J’ai déjà vécu exactement la situation de cette photo en arrivant sur Belledonne (on dirait bien que c’est de la qu’elle vient cette photo non?). Mais en fait je ne montais pas en dynamique devant le cum, j’arrivais du Taillefer où les plafs étaient super hauts par dessus les cums de Belledonne ou ils étaient étaient super bas. Mais je n’ai fait que descendre devant les cums.
Depuis j’ai envoyé une plainte chez mon fabricant pour lui dire que ses voiles ont des taux de chute à chier mais ils ne m’ont fait aucune proposition commerciale.
Dans ce cas (où la voile vient du même fabricant que le tiens, tu dois avoir eu un mauvais numéro ), on était juste parti de Chamrousse, et le cum formait dans la face nord du Grand Colon, avec un léger ouest. J’avais d’ailleurs reposé au Grand Colon juste avant la photo, on est arrivé par en-dessous, et on est monté comme des bouchons au vent du cum, c’en était presque inquiétant, mais fabuleux!
Edit: désolé de poursuivre sur le HS, Gilles :oops:
À mon avis, je dirais que c’est surtout une histoire de vent qui augmente avec l’altitude, et le thermique vient de plus bas donc il est plus lent. L’inertie fait qu’en montant il passe son temps à se faire accélérer mais n’a jamais l’occasion d’atteindre la vitesse de la masse d’air ambiante.
C’est probablement la meilleure explication.
Concernant ta remarque sur l’inclinaison des nuages, ce n’est pas le vent qui en est responsable mais le gradient de vent.
C’est assez difficile à modéliser mais la simple vue d’un timelaps peut aider https://youtu.be/YOQyRRb9kQY ou l’on voit bien que les nuages ne s’inclinent pas avec le vent.
Bien entendu, il doit bien y avoir des situations genre fumée de cheminée ou la source reste fixe et d’alimentation régulière, mais la nature n’est pas si simple et généralement les ascendances se comportent de façon cyclique : la colone quitte la source et le nuage s’élève droit dans le lit du vent si il n’y a pas de gradient.
Ainsi, des fois l’inclinaison peut etre trompeuse en cas de vents croisés voire de vents parallèles mais de sens différents aux altitudes plus élevées. Et les nuages peuvent prendre un angle d’inclinaison qui ne correspond pas obligatoirement à la direction du vent mais à celle du gradient.
J’ai 10 posts de retard je suis encore sur l’accélération de l’ascendance dans/sous le cumulus.
C’est à cause de la chaleur latente de vaporisation.
Tout le monde sait qu’un thermique monte si il y a écart de température avec l’extérieur. Si cet écart se réduit ou s’annule (couche d’inversion) l’ascendance s’arrête.
Si au contraire l’écart augmente l’ascendance accélère.
En adiabatique sèche (pas de condensation) la température de l’air diminue d’environ 1° par 100m (pour faire simple). A cause de la détente.
En adiabatique humide (quand ça condense = au nuage) la formation de condensation re libère la chaleur latente de vaporisation (= l’énergie qu’il a fallu fournir pour vaporiser l’humidité, comme le feu sous la casserole) et alors d’un seul coup la baisse de température n’est plus de 1° par 100m mais plus que de 0.6° par 100m. résultat l’air se refroidit moins vite que l’air ambiant et l’ascendance s’accélère… sauf si l’air ambiant se réchauffe lui même brutalement (inversion).
On est bien d’accord sur le phénomène d’accélération due à l’adiabatique humide.
La question de base était : est-ce que ça génère une ascendance sous le nuage ? Perso, je ne crois pas, en tout cas tant que le Cu ne s’est pas transformé en TCU (donc en dessous d’un certain seuil d’instabilité).
Autre question : est-ce que ça accélère le thermique qui est dessous ? Je pense que l’accélération serait sensible si tout ce flux d’air était contraint dans une section fixe, mais comme on est en air libre, je n’y crois pas trop…
On a tous connus des thermiques qui deviennent plus confortables et plus intenses avec l’altitude. J’ai tendance à dire que c’est plutôt dû à plusieurs branches de thermiques qui se rejoignent qu’à une accélération du flux dans le nuage.
Si dans le nuage ça s’accélère, il y a forcément un “appel d’air” qui se ressent en dessous… comme tu dis à condition que le cu ne soit pas trop modeste…
Mouuuiiii. Je pense surtout que l’appel d’air se fait à 360°, et que la partie “accélération du thermique” est présente mais infime, ce qui explique que ça ne monte pas sous l’ensemble de la base du Cu (même si ça descend un peu moins vite…). D’autre part, autre hypothèse : si tu as une accélération avec un élargissement du thermique dans la couche condensée, il pourrait ne pas y avoir d’appel d’air…
J’ai cherché un exemple avec un autre fluide, et je me dis qu’une cascade peut être un bon exemple. Si tu prends une rivière qui arrive sur une cascade (sans se resserrer ni s’élargir pour éviter l’accélération due à l’effet venturi), j’ai pas l’impression qu’il y ait une accélération du flux avant la chute.
