Toi non, mais jean nono si et jean nono n’est pas exceptionnel (il ne représente pas 5 ou 10%). Les gros vols de 300 pts font rêver un gros paquet de pilotes, le tumbling et nombre figures d’acro aussi. Ces manières de voler et leur affichage comme aboutissement ultime par le milieu banalise la performance ou l’exploit aux yeux de nombreux pilotes qui n’imaginent même pas le nombre d’heures de vol, le volume de stress et d’engagement qu’il faut avant d’y arriver. Il y a souvent un amalgame entre la notion de performance et celle de plaisir, comme ci le plaisir du vol ne pouvait se trouver que par l’exploit sportif ou la performance pure. Tout le monde y participe, la presse, les pros, les marchands les pilotes. Il semble devenu une nécessité de déclarer ces vols à la cfd même les 20 bornes, franchement je vois pas l’intérêt mais bon. Et pendant ce temps la, d’autres comptent les cartons et cherchent des solutions.
Concernant le carton de stepson, l’atterro du puy de dôme est brassé et c’est pas nouveau, il n’y a pas de notion d’engagement volontaire en quette de performance dans son vol mais peut être plus un manque d’infos. Je ne suis pas certain qu’il soit bien représentatif.
J’ai du mal à voir si c’est 10% ou plus. Tu as j’espère raison. Mais même si ce n’est que 5%, c’est toujours pareil ici comme ailleurs, ce sont ces 5 % qui font un certain discours dominant qui brille et attire les regards ; c’est la voix qui donne le ton.
Après, j’ai bien aimé les messages sur la distinction sport/loisir. Cette frontière est dans notre activité une véritable muraille entre deux univers peu compatibles. Et de manière étonnante, c’est une muraille invisible tellement on l’oublie et on s’identifie aux exemples de ces performances que nous fantasmons. Or la somme de travail et de souffrances que suppose la perf en vol n’est jamais mise en avant. On ne veut retenir que les paillettes… Alors on essaie de voler comme si nous mêmes avions fait tout l’entrainement des athlètes que nous admirons.
777 et Plumocum vous exprimez de façons différentes une (des) pensée commune. La nuance qui existe entre fantasmé et réalité.
Un point où je ne rejoint pas Plumocum est, pourquoi les vols de ~20 km et moins (et leurs pilotes) n’auraient-ils pas leur place à la CFD. Cela est certe une compétition mais qui se veut par son esprit une compétition de masse. Bref, aussi un site de partage et de saine émulation sportive. Le pilote qui déclare ses 1ers (ou non) 20 km maximum de ses compétences sur le site qu’il fréquente y trouve autant d’autosatisfaction que celui qui y dépose ses premiers 100, 200 ou 300 kilomètres. La performance brute n’est pas la même mais celle nette et personelle pour le pilote concerné, si. Je pense.
Bien sûr que l’engagement même ramené à la performance visée n’est pas la même entre 20, 100, 200 et surtout 300 km. Et pourtant je suis convaincu qu’à d’exeptionelles exeptions près, nos meilleurs pilotes n’a partent en vol en criant “Banzai” tel un kamikaze avec comme seul objectif réussir CE vol. Je suis convaincu que leur esprit de compétiteur est bien plus tourné pour certe tenté la meilleure performance possible dans CE vol et plus encore y engranger des expériences et connaissance supplémentaires pour faire encore mieux auX prochains vols.
N’oublions pas, que par essence même les records sont faits pour êtres battus et si on est longtemps apte à battre ses propres records, ALORS là oui, on est un grand champion dans sa propre vie !
moi je posais juste la question.
je suis preneur des evaluations/ressentis de chacun.
c’est sûr qu’a jeufosse un jour de record, ca doit etre plutot 99%.
“en general”, je vois bien qu’il y a peu de competiteurs. “peu” de gars qui volent vraiment dans des conditions “fortes”.
apres, c’est clair qu’a l’atterro, y en a tj pour dire que c’etait la baston. mais “en general” ils n’y ont pas passé bcp de temps ou de kms.
oui mais essayons de pas confonddre les grandes g… qui tartinent gentiment du flou et des reves, et puis la réalite concrète.
oui.
donc comment on fait en sorte que ce manque d’infos soit corrigé … ?
a part en affichant clairement, en plus des recommandations d’usage, les dates des cartons au depart du train et au deco … ?
personellement ca me semble le plus courant.
mais c’est en regardant les faits qu’on arrivera à se faire une idée.
et a renvoyer aux pratiquants leur propre image, qui les aidera à mieux situer leurs marges.
dans ce fil, comme en cross, on sait d’où on part, puis les conditions évoluent (ici plutôt pourrissantes)
il est peut être temps de penser à une vache saine … avant d’autres débats homériques
encore une pensée encourageante à tous ceux qui n’ont pas encore récupéré mais revoleront
Non, je ne confond pas : le vent et la brise, tout un art…
Oui, j’ai affiché mes premiers cross et le retour était, comment dire : pas terrible, pauvre débutant de l’époque…
J’ai déjà claqué des bonnes distances, mais je les garde pour moi, et oui, j’aimerai bien faire 300 km, c’est sûr, j’ai le temps pour cela, à chaque cross ces découvertes et ces vaches de temps en temps
Le problème c’est la perception du parapente par les parapentistes : entre le ploufeur du dimanche et le compétiteur, il y a une sacré variation de pilote et de prise de risque. Pour te faire une idée, va voir une compétition et tu comprendra.
