Xanarz a mis ce post dans la rubrique acro donc oui il est parfaitement logique que les pilotes d’acros tel que Laurent ou Escape trouvent qu’une sortie chandelle c’est banal et que cela devrait faire partie des savoir faire.
C’est un peu comme les wing-over, mes wings n’ont rien d’over. L’angle augmente au fil des mois et des années mais jamais je ne dépasse les 90 degrés, et même certainement que je ne n’atteint pas les 90 degrés. Encore une fois instinct de préservation certainement.
C’est ainsi que fonctionne tous les forums (ou presque) On peut s’y distraire voire y trouver des idées et peut-être même de l’info utilisable mais certainement pas vraiment y apprendre…
Parler de mes voiles noires… je peux pas, cela ne m’est jamais arrivé même à plus de -18m/s de taux de descente. Par contre de la neutralité spirale voire de l’instabilité, ça oui cela m’est arrivé et ce à partir de -14m/s parfois. Pour moi cela tient beaucoup à la façon d’initier le 3.6 et se joue, mon avis tout subjectif, autour du moment de la bascule en face planète.
Avec Seiko (une personne charmante) j’ai eu le le plaisir de gouter aux joies du G-Force Trainer, des tours de manège très instructifs sur soi-même comme peut l’être la participation à un SIV. Eyraud, je ne le connais qu’au travers de son excellent ouvrage pédagogique en ligne “Pilotage Parapente.com” dont je ne peux que conseiller l’abonnement et la lecture. Là aussi ne nous racontons pas d’histoire ; on y trouve des pistes de compréhension qui facilite l’apprentissage mais on ne peut pas apprendre à voler qu’au travers de la lecture d’un manuel aussi bon soit-il. Cela produit plutôt des pilotes dangereux pour eux même car convaincus de savoir et souvent incapable d’écouter la parole d’un pédagogue en chair et os.
De l’alpinisme… idem que pour les voiles noirs, je ne connait pas. Sans doute trop fainéant pour…
Finir mes phrase avec “arrête tes conneries”… Pour être honnête, si, cela a dû m’arriver, j’aurais même tendance à les commencer comme ça. Non pas que je pense que qui que ce soit fasse vraiment des “conneries” volontairement, le mécanisme qui nous amène à faire des conneries est plus complexe. Mais parce que je pense que parfois “choquer” par le ton et/ou l’expression peut provoquer un déclic dans le regard que l’on a sur soi-même (sans-doute aussi une déformation professionnelle conséquence d’une activité ou l’on ne prenait pas vraiment des fleurs pour se dire les choses)
Des accidents sérieux sont arrivés en école (hors-SIV) lors de tentative d’apprentissage de 3.6 engagés. Le problème est qu’avec des exercices telles la spirale engagée, la capacité à gérer ses émotions intervient énormément dans la réussite ou l’échec. Toi-même Xanarz tu nous raconte combien tes sorties de 3.6 peuvent te secouer les tripes et les neurones. Imagine si au lieu d’une sortie juste “n’imp.” tu te retrouve avec une cravate, twisté en auto-rot. Tes tripes et tes neurones n’apprécieront sans doute pas plus que la sortie juste “n’imp.” Et si là, tes émotions prennent le dessus sur ta capacité à les gérer cela peut vite se transformer en sur-pilotage ou viscosité voire totale paralysie mental et…
Note que ce déferlement émotionnel, ton moniteur s’il n’est pas suffisamment entrainé à de telles situations, il y est sensible aussi (c’est un humain…) et peut éventuellement se retrouver très vite lui-même dans l’incapacité mentale de vraiment pouvoir tenter te venir en aide pour te sortir de ta spirale infernale autant physique que mentale.
C’est pour cela que de nombreux moniteurs ne sont pas “chauds” pour initier leurs élèves à la spirale engagé dans un environnement insuffisamment sécurisé. L’idéal reste de s’y initier en SIV. Plein-Est prévoit une organisation club dans ce sens pour septembre, renseigne toi.