L’exemple de l’eau n’est pas bon, car quand tu l’étires les cohésions des molécules se rompt et est remplacé par de l’air.
j’en déduis que tu es d’accord pour dire qu’il y a des ascendances sous les nuages (infime ce n’est pas nul).
entre l’infime et le puissant, il y une graduation, personne ne peut dire à partir de qu’elle masse du nuage c’est sensible pour nos aeronefs (humilis,mediocris,congestus,cb ).
Pour l’argument de l’appel d’air à 360° pourquoi pas, mais la nature déteste se fatiguer et doit certainement choisir l’air le plus léger, donc le plus chaud, donc le plus bas surtout que celui-ci à moins d’inertie vu qu’il est déjà en mouvement.
Le principe de réchauffement par condensation est valable pour tous les nuages, je ne pense pas que le fait d’être sous des stratocumulus déplace le débat.
Hors restit et hors orage, mes expériences d’ascendance avec une couverture à 8/8 sont nombreuses, voir des cross.
Il y a eu aussi des soaring tranquilles en bord de mer (8/8) puis le vario qui se réveille à l’approche d’une masse plus sombre.
Pourtant suivant Wikepedia et la bibliographie auquel il fait appel ; les ascendances créé par et dans un nuages ne sont le fait que de Cumulo-nimbus.
Extrait : [i]Les masses d’air ascendantes les plus connues sont :
les courants aériens thermiques ou ascendance thermique qui sont le résultat des différences de température de l'air ;
plus généralement [b]les courants aériens sous les cumulonimbus qui ne sont pas thermiques mais dynamiques car dus à un déficit de pression[/b][2];[/i]
Et sinon l’article Wiki donne pour celui qui veut bien le lire, des explications plus “mathématiques” sur comment se crée et évolue une ascendance depuis le sol jusqu’au puis dans le nuage.
Avec en fin darticle, après toutes les formule, un paragraphe sur ; Thermiques et nuages convectifs.
Extrait : [i]Les bulles de convection sont bien connues des pilotes de planeurs et des oiseaux qui les utilisent pour soutenir leur vol. Si elles sont dues au réchauffement diurnes de la surface, elles sont alors nommées « thermiques ». Lorsque l’utilisateur trouve un thermique, souvent repérable par la présence d’un cumulus, il se met à décrire des spirales et tente de trouver la meilleure zone de montée. Celle-ci l’élèvera jusqu’à ce qu’il rencontre la base des nuages. Par contre, elles peuvent aussi être basées en altitude et être seulement le fait de l’instabilité de l’environnement. Elle se repère alors par la présence de tourelles au sommet de nuages stratiformes de l’étage inférieur à la couche instable.
Les bulles de convection peuvent être bénignes ou très puissantes. Le second cas est souvent associée avec les cumulonimbus où le mouvement ascendant est de deux types : thermique et mécanique. Les formules dans la boîte déroulante ne sont applicables que pour la partie thermique de ce mouvement. Elles ignorent les différences de pression en fonction de l’altitude, dues à la différence de pression entre une basse pression en altitude et une haute pression au sol, qui va aspirer l’air à l’instar d’un aspirateur à l’intérieur du nuage. Il peut donc y avoir une vitesse ascensionnelle non nulle localement près ou dans un orage même si la poussée d’Archimède y est négative et donne une ascendante thermique négative selon la formule.[/i]
On peut bien sûr encore digresser jusqu’au printemps sur ce qui est une ascendance bénigne, mais… Pour ma part j’en retiens que ; oui des nuages peuvent créer des ascendances sans lien avec le sol mais qu’il s’agit alors de nuages et situations ou aucun libériste sains d’esprit n’ira s’aventurer.
et il ne faut pas oublier le nuages peu ce former sur plusieurs sources de thermique au sol qui ce rejoigne plus haut quand on s’approche du nuage.
D’où cette impression de thermique faible et étroit en basse couche parfois.
Il ne s’agit pas de remettre en cause ton expérience du vol mais plutôt l’interprétation que tu en fais.
En matière de météo, l’ensemble des explications concernant les développements nuageux s’entendent à les expliquer par l’élévation d’une masse d’air chaud et humide. Or avec ton interprétation, ce n’est plus l’air qui s’élève qui forme le nuage mais le nuage qui élève l’air. Dans le jargon on appelle ça mettre la charrue avant les boeufs
Mais bon, les paradigmes sont faits pour tomber.
Sinon, qu’apprenons-je? C’est quoi ce vilain canard qui vole sous des ciels à 8/8 avec des bases sombres dedans que tu sais même pas qui se cache derrière? Et venir le dire sur le fofo au mépris de toute la bienséance auto imposée que nous nous devons de respecter pour ne pas tarir notre belle image? Ça va pas non? Tu mérites un blâme et 10 coups de bâton. :twisted: