Je rappelle qu’il y a un paquet d’années un pilote s’était posé, sur un site de vol très connu, hors-terrain (alors que l’atterro officiel était immense et bien dégagé) dans un champ de blé non fauché.
Ses copains ont pris une voiture (mais oui !) et sont allés le récupérer au milieu du champ de blé avec leur véhicule
L’agriculteur concerné, qui était conseiller municipal, a fait instantanément fermer le site.
Comme quoi, des irresponsables il y en a (même s’ils sont très minoritaires) et les conséquences de leurs actes peuvent être particulièrement nuisibles et négatives.
Si on fait un hors-terrain dans un champ non fauché, le minimum est de sortir le plus vite possible du champ et, si cela est possible, aller s’excuser…
Ah mais je “savais” comment faire mon approche, c’est juste au niveau de la réalisation que ça a pas été totalement au top. Si on ne peut voler que si on est toujours absolument sûr de tout faire absolument parfaitement, je vais me remettre au macramé.
Pour nous autres adhérents FFVL ce n’est pas la fédé qui indemnise les dégâts que l’on peut causant en se vachant mais bien et uniquement notre RCA personnelle de pilote. Le hic est qu’il existe une franchise (normal) de (je crois, j’ai pas vérifié là) 500 € (normal?) est comme même en piétinant lourdement “à pieds” un champ cultivé on restera encore loin de “+ de 500 €” c’est directement nous, pilotes, qui indemniseront si indemnisations il y a lieu (normal) Du coup cela explique que certain s’évitent même le minimum, qui serait ;
A ce stade, ce n’est plus une erreur de pilotage, c’est du crime organisé !! :affraid:
Hub, ne te méprend pas sur ce que je vais dire, mais 5m derrière c’est souvent trop quand la brise est installée.
Il vaut vraiment anticiper sur sa vitesse/sol, et faire son étape de base au plus près du terrain, quitte à refaire un S ou un 8, voir poser en diagonale.
Mètre carré par mètre carré, les cultures sont abîmées, et à force le site est menacé.
L’assurance RC… vous me faites bien marrer. L’agriculteur il s’en fiche de toucher quelques euros après des procédures d’assurance. C’est plus rapide de faire fermer le site.
Idem pour cette petit phrase:
La route est accessible à tout le monde, mais des riverains exaspérés par le n’importe quoi en voiture n’hésiteront pas à faire fermer le site. On aura toujours le droit de monter en voiture (la route est à tout le monde)… mais pas de décoller. La belle affaire!
Rouler tranquille, se garer proprement, dire bonjour aux riverains… tous des trucs à peu près normaux qui ne sont pas toujours appliqués par “les parapentistes”.
Je ne dis pas qu’un hors terrain n’arrive jamais. Juste que chaque fois que j’y ai volé cette année, j’en ai vu plusieurs. Et:
oui, c’est parfois des élèves, et OUI je suis en rogne contre leurs moniteurs! souvent pas “du tout” du coin d’ailleurs, tiens tiens
très très souvent, c’est juste dû à une approche complètement débile! Sous le vent du terrain la plupart du temps et, oh surprise, ça ne rentre plus au terrain quand il y a de la brise! Hallucinant… pourtant la brise est sensible assez haut à Montlamb, on ne peut pas dire qu’on se fasse surprendre en basses couches…
Même constatation sur le site de Samoens pourtant réputé facile. Dès qu’il y a du vent de vallée (c’est à dire tout les après midi de beau temps !) les hors terrain représentent quasiment la moitié des atterrissages.
Je confirme que si on est pas sur de se poser DANS le terrain officiel, il ne faut pas voler. Trop facile de se bourrer dans les prés environnants et de laisser les gestionnaires locaux essuyer les conséquences.
Au sujet des hors-terrains, j’incite les clubs gestionnaires à mettre une cible au centre de leur atterro comme à planf, j’ai quand même le sentiment que c’est une aide psychologique non négligeable, en plus d’être ludique.
Une remarque qu’on m’a faite au passage. Comme le dit Fabrice, on voit bien qu’il y a un petit parachute repéré 391.
Mias comment sait on apres ce qu’il en ressort ? OK quand on part du deco de Douelle c’est tres bien indiqué mais sinon ?