Un grand réconfort pour nos blessés, pour info : encore un accident de Bi à St Hil aujourd’hui à l’atterrissage de la pente école.
:mdr: merci de ton conseil jean nono…les compètes j’ai aussi donné, je vois très bien le truc. J’ai passé depuis un moment le trip perfo/gaz à tout prix. Je suis du genre à ne pas boucler un aller retour de 100 bornes ou plus parce qu’il y a un super marchand de glaces maison 10 bornes avant la marque finale, comme déjà dit, la cfd m’en fiche. Hé bien tu sais quoi? Je pense que quand tu auras un gros gros bagage, que t’auras l’impression d’avoir fait un peu le tour, il y a toutes les chances pour que tu sois sur le même modèle, et franchement quel pied! Je ne me suis jamais senti aussi serein que maintenant, rien ne m’empêche de chercher et de faire les vols perfos mais le 0 contrainte c’est le top. Hier, je suis allé me faire un ptit tour de vallée après le taf (pas plus de 40 bornes) avec des potes histoire de se détendre (chez nous le tour de vallée n’a rien a voir avec un ar sur la chartreuse), je me suis éclaté bien plus que certains gros vols que j’ai fait par le passé. Et quand une belle journée SANS VENT (ou léger sud) est annoncée, rien ne m’empêche d’aller tenter de claquer un gros parcours, le plus important n’est pas de péter 200 bornes (si ça se fait tant mieux), c’est surtout de profiter de toutes ces belles montagnes en concervant l’esprit ballade sans me foutre la trouille à chaque transition. Je l’affirme, on peut vraiment faire des belles et grosses balades avec un engagement mini, je ne regrette jamais un renoncement parce que voler sans l’objectif/contrainte record perso ou autre, c’est vachement vachement plus profitable en terme de plaisir et surtout en terme de liberté.
Mais bon, il faut bien que l’expérience de chacun se passe, et je suis assez bien placé pour comprendre ce qu’il se passe dans la tête des ptits gars qui veulent peter des scores… le plus important c’est d’être pas mort.
C’est ce que je dis aussi, aujourd’hui petite balade avec un pote sous la dent de crolles, juste une petite heure de vol… Comme quoi il n’y a pas que le cross.
Par contre, faire que cela m’ennuierait, j’aime aussi faire des bornes pour voir autre chose et découvrir de nouveau paysage, si en plus cela fait un bon score CFD, ben j’en profite
Dans un premier temps, ceux qui volent moins de 25 heures par an n’ont rien à faire sous une B, ceux qui volent moins de 50 heures pas n’ont rien à faire sous une C et ceux qui volent moins de 100 heures par an n’ont rien à faire sous une D…
Ce n’est vraiment pas le critère que je préconise, entre les pilotes qui sont incapables de savoir précisément combien d’heure ils volent et les écarts dans une même catégorie…
Cela suppose également que le nombre d’heure soit constant 'cette année je prévois de voler plus , c’est pour ça que j’ai changé de catégorie ’
La ou je trouve qu’il y a un déficit c’est que les pilotes ne savent pas ce qu’il doivent savoir faire pour voler dans une catégorie supérieur.
je dirais plutôt, Ceux qui ne savent pas gérer un décrochage sous une C n’a rien à faire sous une D.
Je préconise plutôt d’établir une liste de geste à maitriser dans chaque catégorie et en différencient B-, B+ etc…
Pour certain ça leur donnera l’écart entre le niveau requis et la voile qu’ils ont choisi.
Depuis que je lis ce fil, je me demande quand vous volez alors que les conditions sont paraît-il fumantes :grat:
Ma petite réflexion de ce samedi matin, bloqué à Troyes pour un dernier oral de rattrapage à faire passer et je pourrais repartir dans les massifs montagneux voler :ppte:
Quand je discute avec des parapentistes qui ne connaissent pas mon passé je suis surpris de l’effet “Voile EN C” (je rappelle que la Sigma 9, choix délibéré dont je fus l’objet de critiques aiguisées est la voile EN C avec certainement le plus petit allongement). Comme si c’était un “but”, un “pass pour la performance” alors que ce n’est qu’un moyen de se faire plaisir, et le mien est de mieux ressentir la masse d’air (avec effets parfois collatéraux…). Le changement de B à C étant encore frais, je peux dire que oui on peut faire de grands vols avec une B, oui on peut moins se faire gigoter avec une B, et donc être plus serein mais non le plaisir sur une petite C peut être plus grand, oui il y a des conditions où une C est préférable à une B, oui une C ouvre des horizons plus grands (pas qu’en terme de distance), oui une C est plus vive et donc cela dépend de ce que l’on cherche, de ce que l’on veut dans le parapente entre le plouf du matin avant d’aller bosser, le long vol en restitution le soir avant d’aller dormir, la bataille vers midi dans des endroits thermiques à souhait, se mesurer à la CFD ou à soi-même, faire des vols de plus en plus audacieux et des destinations de plus en plus grisantes. Vous connaissez cela mieux que moi. Je découvre.
