Sortie asymètrique 360 chandelle

Salut

Je ne veux pas remettre une pièce dans la machine, mais pour moi, la sortie dissipée signifie : dissipée dans la turbulence.
Donc on maintient l’appuis sellette intérieur, ainsi que la commande intérieur… On arrête pas de tourner quoi !
ET lorsqu’on veut sortir du 360, on baisse la main extérieur jusqu’à ce que la vitesse ait suffisamment baissé que pour ne plus avoir de ressource (ou chandelle) lorsqu’on remet le poids et les commandes symétriques.

Là je ne comprends pas du tout ce qui a été expliqué par Flying Koala ?
je ne dis pas que c’est faux, je dis juste que je n’ai rien compris.

A+
L

Je pense qu’il y a à la fois un problème de clarté de mon propos et un problème de vocabulaire autour de la “sortie dissipée”.

Dans mon jargon, sortie dissipée de 360, c’est au sens de de Waller ou Eyraud.
Dans le doc suivant, 2eme page : la 3e étape, sortie dissipée :

https://www.k2parapente.com/wp-content/uploads/2017/12/360-dissipes.pdf

De ce que je comprends, tu contres fort et tu attends de passer sous la voile pour engager un virage dynamique dans le même sens que le 3 6 au point bas avec action sellette commande.

Je ne parlais que de l’action à la commande et mon propos pouvait laisser penser à une action très tardive dans la ressource.

Ce que tu décris toi Laurent, s’appellerait sans doute pour tes collègues le ralentissement de la spirale.

:trinq:

FK.

PS: je n’ai plus l’abonnement à son manuel de pilotage en ligne, mais il me semble que DE utilise la même terminologie.

Il n’y a pas de virage dynamique. Et on part bien d’un 360 engagé qu’on freine du côté extérieur sans JAMAIS remonter la main intérieur ou pire remettre du poids à l’opposé du virage. Ces deux dernières actions ayant pour résultat de stopper la rotation et de créer une grosse ressource qui devra être gérée.

Et rapport au document, je ne vois pas bien en quoi un virage dynamique peut-être appelé “virage dissipé” ? ce sont deux mots qui à mon sens ne vont pas du tout ensemble. Mais il faudrait demander à Marc.
Mais bon, les moniteurs de SIV ont le droit de donner n’importe quel nom à ce qu’ils inventent… C’est dans les prérogatives de la qualification. :roll:

Autour de moi, chez les petits moniteurs de bas étage, dissipé, c’est “dissiper” la vitesse de rotation par la turbulence.

A+
L

Salut

J’ajouterais quand même un petit truc sur cet article : https://www.k2parapente.com/wp-content/uploads/2017/12/360-dissipes.pdf
Ce n’est pas un exercice à tester seul de son côté sans milieu aménagé. J’entends la méthode de sortie décrite.

Autant c’est un bon exercice pour travailler les 3 axes, les rappels pendulaires et la gestion de l’énergie au dessus d’un lac, autant je pense qu’il est nécessaire d’attaquer le 360 par des accélérations progressives sur un demi, puis un, puis deux tours, … Et de sortir en freinant côté extérieur c’est beaucoup moins engagé.

A+
L

Hello Laurent,

Désolé d’avoir fait référence à des articles. C’est juste que le tout modeste piou-piou que je suis à été formé sur Annecy et qu’on m’y a appris cette définition de la sortie dissipée.

Aucune envie de participer à une polémique entre pros infiniment plus compétents que moi.

Perso, je ne sors qu’en chandelle parce j’aime beaucoup faire de la balançoire. :wink:

:trinq:

FK.

Ah mais aucuns soucis. Je reconnais et j’admire le travail très professionnel réalisé par la plupart des monteurs SIV que je connais.
Ne suivant pas de près les stages SIV et leur évolution, je ne suis pas un fin terminologue de la sortie d’incident de vol.

Mais du fait d’un manque de communication regrettable entre moniteurs (un petit mémento verra peut-être un jour le jour si une petite équipe se met sur les claviers… On verra) certains termes peuvent se retrouver pour différentes situation. C’est notamment le cas de la “tempo”.
A l’origine c’est un terme de SIV qui désigne une remise à niveau des vitesses pilote et aile. Ce terme est arrivé au décollage. Je préfère “aux freins” ou plus simplement “frein”. C’est la même chose, mais c’est un mouvement que je vois moins dynamique et surtout avec moins d’amplitude sur un décollage qu’en sortie de chandelle. Et utiliser des termes semblable pour des actions différentes peut entraîner une incompréhension.

Ici, pour moi, dans le cas de la “dissipation”, il s’agit de “faire disparaître” la vitesse de rotation. C’est bien cela qui est dangereux : grosse vitesse de rotation = prise de “G” = risque de voile noire. Il faut donc apprendre à sentir l’arrivée de l’accélération, puis à sortir d’une manière simple et sans chandelle.
Dans l’explication de Christophe Valert, il dit (écrit) bien :

[quote]Lors de cette phase d’accélération, lorsque je repasse sous ma voile juste avant que la voile ne ressource, je déclenche un virage dynamique (appeler virage de dissipation dans le cas du ralentissement de la spirale)
[/quote]
C’est quand-même dommage de dire qu’un virage dynamique devient un virage de dissipation.