Maintenant si tu tiens absolument à déjà tâter le terrain (du 3.6 pas celui de la planète) à, à peine ~75 vols (je devais avoir dans les 150 quand j’ai commencé mes 1ères expérimentations) Je ne peux que te conseiller d’y aller avec énormément de progressivité.
De ne pas chercher au début le gros taux de chute mais bien plus de savoir/pouvoir gérer ta vitesse de rotation/descente avec un juste cadencement main exterieur une fois installé dans le virage et surtout de soigner ton entrée en virage. En choisissant plutôt que l’initier tout de suite du coté ou tu veux tourner avec frein et sellette intérieure, de profiter d’un rappel pendulaire pour le démarrer.
Késako : eh bien si tu veux spiraler à gauche par exemple, au lieu d’y aller direct avec frein et sellette à gauche, tu amorce d’abord un beau virage vers la droite d’un presque 1/4 de tour et au moment ou le rappel pendulaire te fait repasser sous ton aile (de la gauche vers la droite) tu entame ton 3.6 vers la gauche TOUT EN DOUCEUR au début. Tu ne fais qu’un tour voir moins et tu repars en ligne droite bras haut (au contact) pour calmer le jeu. Puis si tu sens bien l’enchainement tu tente 1,1/4 puis 1,1/2 puis 2 tours et toujours en restant soft dans la vitesse de rotation, angle et taux de chute. Autour des 2 tours si tu mets suffisamment (trop) de commande, ton aile voudra généralement passer en face planète. Il ne faut pas la laisser y aller. Pour cela il faut dès que cela commence à tourner te recentrer dans la sellette, mettre un peu plus de frein extérieur ou dès le départ mettre un peu moins de frein intérieur. Le bût est là d’arriver à enchainer les tours entre -4 et -6 m/s de taux de descente avant de remonter les deux mains pour laisser l’aile sortir de la spirale. Dès que tu sens l’aile se redresser tu remets légèrement du frein à l’intérieur sur ~1 tour pour revenir au vol droit tout en douceur. Si vraiment, mais à ces taux de descente cela serait plus qu’étonnant, ton aile tarderait à vouloir sortir de sa spirale, tu mets tranquillement du frein des 2 cotés pour provoquer la sortie, en étant prêt à remettre un peu de frein à l’intérieur pour dissiper comme ci-avant.
N’essaye pas d’aller plus vite, plus incliné avant de vraiment te sentir maitre de la situation à tous les coups et cela avec toute l’humilité souhaitable. Laisse valider ta “maitrise” par un moniteur avant de viser la zone des -6 à -8 puis après celle de -8 à -10 (là ça commence à dépoter…)
Tout est dans la progressivité, chaque fois ou tu ressens ne serait-ce qu’une once de peur, considère le comme un échec. En te rappelant que la peur n’est pas quelque chose de négatif, elle est l’expression de notre conscience devant un danger identifié.
Ça dépend des ailes, et c’est quand même bien conseillé si tu ne veux pas faire un départ en vrille…
Avec ma swift4 qui à de l’énergie je sais que ça passe sans virage inversé, par contre j’ai aussi une Atis qui à moins d’énergie et les quelques 360 que j’ai fait avec c’était avec un voir deux virages avant.
J’ai fait une petite recherche dans les vidéos péda 2017 et j’ai trouvé ça pour le 360° en école.
On est à environ 700 m/sol au dessus des arbres.
Avant il y a eu des exercices d’accélération sur un demi-tour, puis un tour.
C’est la même vidéo, avec deux morceaux choisis… Mais j’en ai d’autres
1er vol du matin peu à fond : http://www.youtube.com/watch?v=h5sMnvcGU0s&t=56s
Je précise aussi qu’on ne fait pas ça avec TOUS les élèves, mais uniquement des pilotes autonomes sur site, avec déjà des exercices comme : Tangage, virage dynamique avec sortie sur axe, fermetures asy et frontales, …
A+
L
non non! aucune nécessite de faire une inversion pour rentrer en 360°. Si c’est l’unique solution pour toi c’est que ta méthode n’est pas bonne optimisée.
autant pour moi, j’avoue que c’est ce que plusieurs personnes m’ont dit, même en SIV…
Je dit pas que l’atis ne rentre pas en 360, mais elle à du mal je trouve (par rapport à ma swift) et du coup ça me tracasse un peu plus
Question de gestuelle je pense. Parce que même avec une aile école, même avec le biplace chargé au minimum du minimum, et même en oubliant de le détrimer, ça fini par visser face sol.
