Vache à l'envers

Peu importe comment tu l’appelles les pilotes qui perdent le déco de vu appel ça un cross et ça leur fait plaisir c’est ça le principal.
Un attéro connu sans manche à air et une vache ce n’est pas la même chose.

Là y perd po l’déco de vue :canape:

Non, la pratique tout court consiste à faire ses armes sur place, avant de, si on veut, un jour, partir à l’inconnu.
La définition du cross c’est bien lorsque tu n’es plus en finesse de l’atterro.
Comme de nombreux pilotes doués, tu sous-estime complètement la masse de capacités nécessaires au pratiquant “pasdoué” pour sortir de son cône d’autonomie. Et tu as oublié le torrent émotionnel que déclenche chez beaucoup de parapentistes le premier départ, cette première fois où, après avoir précédemment plusieurs fois renoncé, finalement tu te sens prêt et tu largues les amarres pour partir au grand large sans te retourner.
J’ai vu une part non négligeable de mes clients se planter lors de leurs premiers cross. L’émotion de l’inconnu nous met facilement en surcharge mentale et si à ce moment-là on passe de son plaf’ de départ à une difficulté majeure, l’enchaînement augmente très fortement la probabilité d’accident.
Faut se mettre à la place des débutants. D’accord, certains ne l’ont jamais été, immédiatement “fait pour ça”, mais quand même.

Et sur ce cross lui-même, faire un château est loin d’être donné, de nombreuses difficultés pouvant se rencontrer en route.

Désolé, nous n’avons pas la même vision de la pratique.
J’ai l’impression que vous voyez ça et les sites au travers de votre prisme beau déco propre, bel atterro bien délimité tondu et équipé tout ça sur belle et longue crête homogène et bien exposée, avec plein de gugus expérimentés pour donner les bons tuyos etc… Bref, le site idéal de vol libre comme on verrait la piste bleue sur une station de ski, et comme on en trouve quelques uns par chez vous.
C’est loin d’être ça partout, et pour moi savoir se poser c’est pas savoir se poser sur le terrain prévu pour. C’est le minimum que je donne à ce que j’appelle l’autonomie. Pas une histoire de cross ça, juste du minimum à maitriser pour être autonome, même pour une pratique sur site.
Comme je l’ai dit plus haut, sur notre site de Clamontard tu peux te sentir dans le cône de retour à l’atterro alors que tu n’y es plus du tout. Dans l’esprit de ceux qui se font piéger, ils ne sont pas du tout en cross. Des exemples comme ça, sur site, j’en ai plein.
J’ai vu une part non négligeable d’accident sur site, c’est pas une histoire de cross, juste le site habituel qui ne se montre pas comme d’habitude. Je veux bien qu’on fasse certains amalgames et que l’on fasse supporter certains accidents ou problèmes de sécurité à une pratique du cross prématurée ou mal adaptée, mais là on est clairement dans un défaut d’analyse et de prise de décision qui relève tout simplement de la construction d’une approche : un truc banal qui se transforme en incident. Pas besoin d’être en cross pour ça.

Excusez-moi pour la digression, mais vu les conséquences terribles pour l’ami de Charognard, et pour avoir vu une vidéo atroce où un pilote de parapente perdait sa jambe (en percutant un fil électrique) en direct suite à un atterrissage en milieu urbain dans des conditions aérologiques épouvantables, je suis surpris qu’on ne fasse pas de test d’acuité visuelle systématique lors de la visité médicale, alors que c’est la première chose qui est demandé pour les parachutistes, qui sont quand même moins amenés à se vacher que nous !

T’as sans doute raison mais je me souviens qu’il y a fort longtemps on m’avait appris à checker les poteaux -ou leur ombre- (ou les grues dans son cas…) en cas de vache, car eux on les voit. Les fils c’est une autre paire de manches…C’est devenu un réflexe et m’a bien aidé un paquet de fois.

Je suis d’acc avec Plum, pour moi aussi le manque de compétences mise en évidence ici n’a rien à voir avec le cross, mais avec les compétences de base que tout pilote autonome voulant crosser ou pas devrait maîtriser. Une biroute est une aide pas une condition obligatoire pour pouvoir poser. Ici la différence de vitesse est évidente, et largement visible par deux fois. Même dans la finale il a largement le temps de tourner plusieurs fois. Donc que ce château soit un cross ou pas, le pilote ici n’a pas les capacités de ses ambitions point. Viscosité mentale associée à la sortie du bocal ou pas, même sur un site connu on peut être confronté à la nouveauté, et tout pilote autonome, qu’il veuille sortir du bocal ou pas se doit de pouvoir y faire face, surtout s’il veut se mettre des challenges, en sortant de sa zone de confort.

je suis pas sur que ce soit un test d’acuité visuelle qui change grand chose.

Dans la première vidéo c’est pour moi clairement un manque d’analyse de la situation et de pratique.C’est plus du domaine de la formation et de maturité du pilote.

Pour la deuxième, vu les conditions de merde (brouillard et Neige) je comprends même pas qu’on puisse être en l’air et s’amuser en plus à poser dans un environnement aussi hostile. :grat:

bien triste ces accidents.

Tout à fait, il y a aussi en fin d’après-midi quand là brise faiblit et que le catabatique commence à redescendre la pente des directions de vents qui peuvent varier à un étage suffisamment bas pour que le demi tour de dernier moment soit compliqué.

karma+
Je vois ça exactement de la même manière

A+
L

Bonsoir à tous,

Je suis l’auteur de la vidéo et donc de cette vache vent de cul.

Je me suis arrêté à la lecture du post au moment où le débat a porté sur la définition du cross sur fond de testostérone. Pour moi il s’agit d’un cross, certes modeste, car je ne peux pas poser sur l’atterro officiel.

J’ai posté cette vidéo justement à des fins pédagogiques, en premier lieu pour les membres du club auquel j’appartiens. Sinon je ne me serais pas donné le mal de mettre des commentaires.

Commençons donc par le début. J’ai commencé le parapente en juillet 2017 et totalise maintenant 54h de vol, avec quelques vols de plus de 3 heures et plusieurs d’une trentaine de km. J’ai donc progressé vite. Conscient des risques que cela occasionne en terme d’excès de confiance, j’ai toujours mis un point d’honneur à y faire attention et à ne pas me surestimer. Jusqu’à ce jour. Pourtant j’en ai lu des articles sur ce thème…

J’ai donc fait quelques cross (je vous laisse juger de la définition) dans les Alpes (Grand Bornand, petit tour du lac d’Annecy, Samoëns etc) et dans les Vosges (Markstein-Hohneck, Markstein-Grand Ballon-Drumont etc.). Pour ceux que ça intéresse, voilà mon pédigrée : https://www.xcontest.org/2018/world/en/my-flights/

Cependant, je n’avais jamais fait l’aller-retour en soaring en partant de Reinhardsmunster pour aller jusqu’au Château du Haut Barr. Et ça m’emmerdait. Ce jour-là, il y avait les conditions, je les guettais depuis le matin. Puis la balise s’est orientée, puis le vent s’est mis en place, et là je suis parti, surrexcité. J’allais enfin faire ce fichu chateau ! Quand même, j’avais fait des triangles plus complexes que ce banal vol de crête, il me fallait ce chateau bon sang ! Voilà ce qui me trottait derrière la tête.

Arrivé en visu du déco, des voiles haut perchées ! Banzaï ! Je vais le faire ce putain de chateau !

Arrivé au déco, je me dépêche de m’équiper. Attention, tu es en train de te précipiter, respire. Je vérifie mon secours, mon accéléro (le vent peut vite forcir et on peut avoir à s’en servir pour éviter de poser derrière), je vérifie que je suis bien attaché. C’est bon je peux partir ! Et voilà, il me manque le check météo. Bah oui, pas besoin d’y réfléchir, tout le monde décolle, est satellisé et avance. Je vais partir dans les derniers, je me dépêche !

Je suis bien dans mon tunnel de pensée. Je décolle léger travers et ça ne fait pas tilt. Une fois en l’air je suis persuadé (je ne sais toujours pas pourquoi) que le vent vient face à moi donc Nord alors que j’ai décollé travers sud… Et cette idée ne m’a pas quitté alors qu’à plusieurs reprises j’aurais dû regagner si le vent avait été orienté nord Est mais le fait de ne pas y trouver le dynamique attendu ne m’a pas alerté. Tout juste un “ah bon”…

En effet, j’ai le Sysnav3. Sauf que c’était mon premier vol avec. Un élément de perturbation plutôt que d’information.

Autre élément perturbant, les derniers vols que j’avais faits c’était par vent fort avec une GT22 ou une spiruline 18 m². Je n’avais donc plus l’habitude de mon parapente de 25 m², de son inertie, de son rayon de virage, de son planer. Et ça, je n’en ai pas du tout tenu compte.

Au lieu de faire l’essuie-glace pour reprendre mes marques, je voulais suivre les copains, faire mon premier chateau ! De toute façon pas un seul instant je ne me suis dit qu’il fallait peut-être que je reprenne mes marques avec ma voile.

Ensuite, j’avançais. Je ne voulais pas traîner à refaire le plein tout le temps, je tenais. Que je me disais. Sauf qu’arrivé avec le village, je me dis que quand-même ce serait bien que je le refasse, au risque de finir dans un jardin ou sur un toit. Avant ça, je repère ce verger que j’identifie comme posable. J’ai déjà posé dans des endroits moins confortables, j’ai en plus en tête la finesse et la maniabilité de mes mini-voiles donc je suis persuadé que tout va bien se passer.

J’essaie misérablement de gratter et me dirige donc vers la vache. Et là, pas un seul instant, mais vraiment pas un seul instant, je ne me demande d’où vient le vent. Eh oui, on s’en souvient, j’étais persuadé qu’il était travers face. Tunnel de pensée toujours, je ne me rends pas compte que mes derniers virages sont face puis dos au vent… Je me trouve haut, j’essaie de faire des S mais évidemment je les fais en mangeant le terrain, j’ai le réflexe idiot de pomper (avec la GT22 la parachutale est hyper saine et facile à trouver, j’essaie donc plus ou moins la même chose…)

Je survole l’arbre, la route, traverse la haie de bambou et enfin je vois cette petit butte où je me vois déjà creuser une belle tranchée. Je sors le train, les jambes tendues vers l’avant pour amortir et glisser et me sens arrêté, projeté en l’air puis balancé au sol. Je m’aperçois que ma voile est dans un câble.

A aucun moment je n’ai vu ce câble. Ni avant car pour moi je posais dans le premier tiers du terrain (persuadé du sens du vent, je me disais que c’était ce que je visais au cas où j’aurais été long) et pendant car je ne voyais que la petite butte. De toute manière je ne suis pas sûr que ça aurait changé quoique ce soit à l’issue.

Voilà donc pour le récit de cet accident ou incident, je ne sais pas comment le qualifier.

Dans tous les cas, ça a été une belle leçon d’humilité et j’y ai beaucoup réfléchi et en ai parlé avec de nombreuses personnes, moniteurs fédéraux et brevetés d’état qui me suivent depuis mes débuts au Grand Bornand.

Peut-être aurais-je pu faire demi-tour, ça ne m’a pas effleuré l’esprit. Peut-être aurais-je dû choisir une vache plus dégagée dans la vallée. Sûrement même, au moins je n’aurais pas rencontré de câble électrique. Mais voilà, j’étais dans mon tunnel de pensée, je voulais faire le chateau donc poser pas trop loin de la route, faire du stop et réessayer…

J’espère que la lecture n’aura pas été trop rébarbative et qu’elle aura répondu à vos questions. Sinon, je peux y répondre et suis ouvert aux critiques et conseils. C’est aussi pour ça que j’ai partagé cette vidéo, même si je ne m’attendais pas à ce qu’elle finisse sur un forum à déchaîner les passions.

Bons vols à tous,

Alexandre

En effet c’est bien non pas une mauvaise analyse, mais une absence d’analyse qui est en cause.

Dans le cas présent, ça n’aurait rien changé puisque j’étais de toute façon persuadé que je poserais avant, ayant décidé arbitrairement du sens du vent, pris dans mon tunnel de pensée que j’étais.

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de rédiger ce long message détaillé dans lequel tu expliques ton état d’esprit pendant ce vol et le “tunnel de pensée” dans lequel tu étais.
Cela ne peut qu’être profitable à nous tous ! :pouce:

:trinq:

Marc

Baranosky,
quand tu t’es aperçu que tu étais dans le mauvais sens, tenterais-tu le demi tour si tu avais à recommencer.
Quand j’ai un demi tour à faire rapidement sans trop perdre d’altitude, je me fais un léger contre virage avant de lancer le vrai virage. Ça tourne rapide, serré et précis.

Salut Baranosky

Merci pour la version décortiquée “vue par les yeux de l’auteur”
Comme dit dans ma réponse à justin biber je me suis permis de poster ta vidéo dans un but
pédagogique ,me sentant aussi un peu concerné car il m’est arrivé plus d’une fois de me retrouver dans l’improvisation d’une vache.
y croyant encore alors que le % de chance de raccrocher était très faible et me focalisant plus sur la petite bulle qui allait me sauver que
sur ma hauteur sol agonisante :init:

comme quoi il ne faut pas trop se focaliser sur un objectif unique au risque de perdre de vue un grand nombre de données importantes.

Par contre c’est vrai que quand ça repart de très bas c’est le… :jump:

Sans vouloir jouer les rabat joie, c’est si rare de pouvoir se refaire bas a moins d’indication clairs qu’il vaut mieux se mettre une limite assez tôt. En tout cas, espérer de refaire au dessus d’une vache qui n’en est pas une est une et sans planb est une mauvaises idée

Bonjour Baranosky, tout d’abord, super courageux de venir préciser tes pensées et assumer tes erreurs qu’on a TOUS faites sauf que certains bon penseurs :bang: derrière leur clavier n’oseront pas le dire et encore moins le montrer sur un forum ou Youtube (quoique Youtube, tu peux monétiser… ça aide à réparer la voile).
Donc :bravo:
Maintenant en regardant ta vidéo, on sent l’exaltation de faire un truc que tu n’as jamais encore fait. Jusqu’à 2.45 tout va bien, tu es en compagnie d’autres voiles puis ensuite, tu vois les autres en l’air sur la crête plus hauts que toi. Tu dis toi-même, ça avance. Ca te donne l’envie irrépressible d’avancer, d’aller sur ce château. C’est comme ça qu’on est, on fixe des buts à son vol. Je ne te blâme pas.
Mais voilà, les conditions météo avec ta voile (et peut-être ton expérience mais je ne te connais pas) ne te permettent pas d’avoir une marge suffisante pour te laisser des plans de sortie A, B ou C alors tu avances, tu avances en te fermant des solutions dans le cas où l’aérologie n’est pas la meilleure.
Quand tu dis "j’ai du gaz, je suis loin du relief, je me permets même un tour, je ne comprends pas pourquoi ce “luxe”. Tu n’es plus si haut que ça et un tour te fait perdre de la hauteur.
Quand tu dis sur la vidéo “j’aurais pu faire demi-tour” car tu t’aperçois que tu es vent de cul, tu avais encore le temps aidé par un appui sellette prononcé par exemple de te retrouver face au vent et d’atterrir dans le champ que tu avais visé. Mais je pense que tu étais encore dans ton trip d’avancer coût que coûte, de ne pas faire demi-tour, donc de ne pas renoncer à ton beau voyage.
Tu aurais pu te faire très mal (sur la butte, il y a un espèce de cabanon en dur). C’est la voile dans le câble qui t’a arrêté quelque part.
Cet incident est un joker dont tu tireras profit (certains com au-dessus t’y aideront) pour ne pas renouveler l’expérience.
Dans une sortie du bocal ou un cross, il n’y a pas que “avancer” qui compte, il y a surtout “rester haut”. Plus tu restes haut, mieux c’est : pour la sécurité ET pour la distance.
Si tu vois des voiles enrouler, vas-y, n’avance plus, reprend du gaz, de l’essence, tu avanceras ensuite dans le confort. Pas de tour de luxe. Non l’objectif, c’est te donner toutes les chances d’arriver au château avec le maximum de gaz. Donc pas de folies ! ;). Plus tu resteras haut, plus tu resteras en l’air et plus tu feras de la distance. Car quand tu dis “au loin, l’objectif se dessine” tu es presque sous la crête. Le ciel n’est pas bleu, les thermiques ne sont pas à foison, il fallait penser à revenir au thermique précédent, revenir en arrière ou penser à envisager de se vacher dans les meilleurs conditions.
Pour le sens du vent, dans ton tour complet de luxe, tu aurais dû regarder ton GPS et voir ta vitesse et t’apercevoir du sens du vent si tu n’as pas encore l’expérience nécessaire pour t’en apercevoir sans instrument.
Partir en cross, c’est analyser en permanence ce qu’il se passe car tout peut très vite changer. Et en plus cela varie selon l’altitude. Tu verras, c’est kiffant d’arriver à résoudre ces problèmes : aérologie, relief, topographie, ensoleillement, nuages, oiseaux.
Tu as fait une mauvaise expérience, qu’elle te serve pour le futur. Ca sert à cela. Certains te diront qu’il n’y a que des pilotes comme moi qui non contentes d’avoir fait une mauvaise expérience, récidive :bu: mais ça c’est encore autre chose. J’assume. Je suis encore en vie :wink:
Je te souhaite de beaux vols et deux maximes : “Voler n’est pas anodin” et “Si ça ne le fait pas aujourd’hui, ça le fera demain”! Ca c’est à force d’accumuler l’expérience que je commence à garder des marges pour ne plus tenter des choses si les conditions ne s’y prêtent pas.
Bon :ppte: plaisir !