A+
L

Ce que tu décris Laurent s’apparente au freinage symétrique et neutre sellette, technique efficace et simple qui fonctionne sans avoir besoin de prendre en compte le sens rotation

Je fais juste un petit crochet ici, par rapport au voile noir.
En aviation de voltige on contracte ses abdos et tout les muscles, parfois en criant aussi, (en beuglant…) pour maintenir un maximum de pression dans le corps et permettre au sang d’arriver à la tête.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore vécu, un voile noir arrive par le haut du champ visuel, comme un rideau qui descend lentement (mais sûrement) sur les yeux.
Il est grand temps de sortir de la rotation, la syncope suit dans les secondes à venir.
En serrant tous les muscles et en criant, on peut s’entrainner progressivement à resister à 3 G, puis 4G pendant trois ou quatre tours.
Ensuite ça dépend des capacités de chacun.
Sachant que 4 tours à 4G, c’est déjà beaucoup, voir de trop pour moi.
Au bout du troisième je ne suis plus lucide à la sortie.

Fin de la parenthèse.

Peut-être que certains appellent ça de la sorte.
Nous (car je ne suis pas le seul) on dit “dissiper l’énergie”. C’est juste un problème de terminologie comme je l’ai évoqué plus haut.

Et tant qu’on ne maîtrise pas cette technique (peu importe son nom), ma suite est juste inenvisageable !

A+
L

Anciennement, en SIV, on apprenait d’abord la sortie dissipée expliquée par Flying Koala, puis seulement après on passait aux sorties chandelles pilotées.
Le soucis, c’est que si on ratait le timing pour dissiper, on se retrouvait direct en chandelle, et c’était un peu la panique à bord quand c’était pas prévu.

Donc ils se sont mis à enseigner d’abord la sortie chandelle pilotée, avec cette fameuse “compensation/conduite”.
C’est un exercice complet, mais qui demande pas mal de coordination. On voit bien sur les diverses vidéos que mal fait, ça peut vite partir en cacahuète.

Il fallait simplifier cet exercice en le décomposant.
C’est plus facile d’apprendre en se concentrant d’abord sur un geste, l’automatiser, puis ajouter le 2e… etc.

Avec l’évolution des voiles et de la norme, on s’est rendu compte que tant qu’on ne touche à rien dans une chandelle, il n’y a aucune tempo à faire, l’énergie se dissipe toute seule sur une combinaison de mouvement d’abattée et de roulis, certes pas très esthétique mais parfaitement safe.

Aujourd’hui, la progression qui semble adaptée pour les 360, c’est d’abord en école la technique expliquée par Choucas.
Puis par la suite, en conditions sécurisées (SIV) :

  • Exo 1 : le contre
    on apprend à axer la voile face au sol sur 1 tour, puis à effectuer le fameux contre sellette-commande de sortie. On laisse faire la chandelle sans rien faire.
  • Exo 2 : contre+compensation
    la même en ajoutant la compensation, avec donc forcément une abattée à temporiser
  • Exo 3 : contre+compensation+accentuation
    on accentue la ressource en descendant la 2e main, pour apprendre à stopper une abattée plus importante
  • Exo 4 : sortie dissipée comme expliquée par Flying Koala (à ce niveau-là c’est une formalité, tant les 3 premiers exos sont riches en enseignement)

Je me demande si après avoir fait quelques sorties chandelles étant encadré (en SIV essentiellement) un grande majorité de ces pilotes se sentent suffisamment sûr d’eux pour le faire régulièrement en autonomie par la suite. J’avais lu notamment que pour ce qui concerne la marche arrière ce n’est pas le cas, beaucoup de pilotes ne passent pas le cap et ne la font qu’encadré

Le souci est dans toute la pratique du parapente de passer des phases encadrées aux mêmes phases en autonomie. Que ce soit des 1ers grands vols aux 1ers cross (voire tumblings pour les purs-acro.) L’apprentissage des 3.6 face planète et de leurs sorties et entre-autres, en chandelle, n’est qu’une étape parmi beaucoup d’autres justement.

Perso, j’ai appris à spiraler tout seul (comme d’ailleurs les fermetures) et ne suis allé que bien plus tard en SIV confirmer ou infirmer ce que je pensais avoir su apprendre tout seul et aussi découvrir le décro, l’auto-rot et la vrille que je n’avais pas osé en autodidacte avant.

Comme cela s’est très bien passé en SIV (cela n’est pas toujours le cas pour tous tout le temps) Je n’ai pas eu trop d’appréhension de m’y re-tester ensuite en autonomie et très progressivement quand je considère que l’environnement me le permet et aussi que ma forme physique et psychique m’y autorise.

Il me semble évident que tout exercice que l’on estime maîtriser si cela ne l’est que dans un cadre encadré est tout simplement un exercice encore non-maîtrisé.

Et (hors-sujet) cela est tout aussi vrai pour le vol thermique ou de distance.

