Marc, ça n’est pas une phobie finalement ? Tu n’es pas obligé de te mettre en décrochage pour le tirer. Simplement des petits 360 (du bon côté) et tu tires ta poignée. Sur un plan d’eau avec le Zodiac en dessous, je ne vois pas quel risque tu cours. Non ?
Je sais bien que ma réaction n’est par vraiment rationnelle.
Mais je n’étais pas le seul dans ce cas ; si tous les autres stagiaires y étaient allés, j’y serai sans doute allé aussi, mais nous avons été une majorité à ne pas souhaiter le faire, alors :grat:
[quote] je ne vois pas quel risque tu cours.
[/quote]
Quel risque ? ben celui de se mouiller déjà… dans mon cas, la phobie de l’eau fait que je n’ose pas imaginer un SIV. Quelle horreur !
je me branche au fil en court de route.
à vous de me répondre.
la voiture avec ou sans ceinture?
la moto, avec ou sans casque?
la grimpe avec ou sans corde?
…je pense à mon entourage qui vas ce demander toute au long de ça vie. Pourquois il n’en avait pas? Et la seul réponse sera: par égoïsme.
le débat peut-être long. les système de secours pour être performant doivent être contrôler ET entrainé.
pour moi c’est avec et puis c’est tout. je ne pilote pas mieux avec ou sans. Cependant, sans je me sent vulnérable.
essai de résumé de cette discussion très fournie (ce que j’en retiens)
Le secours ça marche …si on s’en sert! (même très près du sol:<50m, ce que je n’aurai pas cru)
mais on le fait très peu (sauf addiction) Pourquoi on ne le tire pas?, c’est moins clair…
-optimisme? (et pour s’envoyer en l’air sous nos chiffons il en faut!) … ça va revoler!
-tétanie? blocage des réflexes? panique qui fait oublier le secours?
-trop tard! trop près! ou au contraire: j’ai le temps je vais la récupérer… et le sol arrive
-perte de connaissance en autorotation violente?
-angoisse de ce qui va se passer après ouverture puisqu’on n’a jamais essayé, crainte de sur-accident lié au secours?
-honte à faire secours? (ça c’est vraiment con: un moment de honte passe plus vite que des semaines d’hosto)
…?
pas d’idée claire des proportions…
Enfin l’effet inverse, " j’ai un secours donc je peux risquer plus" devrait concerner un population limitée de voltigeurs, crossmen de l’extrême et autres border-lines (?)
Pour info, c’est peut-être vrai dans la majorité des cas, mais ce n’est pas mon expérience personnelle ; tiré à environ 30m et pourtant dans une belle autorotation, ça n’a pas suffit à ce qu’il s’ouvre (c’est un arbuste a qui je dois mon salut). Donc ça peut marcher, mais pas à tout les coups…
La vraie question serait plutôt : pourquoi l’as-tu lancé à 30m ? Lancé en tout début de vrac proche du sol ou après avoir attendu le dernier moment pour le lancer ?
C’est une question, mais pas la seule vraie.
Je maintiens la mienne car la question du matériel lui-même a un véritable impact dans l’accidentologie de notre pratique.
En forte autorotation, quand tout est bon, geste de lancer et gestion technique du secours (repliage, conditionnement, sellette), un parachute s’ouvre quasi instantanément. Si ça n’a pas été le cas, c’est bien de savoir où s’est situé le problème.
@Vincent 777 : je pense qu’il ne s’est pas ouvert tout simplement parce qu’il n’a pas eu le temps : je descendais facilement à -10m/s voire -15m/s ou plus, je l’ai donc tiré 2 à 3s avant l’impact. Quand j’ai impacté l’arbuste, le secours était à peine déplié.
@benoit2R : j’avais déjà décrit en détails sur ce forum cet incident qui date de fin 2011 mais j’ai la flemme de chercher le fil ; en résumé, je pensais être bien plus haut mais la configuration du vrac m’a fait revenir sur la pente plus que je ne pensais.
Merci.
Je crois qu’une bonne partie des accidents avec secours non ouvert vient du fait qu’on est le seul aéronef à avoir l’aile vraiment loin au-dessus de nous. En conséquence, en cas d’incident de vol, on va regarder en l’air alors même que le stress va réduire le champ de vision. Je me demande s’il ne faudrait pas intégrer dans les formations un entrainement spécifique porté sur le regard.
Le fait indéniable c’est que le secours fonctionne plutôt bien, mais la question posée est : pourquoi son usage n’améliore-y-il pas les statistiques, si notre perception est correcte?
Les Suédois sont passés à la conduite à droite dans les années 70, et durant les 3 mois qui ont suivi les accidents ont été inexistants, puis sont revenus statistiquement à hauteur de ceux d’avant. Il y a d’autres expériences similaires qui laissent à penser que la perception claire du risque agit sur nos décisions. C’est pourquoi je pense que la présence d’une seconde chance, reconnue efficace, nous désinhibe dans notre prise de risques.