Je ne dis à personne que je détiens une vérité avec ma conception du parapente. Ma progression fut lente et sans doute que je n’atteindrai jamais ton niveau ou celui d’autres, pas grave. Pas grave parce que ma façon de penser ma pratique m’a évite jusqu’à aujourd’hui de reprendre trop durement contact avec la réalité de notre planète Terre. Nombreux, malheureusement pour eux, ne peuvent pas/plus dire la même chose et parmi eux quelques amis…
Pour ce qui est des paramètres, le seul que je maitrise à 100 %, c’est celui de mon libre choix de voler ou non.
@ Benoit2R, Mon experience des sites de soaring est certainement inférieure à la tienne. Il n’empêche que pour ceux que j’ai fréquenté le plus (Aglou-plage, Legzira, Tifnit, Leucate, Santa-Pola, mais aussi Brunas, Pic d’Andan et Novis voire quelques sites de plaine) 25 Km/h et pas forcement laminaire ne sont pas exceptionnel. Et comme dit sur l’ensemble de mes vols me faire bananer m’est arrivé mais qu’une seule fois en biplace. A chaque fois j’en ai tiré des leçons, la 1ère étant l’humilité, la seconde étant de comprendre le pourquoi de mon échec et d’y travailler pour la fois d’après.
C’est vrai que la Dune je ne connais pas… encore. Et j’ai voté contre l’obligation sèche d’emport du secours. Mais il me semble que si on veut argumenter notre choix il faut se méfier d’arguments qui ne sont pas recevable par quelqu’un dont la réflexion se veut de diminuer les statiques d’accident.
Admettre que l’on confie une bonne partie de sa sécurité à la chance ou si vous préférez, penser que la malchance est source d’insécurité. Pour moi c’est pas recevable.
Exemple ; le risque que le pax tire la poignée au moment du retournement. 1) la plupart des sellettes biplace pilote permettent l’installation à droite ou gauche. 2) on peut s’entrainer à se retourner dans les deux sens et en biplace du fait des écarteurs, cxela me semble encore moins sujet à erreurs qu’en solo. Donc des solutions existent mais il est vrai qu’elles demandent des efforts d’accoutumances au pilote. Si en solo, on peut encore admettre que l’on ne risque que sa propre viande, est-ce acceptable en biplace ?
Car au-dela du risque de se faire trainer et d’ouvrir ainsi le secours de son secours-biplace. Il me semble quand même que le simple fait d’accepter un risque prévisible de se faire trainer et de blesser ainsi le passager (à la tète, aux cervicales, au dos que sais-je) est irresponsable ou en tout cas ne fait pas preuve d’une grande maturité.
Ouh la, je ne veux pas vous vexer les gars et j’en suis sincèrement désolé si vous le prenez ainsi. Mais on ne peut pas pleurer en décembre sur l’augmentation du tarif de la licence/RCA-biplace et en janvier dire clairement que notre pratique se fait dans l’à peu près et au petit malheur de la malchance.
Si on doute de sa capacité à gérer une situation, il n’y a pas de honte. Là ou cela devient honteux c’est d’y aller quand même…
Je suis un rabat-joie, qu’est-ce que vous voulez, sans doute ma nature… J’estime juste que si on veut disposer de notre libre-arbitre sur ce sujet comme d’autres alors ayons un discours vraiment responsable ou des mots comme ; malchance, fatalité et autres destins, n’ont rien à faire si on parle de sécurité.
Bonne après-midi,
Edit ; je rejoints Marc Lassalle dans sa réflexion et je ne viendrais plus sur ce fil ou mon vote “CONTRE” est acté, à plus pour ceux qui veulent sur l’autre fil.
Je ne crois pas que tous veuillent nous tromper, mais visiblement il y a des erreurs de raisonnement très grossières comme confondre prémisses et hypothèses. Comme tu le dis emporter un secours n’est pas qu’un +, il peut s’ouvrir par inadvertance, et sa présence change notre manière de voler.
Remettre en cause les conclusions de milliers de chercheurs nécessite des arguments à la hauteur du défi, donc plus qu’une expérience personnelle.
Une autre erreur consiste à vouloir changer quelque chose qui fonctionne bien alors qu’il n’y a aucun problème connu et récurrent concernant ce sujet. Pourtant, l’interdiction des VNH est un exemple dramatique récent.
Quelques prémisses :
le secours sauve des vies.
le secours change notre manière de voler
Avec ces 2 seules prémisses nous ne pouvons pas en déduire si le secours est bénéfique ou non sur l’accidentologie de notre activité. Il en faut donc d’autres pour faire une déduction.
Et pour forcer la réflexion, nous n’avons aucune idée de ce que serait l’accidentologie du milieu si nous n’utilisions pas de secours. Probablement que nous volerions différemment avec un matériel différent, peut-être en évitant certaines conditions.
Ceci mériterait un fil de discussion séparé.
On est certainement nombreux à voler en solo parfois sans secours. On peut donc dire comment on vole dans ces cas-là. On peut parler des différences que ça fait.
Ceux qui volent toujours sans secours peuvent dire dans quelles conditions, avec quel engagement, etc.
wowo je n’ai rien contre toi mais tes messages sont trop longs et c’est (malheureusement) inefficace sur un forum. Tu ne réponds pas à ma question pourtant simple mais pas anodine, si tu penses maîtriser tout sur ton vol, à quoi te sert le secours?
Et 100% d’accord avec Fabrice sur l’effet pervers du secours impossible à mesurer mais que chacun peut bien ressentir: “j’ai le secours donc j’accepte de voler dans des conditions plus fortes…”. A chacun de le méditer.
