URGENT !!

C’est la “peur” qui nous maintient en vie; mais comme dit Chamalo, il ne faut pas que ce soit une peur tétanisante. Une peur salutaire, celle de l’instinct de conservation.

Hé ben dis donc ta vie doit être terrifiante :bisous: humour.
Remarque que si tu remplaces ‘on a peur’ par ‘on est prévoyant’, ça marche aussi :smiley: et pour les cas où ça marche pas c’est que le mot ‘peur’ trouve peut être sa place.

Ben si on prévoit c’est aussi justement par ce qu’on a peur. :wink:

Est-ce que “conscience des risques” ne suffirait pas ?

Si tu veux… Mais c’est jouer sur les mots. Si on avait conscience des risques sans avoir peur des conséquences pas sûr qu’on ferait autant d’actions préventives.

C’est pas péjoratif d’avoir peur, je trouve même ça très sein.

très sein ou mieux, très sain

La peur peut être inhibant, conscience des risques c’est neutre

Totalement d’accord avec toi Chamalo ; il n’y a rien de péjoratif et encore moins de honteux à avoir peur.

Nonobstant, il me semble que si on a une pleine conscience des risques potentiels et qu’à partir du constat de ces risques, on met en place ce qu’il faut, en terme de reflexions/choix/décisions/actions, il n’y a aucune raison d’avoir peur. Si à ce moment une peur est encore présente la seule solution serait “stop” pour reprendre à la phase réflexion. Sinon, si on entre en action alors que l’on a clairement peur de ne pas maîtriser la situation, il me semble que l’on est alors visiblement… (je ne trouve pas le terme poli pour l’exprimer non-péjorativement)

Après, il est évidemment possible qu’un événements que l’on n’a pas prevu ou mal prévu vienne nous surprendre et nous fasse peur jusqu’au moment ou notre réflexion reprend le dessus, nous laisse entrevoir les choix possibles, nous fasse prendre la décision qui nous semble la plus appropriée et enfin nous fasse agir en conséquence.
Si la peur garde la main, nos chances de réussir à agir efficacement sont plutôt faibles je penses.

C’est pourquoi je pense que la meilleure façon d’éviter de, finir par avoir peur, est de s’appliquer à develloper un état de conscience maximale des risques auxquels on peut se trouver exposer parce que l’on souhaite pratiquer le vol libre.

Cette conscience ne doit pas seulement concerner les risques liés à l’aerologie ou au matériel ou autres pilotes sur un site fréquenté, par exemple. Non, cette conscience doit avant tout s’appliquer au niveau réel que l’on a ce moment, forme, fatigue, santé mais aussi connaissances et compétences ramené au contexte matériel et environnemental du vol envisagé.
Et là il me semble que si la peur nous habite, même seulement faiblement, la seule alternative devrait être de s’abstenir de voler.

Forcément, le siimple fait de ne pas avoir peur n’est pas un blanc-seing pour aller voler si cet exercice d’introspection sur notre conscience des risques n’est pas effectif.
Cette conscience des risques peut s’éduquer comme la gestion de… la peur.

Bonne nuit,

Bon ok, va pour conscience des risques, par ce que sinon il serait effectivement difficile de parler de “se faire plaisir en volant” si on avait une peur panique d’être en vol.

Je ne sais pas si c’est jouer sur les mots ou si c’est pas ça la sémantique? Hé, les gens qui sont allés à l’école vous en pensez quoi?
C’est pas honteux d’avoir peur, mais moi perso si je fais des prévoles (pour reprendre un exemple de ton post) c’est pas parce que j’ai peur, c’est parce que si je les fais pas j’aurais toutes les raisons de m’faire peur.
Je déteste me faire peur en vol. Quand la peur arrive c’est très mauvais signe, ça veut dire que j’ai bouffé ce que vous appelez mes marges et surtout que quelque chose m’échappe. Et en plus, la peur souvent ça fait faire des conneries.
Mes meilleurs vols sont ceux où je ne me suis pas fait peur (sisi c’est faisable), parce que ça veut dire que tout c’est passé comme je l’ai prévu…et ça c’est bonheur :smiley:

Oui bien sûr que je suis 1000% d’accord avec toi. En fait on parle de la même chose et des mêmes sensations, juste que pour moi “avoir peur de” ça ne correspond pas du tout avec “se faire peur”, et il est hors de question de se faire peur en vol. D’ailleurs, les jours où je ne me sens pas serin en vol, par ce que ça brasse trop, par ce que je comprends pas la masse d’air ou que je ne suis tout simplement pas dedans, j’écourte très rapidement.

Oh le mignon lapsus ! :lol:

La peur est le chemin vers le côté obscur … la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance.

:sors:

“La peur éclaire le chemin à parcourir”. A méditer.

La grande majorité des parapentistes arrêtent rapidement l’activité ; il y a peut-être de ça… Les témoignages de l’arrêt de l’activité sont rares. Pour mémoire, il y en a un sur ce forum, il est précieux (et bien écrit), et j’invite à le relire : http://www.parapentiste.info/forum/recits/dernier-vol-avant-la-nuit-t14447.0.html

Et je maintiens : la peur est mauvaise pour la sécurité. Elle altère autant le jugement que les sensations. Les moniteurs de stage init’ le savent bien : les décos des gens tendus sont mauvais. Un déco après un vol qui s’est moyennement passé est mauvais. Un déco après une première tentative avortée n’est pas fabuleux. Ce qui se voit dans ce cas s’applique à tout le monde dans d’autres situations.

