Un peu d’informtion alternative sur ce fil :
YYYEEEEESSSSSSSSSSSSSSS il l'a fait
C’est un article AFP repris tel quel dans plusieurs journaux nationaux, par exemple dans Le Monde en ligne. Ce n’est pas très alternatif, mais c’est amusant de voir comment certaines personnalités sont présentées de manière très différentes par Bakchich et l’AFP.
peut-etre qu’Akira voulait dire “alternative… …à la nature des dernières infos données sur ce fil” 
Tout a fait.
trop cooool 8)
d’abord lui
http://www.youtube.com/watch?v=RsWpvkLCvu4&fmt=18
puis elle
Vous verriez nos coincés dans la même situation ? :mdr:
Le vent commençait à sérieusement tourner pour la suprématie du dollar US, avec tout ce que cela implique, et c’est maintenant officialisé avec cette réunion qui vient d’avoir lieu a Ekaterinbourg.
Dé-dollarisation : le démantèlement de l’empire militaire et financier américain, par Michael Hudson
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2765
L’actualité de la crise : L’histoire frappe encore à la porte d’Ekaterinbourg, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3392
A lire également, un commentaire du deuxième article qui est un copier-coller de la traduction d’un article d’un site d’opinion américain, le tableau est un peu noir mais permet de comprendre certains enjeux:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3392#comment-29253
C’est bien parce que le dollar baisse que je vais aux USA en septembre histoire de renflouer les caisses de l’Etat Californien :mrgreen:
Plus fort que le Titanic (lien).
Publié par Paul Jorion dans Monde financier, Politique, tags: Barack Obama, Etats-Unis, John McCain, Wall Street
[b]Ce texte est un « article presslib’ » (*)[/b]
Le naufrage auquel je fais allusion est bien sûr celui de Mr. Obama mais avant d’en dire davantage, je vous convie à un petit voyage dans le temps. Nous retournons dans le passé au 23 septembre de l’année dernière, alors que la campagne des élections présidentielles américaines battait son plein. Voici la fin du billet que j’écrivais ce jour-là, Constance ou changement dans les présidentielles américaines :
[i] Si le processus bloque en ce moment dans le vote de la nouvelle législation, c’est que la dimension politique des décisions à prendre est enfin mise à plat : qui sera sauvé, des patrons, des investisseurs et des salariés ? de quelle manière ? et qu’en coûtera-t-il ? Les démocrates ont ajouté hier deux exigences à la liste : qu’on vienne directement au secours des emprunteurs en détresse, en facilitant la renégociation de leur prêt hypothécaire et en libéralisant le régime de la faillite personnelle, et qu’on limite les revenus des dirigeants des établissements financiers nationalisés ou semi-nationalisés. Les républicains qui soutiennent le projet de Paulson – ceux qui sont proches du monde des affaires – poussent des hauts cris : pas de distractions inutiles ! Quant aux autres républicains, adversaires du projet, ils se partagent entre l’extrême-droite libertarienne qui dénonce l’instauration du « socialisme », et la droite populiste, incarnée par McCain, qui scande : « Les financiers à la lanterne ! »
Interrogé sur qui il placerait à la tête de la SEC, le candidat républicain a prononcé le nom d’Andrew Cuomo, l’Avocat Général de l’état de New York, qui a emboîté le pas à son prédécesseur Eliot Spitzer, dans le rôle de grand pourfendeur de Wall Street. Au choix de McCain, un éditorialiste du Wall Street Journal s’est écrié « Au fou ! »
Et c’est là qu’apparaît ce qui sera peut–être un tournant historique dans l’histoire des élections présidentielles américaines : le soutien du milieu des affaires pour un candidat démocrate. Car, de son côté, Obama s’abstient bien de tonitruer contre Wall Street, et propose une approche « raisonnable » de l’ensemble des problèmes qui se posent en ce moment, appelant bien entendu à la protection du petit emprunteur et condamnant les privilèges excessifs des patrons et des investisseurs, mais tout cela sans hausser le ton.
Le monde des affaires dirige la nation américaine depuis ses origines, depuis en tout cas que les conceptions d’Hamilton, représentant la banque, prirent le dessus sur celles de Jefferson, représentant le peuple. Les moyens dont dispose le monde des affaires lui ont permis au fil des siècles de se maintenir confortablement au pouvoir par le simple biais d’élections démocratiques. Dans ce contexte, le message farouchement anti-Wall Street de McCain, fait de lui un outsider. Le paradoxe de ces élections présidentielles est donc que ce serait la victoire d’un candidat républicain qui apporterait la preuve que l’Amérique a bien changé. [/i]
La phrase de ce billet passé sur laquelle je voudrais attirer votre attention, c’est celle-ci : « Quant aux autres républicains, adversaires du projet, ils se partagent entre l’extrême-droite libertarienne qui dénonce l’instauration du « socialisme », et la droite populiste, incarnée par McCain, qui scande : « Les financiers à la lanterne ! » » parce que ce sont ces deux courants de la politique américaine qui ont en ce moment la pèche.
Est-ce surprenant ? Malheureusement non. Les électeurs démocrates qui avaient voté Obama pour voir appliquer une politique de gauche : le nouveau « New Deal » tant espéré, n’en croient ni leurs yeux ni leurs oreilles : il ne s’est rien passé. Rien de rien : leur chef de file est, comme je le pressentais dès septembre 2008, aux ordres de Wall Street, et ils en sont tétanisés. Tétanisés à ce point qu’ils sont restés chez eux – en particulier les jeunes et les membres des minorités ethniques – lors des deux élections de gouverneurs d’états avant-hier, en Virginie et dans le New Jersey, perdues toutes deux par les démocrates. Les indépendants, qui s’étaient laissés gagner par l’enthousiasme général en faveur d’un candidat « jeune et intéressant » en ont eux déjà assez vu et ont voté républicain, pas pour s’aligner sur le courant « civilisé » de ce parti, qui s’identifiait jusqu’à l’année dernière avec l’opulence satisfaite et suffisante de Wall Street, mais justement pour grossir les rangs de ceux qui scandent dans les rues : « Pas de socialisme dans mon pays ! » et « Les financiers à la lanterne ! » John McCain : un homme venu trop tôt, qui précédait son temps bien que de très peu. McCain se présenterait aujourd’hui contre Obama qu’il l’emporterait avec 65 % des voix.
Les immigrants appartiennent à une race particulière : ils ont quitté leur pays d’origine dans des circonstances dramatiques, c’était souvent pour eux l’exil ou la mort, mort par la faim ou par la persécution. Ce sont des battants – sinon ils se seraient laissé mourir au pays – et ils y arriveront, mais ils débutent dans leur nouvelle nation avec une image de soi endommagée. Le succès vient : la terre en Amérique est prospère et s’étend à perte de vue. Ce succès confirme la conviction secrète de l’immigrant : « Ce n’était pas moi mais la faute à pas de chance ! » L’image de soi demeure cependant fragile : elle doit se soutenir de la réaffirmation constante : « C’est nous les meilleurs ! » L’envie du monde envers les États-Unis alimente cette flamme. Qui connaît l’âme américaine sait le coup fatal que peut lui porter alors une nouvelle à l’insignifiance toute bureaucratique, tombée il y a quelques jours, que pour la première fois dans l’histoire du pays, le nombre des autorisations administratives à l’immigration est supérieur au nombre des candidatures. La flamme s’éteint.
Oui, aux États-Unis, les affaires reprennent et repartent sur les chapeaux de roue : d’une part Wall Street pète de santé, de l’autre, les armuriers américains n’ont jamais tant prospéré : leurs étagères sont vides, victimes d’une rupture de stock. Soyons-en sûr cependant, le mélange lui ne manquera pas d’être détonnant.
(*)[b] Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer [/b][url=http://www.pauljorion.com/blog/?page_id=647]ici[/url].
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