tempo=reset ?

Ici à Sainte-Victoire, on n’est pas vraiment en haute montagne (le point culminant de la montagne est à 1011 m seulement).
Pourtant il m’arrive parfois de voir des voiles en l’air qui ne semblent pas se faire secouer et je ne décolle pas pour autant si les conditions au décollage ne me plaisent pas (et je ne vole pas avec une voile C ou D !).
J’en suis pourtant à 601 vols sur ce site où je vole depuis août 1988 (je le connais donc un petit peu).
Je dois probablement être un sacré trouillard ! :pouce:

Marc

Oui tu es un sacré trouillard, parfaitement assumé, il n’y a aucune honte à ça , au contraire :pouce:
De mon coté toute ma vie j’ai été casse cou. Je n’en tire aucune fierté (ni honte, sauf en famille qui ne comprend pas)
Souvent fusible je n’ai jamais fondu, mais moins envie de continuer ce petit jeu

Pour avoir connu cette année une situation bizarre de vent trop fort (mais je n’ai toujours pas compris d’où il venait), il ne m’ait pas venu à l’idée de faire une tempo.
En dehors, d’une phase de parachutale que j’ai sorti par un virage pour prendre de la vitesse, grosse fermeture, et là… abattée temporisée comme il faut (heureusement…)
Mais à part la gestion de l’assiette à la sellette et la tension dans les freins pour avoir l’impression que je suis maitre de mon aile, je ne vois pas ce qu’une tempo aurait pu m’apporter? même psychologiquement…

Comment tu fais ?

Ben voyons Plumocum, tu te jettes comme un furieux vers l’avant ou l’arrière de la sellette, simplement vers la gauche ou vers la droite c’est la vieille école

Sûrement avec une sellette de pilotage d’antan.

Excuse moi de ne pas te croire, mais j’ai l’impression d’entendre un alcoolique qui promet d’arrêter de boire… T’avais déjà dit que t’allais te calmer suite à ton dernier accident et déjà tu te remets dans le rouge… Il ne faut pas sous estimer la drogue que représente l’adrénaline (c’est comparable à ceux qui sont accro aux jeux ou au porno, et je ne fais pas référence ici à une de tes vidéos passées :wink: ), donc oui, bien sûr, tu revoleras quand ce sera trop fort (et tu repromettras d’arrêter). Donc tu n’as pas le choix que d’apprendre à mieux piloter (et si j’en crois ta question initiale tu as une belle marge de progression). Je ne vois pas en quoi ce serait efficace de faire des tempos à tout va, à part le fait de te rassurer comme tu l’exprimes très bien. L’idée du pilotage dans la turbulence est de garder sa voile ouverte au dessus de sa tête donc en gros lever les mains quand la voile est derrière et baisser les mains quand elle est devant, et pour tester les grands angles en sécurité, rien ne vaut un siv. Allez va t’inscrire et bon courage pour ta désintox!

edae dit : [quote]Ben voyons Plumocum, tu te jettes comme un furieux vers l’avant ou l’arrière de la sellette, simplement vers la gauche ou vers la droite c’est la vieille école
[/quote]
Bien-sûr on est déjà dans la réponse par dérision mais j’ai un peu peur qu’elle inclue pourtant encore une grossière méprise :

Le transfert de poids latéral dans la sellette peut avoir une action de pilotage en roulis parce-que la liaison à la voile se fait par deux axes latéraux distants. Mais longitudinalement il n’y a qu’un point (ou plutôt encore deux mais sur le même axe), absolument aucun mouvement dans la sellette ne peut donc influer sur le tangage !

La personne parlait de gérer “l’assiette” à la sellette. Je suppose qu’elle voulait simplement dire de gérer son équilibre dans la sellette et de s’efforcer de rester “à plat”.

Ceci dit, la question de ce qu’il devient du tangage, de l’incidence et de l’assiette réelle, lors des actions volontaires en roulis à la sellette est intéressante pour qui aime creuser (pinailler ?).
Lorsqu’un côté de la sellette se décharge fortement à cause de l’aérologie, qu’en est-il du tangage et de l’incidence sur la demi-aile concernée. Et lorsqu’on fait un transfert de poids massif d’un côté, quelle est la résultante pour la partie d’aile surchargée, en termes de réponse en tangage/incidence/assiette ?

Merci airsinge d’expliquer le pourquoi du comment, je vais donc arrêter de me jeter comme un furieux vers l’avant ou l’arrière pour modifier l’assiette, cela ne fonctionne ni en théorie, ni en pratique mais je ne m’en étais pas rendu compte :clown:

J’ai bien sur “pêché” en utilisant un terme spécifique à la voile, pour expliquer que j’ai constaté lorsque les conditions sont très turbulentes, que je suis beaucoup plus actif à la sellette, déjà en me regroupant et en desserrant un peu la ventrale.
Oui je sais, cela va à l’encontre de l’amortissement de la sellette, mais je ne libère pas tout non plus. Je me sens ainsi plus actif et plus réactif pour moins utiliser les commandes.
Peut-être ainsi je retarde l’action sur les freins pour ne pas surpiloter, et donc repousser le besoin d’une vraie tempo lorsque cela est nécessaire.
Cela sans réflexion théorique, juste du naturel… Mais je suis peut-être dans le faux, tant que ça marche…

C’est curieux j’ai lu tous ces échanges et en excluant les pb d’engagement par rapport à son niveau et le “Psyco” je n’ai pas lu ce qui me semble le plus important au pt de vue technique:

1 Oui, faire une temporisation peu profonde en cas de grosse attaque oblique ou autre mouvement que l’on sent bien qu’il va être de grande amplitude permet de réinitialiser le vol ou du moins calmer le jeu en forçant la voile à « revoler dans le droit chemin » bref à abattre devant le pilote. En pilotant l’abattée on retrouve ensuite en condition de vol droit normal si la bulle d’air dans laquelle on évolue est homogène.