Les voiles ont des comportements différents, et effectivement l’entrée en 360° sera plus violente ou rapide après une inversion.
Je préfère conseiller (je ne suis pas moniteur et ai peur de conseiller sur ce genre de manœuvre risquée) de rentrer progressivement, que directement après une inversion.
Souvenir personnel: 60 vols, entré en trois six après un dernier wing (le plus gros) = instabilité spirale = pas mort car après avoir tout (mal) essayé, j’ai freiné des deux côtés et suis sorti de l’instabilité par une énorme chandelle… Mes potes (dont deux moniteurs) m’ont explosé la bouche à l’atterro. :canape:
Un 360, quand ça envoye, ça choque, ça voil, ça voil noir… MÉFIANCE
L’accélération progressive (avec une aile type EN A) est très difficile et nécessite de relever la main intérieur lors de l’accélération franche si on veut contrôler la vitesse de rotation. Ce que ne fait en général pas un élève comme on peut le voir sur les premiers 360 de la vidéo postée ci-dessus. C’est d’ailleurs pour cette raison que je préfère attaquer sur un virage dynamique ou une petite inversion. Ca permet de mettre facilement l’aile en roulis… Sans forcer
A+
L
L’aérologie y fait aussi pour la rentrée dans le 360 et même par la suite. Si c’est calme comme une mer d’huile c’est évidemment plus simple à gérer, mais pour mon cas il faut d’abord que je prenne du gaz donc c’est toujours plus ou moins thermique lorsque je peux en faire. D’ailleurs parfois je m’abstiens si je trouve que cela secoue trop.
Bien sûr qu’il n’est pas impératif de passer par une “légère” inversion de virage pour se mettre en 3.6 MAIS comme le confirme Laurent, cela permet à l’aile une entrée plus progressive, plus ronde, dans le virage, tout en étant plus “rapide”. C’est le principe du virage dynamique/pendulaire cher à David Eyraud. Notez que je n’ai jamais parlé de faire un wing-over mais d’un beau virage d’un PRESQUE 1/4 de tour avant de rentrer TOUT EN DOUCEUR dans le 3.6 et ceci pour une EN-A avec un pilote à 75 vols que je connais. Avec ma Sigma une légère impulsion au frein du coté opposé suffit pour me donnezr le petit rappel pendulaire qui me permet une entrée “rapide” mais toute en “douceur” dans la spirale.
On peut bien sur aussi réaliser la même chose à partir d’un mouvement de tangage mais cela demande déjà plus de maitrise et de précision dans le pilotage pendulaire pour trouver le bon “moment” pour déclencher le virage d’entrée en 360°.
Mon constat est que le 3.6 entamé directement depuis le vol droit à la sellette et frein intérieur commence généralement plus “lentement” avant d’accélérer plus vivement vers le face planète et cela rend la gestion de la vitesse et de l’angle de la rotation moins précis et tout au moins plus saccadé. Ce qui justement est contre-productif en phase d’apprentissage car du coup la bascule et l’accélération liée vers le face planète est plus impressionnante. Pour répondre à Xanarz ou tout autre pilote à son niveau de progression, il ne faut pas répondre en se prenant avec 1000 et + vols de plus comme référence mais tenter de se placer dans téte de pilote en phase de découvertes de nouvelles sensations et ressentis donc émotions.
Maintenant si vous doutez de mes propos et de ceux de Laurent, ce n’est pas grave. Les miennes d’explications s’adressait à Xanarz et à son statut de pilote “75 vols” et elles étaient justement accompagné des plus grandes mises en garde sur l’impérative progressivité à respecter pour aller explorer en autonomie de tels exercices.
