Non non plumocum, l’instructeur lui demande de freiner fort à gauche à 45s dans un espoir de défaire la cravate… ou de l’envoyer dans une sat infernale
Oui oui ça j’ai vu, c’est à partir de ça que tout part en cou… mais je parle de ce qu’il se passe à 0.16 ou l’instruction bras hauts revient à plusieurs reprises. Mais au final il finit qd même face planète avec les bras en haut.
Il me semble avoir entendu de nombreuses fois les vertus du bras hauts, ce que je ne remettrais pas en cause. Il me semble que le discours en siv sur le bras haut est qu’il vaut mieux ça que le mauvais geste. Partant de ce fait cela ne me surprend pas de voir un pilote en siv, en situation de stress, désorienté, qui semble avoir perdu son contact radio, peut-être conscient qu’il a mal répondu aux instructions précédentes s’en remettre à cette ‘technique’ en attendant le miracle sachant qu’il met en oeuvre un discours qu’on lui a aussi inculqué. Même si le post de vier m’a bien fait rire je le trouve un peu dur avec ce pauvre pilote.
Je ne sais pas ce que lui en aura retenu mais cette vidéo montre aussi clairement à ceux qui partent en siv comme on va à la foire du trône que malgré tout l’encadrement mis en place l’on peut y voir des situations qui échappent à tout le monde et ce même avec des chtites voiles.
A ton habitude on comprend bien que pour toi la seule bonne manière de voler en sécurité est de rester au sol !
Dans cet exemple l’exercice est adapté à un SIV de base. Le moniteur met en place une situation adaptée et c’est le pilote et lui seul qui crée l’incident. Le fait de payer un moniteur n’exempte pas de rester présent.
Merci plumocum pour ces précisions, je ne t’avais pas bien compris.
Au delà du siv ce que l’on peut retenir dans une situation de vol non encadrée c’est qu’une aile qui montre les dents lorsque fortement cravatée, avec laquelle on ne parvient pas à garder un cap, c’est que la situation est chaude et que songer à sortir le pépin avant que la situation ne dégénère peut être envisagée.
PS : dans cette vidéo le pilote s’y prend probablement mal pour ne pas parvenir à garder un cap mais je ne suis pas convaincu que l’on puisse toujours garder un cap quelle que soit la taille de la cravate
A ton habitude on comprend bien que pour toi la seule bonne manière de voler en sécurité est de rester au sol !
Dans cet exemple l’exercice est adapté à un SIV de base. Le moniteur met en place une situation adaptée et c’est le pilote et lui seul qui crée l’incident. Le fait de payer un moniteur n’exempte pas de rester présent.
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A ton habitude on comprend bien que pour toi, un moniteur ne peut jamais se tromper dans son jugement. Ici, si on écoute ce qui se dit dans la 1ère seconde de la vidéo, on peut imaginer que l’exercice précédent n’a déjà pas été une réussite (mais bien cela ne peut que être du fait que l’élève est mauvais, n’est-ce pas ?) Peut-être qu’il aurait fallu d’abord calmer le jeu, passer/repasser par un exercice dont on aurait pu imaginer que l’élève le réussisse vraisemblablement parfaitement pour le remettre en confiance et le rendre à nouveau perméable aux consignes ? Je n’en sais rien, je n’y etais pas. Mais ce qui est certain c’est que là on est devant un échec qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves qu’un simple bain.
Personnellement, j’ai toujours (naïvement ?) cru à l’adage qui dit qu’il y a que peu de mauvais élèves mais surtout de mauvais professeurs qui ne savent pas ou ne se donnent pas la peine de mettre en place des pédagogies accessibles à leurs élèves.
Puis expliques moi ou dans mon post (ou dans des précédents) tu lis que pour être en sécurité il ne faudrait pas du tout voler. C’est petit de ta part de venir avec de tels arguments pour tenter de défendre ta corporation contre vents et marées. Faut-il peut-être remettre en ligne les lettres de la FFVL aux encadrants et particulièrement moniteurs en ce qui concerne l’accidentalité en enseignement et les pistes préconisées pour tenter d’éviter la reconduction des mêmes causes qui conduisent aux mêmes conséquences.
Moi le premier truc qui m’interpelle, c’est la mise ne virage. Là déjà si tu es à la radio, tu dois te dire : “Warning !” Coup de commande à gauche sans sellette, puis commande à droite toujours sans appuis sellette et dans le premier quart de tour, fermeture extérieur… Peut-être qu’une sortie dissipée eut été plus adaptée au niveau de l’élève ? Avec le recul, c’est toujours facile de donner des conseils. On ne sait pas ce qu’il s’est passé avant ?
Le pilote :
C’est un gros “bourrin” (rien de péjoratif, juste une observation), il est un peu tout à l’envers, il subit après son erreur de commande un sacré long moment de pantin sous la voile (à 17 sec, il est en apesanteur et à 24 il retrouve un appuis dorsal stabilisé. Soit 7 secondes de total vrac avec perte de repères).
