage.

Ensuite pour les réfractaire à l’emport du secours, notons qu’un secours ;

Représente c’est vrai non pas une garantie mais juste une chance en plus de rester vivant mais est-ce que vraiment parmi nous existe des pilote qui sciemment sont près à se priver d’une chance de s’en tirer est cas de vrac définitif ?

Le secours ne représente que ~12% du poids en € et en Kg d’un equipement. Ramené en plus au poids de tous les déplacements voiture et hébergements qui pèse sur notre budget pour assouvir notre passion, le surcout représente encore moins et sommes nous tant à escalader des montagnes à pieds ?

Le pliage d’un secours s’apprend facilement, plus facilement que de faire des wingovers, pourquoi ceux-ci inspiré plus que celui-la ? Pourquoi risquer plutôt que tenter de sauver ses os, fait plus rêver ?

Avec (c’est mieux) ou sans secours, la sécurité se joue avant tout en amont. C’est au moment du choix d’aller voler sur tel site, sous telle voile, dans de telle conditions météo et/où aerologiques, d’aller à tel endroit, dans tel état d’esprit quant à son engagement personnel, etc. C’est à ce moment là, au travers de nos réponses personnelles à tous ces choix possibles que notre marge de sécurité se construit ou se détruit.

Le secours en parapente est comme la ceinture de sécurité en voiture, une chance en plus de diminuer les conséquences physiques d’un accident, en aucun une chance en plus d’éviter l’accident.

La vraie sécurité ne peut se trouver qu’en cherchant à éviter à tout prix l’accident.

Mais c’est quoi “la fédération” d’après toi ?
La FFVL est principalement un ensemble de structures déconcentrées (clubs, CDVL, ligues) qui font vivre le vol libre là où elles se trouvent.

Des clubs (le nôtre par exemple), des CDVL, des ligues régionales organisent des journées dédiées au pliage de secours.
Si ce n’est pas le cas chez toi, essaye donc de t’organiser avec d’autres pilotes ou d’autres clubs ou avec le CDVL dont tu dépends pour mettre sur pied ce type de journée !

La “fédération” a bon dos, mais elle est ce que nous en faisons !
Les “yaka”, “il faut qu’on…”, bof !

Je ne pense pas que ce soit le rôle du Comité directeur fédéral d’organiser des journées de pliage de secours :pouce:

Marc

karma+