D’ailleurs à ce propos, Xanarz, si tu t’y amuse alors haut dans le ciel (400 m/sol étant la limite pour revenir en vol normal et fin d’exercice) loin du relief en tenant bien compte des dérives potentielles liées au vent ou la brise. En ayant bien vérifié qu’autour et en dessous le ciel est libre et que tu es bien visible pour les autres. En ayant aussi vérifié que ton secours est opérationnel et en ayant la certitude que tu saurais t’en servir au cas ou.
Bonnes réflexions et surtout prudence au moment de passer à l’acte. Ne jamais oublier que pour progresser en termes de pilotage l’impératif absolu est de ne pas se blesser ni même s’effrayer. Car si la peur est salutaire, l’angoisse sournoise et durable qui peut perdurer après un effroi pour un incident non-maitrisé et surtout non-compris peut être un frein définitif à toute progression voire conduire à l’arrêt de l’activité.
Ca c’est juste par contre. Mais pour une autre raison. Si tu es haut (horizontalement) tu vas avoir un rappel pendulaire qui, par ta commande aux freins, va mettre le lacet qu’il faut pour tourner le bord d’attaque vers le sol et donc créer une accélération centrifuge très rapide (moins d’un demi-tour). Et après il reste :
dissiper l’énergie
chandelle de la mort
secours
Mais bon… Faut pas le faire. Juste un petit wing ça suffit !
A+
L
Après des wings, en général si j’en foire un, je sort en 360 et j’avoue que ça colle au fond de la sellette rapidos.
Faut pas oublier de compenser lors de sortie wsinon c’est ça doit pas être sympa l’abatee toute de biaule…
C’est certain et tu fais bien de l’aborder, pour l’apprentissage aux 3.6 il est évidemment préférable de le faire dans de l’huile plutôt que… d’en faire. Donc le choix du site n’est pas anodin et pour la même raison, si on veut un apprentissage progressif, cela prend du temps pour remonter à chaque fois sur la montagne. Et en plaine, eh bien… cela peut durer encore plus longtemps puisqu’il faut déjà être apte avant de vouloir descendre plus vite, de monter plus haut et cela dans des conditions pas trop ventées (pour minimiser les risques liés aux dérives) et pas trop fortes thermiquement pour éviter de rajouter du stress et des risques supplémentaires liés aux turbulences potentielles.
Après quand une maîtrise suffisante de l’entrée/conduite/sortie en conditions tranquilles existe pour des valeurs de taux de descentes déjà respectables (disons > -10 m/s), il me semble tout de intéressant pour ne pas dire important de les travailler dans des aérologie de plus en plus vivantes (en plaçant toujours avec énormément de progressivité le curseur de + en + haut)
Car il est tout de même probable que le jour ou l’on a vraiment besoin de l’outil 3.6 et pas seulement pour amuser la galerie, que ce jour cela ne se passe pas dans une masse d’air immobile.
En sortie chandelle, surtout si elle est vraiment chandelle (c’est subjectif) il vaut mieux définitivement compenser et surtout sans se tromper de côté car sinon cela peut vraiment vite dégénérer en cascade d’incident avec twist, cravate et auto-rot. David Eyraud à une vidéo d’un tel incident en SIV sur le site de son manuel 2.0
Là encore, le moyen le plus fiable si on veut absolument s’y initier en autodidacte dans son coin, est d’y aller tres progressivement en travaillant d’abord des entrées et conduites contrôlées avec des sorties les plus dissipées possibles. Pour une fois seulement à l’aise ainsi, attaquer là encore très progressivement des sorties de moins en moins dissipées (et pas en partant d’une descente à plus de -8 m/s au début) pour découvrir des sorties de plus en plus “chandelle” et ce ; En s’appliquant à bien disséquer les mouvements pendulaires pour bien en comprendre le mécanisme afin d’être dans le bon geste et timing.
Il est certain qu’il vaut mieux pour cela avoir déjà bien intégré les mouvements pendulaires en ligne droite et aussi les virages dynamique. Sinon, on peut se retrouver un peu étonné par la réaction de la voile et ce qu’importe sa catégorie d’homologation.