391 CAHORS/Lalbenque
44°21’02"N 001°28’43"E LS/CS+30 FL 120 En dessous du FL 115 : activité réelle
connue de Rodez INFO et Cahors A/A
Au dessus du FL 115: activité réelle
connue de Toulouse APP.
Mais apres ? comment sait on qu’en l’occurence il faut etre à 2.5 ou 3 km de l’aerodrome ?
De plus que signifie les droits et devoirs du petit parachute ?
Il s’agirait d’une information concernant le vol à vue dans le secteur, rien de plus.
Que cela implique t il reellement ?
A priori, l’ Instruction du 29 juillet 1981 relative aux activités de parachutage (JORF du 22 OCTOBRE 1981) est toujours en vigueur:
NOTA : Aux termes de la présente instruction, l’autorisation administrative de largage délivrée par le chef de district aéronautique ainsi que les accords de largage donnés par les organismes de la circulation aérienne :
o - ne libèrent par le pilote de l’aéronef largueur et les organisateurs du largage de leurs obligations, telles que définies dans les règles de l’air, notamment en matière de protection des personnes et des biens et de prévention des abordages ou dans d’autres réglementations qui pourraient être édictées par d’autres départements ministériels ;
3.1.3 Au cours du vol
Le pilote de l’avion largueur est tenu d’appliquer les dispositions de la réglementation de la circulation aérienne afférente aux règles de vol choisies.
Le pilote de l’avion largueur, quelles que soient les règles de vol utilisées, doit appliquer les règles de prévention des collisions vis à vis de la circulation aérienne.
3.3 EN ESPACE AÉRIEN NON CONTROLÉ
Le pilote de l’avion largueur, quelles que soient les règles de vol utilisées, doit annoncer par radio :
son intention de larguer ;
sa position au moment du largage ; - son niveau de largage ;
le début et la fin du largage.
Il convient alors de distinguer les cas suivants : 3.3.1 Activité de parachutage sur un aérodrome contrôlé
Avant de procéder au largage, le pilote de l’avion largueur doit demander et obtenir l’accord de la tour sur la fréquence
assignée par la tour et annoncer la fin de l’opération. 3.2.2 Activités de parachutage sur un aérodrome non contrôlé
Le pilote de l’avion largueur doit assurer l’information des autres usagers sur la fréquence figurant sur la carte VAL (AFIS, OPE, auto-information, club, organisme de paramètres).
Le largage ne doit pas avoir lieu aussi longtemps qu’il existe un risque pour la circulation aérienne annoncée évoluant sur et aux abords de l’aérodrome. Enfin, l’autorité compétente peut refuser que des parachutages se déroulent sur des aérodromes non contrôlés dans la mesure où les activités pratiquées engendrent des risques appréciables pour l’en- semble des usagers (importantes activités aéroclubs et parachutages simultanés, interférence de l’aire de parachutage avec la bande).
3.3.3 Activités de parachutage hors des abords d’un aérodrome
Le pilote de l’avion largueur doit assurer l’information des usagers sur la fréquence notifiée dans l’accord donné par le District ou, à défaut, sur la fréquence 123,5.
Cette fréquence doit être portée à la connaissance des usagers par voie d’information aéronautique (NOTAM).
[/quote]
Il semblerait donc que le pilote de l’avion largueur reste soumis aux régles de vol à vue autant que nous. Donc bien sur, autant éviter les aerodromes avec petit parachute et éviter des accidents qui vont finir par nous imposer des contraintes supplémentaires.
Mais aussi difficile d’incriminer forcement une personne qui viendrait d’ailleurs de Douelle et passerait en cross au dessus a 2km au lieu des 3 du coup !?
Même s’il n’y pas de cible et même si je connais bien l’atterro, je m’efforce systématiquement à viser une zone précise de l’atterro pour essayer de me poser le plus près possible de celle-ci (touffe d’herbe, petits cailloux, zone terreuse bien visible).
Je ne réussis pas à tous les coups bien sûr, mais cela fait travailler l’approche finale de ne pas se poser n’importe où sur la zone d’atterro.
Il me semble que c’est un exercice utile pour le jour où il faudra vraiment soigner l’approche finale sur un atterro que l’on connaît peu ou mal…
Je ne crois pas que ce soit la meilleure méthode, il me semble préférable de faire sa perte d’altitude au vent du terrain pour finir par une PTU. Moins de risque de ne pas rentrer au terrain.