Le moniteur :
Il est zen, s’énerve que quand il doit faire passer le secours, il reste dans l’action, …
Un problème de briefing ? Un exercice trop avancé ? On ne sera pas.
Je pense que l’élève a de quoi débriefé. Mais je pense aussi que le moniteur doit se demander pourquoi ça s’est passé comme ça ? Quelle est l’erreur qui a entraîné la cascade de sketch ? Pourquoi son élève a viré à gauche au lieu de droite ? Il y a forcément une raison. Il y a des incidents (ici il semble ne pas y avoir de blessé) qui arrivent et qu"'on peut difficilement éviter. On (le moniteur) est pris au dépourvu. Il ne s’attendait pas à la réaction de l’élève. Mais avec l’expérience de ce premier cas et avec un débriefing systématique de tout incident de vol, la sécurité augmente. Je pense que c’est ça que wowo essaie de mettre en avant.
L’erreur est humaine. Il n’y a pas de jugement. L’erreur serait de mettre cet incident sur le compte de la malchance, de la fatalité.
Cette vidéo est intéressante à plus d’un titre et bien heureuseument il n’y a pas de bobos, par chance pour le coup vu l’impact, bourin dans son pilotage mais costaud aussi ce pilote.
Moniteur de siv ce n’est pas simple et certainement que certains loupés spectaculaires du couple pilote/encadrant ne sont pas visibles sur le net, bien que ces vidéos existent puisque c’est un point fort des siv, c’est toujours filmé.
Je suis bien d’accord. Outre l’“écharpage” typiquement LCVD entre sensibilités différentes, cette vidéo est très instructive. Les chantres de la sécurité devraient à mon sens pouvoir se demander pourquoi on voit un casque voler (au lieu d’un pod), pourquoi le moniteur demande d’envoyer un gros coup de frein alors que (selon mon humble mais apparemment trop arrogant avis) aller essayer de trouver la suspente de stab’ eut pu être plus à propos*, pourquoi le mec ne fait plus rien à partir du moment ou il entre en danger de mort…
J’aime beaucoup les histoires de retours d’expériences et de facteurs humains, mais soyons honnêtes, ça sent la finasserie quand, dans les faits l’intelligence d’un humain peut se réduire à celle d’un bulot en une fraction de seconde sous l’effet de la peur.
Cette vidéo me rappelle une autre, qui finit bien plus tristement. La manœuvre n’est pas très engagée, mais elle se fait apparemment assez bas. Et le pilote tape fort. https://www.dailymotion.com/video/xx4qi
Alors pour apporter mes deux centimes à la réflexion, des situations (très) critiques, j’en ai vécu. Je n’ai pas la prétention de dire que je suis meilleur que d’autres, mais je pense avoir eu des réactions appropriées (et là pour le coup je peux l’affirmer). Et je n’attribue pas mes réactions à une quelconque compétence ou à un entrainement particulier, mais plutôt (je pense) à une prise de recul vis-à-vis de l’évènement en cours.
En gros, je pense sérieusement que si on se focalise sur les conséquences possibles d’un évènement (fût-il relativement benin) on tend à foncer dessus. Tandis que si on arrive à se concentrer sur ce qu’il y a de mieux à faire dans la situation donnée, on optimise le truc. C’est, je pense, une variante de l’effet tunnel, ou plutôt un effet élargi de celui-ci.
Je n’ai pas l’omniscience de Sagarmatha, mais j’ai connu au tout début de ma carrière d’officier de marine une presque catastrophe qui a manqué tuer les 4 membres de l’embarcation dont j’avais la charge quand une fixation de celle-ci a lâché a environ 15m au dessus de l’eau. On a basculé dans le vide et j’ai vu la mort en face. Par chance pour nous, le croc arrière a tenu et on a pu être descendus en relative douceur jusqu’à l’eau. Je n’oublierai jamais les réactions des 4 occupants que nous étions. L’un s’est mis à gueuler, 2 autres était inertes et semblaient attendre la mort, et perso j’ai géré comme j’ai pu.
Je ne prétend pas être meilleur que qui que ce soit, mais ce jour là sur les 4, j’ai été le seul utile.
Quelques autres situations moins dramatiques me sont encore arrivées plus tard, et j’y ai alors trouvé une sorte de constance : ceux qui se focalisent sur les conséquences possibles d’un évènement ont du mal à le gérer. Ceux qui se focalisent sur les moyens possibles de gérer l’évènement sans penser à ses conséquences, tendent à avoir plus de recul sur celui-ci et agissent mieux. Ca m’a servit dans des situations potentiellement dangereuses, et je suis assez convaincu que c’est une force qu’ont les pilotes d’accro.
Ceci étant c’est facile à dire, mais plus dur à faire ; et encore une fois, ça n’est certainement pas un jugement de valeur.
: Les professionnels peuvent-ils confirmer ou me coller la claque que je mérite ?
On ne peut trouver des solutions valables que si on pose les vrais problèmes et ce dans leur intégralité.
