Tu m’étonnes, faut un sac de hissage ou un premier qui tape dans le 7 à vue, autrement bonjour la galère…
trav de la Meije
Bonjour,
Comme cela a été dit, la traversée de la Mieje, ce n’est pas la voie normale du Mont Blanc ou des Ecrins !
Cela n’a rien d’extrême bien sûr, mais il ne faut pas trop traîner en chemin si on ne veut pas finir à la nuit.
Il doit y avoir 8 rappels à équiper (et déséquiper bien sûr !), le Pas du Cheval Rouge est en IV assez expo et les arêtes sont longues jusqu’au Doigt de Dieu.
Pour l’équipement il ne faut pas exagérer : le seul passage équipé avec un câble est la traversée sous la 1° Dent et la goulotte qui remonte celle-ci (mais ce second câble est mal placé et pas franchement utilisable).
Ils ont équipé pour inciter les cordées à traverser et à ne pas redescendre au Promontoire avec des séries de rappels susceptibles de faire tomber des pierres sur les cordées qui montent.
En effet, sans le câble, un certain nombre de cordées ne s’engageraient pas dans la traversée (après la remontée à la 1° Dent, l’itinéraire est long et aérien, mais vraiment facile et sans problèmes techniques).
Alors on peut bien sûr discuter de la pertinence ou non de la présence de ce câble…
C’est quand même une course vraiment de toute beauté !!!
Combiner celle-ci avec un vol pour rejoindre la vallée est un sacré souvenir…
Marc Lassalle
J’ai écrit par erreur : “possibilité de décoller dans plusieurs directions (sauf vers le nord !)”.
C’est bien sûr “sauf vers le sud” (c’est-à-dire vers le Doigt de Dieu et la paroi nord de la Meije) qu’il fallait lire.
De la Tête des Corridors je pense que l’on peut décoller sans problèmes de plein ouest à plein est en passant par le nord.
Nous avions décollé avec une légère brise nord-ouest en direction du glacier du Tabuchet.
Ensuite on a un gaz pas possible dès que l’on a décollé.
L’un de mes amis est allé survoler le Col du Lautaret (en ayant décollé à 21h !) avant de revenir sur Villar d’Arène, alors…
Marc Lassalle
Merci Marc 
Merci les gars, j’suis en train de faire le plein de bonnes idées pour l’année prochaine…
Je sens qu’une Meige Orientale avec madame suivie d’un retour avec le biplace sera bien sympathique, hop j’ajoute cela sur ma liste.
Pour la Meije orientale:
Si ta passagère est impressionnée par les 1800m de montée, tu lui dis que ça fera un vol plus long…
Faut juste pas qu’elle pense à la possibilité de redescendre à pied…
Mouarff, je ne m’inquiètes pas pour ma passagère, elle sait comment cela fonctionne, on monte et peut-être on redescend en volant. Mais c’est vraiment le genre de truc qui me fait planer, de l’alpi facile et un bon kiff pour la descente en couple.
Pour la Meije Orientale, c’est moins technique et moins long que la traversée des arêtes et le vol est aussi beau.
Planning :
- montée et nuit au refuge de l’Aigle,
- le lendemain : montée à la Meije Orientale ; on peut laisser la voile au niveau de la rimaye (je pense que le sommet est indécollable en sécurité),
- belle ascension finale,
- et belles pentes de décollage sous la rimaye !
- retour dans la vallée en vol
A+ Marc Lassalle
Jaloux!
Te plains pas, tu es sur certaines photos. 
Mouai, je vais jeter un coup d’oeil un de ces jours sur mes topos pour me rappeler de quoi on parle exactement. :grat: :grat:
[mode = vieux con ON - qui a dit “t’es vieux et con”?
]
Je me souviens, au temps ou il ne fallait pas encore réserver sa place au refuge, on a finit à 54 personnes pour 18 places. :affraid:
Je vous raconte pas l’acceuil chaleureux fait à chaque nouvelle cordée qui ouvrait la prote. 
[mode = vieux con OFF]
piAIRo.
54!!! Déjà à 7 à l’automne en période non gardée on se marche dessus, cela doit faire peur…
J’avais moi aussi tiqué en lisant la coquille de Marc.
Je me demandais en vous lisant tous si, par vent de sud, on ne pourrait pas faire le sommet, puis revenir décoller en sud sur le glacier Carré (s’il existe encore) ou à la brèche éponyme. Sensations fortes garanties.
