Top 5 des plus beaux vols haute montagne

Salut Tibo,

Le Vallon des Etançons, je connais et j’ai donné (à pied, en skis de rando et même en courant lors d’un trial il y a bien longtemps !).
C’est quand même un peu la bavante !
Quand je peux l’éviter je n’hésite pas…

Tu parles de décoller de l’Aigle après la traversée des arêtes.
Cela sans décolle en fait sans problème bien au-dessus du refuge !
Juste en-dessous de la rimaye du Doigt de Dieu il y a la “Tête des Corridors”, grosse bosse neigeuse, d’où on peut décoller sans problème (cela évite de descendre jusqu’au refuge).

En ce qui me concerne j’ai le projet suivant depuis plusieurs années et je prévois de le tenter l’an prochain :

  • Jour 1 : montée au Refuge des Ecrins depuis le Pré de Mme Carle ;
  • Jour 2 : montée à la Brèche Lory, survol du Vallon de Bonnepierre et de La Bérarde ; atterro sur l’immense zone dégagée du Plan du Carrelet ; remontée au Refuge Temple-Ecrins ;
  • Jour 3 : ascension du Pic Coolidge par le Col de la Temple ; décollage au pied de l’arête sommitale et retour à la voiture en survolant le Glacier Noir.

Cela ferait un joli tour des Ecrins en 3 jours avec 2 vols magnifiques :pouce:

On verra bien…

A+ Marc Lassalle

Marc, évidemment en prenant le raccourcis “l’Aigle”, je pensais à la Tête des Corridors.

T’es sûr que c’est plus lourd qu’une altirando 2 (3,3/3,4 kg) ?
Moi je gagne 1,5 kg avec sellette string/sac cilao par rapport à mon altirando (la 1, moins lourde que la 2)…
A ce moment-là faut changer de sac :wink:

On a posé sur le névé tout plat au pied (rive droite) de la moraine du glacier des Etançons sur laquelle monte le sentier (à environ 2500 d’alt) : il reste 500m de D+ pour atteindre le refuge. On n’était pas sûr d’arriver jusque là en finesse mais en fait ça le fait bien. Nathalie, la gardienne du refuge, nous a dit qu’un BE avait déjà posé au niveau des pentes de neige qui donnent accès à la Brèche de la Meije. Ou sinon, en début de saison, avec plus de neige, la zone effectivement caillouteuse sous le glacier, là où passe le sentier, doit être fréquentable. Et en montant au refuge, on a repéré une autre zone assez plate et posable en rive gauche de la moraine… Bref, il n’y a que l’embarras du choix en fait :wink:

Autan pour moi, je croyait qu’elle était plus légère.
Mon sac fait 2 Kg et ma sellette 750 g.
En général, je suis à 7 Kg sans matos et à 14/15 avec.

il y a déjà eu une discutions a ce sujet, mais j’aurais tendance a dire qu’en alpi a deux, c’est biplace !
je ne sais plus qui nous avais raconté une course d’alpi ou il aide le moins expérimenté a decolé. une fois fait il ce prépare sauf que le vent ce renforce et qu’en définitive il n’a pas pu décoller. résultat descente seul au milieu du glacier ce qui est moyen niveau secu !
avec le bi l’avantage c’est qu’il reste au moins une cordée pour redescendre !!!

Je suis plutot d’accord sauf comme sur des courses faciles (Grand Paradis, Pelvoux) ou tu peux redescendre seul sans trop de problemes. A la meije, une fois au pied du doigt de dieu, ca le fait bien de rejoindre le refuge de l’aigle seul. Et sur une course comme le Mont Blanc il doit quand meme y avoir moyen de trouver une cordée charitable qui te prend sur sa corde. Sinon 2, 3 ou 4 ca change pas grand chose pour le dernier qui doit decoller !

oui mais ça c’était avant, le refuge de l’aigle est en cour de démontage (ça doit même être fini !), donc vas y avoir pas grand monde la haut car pour le moment l’appel d’offre pour la construction du nouveau n’a pas été fait !
faut donc enchainé la traversé plus la descente, ça commence a faire sacrément long pour pas mal de monde !!!