Baranosky,
Si tu fais toujours les mêmes approches à savoir ceux apprises en formation tu limites ce genre de mésaventure, plus la situation est difficile plus tu t’appliques.

On arrive haut (plus la situation est inconnue moins on gratte)
On se place au vent du terrain et sur le coté afin de garder de la marge en cas de vent fort et de bien repérer les dangers, il faut aussi repérer un plan B sous le vent.
Si on s’est trompé sur l’orientation on peut soit allez de l’autre coté du terrain soit on change son plan de vol pour une PTS.
Si on trouve un thermique on en profite et on repart, on reproduira ce schéma plus tard.

On finit par rentrer sur le terrain avec une PTU qui permettra de faire les derniers réglages.
Il n’y a qu’en reproduisant toujours le même schéma (même sur attéro très connu) qu’on sera à l’aise en condition de stress.

La PTU au dernier moment parcequ’on s’aperçoit qu’on c’est trompé est le pire des cas, tu as donc pris la bonne décision :wink:

Je t invite à regarder les approches en fin de cross de certains pilotes de haut niveau, nombreuses sont celles que l’on pourrait mettre dans un manuel.
https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2016/vol/20217511
à comparer avec tes vols (qu’on ne peux pas voir tu as mis le lien lié à ton compte)

Surcharge émotionnelle : je suis persuadé que ce phénomène de surcharge émotionnelle est un des grands dangers du parapente. S’il est combiné à d’autres facteurs, il fait bondir la probabilité d’accident.
On a en plus : du volontarisme à tout crin, la fixation sur l’objectif et la prise d’infos orientée sur ce qui confirme et justifie le volontarisme.
Et enfin, l’effet de groupe, puissant.

Un cocktail rouge cramoisi qui aurait pu avoir une issue affreuse mais qui heureusement restera au niveau de l’anecdote.

Très intéressante histoire en tout cas qui confirme certaines analyse sur la sécurité et les accidents. On dit souvent “Il n’a pas eu de chance, il a fait une petite erreur et il l’a payée cash.” (ce qui aurait pu être sans conséquences s’est avéré dramatique). En fait il semble bien que c’est dans le sens inverse que ça marche : nous faisons beaucoup d’erreurs dont nous ne nous apercevons même pas mais de nombreux facteurs (la “chance”… ou les précautions et mesures que nous avons prises en amont) font que c’est sans conséquences. Puis un jour, dans cet océan de mauvaises décisions, le résultat est grave ; la “chance” nous a lâché… c’est là qu’on accuse la “malchance”.