Sites du Mourtis - Faces sud en versant nord des Pyrénées

Ces récits de vols coupent le souffle et émerveillent meme derrière un écran d’ordi!!!

4200 m de plaf au dessus du nétou… ca laisse réveur… Repasser à l’aplomb du sauvegarde à 3700m… :vol:

Quelle merveille ce doit etre d’accéder à la crete du Belloc et des Spijeoles puis à la crete frontière du seil de la baque au perdigueres apres un déco de Peyragudes…

Et puisque d’autres l’ont fait, il est permis de rever…

VIVE LE PARAPENTE!!!

Et merci Paul pour ces partages karma+

Allez J’M 7 aile… vient… Arrête de causer… et vient… on t’amène…

http://vimeo.com/15456920

http://vimeo.com/74001114

<Un énorme merci à Freddy & Patrick, membres éminents des ailes du Mourtis, pour leur pilotage, leur connaissance des lieux et… le partage!>

Les plus anciens de ces vols paraissent bien modestes aujourd’hui
Mais ça vous avait une de ces gueules… :soleil:
Avec les perf des ailes écoles d’aujourd’hui et un peu de patience pour attendre les bons plafonds, ils restent de très beaux cheminements :rando:

Quand aux longues itinérances des cadors actuels des Ailes du Mourtis, on s’incline…
Chapeau bas Messieurs…

http://lesailesdumourtis.unblog.fr/recits/

<Vincent, Jean-Louis vous nous manquez - Puissent les ascendances vous porter au plus haut… >

Merveilleuses images, quelles sont belles les Pyrénées!!!

Quant aux récits de vols ils font juste halluciner!!! C’est trop la classe d’aller au Pays Basque depuis Super :bravo:

Bref je trouve épatant de constater que meme les vols des autres procurent de la joie et trés existant l’idée de pouvoir un jour ou l’autre bénéficier de bons gros plafs dans le Luchonnais!

Y a pas à dire avec le parapente: la vie est belle!

Essai d’interprétation de l’aérologie de la zone Mourtis - Boutx - Les Arguts - fos pour l’après-midi du 3 octobre 2014

Météo: ouest faible

Potentiel: 3 heures de vol en thermodynamique

Commentaire : le plan de vol, c’est comme à la marelle - on saute d’une tache verte à l’autre en évitant de marcher trop souvent sur le jaune… et l’on s’interdit ABSOLUMENT de mordre sur le rouge

Plus généralement, voler un après-midi sur la zone pendant quatre à cinq heures est possible un grand nombre de jours par an quelque soit les plafonds

On retiendra que l’aérologie y évolue très rapidement, qu’il faudra s’adapter, sans à priori (psycho-rigides s’abstenir!) et qu’il ne faut pas se mettre en l’air devant un front froid, même atténué

Comme on y est le plus souvent bas, cheminer en vol y demandera toujours -sur à peine quelques dizaines de kilomètres carrés survolés- autant d’attention et de prises de décision en 1 heure qu’ailleurs sur un parcours de 50 km bouclé en deux heures

C’est un genre de sport réservé à des pilotes confirmés, prudents et vifs… dans la tête :wink:

A chacun de voir si ce type de “clinic” en bocal est un challenge qui le motive


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Essai d’interprétation de l’aérologie du secteur StBéat-Mount-Boutx-Rouge-Maillède pour l’après-midi du 3 octobre 2014

Vu depuis le décollage d’Arrajou vers l’ouest-nord-ouest :


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Ce qu’il faut imaginer : une aérologie “feux d’artifice” !


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:+1:
super carte !!
on en veut d’autres !!!

Là où beaucoup ne verraient qu’un chaos baigné par des influences contraires, nous trouvons sur un territoire à peine plus grand qu’un arrondissement de Paris un concentré de toutes les singularités aérologiques que peut réserver le vol en montagne

Pour commencer avec un exemple simple, voici un exemple de thermique décalé des lignes de crête rencontré au printemps, en l’absence de vent météo ou d’échange plaine-montagne, sur les crêtes exposées sud dominant la vallée de Melles ou celles de Sentein dans le Couserans, permettant parfois d’y trouver au printemps des “lignes” incroyables, telle que Cap de Gauch - Calabasse - Col de la Core pratiquement sans un virage lors de la première jonction entre le Mourtis et Guzet-Neige réalisée le 18 mars 1995 de concert par deux ADVANCE Omega 2 et 3 -44 kms-


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Alors que d’autres -pourtant arrivés haut- zoneront et sueront l’âme en peine à mi-pente, avant de sombrer vers le fond de vallée :wink:

Voici une animation qui n’a rien de “sexy” mais qui est une belle illustration des larges phénomènes causés par l’écoulement des masses d’air qui parcourent les reliefs

On ne saurait que trop s’y référer pour travailler sa capacité à visualiser des écoulements et apprendre à son tour à “imaginer l’invisible”… tel un certain goéland nommé Jonathan :slight_smile:

http://www.youtube.com/watch?v=OV4H-UgATXE

Illustration de l’influence de l’échange Plaine -> Montagne sur l’activité thermique et les écoulements d’air