Je crois que c’est compatible avec ce que dit Air Zitoun: même en PTU, après la PA au vent et la branche vent arrière, il y a une étape de base côté sous le vent du terrain. Air Zitoun me dit que j’ai fait mon étape de base trop loin sous le vent du terrain (bah vi, c’est évident après coup), et recommande de ne jamais la faire sous le vent de l’entrée de terrain dès que la brise est installée. Vi vi vi. Sauf que “installée” c’est pas très précis (10km/h, 20km/h, 30km/h?) et surtout c’est pas forcément complètement évidemment facile à jauger quand on est en approche. C’est un art plus qu’une science, ça s’apprend avec l’expérience, et cette occurence a démontré que j’étais perfectible sur ce point (comme à peu près la moitié des pilotes qui ont posé dans ce créneau – et j’étais bien loin d’être le pire). On peut tenir tous les beaux discours qu’on veut sur “y’avait qu’à pas, et quand on sait pas on fait pas”, c’est une belle théorie absolutiste mais ça ne résout rien du tout.
Ceci dit, je continue à dire que ce jour-là j’ai mal fait mon boulot de pilote, que j’ai contribué à rendre le boulot bénévole des gestionnaires du site difficile, et qu’étant bien conscient de tout cela, je redouble de concentration pour éviter de le refaire à l’avenir (trop souvent).
Les zones de largage sont des rayons 2Noeuds, de souvenir.
Les chuteurs ne surveillent pas ce qui se passent + bas, le risque de collision est donc bien là… surtout que l’avion aura du mal a repéré un parapente à 1500m quand lui il est à FL115 (3600m environ).
Je n’ai jamais vérifié la réglementation précise sur ce point, mais je pense qu’il est préférable de cohabiter en bon terme avec les autres usagers. Nous pouvons donc éviter leurs zones ou négocier avec eux une possibilité de traverser selon leurs conditions quitte à leur fournir une radio+ chargeur. La démarche pouvant être : avant de décoller, contact téléphonique pour voir si c’est possible, puis annonce en vol quelques km avant d’y arriver! Bien entendu, en cas d’activité il est difficile d’imaginer d’enrouler au dessus des pistes!
Mais en cas de vent régulier en sens, la PTU au vent marche à tous les coups. Donc on se moque de la force…
D’ailleurs “être au vent” doit être une préoccupation de base de pilote dans la majorité de nos situations de vol (thermique, approche, obstacle,…)
Fabrice, tu as mal lu. Ou tu n’arrives pas/plus à te mettre dans la peau d’un parapentiste moins aguerri que toi (ou plus lucide?).
Non, la PTU ne “marche pas à tous les coups”.
C’est bien une PTU que j’ai merdée (prolongé la branche vent arrière trop longtemps, percuté trop tard sur la vitesse-sol plus forte qu’attendue (donc brise), du coup fait une courte étape de base juste derrière le terrain et posé 5m trop court).
@Air Zitoun : Je crois que Hub, qui a peut-être lu un peu vite mes “quote”, répondait plutôt au message laconique de Marc qu’à Air Zitoun.
@wowo Merci pour l’éclaircissement sur qui prend en charge. C’est la RCA donc tout pilote (en règle) même pas besoin d’être adhérent à la FFVL. J’avais peut-être interprété trop vite le sens de la question du BP, que je recopie ici :
Un atterrissage dans un champs (avec dégâts) ne serait pas un accident (à moins que ce ne soit un raccourci nécessaire pour ne pas avoir une question qui fait 10 lignes).
Pour info, la franchise pour la RCA en cas de dommages matériels est de 350€ d’après http://www.air-assurances.com/federation.asp?id=53
Pour se faire une idée, un calcul vite fait : 25m2 de blé foutu, ça représente environ 3,75€
Je prends 25m2 parce qu’on a tous à peu près une idée de la taille que représente sa voile et ça nous permet d’avoir une estimation à l’œil des dégâts. Détails du calcul : je compte 150€ la tonne de blé (tendre), et un rendement de 100 quintaux par hectare (c’est plutôt 70 en général mais je prends le max).