Pour moi et évidemment que cela n’engage que moi ; un moniteur et son élève sont tel un couple, engagés dans une aventure commune. Si l’aventure débouche sur un problème et un accident me semble mériter le qualificatif de problème. C’est comme dans le cadre d’un souci de couple, c’est auprès des deux “partenaires” qu’il faut chercher les sources du problème si on veut le solutionner et surtout l’éviter autant que se peut dans le futur.
Penser que tout ne peut que être la faute de l’apprenant puisque forcément le sachant sait, me semble définitivement être une mauvaise approche.
Cela me semble justement être une belle démonstration d’égocentrisme.
Et évidemment pas que en parapente.
Alors me voir faire le procès par toi Patrick que je serai toujours sûr de tout me fait sourire.
Car de la même façon que tu ne trouveras nulle part dans mes posts que je dis, comme tu l’a soutenu précédemment, que pour ne pas risquer sa vie il ne faut pas voler. Tu ne trouveras pas non plus que je me gargarise d’être totalement “sûr” de moi. Au contraire je prône l’idée que pour minimiser les risques en volant, la meilleure chose est de ne jamais être “sûr” mais au contraire d’être dans le doute et en particulier des ses capacités et compétences personelles.
J’ai remarqué que les moniteurs de siv donnent la consigne de tirer le secours quand la situation est totalement dégradée, avec de forts G et/ou un fort taux de chute. Entre tirer dès la moindre alerte de perte de contrôle et la situation totalement désespérée il y aurait peut-être un entre deux.
Curieux de voir s’il existe une vidéo qui infirme mes dires où le moniteur donne la consigne en anticipant un brin ou par précaution.
Et curieux de savoir aussi si des pilotes lancent le secours de leur propre initiative, parce qu’ils estiment que c’est le bon moment (comme le pilote le ferait par exemple lors d’un vol qui tourne mal en non encadré) et de connaître les diverses réactions des moniteurs de cette initiative.
Ce que je trouve étrange dans la vidéo initiale c’est que dans les derniers instants le moniteur demande au pilote de contrer l’autorot, installée en “sat” avec un taux de chute pas si violent, au risque d’impacter en “face planète” avec un taux de chute bien plus important, comme dans ta video.
Eh bien ici dans les deux cas, il demande un lancé de secours lorsqu’il n’y a plus de solution au niveau du pilote… Qui dans les deux cas est en “panne de cerveau”. Je ne suis pas certain que le dire plus tôt aurait changé quoi que ce soit.
Il essaye surtout de ralentir la vitesse de rotation ! On peut se faire mal en tombant de haut dans l’eau. Mais en impactant avec une grosse vitesse horizontale aussi. Donc non, pas si bizarre.
En total désaccord, le face planète est la pire des configurations pour heurter l’eau et pour sortir de la sat il faut y passer
En total désaccord sur le fait que donner la consigne plus ou moins tôt de faire secours ne change rien puisque le pilote n’écoute pas
Eh bien je prends bonne note de ton “total désaccord” !
Mais quand tu auras impacté l’eau à 70 avec une trajectoire de 25 à 30°, tu remettras peut-être ton désaccord en question… Moi ça m’a pété 3 côtes. Et la Vz était relativement faible.
Et pour le secours, avec ton point de vue, je pense qu’il faudrait suggérer aux moniteurs de ne plus rien dire… EN tous cas dès que ça part en sucette !
Plus sérieusement, il faudrait que tu apprennes à ne pas prendre UN ou ici DEUX cas systématiquement pour des généralités… J’ai répondu pour ces DEUX cas uniquement et donc :
Cas 1 : pour sortir d’une SAT on freine à l’extérieur ??? Ben non, on relève la main côté freiné. Ce qui entraîne une sortie par l’avant avec fort taux de chute, le temps de reprendre un vol normal. Or ici, il demande de freiner, de mettre de la traînée. De ralentir. Si tu ralentis une SAT, tu finis en décro. C’est peut-être pas pire ?
Un jour un chuteur m’a dit : “quand ça va plus tu mets de la traînée. Tu tires tout ce que tu peux ! Même si tu penses que c’est trop tard !”
Cas 2 : J’ai bien précisé que dans CES DEUX CAS, les pilotes étaient en panne de cerveau. Autrement dit, plus réceptif aux consignes moniteurs. Mais ça ne veut pas dire que TOUS les pilotes qui ont un sketch en SIV sont en panne de cerveau, loin de là. Mais leurs vidéos sont moins impressionnantes. On ne les voit pas sur le net.
Pour eux, qui sont réceptifs, il est tout à fait possible de se battre longtemps avant de faire secours. Et j’ai toute confiance dans le moniteur qui gère les consignes en fonction de la hauteur.
Voilà. Le danger des cas particuliers, c’est que ce sont des cas particuliers. Ils ne s’appliquent pas à la majorité.
Je pense que la vitesse sur trajectoire du pilote en configuration sat est beaucoup plus faible qu’en spirale, même si évidemment ça garantit pas le zéro bobo. Enfin bref ça se discute.
Euh bah oui pour sortir d’une SAT c’est mieux de freiner l’extérieur…mais je chipotte.