C’est pour cette raison que je pense que ce mode de communication (le mail anxiogène envoyé à tous les adhérents) est une impasse empoisonnée (en plus de tuer le plaisir).
Vous remarquerez d’ailleurs que ce genre d’action anxiogène est devenue de plus en plus commune dans tous les domaines depuis une dizaine d’années. C’est facile, pas cher, et exonère d’un véritable travail sur le sujet en renvoyant la responsabilité d’actions représentant le collectif vers l’individu (la victime).

Derob

Le problème chez nous c’est qu’on ne sait pas comment travailler le sujet, qu’on n’a pas vraiment les moyens de faire autre chose (le “autre chose” semblant à priori être complexe et coûter cher). Et qu’en plus on s’adresse à une population dont une grande partie ne veut pas s’inscrire dans une activité proposant trop de contraintes et de rigueur.
A partir de là, je trouve qu’on en est à se taper la tête contre les murs, tout ce qu’on arrive à faire étant de constater avec angoisse le bilan de 3 morts en date de mi-Février et de se demander quel sera l’avenir du vol libre si on tient ce rythme tout au long de l’année, après déjà deux années funestes consécutives.

“le mail anxiogène envoyé à tous les adhérents”

Je ne le perçois pas ainsi, plus comme de l’info sur des faits qui se sont passés

Autant la peur est un obstacle à une bonne pratique en bloquant les sensations et les capacités de réflexion, autant l’absence de peur est facteur de prise de risque excessifs.

En tant que moniteur je passe beaucoup de temps à rassurer les élèves débutants et au moins autant de temps à modérer les ardeurs des pilotes en progression qui font preuve d’un excès de confiance.

La progression parapente est un équilibre à trouver entre la trouille et le plaisir. La difficulté étant d’anticiper les conditions et le plan de vol pour que la dose de plaisir soit toujours supérieure à la dose de peur. Pour un moniteur c’est un casse tête quotidien et pour un pilote autonome c’est un problème à solutionner à chaque vol.

Quand au message de la fédération, je le vois plus comme un signal d’alarme. Des actions de fond sont en cours (aides à la formation permanente et au recyclage par exemple) mais les résistances sont fortes comme le dit Vincent.

:+1:

le probleme principal que je vois dans ce mail c’est qu’il n’y a rien qui decrit la politique actuelle de la fédé, les possibilités d’actions ou d’information complementaires pour ceux qui sont effectivement interpellés par le slogan “augmentons nos marges”
c’est dommage, car il y a en cours :

  • les videos (meme si la page est un peu “lourdingue” https://federation.ffvl.fr/pages/parapente-films-securite)
  • “voler mieux” (pareil, pas simple de trouver un point d’entrée un peu synthetique)
  • les recensements excel d’accidents (avec 2 saisons de recul seulement, mais c’est deja ça)
  • autres … ?

donc des trucs perfectibles, mais de la matiere pour pas rester bloqué sur le (triste) constat.

pourrais tu préciser/étayer ce point ? (effectif? ressenti?)

pourquoi paps, mais ca serait bien de relativiser un peu.
tout le monde n’a pas la meme approche et pour certain(e)s, la trouille (que perso je comprends comme encore pire que la peur) fait partie des données de départ; probablement meme avant de se lancer dans le parapente.
par ex: http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/pas-capable-de-decoller-reste-au-sol-oui-ou-non-t46057.0.html;msg578055#msg578055

ps.
perso, je trouve les tartarinadesl’aveuglement de m@thieu beaucoup plus anxiogene et morbide.
alors on en rigole pour ne pas (encore) en pleurer; mais dans le fond, c’est vraiment à pleurer.

Personellement je connaissais (et préfère) ; "l’expérience éclaire le chemin à parcourir.

Et un de mes mentors professionnels aimait à dire ; “que notre expérience est la lanterne qui éclaire notre chemin futur à l’essence de nos erreurs passées

Pour ce qui est du message fédéral, je n’y vois aucune intention anxiogène. Juste le terrible constat d’une dramatique réalités. Un déni de cela par contre me semblerait inquiétant sur l’état d’esprit de ceux qui n’y verraient pas un appel à la conscience du drame que représente un accident loisir aussi grave (plus grave que mort y a pas tant… quoique) pour l’entourage de la victime et des répercussions inévitables sur la société en général.

Après il edt interressant de constater comment un appel à la prudence plein de bon sens et appelant au bon sens, peut avoir des interprétations différentes entre rejet et sentiments d’insuffisance.

Speudo évoque M@tthieu et effectivement c’est un vrai cas d’étude au vu d’une part de ces posts ou il appelle (et je le crois sincère) à la prudence et d’autre part ces agissements.

Le parapentiste serait t-il par nature schizophrène ?

Bonne journée tout de même,

Et moi : L’expérience est une lanterne qu’on porte dans le dos. Elle éclaire le chemin parcouru. Qui est une vision plus pessimiste de l’expérience…

Donc, l’expérience éclaire le chemin parcouru et la peur éclaire le chemin à parcourir.
(Nos peurs mettent en lumière le travail qu’il reste à faire pour être en accord avec les situations dans lesquelles nous évoluons)
… Bon, et la psychanalyse est le seul outil dont nous disposons pour nous mettre face à la vérité de notre propre désir.