Votre methode préférée de gonflage au déco

Ma foi, pourquoi pas, envisager aussi le parapente en supposant…

Que te dire, si ce n’est ; essaye toutes ces différentes méthode et cela dans plein de différentes conditions et trouve celles avec lesquelles tu t’en sorts le mieux.
Puis vient nous raconter si tu fais partie des 1/3 ou 2/3. Ou encore si tu fais partie de eux qui décollent proprement ou de façon olé-olé dès que le vent rafale de travers au déco car ce lundi j’en ai vu plus décoller mal que bien et ça pas parmi les élèves des écoles mais bien parmi ceux qui pensaient savoir et savoir faire.

:trinq:

Y’a personne qui gonfle aux freins en marche arrière ?

Ca me rappelle une anecdote rigolote : après un voyage à la dune, j’étais sur une pente école pour vider ma voile de tout le sable, donc je gonflais en marche arrière pour faire sortir le sable …

Au bout d’un bon moment, un gars est venu me voir très poliment pour me dire : “excuse moi de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais si tu n’y arrives pas, c’est parce que ta voile est à l’envers” !

En fait à mes début en 2008 j effectuais le face voile 1 À dans chaque main. Et ma conclusion c est qu’ il est très difficile de contrôler l aile dans sa montée… Je suis entré dans le rang en decollant les A dans une main . Et meme en switchant de main pendant la montee pour corriger de l autre c est plus pratique.

Je ne comprend pas ta réponse quand tu dis que ça a ne sert à rien de piloter l aile pendant la montée.
Il y a tout un tas de raison qui peuvent justifier de piloter une aile dans sa phase de montée. Mauvaise appréciation du vent ,de son orientation , de sa force de traction., etc.

Donc à la fin de ma réponse Je met “Je suppose” car personnellement je n ai pas eu ce feeling de pouvoir toujours monter l aile de manière symétrique.

C’est intéressant que tu pense ne pas avoir, pouvoir avoir ce feeling pour monter toujours très régulièrement l’aile symétriquement alors que tu te sens apte à piloter l’aile dans son élévation.

Pour que l’aile s’élève symétriquement cela tient bien plus au bon choix de l’emplacement, à une préparation soignée, à un positionnement aile/pilote bien symétriquement dans l’axe du flux. Plutôt qu’à du feeling ou des capacités particulières en technique de pilotage.

Alors qu’une aile qui s’élève n’est pas du tout dans de bonnes dispositions pour se voir pilotée. Elle n’est pas à la bonne vitesse, à la bonne incidence, etc. Avant 45° cela me semble totalement illusoire, entre 45° et ~75° pour la plupart des pilotes cela tient plus à la chance qu’aux qualités techniques du pilote si la situation se rattrape. Il n’y a que lorsque la voile arrive pratiquement à son zénith, qu’elle devient réellement pilotable. Avant il est le plus souvent bien plus préférable de jouer sur le recentrage lateral et avant/arrière pour rattraper la situation que d’agir sur les freins.

D’ailleurs tout le monde (ou presque) est d’accord pour penser qu’en vol, accélérer et freiner en même temps n’est pas la meilleure des option. Pourquoi en serait il autrement les pieds au sol. Donc si on pense qu’il est neccessaire de freiner/temporiser l’aile dans son gonflage c’est que l’on devrait déjà l’avoir amené suffisamment vers la verticale pour qu’elle n’ai plus besoin d’être accélérée au-travers des ses avants et que du coups on les a déjà libéré. Question : on les libère a quels moments les avants ?

Mais comme dit ; essayer… mais pas qu’une fois. Faite le avec méthode et un minimum de motivation pour augmenter les outils à votre disposition pour voler.

:trinq:

désolé mon cher mais ton affirmation est erronée.
j’ai déjà décollé face voile au treuil, et avec la prétension :coucou: (et pas un gun … une P41 à l’époque)

:shock:
absolument en désaccord avec toi. la chance n’y est pour rien.

ok bon ce débat est stérile . il n’y a pas tergiverser c’est une question de ressenti et de technique.
Une chose est sûre c’est qu il faut bosser son gonflage
:trinq:

Cite s’il te plait dans ce cas le paragraphe en entier pour lui garder son sa teneur, soit :

Pourquoi penses tu que ce débat soit stérile tout en le relançant avec des citation en police aggrandie et mise en gras ?
Perso, je ne le trouve pas inintéressant car il nous tous deux déjà à réfléchir (enfin je l’espère) sur nos façons de faire pour tenter d’argumenter de manière cohérente. Et cela produit probablement le même effet sur ceux qui lisent sans participer au débat et cela qu’importe quelles sont leurs convictions propres de départ.