Il faut être honnête avec soi-même pour voler en sécurité. Ce n’est pas tant ce que l’on pense savoir faire qui nous le permet que de savoir pertinemment (et d’en tenir compte) ce que l’on ne sait pas faire.

:trinq:

Il est évident que tout ça ne s’automatise pas en 3 jours de SIV.
Donc il faut retravailler chez soi en autonomie les exercices autorisés par le moniteur.

Je suis partagé entre être heureux de constater que je ne suis pas le seul à être confus avec toutes les formes de sortie de spirale et leur dénomination et que les pro le sont parfois aussi … mais un peu circonspect aussi quand même ! :shock:

Mes observations de pioupiou sur les appellations utilisées par les différents moniteurs que j’ai rencontrés sont que, hormis le terme de “sortie chandelle”, pour le reste, il n’y a pas d’homogénéité. On parle de “piloter” ou de “conduire” la sortie chandelle, mais aussi de “compenser” le roulis dans la chandelle ; et effectivement j’ai entendu appeler “sortie dissipée” deux trucs qui n’ont rien à voir :

  • a/ Se remettre au neutre sellette et baisser la main extérieure pour arriver à une position de freinage symétrique (éventuellement en relevant partiellement la main intérieure), le tout progressivement, qui conduit à une sortie en quelques tours.
  • b/ La version où après avoir enrayé la spirale, on remet de la sellette et de la commande coté intérieur - si j’ai bien compris, pour compenser le rappel pendulaire qui sinon fait passer le roulis de l’intérieur vers l’extérieur et ainsi finir sans roulis.

D’un point de vue physique, les deux versions sont une dissipation d’énergie cinétique (sinon, il y aurait une chandelle, celle-ci étant comme toute ressource la restitution d’énergie cinétique en énergie potentielle pour les néophytes qui liraient ces lignes), tout en étant des sorties très différentes.
Il est vrai qu’une harmonisation des termes faciliterait la communication.

Pour revenir à l’article et mes questions, tout réside finalement dans une interrogation: peut-on enrayer une spirale sans créer un rappel pendulaire de roulis, en gardant le roulis du coté intérieur ?
J’ai l’impression que sur ma voile actuelle (et pas la précédente), dans certains cas (spirale peu engagée et contre mou), ça arrive parfois. Apparemment l’auteur de cet article aussi.
Mais comme c’est du spirale peu engagée, la chandelle est petite et le roulis aussi, donc je ne suis pas certain de mes observations.
Je continue à ma creuser la tête : comprendre aide à visualiser et visualiser aide à apprendre.

Bon je m’y recolle, j’aime ça. Si d’aventure j’interpréterais mal ta question ci-dessus, excuse moi en et reformule s’il te plait. Idem si mes dires te semblent faux ou mal écrits.

Oui clairement on peut arrêter/sortir/enrayer/… une spirale sans créer de rappel pendulaire de roulis au-delà de revenir sous l’aile et celle-ci à plat en vol droit. Par la dissipation de l’énergie cinétique en ralentissant progressivement la rotation, en diluant/dissipant donc l’énergie potentielle que l’on crée avec le ralentissement.

Cela est d’autant plus évident que la spirale est peu engagée (l’angle que fait notre bord d’attaque avec l’horizon durant la rotation intimement lié à la vitesse de rotation)

Cela dépend aussi de l’aile utilisée car elles ne créent pas toute la même energie, comme elle ne la dissipa pas toutes non plus de la même manière.

Mais avant tout cela dépend de la capacité du pilote à témoigner de la juste sensibilité pour obtenir le résultat final ; la sortie avec le minimum de ressource et de rappel pendulaire au-delà du retour à plat de l’aile et du pilote dessous.

Il faut s’y exercer en abordant l’exercice avec le plus de progressivité possible, dont on est capable, puisque le résultat recherché est une sortie très progressive dans laquelle on aura su permettre à l’aile de dissiper toute son énergie.

Après il est évident que dès que l’idée se veut de créer justement de l’énergie pour obtenir une chandelle de l’espace, il ne sera pas possible d’y arriver sans rappel pendulaire fort. Car la vitesse de rotation créera l’angle et si on est en tant que pendule à 90° de la verticale de l’aile et que l’on stoppe le plus rapidement possible cette rotation pour permettre une restitution maximale d’énergie pour monter haut dans le ciel. Alors le rappel pendulaire sera en conséquence et ira forcément bien plus loin que le simple réalignement sur la verticale du pilote et de son aile.

Et entre ces deux extrêmes il existe toute une flopée de possibilités comment une sortie de 3.6 peut se piloter.

:trinq:

Dans un 360 le pilote va plus vite que l’aile, l’énergie cinétique c’est surtout le pilote qui l’a, lors de la sortie en pilotant de façon à diminuer sa vitesse (très) progressivement, au fur et à mesure que la différence de vitesse entre l’aile et le pilote diminue tu reviens tranquillement sous l’aile.
C’est d’ailleurs la technique que j’utilise pour le moment quand j’ai la chance d’avoir un peu de gaz, beaucoup moins radical qu’une chandelle de l’espace