Je suis allée 4 fois à la Verte dont une par le grand éperon nord (entre le Cordier et le Couturier), ce qui me fit remonter toute la calotte, avec des rimayes pas tristes mais une pente pas épouvantable. C’était assez “bavant”.
C’est le souvenir que j’en ai.
Quand je suis allée au sommet par l’arête du Jardin (deux fois) c’était une arête assez fine de la sortie du Whymper au sommet, puis au sommet il y avait une pente assez modeste, bref ce n’était pas vertigineux.
C’est kif kif quand on sort de l’arête Sans Nom.
La descente du Whymper n’est pas toujours simple, il m’est arrivé de mettre 7h dans une neige effroyable avec la peur au ventre, et une autre fois moins d’une heure en descendant les 2/3 inférieurs en ramasse avec les crampons, ce jour-là c’était parfaitement skiable.
D’où mon projet de retourner à la Verte avec le parapente.
J’ai proposé la course à un couple d’amis de jeunesse, qui n’y sont jamais allés, l’idée étant de les guider à la montée, puis de décoller avec l’un d’eux tenant les 4 caissons centraux. Ils ont dit NON parce qu’ils ont aussi besoin d’un guide pour la descente, ce qui est très con parce qu’ils sont parfaitement capables de redescendre seuls.
Je me demande si en réalité ils n’ont pas peur que je me casse la gueule sous leurs yeux.
J’irai donc avec quelqu’un d’autre.
Je ne suis allée qu’une seule fois aux Grandes Jorasses. En arrivant au sommet, il était 18h et il restait à peine 2h de jour, nous n’avions pas molli pour descendre les 1400m jusqu’au refuge Boccalatte.
Je me rappelle que c’était une calotte au sommet, mais 40 ans plus tard les souvenirs sont flous.
Aller décoller là-haut est impossible par l’Italie tant que le glacier en surplomb n’est pas tombé. L’arête des Hirondelles n’est pas très difficile mais pas à vaches, ce serait une belle course à mon âge et cela me tente.
L’Aig d’Argentière, par contre, j’y suis allée pas mal de fois, en été par tous les versants et à Pâques avec les skis. J’ai des photos du sommet, c’est très décollable tant en face S qu’en face N.
Bravo à celui qui a décollé de la Pte Percée, je me demande où il avait mis sa voile et où il s’était placé, parce que ce n’est pas vraiment spacieux…
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Sommet de la Pte Percée avec Corinne. 11 juillet 2009
Au sommet même du Mt Blanc du Tacul, même problème. Cela fait bien à la sortie du Gervasutti, mais plus haut ce n’est pas glop du tout.
J’ai vu une vidéo d’un type qui essayait de décoller au sommet du Cervin en face N et qui marquait un but. Mais cela s’est fait.
Décoller en (haute) montagne n’est pas vraiment plus difficile que sur un tapis spacieux comme à Montmin ou à St Hil, la technique est la même. La grande différence c’est qu’il est interdit de merder. Il faut être très calme, très concentré, faire une prévol parfaite, bien analyser les cycles du vent, dominer la peur et quand c’est bon gonfler la voile et gaz ! Si ce n’est pas parfait, si on a trop peur ou si on a un doute, on attend ou on marque un but.
Le plus difficile, c’est de redescendre quand on ne peut pas décoller. Pour avoir quand même tenté le coup sur Merdassier (Aravis) en juillet 2010, j’ai fait un vol magnifique… en EC145, avec une très vilaine fracture du poignet. Sur un déco exigu ou engagé, je n’aurais même pas sorti la voile.
Salut et fraternité*



