karma+ Merci pour le partage. Instructif, dommage que les informations ne soient pas plus circonstanciées (conditions, ailes, ages pilotes et passagers, années de licences, brevets, etc…)
Pour le reste, malheureusement… : :oops: :shock: :affraid: :fume:
Il me semble qu’il manque une info essentielle là dedans… Le nombre d’accident ramené au nombre de pratiquant de chaque catégorie. Je ne sais pas si ca a vraiment un sens, mais il faudrait arriver à sortir une stat du type “ce type d’accident arrive dans 1 cas sur …”. Par ce qu’à la vue de ces stats on voit tout de suite qu’il y a plus d’accidents en loisir, et on se dit aussi que c’est normal car il y a plus de pratiquants, mais on ne sait pas vraiment si le “pourcentage de survenue d’accident” est plus important dans telle ou telle catégorie… En même temps vu qu’on est généralement plus longtemps “loisir” que “débutant”, je ne suis pas sûr que ce soit facile à faire.
La commission fédérale “Sécurité et technique” s’est réunie le 4 octobre et a validé le fait que la base de données des accidents doit être accessible à tous. Elle sera donc mise en ligne sur le site Internet fédéral.
Pour autant, tous les champs de cette base de données ne doivent pas être communiqués (nom des victimes par exemple).
La commission décidera prochainement des champs qui doivent être visibles (un petit groupe de travail a été constitué pour cela).
Cette base de données consultable en ligne devra être alimentée et mise à jour de façon régulière, par exemple deux fois par mois.
Les accidents graves ou mortels pourront faire l’objet d’une diffusion spécifique si cela présente un intérêt pour les licenciés.
Il est décidé de mettre en place une base de données commune aux accidents et aux incidents.
Quand cette base anonymée sera disponible sur le site fédéral une large communication sera bien sûr faite à ce sujet.
Cela devrait répondre en partie à ta demande.
D’autre part :
Ce que tu demandes est très exactement ce que je viens de demander à la fédération suite à la réunion de la commission “Sécurité et technique.”
J’ai en effet demandé que l’on me communique, discipline par discipline :
le nombre de licenciés ayant déclaré cette activité, soit en pratique principale, soit en pratique secondaire, de façon à obtenir une bonne estimation du nombre des pratiquants (parmi les seuls licenciés bien sûr…) ;
la ventilation précise des accidents par discipline, principalement pour les niveaux de gravité 2 (blessures graves) et 3 (décès) ; la “bobologie” (niveaux 0 et 1) est inhérente à toute activité sportive de nature et ne représente pas la gravité de l’accidentologie ;
j’ai demandé ces chiffres pour les années 2010 à 2015 ;
j’ai proposé d’étudier ensuite l’évolution du rapport entre accidentés et pratiquants par discipline (j’ai demandé, si c’est possible, de disposer de ces chiffres selon le sexe du pilote, et éventuellement selon l’âge).
Avec ces ratios on devrait pouvoir mettre en évidence les tendances d’évolution de l’accidentologie discipline par discipline au fil des années.
Il va même être mis en ligne avec consultation ouverte la base de données des accidents et des incidents (la base des incidents va en effet être réactivée).
Cette demande avait été faite à plusieurs reprises, en particulier par le sous-groupe “accidentologie” (dont je fais partie) de la commission.
La décision de principe n’a posé aucun problème lors de la réunion de la commission début octobre : elle a été prise à l’unanimité des membres présents sans réserve particulière.
Par contre la déclaration d’accidents comprend de multiples informations très diverses (dont des informations nominatives).
Ce n’est pas la totalité de la base qui sera mise en ligne, mais un extrait de celle-ci avec un certain nombre d’informations qui vont être retenues.
Ensuite une “moulinette” extraira automatiquement cette sous-base à partir de la base intégrale.
Il est bien prévu que la totalité des accidents et incidents déclarés pourront être consultés.
Il y a donc un travail préparatoire avant de disposer de cette fonction sur le site Internet fédéral.
L’objectif visé serait que cette fonctionnalité soit disponible début janvier 2016 ; elle sera accessible sur le nouveau site Internet fédéral qui est presque finalisé et qui va remplacer l’actuel dans les semaines à venir.
Ce que je retiens c’est que niveau 2 et 3 loisir correspondent 146 déclarations, compte tenu de la saisonnalité de notre sport on peut estimer à un accident grave par jour.
Ceci dit j’ai du mal avec l’association d’un accident d’un speed-rider qui frôle une barre rocheuse avec une activité parapente loisir.
Dans loisir il faudrait dissocier vol engagé ou pas, difficile de faire prendre conscience aux nouveaux la dangerosité de notre sport s’ils pensent qu’il n’y a que les acrobaties et la très hautes montagnes qui tuent.
Merci Marc pour ce travail et la progression de l’info (même si elle est très morose cette année!)
Pas compris “OBL” ? (désolé si c’est évident mais j’ai pas intuité…)
Il y a (tous accidents confondus) entre 450 et 600 déclarations d’accidents par an qui sont envoyées à la FFVL.
Une analyse fine (donc à la main) des conditions dans lesquelles les accidents ont eu lieu est déjà un travail long et difficile (merci à J.M. Ardhuin, conseiller technique de la fédération, qui a fait ce travail pour 2015 et qui a abouti au document très intéressant et complet envoyé au début de ce post).