Un soaring du Grand Pic au Doigt de Dieu ne doit pas être triste.
Après le passage de la brèche, l’ambiance de la face N (je n’ai hélas jamais pu y aller) doit elle aussi réserver des vues fantastiques, avec les Aiguilles d’Arves dans le lointain.
La Meije est décidément une bien belle montagne, dont aucun accès n’est facile ni peinard malgré l’altitude modeste. Cela m’aurait bien plu d’y aller en septembre 2011, 40 ans après mon ascension par la face S intégrale du Doigt de Dieu. Deux malléoles cassées ont ruiné ce projet.
Si une “collective” s’organise l’été prochain, pensez à Mme POB. Il y a bien longtemps que je n’ai plus fait d’ascension en solo et je n’aimais déjà pas beaucoup ça dans ma jeunesse.
La sur-fréquentation de la montagne en été la rend quasiment impraticable pour qui n’aime pas les hordes bruyantes et polluantes. Il me semble qu’en juin ou fin septembre, en semaine, c’est peut-être plus favorable.
Avec une mini-voile qui ne pèse rien, on peut emporter une petite tente-abri de paroi pour shunter le refuge du Promontoire (comme on shunte celui des Ecrins ou du Goûter). Dans un refuge bondé, on respire mal et on dort mal, voire pas du tout à cause des ronfleurs ; sous une mini-tente, on ne dort pas beaucoup mieux mais on respire bien, et on ne s’emmerde pas avec les dates de réservation qui rendent les courses très aléatoires.
Je me rappelle une fois, au Goûter, 200 personnes pour 80 places, c’était hallucinant. J’avais déjà vu ça au refuge d’Argentière (l’ancien) mais à l’époque je dormais chez le gardien, qui était un copain. Au Couvercle, je dormais dans le vieux refuge, sous la pierre. Maintenant je suis une adepte du bivouac, retour aux sources à l’époque où il n’y avait personne dans la montagne.
Le titre de ce fil m’a fait tiquer : il y aurait donc des travs à la Meije ? Il n’y en a déjà pas beaucoup en ville… :sors:
Salut et fraternité*
“des travs à la Meige” :mdr: merci Vivianne, j’en pleure de rire, le pire c’est que personne n’y a pensé.
Bonjour,
Quand on remonte le Glacier Carré (qui existe toujours !) et que l’on arrive à la Brèche du Glacier Carré avant d’entamer la montée finale au Grand Pic, tout pilote de parapente rêve d’étaler sa voile à la Brèche (il y a la place pour étaler un parapente et la pente est très faible), mais il n’y a aucun droit à l’erreur : la pente du Glacier Carré juste en-dessous est toujours gelée et inclinée à 45° : toute glissade dans la pente est certainement mortelle (il y a comme une “lègère marche” verticale de plusieurs centaines de mètres au bout du glacier !).
Il faudrait avoir une excellente technique et un mental “haut de gamme” pour tenter le coup de là !
Mais Bruno Gouvy a bien décollé du sommet du Grand Pic de la Meije (c’est falaise de partout !), alors pourquoi pas ?
C’est vrai qu’un soaring sur la face sud de la Meije doit être magnifique.
Cela a été déjà réalisé par des pilotes (Bouilloux, Puthod…) lors de vols cross au cours desquels ils se sont refaits sur la face sud de la Meije, mais ils n’avaient pas décollé du Glacier Carré !
A+ Marc Lassalle
Merci Marc.
J’avais posé la question après avoir revu les photos que j’avais prises en 1971 dans la face S du Doigt de Dieu, au pied du dernier ressaut (chapeau à Victor Chaud, ce n’était pas de la tarte). Le glacier carré ne me semble pas épouvantable mais sur la photo la brèche était cachée par la muraille du Grand Pic. Bonne nouvelle si on peut y étaler une voile.
Par rapport au déco nord de l’Aig du Midi par brise faible, c’est comparable ou encore plus engagé ?