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Commentaire : les thermiques de début de matinée sont le plus souvent collés au relief car localisés sur les faces les plus hautes qui ont bénéficié les premières du soleil


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Commentaires :

  • il est temps de se mettre en l’air avant que la brise thermique ne soit contrée par l’échange Plaine -> Montagne
  • l’affaiblissement de la brise de pente peut être la conséquence d’un déclenchement thermique important plus bas dans la pente => explorer la masse d’air en avant du relief


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Commentaire : les crêtes sont purgées par l’échange => changer de versant et/ou décoller versant nord face à la brise dominante et partir explorer les vallons et ravines abritées des brises à la recherche d’une activité thermique sous-jacente


http://i39.servimg.com/u/f39/17/49/83/26/thermi13.jpg

<à suivre> Le même type d’influence se ressent sur les écoulements de contournement, cette fois dans un plan horizontal et selon le positionnement de l’inversion de température qui agit comme un “couvercle” sur les brises de pente et de vallée

( …mais c’est bien sur !) C’est clair Paul , merci pour les croquis et les expli :pouce:

Illustration en vidéo :

1- décollage d’Arrajou qui est le sommet tabulaire de l’antécime qui domine à l’est le Tuc de Pan : déco en versant sud, avant l’irruption des brises associées à l’échange Plaine -> Montagne,

2- premier thermique sur les rochers sous le déco (thermique qui ne me hisse pas plus haut que la crête),

3- dès que les brises thermiques faiblissent en crête, décalage en avant du relief pour me positionner au-dessus des reliefs étagés qui dominent le village de Fos et y trouver un thermique qui me permettra de passer au dessus du niveau des crêtes du Mourtis et de partir cheminer en sécurité au-dessus des brises :rando:

http://vimeo.com/70364754

L’un des phénomènes les plus singuliers et difficile à prédire et/ou à appréhender en vol est sans aucun doute la présence d’une couche d’inversion à des altitudes où elle peut perturber -jusqu’à les inverser- les écoulements généralement constatés en ces lieux

On accordera donc une vigilance particulière à tout signe inhabituel - tel que la présence d’un nuage orographique à flanc d’un versant habituellement balayé par les brises de vallée ou bien l’absence d’une ascendance thermodynamique connue comme fiable - et, le cas échéant, il sera prudent de ne pas cheminer près du relief ou bien de ne choisir que des cheminements permettant de dominer les lignes de crêtes (ou les antécimes situées plus bas) afin d’être toujours en mesure de bien ressentir l’influence dominante


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Cas nominal (couche d’inversion absente ou située très au dessus des reliefs du piémont)


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Illustration de l’influence d’une couche d’inversion sur les brises et les systèmes thermiques situés sous le vent de celles-ci

C’est un phénomène potentiellement dangereux qui doit inspirer la plus grande prudence (Pour s’en convaincre, lire le témoignage http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431351#msg431351 )

Nota: les mêmes causes produisant les mêmes effets, on comprendra mieux les risques liés à la pratique du parapente devant un front froid -même si celui est atténué- ou devant un front d’advection (Cf. le paragraphe qui y est consacré : http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431347#msg431347)

super ce graphique, je n’avais jamais pris conscience de cette influence de l’inversion sur l’EPM.
je comprends mieux aussi l’expression “se faire clouter” qu’employait un arbasien réputé

Merci pour toutes ces infos aérologiques et retours d’expériences karma+

Je suis trés tenté d’aller découvrir les lieux pour bénéficier de la générosité des faces sud en ces mois d’hiver qui arrivent…

De ce que j’en comprends hormis les pièges “classiques”: arrivée d’un front froid, front d’advection, rien de particulier si on décolle du tuc de pan pour un attéro à Fos.

A bientot au déco et d’ici là bons vols!!!

Une analyse météo correcte doit permettre aux randonneurs en parapente expérimentés d’assurer leur vol

En plus de 800 sorties sur le Mourtis, je suis redescendu à pied tout au plus une dizaine de fois, essentiellement parce que nous ne disposions pas des cartes météo qui sont aujourd’hui devenues courantes. < Nota : je m’enorgueillis toujours de descendre à pied, considérant que la décision de ne pas voler est le meilleur indicateur de sa sagesse pour un pilote expérimenté :wink: >

Si l’activité des brises thermiques n’est pas au rendez-vous dans les versants sud <ou que l’on a eu une panne de réveil "avant l’heure, c’est pas l’heure… après… c’est trop tard! >, il est en général possible à un pilote confirmé de redescendre dans la vallée :
1 - décoller en versant nord du sommet d’Arrajou (antécime dominant le Tuc de Pan) ,
2 - cheminer sur les versants nord du Mourtis pour rejoindre le lit de la Garonne au dessus du village de Lez (le virage se prend en général dans la confluence situé devant le mail du Midi, point où la crête descendant du tuc de Pan plonge sur le chateau de Lez, bien visible en vol),
3 - plonger dans le courant de la brise de vallée montante pour survoler Argut-Dessous et atterrir dans la Lane de Fos


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Avertissement = on aura pris la précaution de passer dans la Lane de Fos (située entre Arlos et Fos) avant de monter vers le Mourtis pour bien y repérer :
1/ près fauchés (pour ne pas rabattre de l’herbe à couper),
2/ présence éventuelle de troupeaux (qu’il le faut pas effrayer),
3/ position des lignes électriques (HT et téléphone en bord de nationale),
4/ position du canal d’alimentation de la centrale basse pression d’Arlos, 4/position des lignes pendulaires descendant du relais d’Arbut et traversant la Garonne (pas faciles à voir en vol, un peu comme les câbles des déclencheurs d’avalanche dans les stations de ski qui ne sont pas soutenus par des pylônes).

