Salut à tous,
Manu, je trouve ton analyse de la sortie de vrille plutôt intéressante. En tous cas, se rapprochant le plus de mes expériences en ce domaine. Je “plussoie” globalement, donc. Avec comme bémol le fait que je suis moins partisan du décro, mais je vais expliquer pourquoi…
Par contre, quand tu dis que à 30 m/sol, les risques de voir un pilote partir en vrille sont faibles, je dirais plutôt le contraire. AMHA les risques de départ en vrille sont bel et bien les plus élevés lors d’approches merdiques (petits terrains, aérologie foireuse, arbres en bordure… autres pilotes…) ou chez le pilote cherchant à finasser dans du petit, en soaring pas trop loin du relief, et enfonce progressivement les commandes trop profond. Un coup de sellette en trop, un peu plus de frein intérieur et… zou ! ça part en arrière, d’un coup !
Je crois que le plus important dans ce cas, c’est de réagir le plus rapidement possible en faisant une prière relevant la main du côté décroché tout en s’apprêtant à piloter l’abattée qui ne manquera pas de se produire. A mon avis, et même si mes nombreuses vrilles datent un peu et ont été cherchées et pour la plupart maintenues, lorsque la réaction est rapide le risque d’attaque obliqué méchante est limité, et en tous cas largement pilotable. Donc… avant toute chose, savoir ce qu’est une vrille, comment elle s’obtient, pourquoi, et quelles sont les sensations. C’est LE truc primordial…
Pour info, sous mon Avax qui m’a souvent fait de petites cravates quand on se connaissait pas encore (elle voulait me tester, la bourrique…) je me suis plusieurs fois débarrassé du tissus plaqué contre mes jolies suspentes fines en déclenchant des petits départs en négatif (= petites vrilles) une fois la fermeture pilotée et le cap maintenu. La demie aile en négatif retrouve facilement son beau profil Gradient :oops: et sans shooter plus que ça. Pourtant c’est une Avax… le tout c’est de comprendre ce qui se passe et de pas attendre d’avoir fait des tours…
La vrille maintenue est plus baroque, avec selon les ailes des réactions plus ou moins vives (shooting, cravates, tendance à se balader à droite, à gauche…). Quand je m’amusait à ça avec ma Bliss, j’ai rarement fait de sorties en décro. Tout simplement parce-que selon le moment choisi pour “reconstruire”, comme ça a déjà été dit plus haut, l’aile est moins shooteuse et tout se passe bien. En cas d’urgence, de faible hauteur/sol donc, ça évite d’avoir à gérer un décro qui, quoi qu’il en soit, prendra plus de gaz (on dérive pas sur le “Ah, et en combien de mètres tu tapes le décro, toi ? Moi, 100 m” "Ah bah t’es une brèle, moi j’le sors en 85 m " SVP). Par contre effectivement un bon décro bien géré ça remet les idées et surtout les ailes en place, si la situation semble ou est difficilement gérable par le pilote.
Bon il se fait tard… Bonne nuit tous !
Sylvain.
!
). C’est quand même pas si fréquent de rentrer dans une vrille maintenue et faut peut-être surtout se poser la question du pourquoi tes potes s’en sont retrouvés là. :grat: