Secours obligatoire en biplace

:shock: :grat:

Discussions à l’infini sur des “si”… La loi n’oblige pas à voler en parapente biplace avec un secours, que je sache (mais je sache peut-être mal).
Donc pour se “protéger”, d’un risque juridique éventuel, d’une interprétation devant un tribunal, pour quelque chose qui arrivera “peut-être” et qui aurait des chances non nulles de mal se passer ?
Bref, si c’est ça, il aurait peut-être fallu être franc et le mettre en justification et présentation de la mesure prise, non ?

Que ce soit pour les pros ou les associatifs, la question avait déjà été longuement abordée en 2007: l’obligation d’emport est déjà incluse dans l’obligation de moyen. Il me semble qu’il suffirait que la FFVL communique clairement là-dessus pour qu’elle soit dans les clous.

Et il y en a un qui a commencé à coucher ça dans un mail ou ça va rester à l’état de post sur LCDV ? Parce que dire que c’est injuste ça soulage mais ça fait rien avancer !

A+L

:grat: Et pourquoi pas ???
Ce que tu appelles le travail d’une commission, j’imagine que c’est avant tout un échange d’idées et de points de vue, l’étude de statistiques et l’analyse de données ???
Plus le nombre d’avis exprimé sera important et moins il y aura de chance de passer à côté d’une “bonne idée”.
Les forums et internet sont des outils modernes qui permettent de nouvelles manières de “travailler”.
Il ne faut pas s’arrêter aux contributions maladroites de certains qui utilisent rapidement des noms d’oiseaux pour contredire les autres. Dans l’ensemble les échanges sont plutôt constructifs et intéressants.

Bien sûr la synthèse doit être faite par la commission, mais la décision finale sera bien mieux acceptée si la discussion est ouverte et si tout le monde peut s’exprimer.
C’est peut être moins rapide, plus compliqué, moins efficace en apparence, mais, au combien plus fédérateur.

:coucou: jean-marc

Parce qu’on est ici dans une logique de système, qui travaille à sa propre protection, logique qui n’a rien à voir avec une quelconque “démocratie” ou “représentation des intérêts du public”.
C’est pas non plus une question de sécurité (qui émergerait de l’expérience du grand nombre) et il ne s’agit pas de consulter qui que ce soit pour faire avancer une cause. Tout d’un coup, dans une commission, réapparait la volonté de faire passer une décision. Alors, autant le faire sans risquer de remettre le feu partout.
Les instances décident et appliquent. Lorsque c’est fait, on voit bien si ça fait des vagues ou pas. Si ça s’agite trop on communique en disant :
“il fallait protéger la structure d’un risque juridique éventuel et c’est pour ça qu’on a du en passer par là”
Au moins, on n’a pas perdu de temps ni d’énergie.

Bonjour,

Pour aller dans ce sens, voici un extrait d’un message envoyé par Gérard Vieux (ancien président de la commission “assurances”) dans le cadre des échanges actuels sur ce sujet au sein de la commission “sécurité et technique” :


Ancien Président de la Commission des Assurances, j’ai participé à des débats équivalents dont la question fondamentale était : “En cas de non-respect des règlements fédéraux, que se passe-t-il ?
Sommes-nous toujours assurés ?”
En se basant sur le comparatif selon lequel, même s’il grille un feu rouge, l’automobiliste responsable d’un accident lié à ce fait reste malgré tout assuré, nous nous sommes toujours gardés (avec notre courtier) de lier la couverture assurance à un quelconque respect du règlement, même si on peut trouver une logique à cela.
Ni le pilote (bien sûr) ni le passager n’y ont intérêt. Seul l’assureur y aurait un intérêt.
Les conséquences seraient trop lourdes, même pour un “chauffard”.

Au niveau de l’assurance, il semble donc que la RC biplace du pilote sera toujours valable, quelles que soient les circonstances de l’accident (à vérifier auprès de la commission “assurances” actuelle ?).

Le problème risque de venir au niveau des recours juridiques (pénal et/ou civil) et il semble bien qu’une recommandation forte de la part de la fédération (et non une obligation “pure et dure”) soit suffisante pour protéger les biplaceurs.