La présence des parapentistes est tolérée en ces lieux - IL N’Y A PAS D’AUTORISATION D’ATTERRISSAGE dans ce secteur => Soyez toujours discrets et respectueux des lieux, des clôtures, des animaux et des personnes que vous y rencontrerez

Chouette!

Entre le Tuc de Pan, l’Escalette et le Pic du Gar il devrait y avoir de beaux vols à faire jusqu’en Fevrier et le retour des belles conditions à Arbas et Loudenvielle!

L’apparition d’une couche d’inversion à basse altitude peut survenir après des jours de conditions anticycloniques, à l’approche d’une entrée d’air maritime venant du golfe de Gascogne en influence d’ouest->Arbas (31) ou bien du Golfe du Lion par rentrée d’est-> Monts-de-l’Arize (09), entrainant une masse d’air plus humide que l’air relativement sec qui baignait jusque là les vallées

  • Un 1er indice révélateur de sa présence (si l’on est encore au pied des premiers reliefs) est ainsi la formation de nuages orographiques à basse altitude sur les versants ouest des crêtes du piémont alors que seulement quelques altocumulus étaient jusque là observables dans un ciel bien dégagé

  • Le second indice que l’on peut observer (si on est en train de monter vers les crêtes) est le contraste de température que l’on peut ressentir très nettement entre la chaleur du fond de vallée (avant que cette nouvelle masse d’air ne s’y insinue) et des combes sud (encore abritées en altitude) et la température fraiche de l’air situé au voisinage de la base des nuages orographiques

  • Ces contrastes vont doper très sérieusement l’activité thermique (3ème indice) mais aussi générer des phénomènes très turbulents dans des zones habituellement plus calmes, perturbant les écoulements habituels pour créer un chaos difficilement gérable jusqu’à ce que cette nouvelle masse d’air est pris la place de l’ancienne (d’expérience, cela peut prendre aux alentours d’une heure dans le secteur du Mourtis, ne subsistant que les brises "tirées par les larges versants encore ensoleillés des plus hauts reliefs (ces brises peuvent finir par s’inverser en plein milieu d’après-midi si la condensation est assez forte pour former des précipitations à flanc de montagne)

Tactique à adopter quand on est confronté à ces phénomènes :

  • reposer en hauteur, à flanc de montagne, tant que les brises y sont encore faibles et si vous avez un plan d’approche sûr vers un espace suffisamment dégagé et non isolé : évitez de vous péter une cheville loin de tout… sans couverture GSM avec l’accu de la radio à plat (loi de Murphy),

  • faire le bouchon en attendant que cela se calme dans un dynamique “safe”,

  • si trop bas pour dégager du sol, éviter de poser dans des fonds de vallée étroits où la brise va rapidement fraichir et être associée immanquablement à de fortes turbulences derrière le moindre obstacle (un abri = de chaleur accumulée qui va déclencher comme une grenade quand la masse d’air fraiche va la bousculer),

  • si trop bas et scotché dans la brise, chercher un espace large et dégagé derrière soi (car devant cela ne sert à rien <=> il n’est pas question d’enfoncer l’accélérateur à quelques dizaines de mètres du sol dans ces conditions), sortir de sa sellette/cocon et se préparer à enchainer une PTL soignée et un bon roulé-boulé (on ne fait pas mieux pour limiter la casse depuis que l’homme a commencé à “cratériser” sous de la soie) et j’insiste sur cette préparation car une fois pris dans le mouvement, si l’on pense un instant à poser sur ses pieds, on ne saura pas réagir à un déséquilibre avant l’impact autrement qu’en tendant un membre dérisoire qui cassera immanquablement comme une allumette avec un bruit sec… Arrêt de l’image et perte du son…

<ça sent suffisamment bien le vécu comme cela ?>

A lire sur le sujet :

http://federation.ffvl.fr/node/2895

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431347#msg431347


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Une dizaine de vautours, deux planeurs et deux parapentistes seulement (les autres pilotes du secteur ayant préféré le versant espagnol et les crêtes frontières où les plafonds dépassaient 4000 m sur la chaine centrale des Pyrénées) ce samedi 1er novembre


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Somptueuses lumières (bien mal rendues ici par le capteur photo d’un tél. portable) à près de 2500 m au dessus du Mourtis

La situation météo:

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Déco est

En arrière plan au centre : le massif d’Escalette avec à sa gauche le col de Caube

A droite : le Tuc de Pan et le village d’Argut-Dessus