Ensuite extraire de tout cela des corrélations, des associations, des tendances… serait complexe et difficile.
Dans un premier temps on va essayer de suivre les ratios : nombre d’accidents (niveaux 2 et 3) / nombre de pratiquants.
On essaiera d’affiner ensuite si on sent que c’est possible et si on trouve les gens disponibles pour effectuer ce type de travail…
Il faut aussi se méfier des petits échantillons : il y a une dizaine de décès (toutes disciplines confondues) par an ; cette année on en est à 18, ce qui est beaucoup trop, et sans doute en partie lié à la canicule de cet été et aux conditions fortes en altitude (ex : accidents mortels dans le massif du Mont-Blanc).
Mais il faut faire attention avec les petits chiffres : si on prend au hasard 3 bébés dans une maternité et que l’on trouve 2 filles et un garçon (ou l’inverse), cela ne veut pas dire qu’il naît en France 2 fois plus de filles que de garçons (ou l’inverse), n’est-ce-pas ?
il y a environ 25000 licenciés, mais je n’ai pas idée du nombre total de pratiquants
quoiqu’il en soit, avec 18 DC sur une population de 25000, la mortalité est 3 fois supérieure à celle des 2 roues motorisés qui est d’environ 600 pour 2 à 3 millions de pratiquants. Cela reste quasiment la même situation pour le nombre d’accidents (388/25000, 14000/2,5 M)
or j’ai plus l’impression d’être en danger à moto qu’en parapente, même après 35 ans de pratique quotidienne en paris banlieue (que l’on pourrait assimiler à l’acro parapente ?) contre 1 an de parapente débutant
Conscient du travail à fournir, c’est la raison pour laquelle il me semble que les statistiques les plus intéressantes concernent là où la pratique est la plus courante à savoir le vol parapente loisir non engagé.
Quand aux petits chiffres rassembler le niveau 2 et 3 sans distinction ne me semble pas absurde, l’écart entre blessé grave ou mort étant lié à peu de chose.
Probablement parce qu’en moto, tu as intégré que le danger vient aussi des autres, et que donc tu ne le maitrises pas, alors qu’en parapente, il ne vient que de toi et de tes décisions . Il n’y a qu’à voir le nombre de collision en vol. Si tu a confiance en toi (a tort ou à raison), tu évacues le danger ressenti.
Si quelqu’un peut me dire ou on trouve le classement des niveaux d’accidents, ce serait intéressant.
Pas d’accord avec brandi, dans niveau 2 on trouve une fracture du péroné sur un retournement au déco en bi-pro, on est la beaucoup plus loin du niveau 3 (décès) qu’un arrivage sous secours sans blessures classé 0 qui peut vite être 3 si l’arbre devient une falaise…
J’avais déjà fait le rapprochement entre moto est parapente.
Je trouve inacceptable que le parapente soit plus dangereux que la moto.
Les vitesses ne sont pas les mêmes, et très souvent la voile se ré ouvre toute seule, ou le pilote “pose” dans les arbres.
En moto, quand tu glisses dans un virage à 60km/h, c’est très rare que celle-ci se relève toute seule et évite la voiture qui vient en face.
On a une très grosse prise de conscience à faire.
Je me dit qu’on en est très loin quand je me réfère au 4 accidents mortels du Mont Blanc et aux réponses qu’on m’a donné suite à mon coup de gueule.
Bien entendu tout ceci n’empêchera pas certains (dont j’espère faire partie) de prendre de multiples précautions, sauf que je reste persuadé que si nous ne faisons rien un organisme le fera à notre place :
Assureurs, État, sécurité sociale, Pompier et d’autres encore que j’oublie…
Si on veut sensibiliser les pilotes sur le terrain ou avant de prendre la décision de pratiquer ce sport, ils ont besoin de connaitre la probabilité qu’ils auront d’avoir un accident grave.
Le fait d’avoir un secours minimise cette probabilité, une fracture du péroné n’est pas anodine.
Après on peut aussi prendre en compte que faire un secours volontaire ne fait pas partie du vol loisir non engagé et fait partie des ‘faits graves’ même s’il n’y pas de conséquences physiques.
Il faudrait arrêter de paniquer, la moto se déroule dans un milieu connu, bien plus contrôlable que ne l’est notre activité.
Bien sûr qu’il faut essayer d’agir pour limiter les accidents, mais comme on l’a vu avec les VNH, ce n’est pas si simple que cela.
Si des mesures devaient être prises par des “extérieurs”, ce serait suite à des demandes non satisfaites de l’Etat. Nous ne sommes encore pas entièrement dans une dictature, même si cela s’en rapproche de + en +, et si une partie de la population est prête quotidiennement à l’accepter.
oui milieux connus: la plaque de gravillons, la trainée de mazout, le crétin qui téléphone, le virage qui se referme, c’est du visible direct et avec l’expérience on anticipe, on devine presque certains plans foireux à l’avance (bon, des fois…) et là aussi, la courbe d’apprentissage existe.
La masse d’air en mouvement c’est déjà moins visible et c’est ça qui me fait prendre conscience de façon croissante de la difficulté de l’apprentissage du vol… La lecture du relief et ses implications aérologiques ca nécessite une grosse expérience, plus importante à mon sens (peut être à tort) que celle du contrôle de la machine volante qui est somme toute assez simple, tant qu’on reste dans une catégorie adaptée à son niveau