Maintenant je pense qu’il est dans tous les cas bien plus simple, efficace et fiable de ; soigner le bon choix de l’emplacement, une préparation soignée et un positionnement aile/pilote bien symétriquement dans l’axe du flux. que de tenter de maitriser les départs de montée aléatoire de l’aile aux commandes.
En fait, c’est comme pour les incidents de vols qu’il me semble plus intéressant, efficace et fiable d’éviter plutôt que d’espérer les rattraper.

Après tu es peut-être particulièrement doué en pilotage au sol durant la montée de l’aile que moi (ou moi plus que toi pour la gonfler symétriquement) ? Et puis aussi que l’essentiel n’est peut-etre pas là mais plus dans le fait de savoir ce que l’on sait réellement faire (ou pas faire) afin d’utiliser en conditions réelles de décollage la technique la plus appropriée que l’on maîtrise le mieux. Pour profiter des séance de pente-école pour justement travailler les techniques avec lesquelles on peine, histoire d’agrandir la palette d’outils de techniques de pilotage dont on dispose pour répondre aux nombreuses situations différentes que l’on peut rencontrer.

Comme par exemple le dos voile pour les moments de vent très faible, nul voire de cul (ce n’est quand meme pas recommandable) ou toutes autres situation ou notre capacité à gonfler face voile est mis en défaut.

:trinq:

exact.
mais ce prérequis d’axe aile-pilote -vent primordial est d’ailleurs valable pour tous les gonflages dos voile , face voile , avec le A ,sans les mains donc il n’y a pas a commenter dessus. c’est une base commune.

à moins d’etre vraiment désaxé et de se rendre à l’évidence qu’il faudra recommencer son gonflage pour éviter une cata
c’est lorsque l’aile monte qu’il faut pouvoir et savoir gérer l’imprévu : c’est ce point là où nous ne sommes pas d’accord.
parler de chance lors de la gestion de la montée c’est je pense avoir manqué qu’il pouvait y avoir encore une solution technique pour la correction de la trajectoire en agissant sur la commande .

A mon avis ce n’est pas faire preuve de maîtrise du gonflage de ne s’en tenir qu’au positionnement symétrique aile-pilote-vent.

parce que l’aile au dessus de la tete c’est quasiment gagné : les A sont lachés donc peu importe la methode d’ecopage précedente , la correction peut se faire en se déplaçant sous l’aile ou apres retournement pour un recentrage , etc.
c’est je pense moins subtile de piloter une aile déjà formée au dessus de la tête que d’essayer de corriger un placement de montée d’aile.
d’ailleurs quand l’aile est au dessus de la tete certains sautent cette étape de pilotage d’aile ( avec la tempo par la meme occasion) : ils se retournent juste après la phase de montée pour préparer la course d’envol.

Je crois que cela a été dit précédemment, mais parfois cela peut aussi être utile de se décentrer volontairement afin de privilégier la montée d’une demi-aile plutôt qu’une autre, notamment celle qu’on aurait plus de faciliter à “piloter” durant la montée…

je te crois volontiers, mon cher, mais on est loin des preconisations des “treuilleurs” confirmes qui ont, de memoire, ecrit un fascicule sous l’egide de la FFVL, contenant des conseils pour le deroulement des treuilles dans des conditions de securite optimale

Il est aussi possible de decoller avec un bandeau sur les yeux, mais est-ce la pratique la plus sure? :wink:

Un face voile merdé sur la Tournette à mes débuts (25vols) me valut un petit vol en hélico avec une épouvantable fracture du genou, plateau tibial fracturé en deux endroits, 9 bouts d’os à recoller => 2 plaques + 12 vis et 3 mois sans poser le pied au sol, 10 mois et 8 jours sans voler dont 8 mois sur des béquilles.
Je ne raconte pas la galère que ce fut au jour le jour (j’habite un 4ème étage sans ascenseur).
J’avais failli me tuer et la leçon a porté, j’ai chiadé tout ce qui tournait autour du décollage, du gonflage, des prises de commandes, du pilotage au sol, du placement de la voile au déco, bref j’ai acquis au fil des mois et des années une petite expérience de la chose.