Salut et fraternité*
Bonsoir,
J’aurais tendance à dire que c’est sans doute plus engagé que le déco de l’Aiguille du Midi :
- la brèche du Glacier Carré est toujours glacée, ce qui n’est pas le cas à l’Aiguille,
- quand on arrive là, on a déjà derrière soi une mauvaise nuit en refuge + de longues heures d’escalade (pas difficile certes, mais fatigante quand même), alors qu’à l’Aiguille on arrive en pleine forme au déco, vu l’accès en téléphérique,
- autant le vent du Nord est souvent régulier et bien établi à Chamonix, autant je ne suis pas certain qu’il en soit de même pour le vent du sud à la Meije, à moins d’attendre que la face chauffe, mais ce n’est pas compatible avec l’horaire de la course (on arrive très tôt au Glacier Carré, si on espère faire la traversée des arêtes bien sûr),
- la Brèche est assez étroite et j’imagine que la brise (même de sud) doit être assez turbulente et irrégulière (?), alors que l’arête de l’Aiguille est très longue et l’aérologie sans doute plus régulière.
En fait ce sont des sentiments très subjectifs : quand j’y suis passé, je me suis juste dit que cela devrait être impressionnant de décoller de là, mais il est clair que je n’essaierais personnellement pas (de toute façon il y a peu de chance que je remonte là-haut un jour, alors…).
A+ Marc Lassalle
en lisant ces dernières lignes, je me suis fait la même réflexion, pas sur que le vent soit dans le bon sans vu l’heure ou on passe au glacier carré, après c’est toujours pareille il y a des fois ou avec beaucoup de chance, on peu avoir des conditions de rêve pour le faire :mrgreen:
Bah alors les gars, on sait plus faire un dos voile ?
:canape: :canape: 
Moi je vois le plan comme ça :
- bivouac au-dessus du refuge pour éviter la masse grouillante, bruyante et ronflante ;
- le Grand Pic et redescente à la brèche pour décoller ;
- gonflage dos voile évidemment, en utilisant un alpiniste de passage pour tenir bien haut les 4 caissons centraux ;
- à la première bouffée de brise valable, banzaï !
Se casser la gueule dans une paroi de 600m à la Meije ou de 100m dans les Aravis, c’est kif kif pareil la même chose, c’est le voyage dans un sac sous un hélico vers le cimetière, la hauteur de la paroi n’a aucune importance.
Si on merde, on ne peut pas se récupérer, mais c’est la même chose en nord à l’Aiguille du Midi avec 1100m.
Pourquoi merder d’ailleurs ? Quand on va décoller à un endroit aussi limite, c’est avec une technique parfaite qui élimine tout risque d’erreur, et c’est encore plus confortable avec une assistance pour gonfler la voile en un pas.
Les gars qui décollent à Planfait avec des mini-voiles de 8 à 12m² se jettent dans le trou avant d’être portés par leurs voiles, alors avec 19m², quand on est tout de suite porté, c’est tout bon.
Il reste évidemment la question de l’aérologie du lieu, mais nous savons tous gérer ça quand nous faisons du paralpinisme voire même seulement du vol rando un peu engagé.
Cela dit, Marc dit qu’il n’essaierait pas, or il a déjà décollé à l’Aiguille Verte. Je suis montée plusieurs fois à l’Aiguille Verte et décoller du sommet n’est pas simple. Son observation me donne donc à réfléchir. :grat:
Salut et fraternité*
Salut !
J’ai effectivement décollé du sommet de l’Aiguille Verte, mais je ne l’aurais jamais fait seul !
C’est en effet déco falaise avec interdiction formelle de se louper (c’est nettement plus engagé qu’à l’Aiguille du Midi versant nord).
Je suis absolument incapable de décoller en autonomie d’un endroit pareil.
Pour la Verte, nous avions en fait avec nous un guide (“Zébulon”) qui nous a assistés pour le déco, ce qui change tout !
Il s’est mis entre moi et le “trou”, m’a monté ma voile aux élévateurs, m’a tenu les élévateurs, vérifié l’état de ma voile et m’a donné le top départ.
Après c’est 1 pas sur la neige, le 2° à la cassure et le 3° dans le vide avec 1200 m de gaz sous les pieds !!!
Je rêvais de décoller un jour de la Verte et prendre un guide était la seule solution pour le faire en sécurité avec mon niveau tout à fait moyen au décollage.
C’est d’ailleurs Zébulon qui nous a accompagnés aussi pour le vol des Grandes Jorasses, pour la traversée de la Meije avec vol à la clé et pour l’expédition au Népal avec vols à 5600 m et 6000 m.
Merci à lui.
A+ Marc
Hello Marc, tu parles du sommet de la Verte où juste en dessous ? Parce qu’en dessous, il y a franchement de la place ! Rien de comparable avec le sommet du Tacul, de la Pointe Percée,…
Kanji