Et tu crois sincèrement que nier un risque c’est mieux ? Je n’ai jamais blessé mon pax en bi, mon secours ne s’est jamais ouvert involontairement, ça ne veut pas dire que ça ne pourrait pas arriver.
C’est tellement vrai, que si on te rentre dedans tu es responsable en tant que pilote, même si tu avais priorité!
En l’air on a une obligation de résultat en biplace.
Je fais partie des “vieux” parapentistes (débuts en 1987 !).
J’ai volé pendant plus de 20 ans sans secours !
On (avec mes amis) ne se posait même pas la question : les voiles étaient légères et très sûres, on faisait surtout des vols rando ou montagne et les secours pesaient plus de 3 kg, c’était tout à fait dissuasif.
J’ai donc effectué des centaines de vols sans secours, mais aussi sans stress particulier ni inquiétude.
Lorsque j’ai acheté ma dernière voile pour voler sur site (une Faïal) au printemps 2008, comme les secours “ultra light” pesaient environ 1 kg (1,1 kg pour le mien), j’ai acheté la voile avec un secours, plus pour rassurer mon épouse en fait que pour me rassurer moi !
Je ne fais pas de vols distance, ni d’accro bien sûr, et :
soit je vole en montagne en conditions calmes, tôt le matin ;
soit je vole surtout ici à Sainte-Victoire en soaring tranquille et laminaire en fin d’après-midi, toujours assez près du relief, alors le secours ?
Pour le risque de collision, c’est clair : je n’aime pas du tout lorsque nous sommes trop nombreux ensemble en l’air, proches les uns des autres ; lorsque la densité devient trop forte, le plaisir disparaît et je vais me poser…
En fait il y a eu 2 énormes fermetures dans ma vie de pilote (j’étais responsable dans les 2 cas) pour lesquelles j’aurais sûrement souhaité avoir un secours si la voile n’avait pas fini par se rouvrir (je n’en avais pas).
Cela fait donc 2 occasions en 27 ans de pratique et plus de 1000 vols, mais cela fait bien sûr 2 occasions de trop !
Je vole donc maintenant sur site (à Saint-Victoire en particulier) avec mon secours ultra-light et je ne l’emmène jamais pour mes vols rando ou haute montagne.
Pour le moment le problème ne se pose pas : mon état de santé ne me permet pas de voler, alors secours ou pas…
En cas de collision, on a automatiquement tort car le code de l’air précise :
Ne pas évoluer à une distance d’un autre aéronef telle qu’il puisse en résulter un risque de collision (Règles De l ’Air : RDA 3.2.1)
Se mettre déjà en situation de risque est donc déjà une infraction!
Oups, tu as raison bien sûr !
Je ne me suis pas relu…
Il est vrai qu’au vu des messages que j’envoie de temps à autre, on ne me ratera pas si je me loupe !
cela me heurte toujours de lire ou d’entendre ce genre de phrase, d’autant plus si on parle de biplace,
cela veut dire quoi de dire ça :
que le secours est la béquille pour pallier a mon manque de technique ou de jugement
que le secours est le bouton “pause” qui permet d’arrêter le film avant que le couperet ne tombe,
que le secours permet de rentrer en mode tex avery et fait que le sol n’est jamais dur
que le secours est le “pouce” de nos jeu d’enfant pour dire que c’était pour rire
si pour ces personnes le secours est l’un ou l’autre voir l’ensemble de ces point autant dire accroche toi au pinceau je retire l’échelle
pour moi le secours n’est pas une donnée qui permet de prendre plus de risque, il est là pour que je “l’oublie”
une fois vérifié sa présence, il n’entre en aucun cas dans ma/mes décisions de vol,
il n’a d’utilité que pour un événement que je n’aurais pas eu la possibilité d’éviter,
et si jamais un jour javais a l’utiliser, je le ressentirais comme un gros sentiment d’échec avec une grosse remise en question
Perso pas de secours = pas d’acro. Le secours pour moi c’est valable quand on est éloigné du relief, quand on gratte faut pas trop compter dessus. En fait quoi qu’il arrive faut pas compter dessus, même si en pratique ça fonctionne plutôt bien.
le facteur humain est pas négligeable !
le dernier vol haute montagne que j’ai fait, en l’air on a croisé des thermiques, ben en temps normal (vol sur site avec secour) je me serais même pas posé la question, j’aurais enroulé, la sans secours, ben j’ai pas fait grand chose et j’ai préféré allé a l’atero !
c’est pas que j’aurais plus pris de risque avec secour, c’est que je prend beaucoup plus de marge sans !!!
“j’ai tiqué aussi, ça ne me semble pas un argument valide. Si on est pas en mesure de s’acheter un bi avec le secours qui va avec, il y a d’autres possibilités, comme s’inscrire dans un club qui possède un bi, qu’on pourra emprunter.” citation de Mans.
Bonjour,
Je réagis tardivement, je n’ai plus suivi le fil. Comme toujours, les écrits transposent difficilement ma pensée. Mon terme était achat SYSTEMATIQUE du secours. La différence, avant que soit posée une obligation de secours, et bein il n’y a pas d’obligation d’achat de secours “non” ? Enfin, pour moi ca veut dire cela. Il y a des moyens de s’en procurer pour la qbi, par un club, un copain etc…Si l’obligation est votée, il n’a plus moyen d’échapper à l’achat d’un secours bi pour celui qui n’en n’ai pas encore équipé. Je pense que CKFD. Il y a bien une différence …
Pour clôre, je vole toujours avec un secours en bi, sauf lors des randovol et là cette obligation me gènera car je ne serai plus dans les clous. voili…