Ma pratique du gonflage varie selon les circonstances, je privilégie celle que j’estime la plus appropriée à l’instant donné.

1 - Pas un pet de vent : dos voile (avec seulement les A centraux pour faciliter le gonflage par le centre.
2 - Léger vent de cul : je me mets en attente, prête à bondir quand passe une rafale de vent nul et si cela ne vient pas je marque le but.

J’avais trouvé génial d’utiliser le rouleau pour gonfler, puis banzaï ! cela me valut un poignet vilainement fracturé et une saison terminée en juillet, 3 interventions chirurgicales, bref j’avais gagné.

3 - Au col des Frêtes, la pente est assez forte, toute en herbe et sans danger, partir dos voile en y mettant énergie et conviction permet de décoller par léger cul sans se mettre en danger.

4 - Vent de face léger : dos voile.
5 - Vent de face normal : face voile avec les A centraux main droite, le frein gauche main gauche et le frein droit crocheté de l’index gauche en sortie de poulie. Cette façon de faire ne présente que des avantages et elle est d’ailleurs recommandée par Pierre-Paul Ménégoz dans son bouquin (et dans son enseignement) :

  • les deux A dans la même main permettent à la voile de se placer face au vent par effet girouette ;
  • le recentrage éventuel est facile à exécuter ;
  • les stabs ne prennent pas le vent de façon intempestive et la voile ne part pas en digue-digue ;
  • les deux freins sont toujours accessibles et opérationnels ;
  • inconvénient éventuel : l’angle des deux élévateurs est un peu plus fermé que lors du vol… mais cela ne m’a jamais paru rédhibitoire.
    6 - Vent fort : face voile sans les A.
    Cette méthode m’a été apprise par un copain guide à Zinal et je l’ai travaillée au sol. On met la voile en boule avec seulement les deux caissons centraux ouverts, on tire 50cm de C (avec une 4-lignes on prend les C) avec une main, les freins en mains ne sont pas opérationnels. Le gonflage s’obtient avec un pas en arrière combiné à un appui sellette, on relâche doucement les C et cela demande d’avoir des bras parce qu’on se les fait vite arracher… la montée de la voile s’accompagne donc d’un ou deux pas vers le haut pour l’alléger et éviter un éventuel effet spi.
    Il faut travailler au sol.

Deux techniques que je n’utilise pas en temps normal :
7 - le gonflage “cobra”, très efficace par vent fort, présente à mon sens l’inconvénient de fortement solliciter l’extrados ; je n’ai pas les moyens d’user mes voiles si je peux les ménager.
8 - le gonflage avec un élévateur dans chaque main.
Les inconvénients sont évidents :

  • difficulté d’obtenir une bonne symétrie ;
  • impossibilité de corriger aux freins un éventuel désaxage de la montée de voile ;
  • très grande sensibilité de la voile à ce type de commande.
    Beaucoup d’excellents pilotes, dont des compétiteurs, appliquent cette technique et s’ils la maîtrisent bien ils ont raison. Je ne l’utilise qu’au sol, quand le vent faiblit, pour faire remonter la voile en lui évitant de retomber au sol. Au cours de mes régulations de Planfait, j’observe souvent des pilotes qui merdent gravement avec cette technique et qui font souvent des décollages “à l’arrache”. Cela me désole mais qu’y faire ?