2 Le danger de cette pratique comporte deux cas qui risquent de mener au décrochage ou à la fermeture dynamique (et cascade d’incidents).
A : On empile des tempos sans que la voile ait repris de la vitesse horizontale/air, on a donc une vitesse verticale air importante est çà devient très chaud car si l’on ne pilote pas fin, c’est soit :
• Une grosse abattée et donc fermeture dynamique.
• Un décrochage.
B : La situation aérologique momentanée fait que l’on se trouve dans un flux montant et là c’est un décrochage, (si la voile veut absolument abattre et qu’on n’accepte pas qu’elle reste devant.

Papyon si j’ai dit des bêtises les autres vont me corriger mais savoir c’est déjà çà.

Y’a pas que l’assiette longitudinale, le terme d’assiette latérale ça existe aussi même si les volants préfèrent parler d’inclinaison… :vol:

Je découvre (tardivement) ce fil et je ne peux m’empêcher de réagir vivement.

Penser que planter les freins n’importe quand - en appelant ça improprement une tempo - permettrait de “remettre la voile en ordre”, penser cela représente un danger mortel !
J’espère que tu (Papyon) as bien capté le message des réponses qui t’on été faites.

J’ai malheureusement assisté à un accident mortel causé par ce type d’actions intempestives, et tenté vainement de réanimer le pauvre pilote qui a expiré peu de temps après que nous nous soyons porté à son secours.

Ce pilote avait été surpris à 100m/sol par un violent déclenchement thermique qui avait provoqué une grosse fermeture (voile EN B).
Tentant vainement de reprendre le contrôle de sa voile en plantant les freins à plusieurs reprises, il a provoqué et maintenu une cascade d’incidents jusqu’à l’impact fatal. Je suis persuadé que s’il n’était pas intervenu ainsi il s’en serait sorti indemne.

La tempo, la vraie, est un freinage bref (temporaire) qui a pour but de bloquer une abattée (shoot) de la voile. En aucun cas une remise à zéro ou reset de je ne sais quoi.

C’est clair que parler de reiitialisation de vol pour une tempo, ca n’a pas de sens.
Comme le dit Laurent, la seule vraie reinitialisation, c’est le decrochage.

<purement théorique, sans aucun intérêt>
Il me semble qu’on devrait pouvoir lancer un mouvement de tangage à la sellette, tout comme on lance une balançoire, en déplaçant rythmiquement son centre de gravité en avant et en arrière par extensions et flexions successives des jambes.
</purement théorique>

zut: un peu profonde, le un à sauté et çà change le sens).

Gamin me balancer était un de mes plaisirs et certainement que de reproduire cela avec un parapente me rappelle de bon souvenirs. Il est impressionnant l’amplitude de hauteur que l’on peut atteindre par une action minimale aux freins en restant parfaitement statique neutre sellette. A éviter évidemment quand c’est turbulent pour ne pas se prendre une frontale mais c’est un exercice qui est physiquement très simple et qui ne demande qu’une bonne synchro en reconnaissant les 3 phases, ressource, abattée, accélération.

je l’avais compris comme ça (et le pratique comme ça)
J’ai enfin trouvé qq’un qui me comprend un peu, :trinq: mais je m’exprime surement pas très bien (j’en rajoute sur ma connerie naturelle)
@marcus :bien sûr que je ne PLANTE pas les freins à tire-larigo (Marc, ortho ???)
Très peur du décro et de la fermeture près du sol en turbulence, donc je freine au minimum et PLANTE des tempos qui sont TRES brèves (peut être même trop, juste pour retendre les fils) Je ne les PLANTE pas bien sûr pendant les ressources. Je n’ai aucune crainte concernant le décro, par contre je comprends les craintes de Patrick, c’est plus le relâché hors timing que le freinage qui peut inquiéter (ce qui résulte bien sûr d’une tempo à contre temps)

@sammy : les addictions c’est terrible tu le sais :smiley: Tu verras cependant qu’avec l’âge (dans 30-40 ans pour toi) on se calme sur tous les fronts
par exemple samedi j’avais un créneau d’1h entre le volable non plouf et l’arrachage derrière le déco, eh bien j’y suis pas allé, encore tout humide de la veille… le chemin de la sagesse :ange:

@cowa: je suis bien sûr d’avoir lu ou entendu qu’on pouvait descendre plus vite en se penchant vers l’avant (alors que le bras de levier doit être d’1 ou 2 cm sur les maillons !) certainement plus d’effet sur la traînée que sur l’assiette.

Laisse la vivre ton aile, qu’elle aille devant ou derrière n’est pas grave c’est juste qu’elle adapte son assiette pour garder son incidence de vol, c’est sa façon d’absorber la turbulence.
Il faut juste garder le contact, ce qui à l’occasion peut nécessiter une tempo.
Pareil pour les appuis sellettes, suit le mouvement.

Garder à tout prix l’aile à la verticale c’est rester dans le référentiel sol alors que c’est l’air le bon référentiel (et de toutes façons le rappel pendulaire fait le job par rapport au référentiel sol).