Le débat est loin d’être tranché et j’ai l’impression que la réunion du Comité Directeur fédéral de début février risque d’être assez animée sur ce sujet !

Le consensus sur l’obligation proposée par la commission “formation” me semble loin d’être acquis !

Marc Lassalle

pas encore intervenu dans ce post, et je vais le faire a la fois en tant que pilote, biplaceur et président de club et de cdvl

  • j’ai entendu et je reste convaincu que jusqu’au dernier moment un secours a la capacité a atténuer les conséquences d’un impact
    donc dire que le secours est inutile sur la dune car on ne vole pas haut et que dessous c’est du sable est une pure aberration et d’ailleurs quelques pilotes ayant porté le corset en aquitaine pourront en parler.

  • je ne suis pas un pro de la rando, loin de là, je n’ai pas assez d’endurance pour,
    mais quand on connais les recommandations faites aux randonneurs en montagne haute ou moyenne de prendre des équipement aptes a faire face aux changement de météo au cours de la randonnée
    je comprend encore moins les arguments des mêmes personnes qui affirment que sur un vol rando il n’est pas nécessaire de prendre le secours car en aucun cas il ne pourront être surpris par la météo.

  • contrairement a ce qu’à dit un intervenant, moi, et bon nombre des pilotes que je connais, ne tiennent aucun compte du fait d’avoir ou non un secours voir un air bag pour juger de l’engagement du vol qu’ils se permettent,
    les éléments de sécurité passives sont et restent ce qu’ils doivent être, des éléments qui permettent de limiter les conséquences d’incident ou d’accident, mais en aucun cas une justification pour aller au delà de ses limites en les utilisant systématiquement, si pour lui le fait d’avoir un air bag et un secours justifie de prendre tous les risques, je pense qu’il serait salutaire pour lui d’entamer une sérieuse réflexion sur son comportement.

  • n’emporter son secours que dans certaines conditions, outre le fait qu’a priori il est impossible de prévoir s’il va être utile ou non a moins de s’appeler madame soleil “qui continuait a faire des prédictions personnalisées 4 ans après sa mort”,
    ôter et remettre son secours est une manipulation a risque, surtout si cela est fait dans l’excitation d’un site de vol aux conditions fumantes avec les commentaires goguenards des parapotes qui partagent le ciel avec les mouettes ou les busards.
    sans compter le risque d’un oubli pure et simple, du maillon qui manque, voir du “je sait qu’il est dans mon dos, je suis persuadé qu’il est bien fixé mais j’ai un doute”

  • pour moi le secours c’est:
    il est en place en permanence, et je vérifie son bon positionnement en préparant et en pliant l’aile
    1 a 2 fois par an il est aéré et plié dans des conditions ou je n’ai que ça a faire et donc je m’y consacre pleinement
    de temps en temps je vérifie et/ou je refait son accroche et celle de sa poignée
    régulièrement en vol je fait des poignées témoins.

avec tout ça je suis sur que je suis déjà catalogué,
ceci dit, je suis contre l’obligation, car qui dit obligation signifie bien souvent norme, ce qui peut entrainer des dérives du type obligation d’adéquation entre secours aile et sellette pour répondre aux éventuelles préconisations du constructeur, confrontation avec des personnes qui ne connaissent pas l’activité et qui interprètent les textes par le biais législatif et/ou judiciaire, certaines actions que font des clubs pour leur biplace associatif afin de protéger le responsable de la gestion du dit biplace pourraient se voir de fait imposés a l’ensemble des biplaces.

donc je suis personnellement et en tant que président opposé a une obligation d’emport du biplace, mais pour une très forte incitation d’emport, voir même accompagné de la nécessité d’une session spécifique secours “ouverture sous tyrolienne + pliage” pour les candidats a la qbi de sorte que les futurs biplaceurs aient la capacité de prendre leur décision d’emport ou non sur des éléments concrets.

et pour ne pas me cacher derrière un pseudo
stéphane bernede président cdvl24 et périgord parapente

On est bien d’accord, on a bien la même analyse
C’est cela que je remets en question