9 - Vent “trop” fort : c’est le moment d’écluser une petite bière en regardant les autres se faire démâter.
:trinq:

Le DHV a posté de nouvelles videos aujourd’hui.
Je trouve celle-ci particulièrement propre.

https://youtu.be/QBXWAT2twiY

Intéressant, ils proposent de se décaler et de faire monter la voile assymétriquement, côté contrôlable au frein en premier
Bon controle de la montée, arrêt puis tourne roule ma poule

Oui elles sont bien leurs vidéo.
Tiens il en a une qui permet de tenir son aile à 45 degré tout en se déplaçant .A dans une main arrière de l autre. Comme quoi on est pas obligé d attendre qu’ elle soit au dessus de la tête :stuck_out_tongue:

https://youtu.be/l9U8xRgCagg

Avec une brise modérée et laminaire, ce petit jeu est sympa mais on est loin d’une technique de décollage. Vue la faible dénivelée de ce déco, tout décollage sentirait le tas à plein nez.
Bref le gars fait joujou et il n’y a pas de quoi fouetter un chat, même pelé (pauvres bêtes).
Dans les mêmes conditions, je laisse les freins accrochés et je pilote avec des appuis-sellette en crochetant les drisses de freins avec les index au-dessus des poulies. Ceux qui ne savent pas le faire peuvent essayer, c’est très sympa aussi et on peut se déplacer comme on veut sur le terrain tant que le vent reste modéré.
On ne joue jamais trop au sol, c’est avec des exercices variés qu’on acquiert une sensation très fine de la voile.
:trinq:

:mdr: bien sûr que c’est une technique de décollage , seulement ici il s’en sert pour se déplacer lateralement avec l’aile .
S’il debride les arrieres et qu’une fois centré il effectue une traction sur les avants ou qu’il recule : il se retrouve avec l’aile au dessus de la tete pret à se retourner apres tempo pour decoller.

le dénivellé est parfait puisqu’on est sur le meme site de déco que la vidéo de justin. :roll:

apparemment les conseilleurs ne sont pas les payeurs…
:bisous:

Note comme Viviane le précise d’ailleurs que cet exercice de tenir l’aile autour des 45° est de déplacer l’aile latéralement, on pourrait tout aussi bien citer l’exercice de se faire tracter pour remonter une pente, que ces exercices ne sont pas des exercices de gonflage en vue de décoller, donc d’amener le profil de l’aile à sa bonne incidence dans son vent relatif pour décoller.

Ce que tu dis ZeMike n’est pas vrai car cet exercice de déplacement lateral tu peux le faire avec un vent de travers mais dès que dans ce contexte tu vas souhaiter élever la voile à son zénith, l’effet girouette va jouer et celui tu ne pourras le gérer que dans le tiers d’élévation. Si tu le tentes avant, à moins d’être un cador, ta voile va ou retomber si le vent est faible et/ou si tu la freine ou te faire un demi-tour et se claquer sur son BA, si le vent est soutenu et/ou si tu l’accélère.

Utiliser une technique que l’on maîtrise réellement reste la meilleure garantie pour des envols avec un minimum de stress. Le moment du décollage est rarement le bon moment pour faire de l’expérimentation même si on aimerait faire comme les grands.
:trinq:

Wowo viviane franchement arrêtons d imposer notre ego et essayons d être pragmatique .

Il est évident que se déplacer de manière laterale avec une aile à 45 degré ou de remonter une pente avec une aile sans la faire tomber demande plus de sensibilité que de lever une aile au dessus de la tête.

Tous ces exercices ont la même finalité : décoller proprement . Un ou deux pas en arriere et l exercice se transforme en déco potentiel.
Et qui peut le plus peut le moins.

:mdr: C’est amusant de te voir écrire cela et te voir continuer dans la suite ;

Si tu le crois… le :vrac: t’attend tôt ou tard.

Sur ce point au moins on est d’accord tous les deux. :pouce:

:trinq:

Mon ego surdimensionné et la solidité de mes chevilles, aussi exceptionnelle que ma modestie légendaire, m’ont quand même appris, outre tout le travail effectué au sol et sur plus de 2000 vols, à aider chaque année des milliers de pilotes à Planfait (et ailleurs) à bien positionner leurs voiles et, le cas échéant, à décoller proprement et en sécurité.
Je ne méprise cependant pas l’expérience de tel ou tel qui interviendra sur ce forum en s’inscrivant en faux contre mes affirmations péremptoires, que ce soit un tendre espoir ploufiste ou une pure lumière du thermique.
Et je disposerai sa voile à Planfait, comme les autres, pour fluidifier le décollage.
L’Ancienne ne se vexe jamais et n’est pas rancunière.
:trinq: