:lol: Vous m’amusez à vous sentir obligez de me citer pour tenter de donner du poids à vos argumentation que votre vision d’une pratique passant obligatoirement par l’apprentissage de l’acro.
C’est ballot pour vous mais vous aurez du mal à trouver un post ou je prétendrais qu’il ne serait pas bon de développer ses compétences techniques. Ce que je dis ; c’est que le meilleures compétences techniques ne servent à rien si elles ne sont pas au service d’un pilote qui ne se servirait pas aussi d’une excellente capacité d’analyse et de jugement quant à ses choix de sites, de conditions météo et aéro, de plan de vol, de placement, etc.)
Et si oui je crois que l’on peut grandement choisir les conditions dans lesquelles on souhaite voler ce n’est pas de l’optimisme et encore moins de l’auto-persuasion mais juste une conscience de mes faiblesses en termes de compétences-pilote et une acceptation de ce fait de me prouver volontairement ici ou là de donner suite à certaines de mes ambitions de parapentiste voire de vol si vraiment je ne le sens pas. Cela ne signifie pas qu’il ne m’arrive jamais de subir une fermeture ou de devoir réviser mon plan de vol car mon estimation des conditions s’est vue trop “optimiste” mais il me semble bien à lire les aventures des uns et des autres ici sur le fofo, que cela m’arrive bien moins souvent et de façon moins violente qu’à un nombre non négligeable d’autres pilotes. Comme quoi on peut être très certainement moins “compétent” et pourtant voler avec moins d’incidents de vol donc de probabilités d’accident.
Et quand je lis ceci : [quote]"dès qu’on va voler en thermique on peut s’en prendre une et que contre ça, rien de mieux que d’apprendre à piloter son aile hors domaine de vol."
[/quote]
Je me dis qu’effectivement il faudra encore quelques décennies avant qu’il ne soit compris qu’avant d’espérer être capable de gérer toutes les baffes que l’on risque de se prendre pour vouloir voler dans de conditions que l’on se sait ne pas maitriser suffisamment puisque l’on accepte d’entrée l’idée que l’on va probablement s’en prendre qui fera sortir notre aile de son domaine de la voile. Il vaudrait mieux revenir un peu en arrière dans sa progression et retravailler ses gammes en termes de placements et maitrise de l’aile pour la garder dans son domaine de vol.
Tout à fait d’accord. On peut et il faut apprendre comment soigner son placement et essayer le plus possible de garde son aile dans le domaine de vol. Mais dès qu’on vole en thermique, on s’expose a une claque un jour ou l’autre.
ça dépend dans quel thermique, s’il y a du vent, avec quel matos, à quel endroit, si l’on sait déjà sentir et maîtriser son aile au sol etc. etc.
quand on cherche les baffes, on les trouve …
Oui, là je suis assez d’accord: le vent est pour moi l’ennemu publique no 1. Il ne pardonne pas, ni la petite erreur de pilotage, ni son ego … ni … ni …
Wowo ce qui me dérange avec ton discours c’est qu’il est dangereux par omission.
Les Bonnes Pratiques Sécuritaires et compagnie c’est bien joli mais c’est du réchauffé. C’est la même soupe du “soyez prudents” qu’on nous sert depuis les débuts du parapente et qui fait croire que l’on peut consommer du parapente en sécurité juste en étant prudent, sans avoir à faire l’effort de maîtriser le bouzin à 100% dans et hors domaine de vol, avec les résultats en accidentologie que l’on connaît.
Il serait tant de faire évoluer le discours vers “soyez compétents”.
Dans les années 90-2000 le sport était jeune et le hors domaine de vol mal connu, mais depuis l’acro a exploré et codifié le hors domaine de vol, nous n’avons plus d’excuses.
Les SIV vont dans le bon sens mais sans pratique entre les stages ça reste guère mieux qu’un tour de manège.
Je suis heureux de voir que les jeunes pilotes sont nombreux à avoir une pratique de l’acro parallèle au cross, je pense que c’est la bonne voie.
Le vent est le courant de la rivière.
Le thermique est la vague du surfeur dans l’océan.
L’erreur dans la vague donne la chance de souffler un peu avant la prochaine vague.
L’erreur dans le courant vous emmène plus loin avec une foule de danger.
Rester coincé le pied sous une roche dans le courant, c’est grave. Le courant ne s’arrêtera pas.
si tu compare au surf, je dirais plutôt :
Le vent est le courant (la baine).
Le thermique est la vague .
L’erreur dans la vague donne la chance de souffler un peu avant la prochaine vague sauf si c’est trop fort et la boujour la machine a lavé.
L’erreur de placement dans la baine te fatigue et te met en danger
mais si tu exploite correctement la baine, c’est une aide non négligeable et très agréable pour te placer pile poile ou il faut !!!
resté coincé dans la baine peut t’éjecter tres loin derrière et te foutre vraiment dans la merde !
@ Michel, tu me demandes des exemples et tu en fournis un dans ton post d’après ; se méfier/éviter du/le vent fort et plus encore de sa combinaison avec des conditions thermiques puissantes. Des stages thermiques et/ou cross existent et s’ils sont bien réfléchis et bien encadrés par des formateurs qui ont l’esprit tourné au moins autant vers la sécurité que la performance. Il y a beaucoup à apprendre en termes d’évaluation de l’aérologie/météo, de placement ou encore de gestion de son engagement/des risques. Même des stages spécifiques pour mieux appréhender une pratique sécuritaire existent.
Seulement une majorité de pilote pense qu’après le niveau vert ils n’ont plus besoin de personne pour progresser. Tout au plus accepte t-ils l’idée d’un SIV car cela les fait rêver avant… de leur mouiller le slip pour certains.
@ Cyrille, si tu penses (c’est ton droit) que je péche par omission. Perso j’estime qu’au vu de ce que tu exprime, tu péché par orgueil. Puisque visiblement tu estimes avoir su faire pour maîtriser ton aile à 100% (ou pas loin) Alors je ne sais pas si mon discours est dangereux pour les autres, le tien me semble définitivement dangereux pour toi.
Si depuis les débuts du parapente on nous sert du “soyez prudents” c’est peut être tout simplement parce que c’est ce qui existe de plus fiable… si c’est appliqué.
Aussi parce que, être prudent est à la portée de tous, être totalement (100%) compétent est juste utopique sans même rajouter tous.
Évidemment que dans une aérologie qui permet de rester en l’air voire d’aller se promener au-delà du bocal, le danger existe de se trouver confronter à une turbulence apte à froisser nos beaux avions de toile et ficelles mais si nous avons les compétences adhoc aux conditions de vol, ce danger ne devrait que très exeptionellement se transformer en risque et encore moins souvent en incident de vol. Si cela arrive régulièrement voire plusieurs fois dans le même vol, on devrait quand même envisager/accepter l’idée que l’on est peut être pas à sa place, dans cette masse d’air, dans ce vol, sous cette voile, etc.
On peut avoir les compétences que l’on veut si on se met au mauvais endroit au mavais moment, on sera toujours plus en danger que bien moins compétent que soi mais qui se garde de se mettre au mauvais endroit au mauvais moment.
Alors oui, ÊTRE PRUDENT EST LA SOLUTION si on en est capable car cela aussi demande des compétences et de vraies qualités de pilote/commandant de bord.
Se croire prudent c’est bien joli et ça rassure l’esprit. Maintenant regarde les stats d’accident et compte combien il y a d’autorot qui finissent au sol (parfois après plusieurs centaines de mètres de vrac). Certes on peut se retrancher sur les sempiternelles raisons adéquation voile/pilote, aérologie, formation, etc… Mais avec quelques compétences en acro, je reste persuadé que bon nombre de ces accidents auraient pu avoir une autre issue.
Rien que sur ce post, j’ai vu 2 vidéos où le pilote perd à minima 500m en vrac, en perte totale de contrôle. Et sur youtube, ce genre de vidéo fourmille, à en croire que le parapente c’est juste de la roulette russe. Alors qu’est-ce qu’on fait ? On les traite tous d’imprudents et on retourne voler ? En thermique bien sûr ; les mauvais qui se prennent des vracs ce sont les autres, nous on est prudent, on sait éviter les cisaillements, on a lu plein de bouquins pour ça
je pense que ça ne sert à rien de discuter avec Wowo.
Je prends un exemple : vol de cross. Journée choisie et étudiée pour son absence de vent météo, ses hauts plafonds + toutes les lectures de Tom Payne, Luc Armant etc.
Je suis donc dans le vert selon Wowo et rien ne peut ne devrait m’arriver.
Sauf que non, une fois partie en cross, je passe par des endroits inconnus, certains sont “fameux” et donc je connais la théorie, mais d’autres… c’est l’Inconnu j’vous dis ! du coup, on se place au mieux, on réfléchit, on s’adapte et on ose…
et là, bah mince, malgré mes années de lecture de cross country magazine, du forum, les conseils d’Honorin, les récits de Max Pinot, et toutes les vidéos que j’ai pu visualisées bah là, non malheureusement, je me prends une fermeture ! pourtant j’ai étudié la journée, j’ai réfléchi à mon parcours, j’ai essayé de me placer au mieux…
grosse fermeture.
Si je n’ai pas un minimum de compétence pour gérer cette fermeture et ce qui va suivre (abattée/autorot/ cravate etc) bah je suis dans la merde !
donc bien d’accord avec les Cyrille74 et Benoit2R et LaurentGDM. Bien sûr faut pas chercher l’aérologie pourrie, faut être sous la voile qui nous convient, chaque fermeture est en soi une erreur de pilotage mais n’empêche que SAVOIR PILOTER est essentiel. D’ailleurs comme déjà souligné, les grands champions du circuit PWCA mais également du marche et vol sont tous de très bons crosseurs (théorie, analyse, …) et de très bons pilotes (acroooo)
Je trouve ces derniers propos bien dits. Il n’y a aucune garantie contre la grosse fermeture, notamment celle qui peut se produire près du relief, ou celle qui peut cravater. On peut limiter le risque mais pas le supprimer. D’ailleurs le parapente est classé “sport à risques” (en Suisse en tous les cas).
Tout à fait d’accord avec les propos de Michel, Matmute, Cyrille74, Benoit2R et LaurentGDM. C’est aussi ma facon de voir les choses.
Et je sais que du côté technique, je suis encore loin du niveau ou je pourrais me dire “voila, je me suis préparer au maximum possible pour minimiser les conséquences d’un vrac”.
Pour être un bon pilote d’acrobatie, il faut déjà être un bon pilote, ce qui veut dire avoir des heures de vol donc avoir rencontré des fermetures.
Des pilotes comme moi qui n’ont jamais fait d’acrobatie et qui ont des milliers de km en compétition et en cross, il y en a et nous n’avons pas fini au tas plus que les autres.
Complètement d’accord avec Fabrice. Nul besoin de passer des tumbles ou des big mac machin truc sous une 16m2 pour voler plus classique.
Mais je ne vais pas cracher dans la soupe, pour avoir eu une période où j’ai aimé voir la planète tourner dans t ous les sens, cette pratique éveille des qualités indéniables à la maitrise des grands angles ou la maitrise de certains incidents de vol.
Piwaille, l’affaire des biplaces ça n’etait qu’une histoire de transfert de responsabilité. Les pilotes sont toujours libres de voler sans secours, si ils en assume la responsabilité. Et ils conservent aussi la liberté de s’assurer ailleurs qu’à la fédé :clown:
Je n’ai jamais eu d’accident de voiture en 20 ans de permis et j’en connais plein dans le même cas. Les ceintures et les airbags ne servent-ils à rien ?
Non, ce qu’il faut regarder ce sont les stats d’accident (car il y a toujours un risque d’y figurer…). Et on y voit pas mal de pilote qui auraient pu s’en tirer avec un meilleur bagage en pilotage. L’accident le plus représentatif des stats d’accident ça reste le fermeture-autorot de plusieurs tours-paf.