Alors l’effet voile en C (a fortiori voile en D) fait de vous (par rapport à un possesseur de A ou B) un être à part, différent. Alors que ce n’est qu’un moyen… Mais j’entends souvent “je n’aurai jamais de C ou de D” ou “il faut être bon pilote pour une C ou une D” ou “c’est normal de pouvoir faire de la distance quand on a une C ou une D” etc…surtout quand on sait que ce n’est pas la voile qui fait le pilote MAIS c’est grâce à la voile qu’on devient peu à peu pilote. Les sensations s’affinent, les réflexes deviennent plus automatiques.
Le plus dramatique est l’accident voire le décès dans un loisir. Les raisons - sur lesquelles je ne reviendrai pas sont multiples - vous les avez toutes évoquées. C’est certainement un ensemble de facteurs et parce que l’on pratique une activité à risque, il y a ce fameux risque qui devient plus ou moins grand selon le jour, l’heure, le lieu.
Il y a un facteur chance indéniable (un gars passe 10 secondes avant ou après au même endroit, avec le même genre de voile, avec le même bagage technique et un résultat tout autre. C’est l’air qui veut ça, cet élément invisible qui peut être si capricieux et qu’on ne maîtrisera jamais totalement car imprévisible.
Si l’on part du principe qu’on peut être à la merci de n’importe quoi, alors on sait qu’il y a un risque qu’un pilote avec plus de 10 ans d’expérience, une B, en pleine forme sur un site connu peut s’en prendre une tout de même… mais vous le savez tout c’est cette incertitude qui est exaltante, aucun vol ne se ressemble et quand on décolle, on ne sait pas trop ce que l’on rencontrera comme conditions à la micro-échelle sachant que les macro-prévisions seront de toute façon assez douces pour notre niveau de compétences et notre envie du jour.
Alors quand le dramatique ou funeste événement arrive, notre esprit cartésien a envie de savoir, comprendre, interpréter car on a tous envie de croire qu’on est maître de notre destin, que cela ne nous arrivera pas. Il y a des statistiques de faites, des grands principes d’évoqués, des règles énoncées mais au-delà de la sagesse dont un parapentiste expérimenté doit être normalement doté, il y a l’attrait du vol, l’attrait de l’inconnu et si en plus il y a des facteurs aggravants comme des voyants qui s’allument (fatigue, excitation, compétition, pari…) mais tout cela est l’essence même de l’homme, son désir de faire toujours mieux (plouf / bocal / cross / acro), aller voir plus loin, pousser la porte plus en grand. Depuis qu’on est bébé…
L’émotion nous touche quand c’est nous-même, un proche, une personne que l’on connaît et là c’est le caractère de la personne qui se révèle davantage.
Pour moi, un pilote expérimenté est celui qui arrive à renoncer à un vol en se disant que le prochain (merci je ne sais plus quel participant de ce forum) sera meilleur. Le pilote expérimenté est celui qui ayant franchi quelques marches ne tentera pas de sauter 3 nouvelles marches en même temps mais - et c’est là que je diffère de beaucoup d’entre vous - c’est par l’expérience (parfois traumatisante) que je suis passé, les conseils, écrits donnés étant forcément bons mais mon processus d’apprentissage est radicalement différent de la moyenne.
Puis il y a ce côté fataliste à ne pas négliger : malgré bien des précautions, quand c’est son heure c’est son heure…
Je pense à toutes ces victimes du parapente et à leurs proches. Leur peine et leur émotion. C’est con de mourir pendant un loisir, mais c’est aussi con de mourir d’un cancer, de la cigarette, d’un infarctus, d’un accident de voiture. C’est con de mourir alors qu’on se prélassait sur une plage tunisienne, c’est con de mourir d’un tremblement de terre ou d’une avalanche parce qu’on était au mauvais endroit au mauvais moment. C’est con de mourir tout court mais la mort nous guette tous, sans qu’on sache vraiment l’heure. L’essentiel me semble-t-il est d’avoir fait des choix pas trop cons et de les assumer. Si nous tous voulions réduire le risque de se faire mal ou d’y rester, on ne ferait pas de parapente. Même les plus sages d’entre vous.
Mon avis (sans faire d’humour) est que c’est une question cruciale et qu’en effet c’est ce que les moniteurs devraient faire.
Certains, rares, le font d’ailleurs.
Mais que voient les élèves en stage sous leur voile école, la plupart du temps ? Des moniteurs souvent sous des ailes bien perf ou sous des ailes d’acro.
Donc pour ces élèves, l’image qui leur est transmise de l’activité, c’est ça, c’est ce vers quoi ils doivent tendre. Les voiles “A” sont totalement disqualifiées, alors que dorénavant il y a quelques modèles très agréables avec lesquels on peut s’amuser toute sa vie.