… à tous les niveaux de notre société d’ailleurs

Oui sauf que en rando/alpi tu prends le matos (hors parapente) pour faire face aux changements de conditions sur la durée de la sortie. Pour le matériel de parapente, si tu décides de te mettre en l’air sans secours pour redescendre d’une montagne, c’est pas pour faire un cross de 4h. Donc les conditions vont pas changer durant le temps de la descente.
Un autre aspect de l’alpi (moins vrai en rando), c’est que la rapidité est une sécurité. Donc c’est un savant mélange entre j’emporte pleins de trucs pour faire face à une catastrophe climatique et je pars en string. Si d’un coup tu dois te fader 3kg de secours dans le dos…
Et personne ne dit qu’en rando on ne peut pas être surpris par la météo. Seulement, on sera surpris par la flotte, pas par des conditions atomiques puisque si on décide de décoller (et encore plus en bi) c’est que les conditions de vol sont connues et safe…

Génial,
la fédé a pour but de protéger l’intérêt des licenciés.
mais elle décide de les sacrifier pour un risque très hypothétique.

N’y a-t-il pas là une contradiction?

karma+ D’accord ou pas d’accord avec l’emsemble ou seulement partie des dires de Steph24 mais voila à minima un post réellement apte à discuter et non pas juste se disputer sur le sujet. Perso, il me fait revenir sur ma conviction première que l’obligation se justifiait. Là après lecture du fil et dargument rationel et raisonable tel ceux de Steph, une vraie incitation forte me semble aussi de nature à protegef autant les intérêts des passagers comme ceux des pilotes biplaceurs.

Il est vrai aussi que si on veut parler honnêtement de l’accidentologie biplace et des causes qui y amènent, force esr de constater que les problèmes sont bien plus dans des prises de conscience ou non des risques, bref dans les facteurs humains que dans la presence ou non dun secours à bord.

Évidemment qu’il n’y a alors pas de raisons probantes pour les Pro non plus d’être soumis à obligation et non pas seulement une fortes incitation. Et évidemment aussi que les Pro ne sont pas meilleurs que les associatifs en ce qui concerne les facteurs humains et que toutes les reflexions sur comment ameliorer la sécurité en biplace doit englober les deux publics, Pro et asso.

C’est pas la guerre des clochers qui fera avancer le schmilblick.

@stephb24 :bravo:

clair précis et je pense que ca résume un peu tout ce qui a été dit

karma+

perso je ne fais de la rando qu’en automne lorsqu’il n’y a quasi plus de thermique ou de brise et par vent météo faible … : risque aérologique sur plan de vol choisit quasi nul …

donc il est vrai que je le prends par flemme de l’enlever et que toute façon mon fils me ralentie pour ne pas chercher à m’alléger pour l’instant, mais un jour j’espère devoir m’alléger pour le suivre :wink:

ou je le chargerais indignement :lol:

Juste une remarque : en vol montagne (vols rando ou paralpinisme), beaucoup de mes amis et moi-même procédons ainsi : nous avons 2 sellettes, une “légère” pour les vols montagne (sans secours) et une “classique” pour les vols sur site (avec secours).
A un aucun moment il n’est alors nécessaire d’ôter et de remettre son secours.

Marc Lassalle

:bravo: ça c’est (pour moi) une belle idée concrête :pouce:

sauf qu’en bi le secours est fixé sur les écarteurs et qu’en plus il y a l’andré rose (ah mais on me souffle dans l’oreillette qu’il n’est plus obligatoire !!!)

Ben oui mais en montagne on a souvent un jeu d’écarteur souple différent de celui sur site… Y a qu’a détacher le système André Rose (pour ceux qui l’ont)…

Je n’ai en effet aucune idée de la façon dont un secours est accroché sur un biplace (je ne pratique pas)…

Marc Lassalle

c’est le mieux… mais perso je n’ai qu’un jeu d’écarteurs souples pour tout faire, du coup quand je passe en mode biplace-string j’espère enchaîner un peu les vols rando pour ne pas tout démonter juste pour un vol (mais je suis fainéant !).