Bonjour,

En parapente en haute montagne, la gestion des décollages peut en effet être un vrai souci.
Le problème se pose bien sûr pour celui qui doit décoller le dernier.
S’il s’agit d’un biplace avec 2 pilotes qui peuvent faire cordée ensemble pour redescendre à pied si cela ne vole pas, il n’y a bien sûr pas de problème !

S’il n’y a pas de biplace, il me semble que les règles de bon sens sont les suivantes :

1/ Le pilote qui doit partir le dernier doit être celui qui a le meilleur niveau en alpinisme, quel que soit son niveau en parapente.
En haute montagne il faut que chaque participant puisse gérer seul son décollage, son plan de vol et son atterro, à la différence des vols rando en moyenne montagne où un pilote peu expérimenté peut avoir besoin de conseils au déco et être un peu “encadré” (mais les descentes à pied en moyenne montagne ne posent jamais de problèmes !).

2/ Ce pilote qui part en dernier doit avoir le niveau technique pour pouvoir redescendre seul et en sécurité à pied si nécessaire (changement de force et/ou de direction du vent par exemple). C’est lui qui doit garder le matériel collectif de sécurité (corde…).

3/ Si le groupe vise une course dont le niveau technique est incompatible avec la possibilité pour un membre du groupe de redescendre en solo à pied en sécurité et sans assurance (avec la fatigue de la course + le matériel de vol sur le dos), la bonne solution (mais c’est plus cher !) est de faire appel à un guide parapentiste pour encadrer la course (celui-ci décollera toujours le dernier et aucun membre du groupe n’aura donc à redescendre à pied seul).

Exemples personnels :

  • Il y a quelques années nous étions 6 ayant le même niveau (moyen) en alpinisme et nous étions à la Brèche Lory.
    Niveau technique équivalent = ordre des décollages indifférent.
    Neige fraîche rendant la course d’élan difficile, vent léger travers et irrégulier.
    Nous nous sommes aidés mutuellement pour les décollages.
    Après avoir foiré 2 décollages, j’ai aidé mes amis à décoller, ce qu’ils ont réussi à faire.
    Je me suis retrouvé tout seul là-haut et le vent est passé complètement travers en se renforçant.
    J’ai essayé 6 ou 7 décollages sans succès et je suis redescendu à pied jusqu’au Pré de Mme Carle, mais la descente à pied ne posait aucun problème particulier : il suffisait de rester dans l’énorme trace faite par les centaines d’alpinistes qui montent là-haut.
    Intérêt de la radio : j’ai pu prévenir mes amis qui attendaient en bas en sirotant une bière fraîche pendant que je me tapais toute la descente du Glacier Blanc en pleine chaleur !

  • Avec quelques amis nous avions le rêve (surtout moi d’ailleurs !) de décoller de l’Aiguille Verte et des Grandes Jorasses, mais aucun de nous ne se voyait redescendre seul en sécurité de l’un ou l’autre de ces deux sommets mythiques.
    C’est pour cela que nous avons fait appel à Zébulon pour nous permettre de vivre ces vols.

  • Quant à la traversée des Arêtes de la Meije, ce n’était pas le descente à pied qui nous posait problème (rejoindre le refuge de l’Aigle depuis la rimaye du Doigt de Dieu est facile).
    C’était l’ensemble de la course qui était en cause : elle est longue, assez technique (nombreux rappels à équiper, goulotte de neige dure derrière la 1° Dent, etc.), et on ne se sentait pas de la faire juste entre nous avec tout le matériel nécessaire et sans aucune assistance.
    J’avais déjà fait cette course (en second) 20 ans avant, mais lorsqu’on a volé, le plus jeune d’entre nous avait alors 57 ans, du coup le recours à Zébulon a permis la réalisation en sécurité de ce projet fantastique.

Voilà, ce sont juste quelques réflexions personnelles sur les décollages en haute montagne…

A+ Marc Lassalle

Tout depend de ce qu on appelle : seul et en securite.
De mon point de vue, seul sur un glacier est “par definition” PAS en securite.

Cela limite serieusement la liste …

Maintenant que j’ai la Qbi, je vais en parler a mon partenaire d alpi. Il est non volant et je ne pouvais pas emporter mon parapente et le laisser descendre tout seul.
Aujourd hui ca va etre possible.