D’accord avec Laurentgedm : ce ne sont pas les sous le problème (quoique s’il y a autant de hors terrain chez vous, ça peut commencer à chiffrer), mais c’est de voir son travail salopé par animaux à 2 pattes, comme à 4 d’ailleurs (c’est maintenant qu’on parle des ours ? :canape: ). D’autant plus que la plupart des agriculteurs ont conscience de bosser pour faire bouffer les gens et en tirent une certaine fierté. Je précise que mon père et mon frère le sont. “C’est rageant de voir son boulot foutu en l’air par deux ou trois parisiens ou assimilés qui n’ont rien à foutre le week-end que de se distraire” (à peu près).
Tout ça pour dire qu’il me semble qu’un ressort d’action possible pour mettre de l’huile dans les rouages, outre la comm’ envers les pilotes, c’est de créer du lien vers les habitants du coin si c’est encore possible. Ça me semble être la responsabilité du club gestionnaire. Une idée, que je soumets à nouveau : inviter les habitants des hameaux de notre site fétiche à la fête du club et leur proposer par la même occasion des biplaces. Je suis sûr que les autres clubs utilisateurs fileraient un coup de main pour les bi. Personne du forum n’a une expérience comme ça à raconter ?
Tiens, une anecdote qui date de la semaine dernière liée à mon père, 73 ans, bouseux de chez bouseux, casquette, blouse bleu, gitane maïs à moitié éteinte au bec depuis sa naissance, mains dures comme des pieds et qui n’a jamais dépassé un cercle imaginaire de 30km de rayon autour de sa cheminée : “Ça lui aurait bien plus, ça [parapente] !” O_o (dixit ma mère, évidemment vu l’animal). Je suis presque sûr qu’il refuserait un biplace, mais je suis aussi sûr que ça lui aurait fait plaisir qu’on lui propose, et carrément certain qu’il serait venu jusqu’au déco pour voir ses petits enfants s’envoler en biplace. Il accepterait beaucoup plus facilement qu’un parapentiste se vache de temps en temps dans ses cultures après ça.
Sinon, le risque est que les seules retombées positives pour les habitants se résument tôt ou tard par du pognon (genre station de ski) et on va raquer. Bof.
Oups, oui, effectivement. Rendons à Marc le jugement à l’emporte-pièce de Marc, et mes excuses à Air Zitoun.
Bon, alors : 1 hors-terrain, et 1 mauvaise attribution de quote. Pfff, je fais pas un joli score, par ici…
:canape:
C’est clair qu’il n’y a rien qui marche à tous les coups si on intègre le fait que le pilote peut faire n’importe quoi.
Mais en étant au vent du terrain, et en faisant une PTU, normal c’est là qu’on a le moins de chance d’être hors terrain. Bien entendu les “Hub” qui tourneront derrière le terrain pourront rester scotchés en arrière. Mais par vent un peu soutenu, pour un terrain suffisamment grand pour un débutant, en tournant à hauteur de la limite du terrain avec un peu d’anticipation doit permettre de poser dedans. Ceux qui n’y arrivent pas doivent réapprendre les bases.
C’est vrai, mais en regardant la réalité du terrain, je me dis que j’ai du boulot d’enseignement et de perfectionnement pour encore de longues années ! :lol:
Je ne suis pas agriculteur (trop dur !) et j’admire ceux qui inlassablement surveillent et protègent leurs cultures et rien ne me fait plus mal au coeur que les parapentistes qui font juste dans le champ cultivé d’à côté alors que le champ réservé aux parapente est en jachère. La dernière fois à Saint Martin, c’est une école du 91 qui fait voler ses élèves. On est tous débutant :mrgreen: le lapsus on a tous débuté mais je pense que c’est au moniteur à la radio de bien guider les élèves je pense…
Le moniteur et les élèves très sympa au demeurant, se retrouvent en haut. On discute. Le moniteur dit “pas de colza cette fois” mais cela n’avait pas l’air de “gêner” l’élève alors qu’une phrase du genre “si ça continue l’agriculteur va faire fermer le site” aurait été bien plus efficace que de dire que l’élève allait être tout jaune…
Je n’ai rien osé dire. Je ne suis qu’un pseudo débutant et devant l’élève, critiquer, je ne sais pas encore faire…
Bon il n’y en a eu qu’un à ma connaissance (que j’ai vu en tout cas) filer direct dans le colza sans PTU, sans rien juste traverser en largeur l’atterro… ou il a été attiré par le colza ?