Franchement Akira il y a glacier et glacier !
Lorsque la trace sur le Glacier Blanc fait 1 m de large et a été piétinée par des centaines de passages, le risque n’est bien sûr pas nul, mais quand même !

Je suis monté plusieurs fois au Mont Blanc avec des amis sans corde du tout (cela fait un peu moins de poids sur le sac !) et peux-tu me dire où il y a des crevasses sur la montée au Dôme du Gouter ou sur l’arête des Bosses ?

Amicalement.

A+ et bons vols.

Marc Lassalle

Tu peux aller sur C2C.
Il y a des belles photos de crevasses sur la voie du Dome du Gouter.

C est une question tout a fait recurrente de tous les forums d alpi … Personnellement, je prefere ne pas courrir ce risque.
Chacun place le curseur ou il prefere …
Karen Ruby pensait aussi ne rien risquer en dessous de la Tour Ronde …

J’en ai vu des crevasses sur les pentes du dôme, et même franchi quelques ponts de neige sur cet itinéraire. Maintenant c’est pas non plus un gruyere.

Salut Akira,

Pour Karin Ruby le problème était très différent.
Elle savait très bien que la zone glaciaire en-dessous de la Tour Ronde était crevassée et présentait des dangers.
Elle avait d’ailleurs bien évidemment encordé ses 2 clients et progressait corde tendue pour la sécurité.
D’après ce que j’ai compris, l’un des clients a eu des problèmes avec l’un de ses crampons et n’arrivait pas à le remettre correctement.
Du coup elle s’est rapprochée de lui (c’est malheureusement là son erreur) et le pont de neige (invisible) sur lequel se trouvait le client s’est effondré (à cause de leurs 2 poids) et a entraîné la cordée au fond de la crevasse qui était en-dessous.

Je ne pense pas que l’on puisse comparer la zone glaciaire tourmentée sous la Tour Ronde avec le Glacier Blanc ou le Dôme du Goûter.

Ce n’est qu’un avis personnel et je suis d’un naturel très prudent, et pas du tout téméraire ou inconscient !

Marc Lassalle

J avais entendu une histoire un peu differente.
Mais peu importe … Chacun met la securite au curseur ou il veut.
Pour moi, le curseur implique un encordement systematique sur glacier (entre autres choses …)

Je comprends bien Akira, mais cela implique alors que tu renonces a priori à aller voler avec des amis des Ecrins ou du Mont Blanc par exemple !
En effet l’hypothèse que le dernier n’arrive pas à décoller est peu probable, mais toujours possible…

Et compter uniquement sur une éventuelle cordée qui acceptera de te prendre en plus sur leur corde me semble bien aléatoire…

Avec ton raisonnement tout vol avec des amis (avec des voile solo) en haute montagne avec cheminement sur glacier est donc impossible à envisager…

Marc Lassalle

On a exactement le même projet d’enchainement avec un ami !!!
Sinon déco Pelvoux et posé sous le refuge du glacier blanc (au replat où il y a l’ancien refuge) et au J3 déco du Pic du Rif, survol du lac de l’Eychauda et posé au camping d’Ailefroide à coté de la voiture… :ppte:

Eh oui … comme je le dis, on place le curseur ou on veut :wink:
Mais maintenant que j ai ma Qbi, je n ai plus d excuse !

Il doit être en effet possible d’atterrir sur le replat de l’ancien refuge Tuckett, mais ce ne sont pas les cailloux qui manquent !
Il faut être propre dans l’approche et dans l’atterro.

Quant au Pic du Rif, c’est un endroit vraiment super pour décoller.
Nous avions laissé la voiture au Pré de Mme Carle ; montée et nuit au refuge du Glacier Blanc ; le lendemain montée au col du Monêtier, contournement du Pic de Dormillouse (un de plus avec ce nom !) et arrivée au Pic du Rif : course variée, ni longue, ni difficile.
La pente au déco est une immense pente école : pente douce et régulière en neige avec pente progressive, sans obstacles, ni crevasses, le pied :bravo:
Survol du Lac de l’Eychauda, puis d’Ailefroide (encore très haut avec beaucoup de gaz) et atterro au Pré de Mme Carle juste à côté de la voiture : un super souvenir :pouce:

Marc Lassalle