14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

avis du débutant : il resort de tout ce que j’ai lu ou entendu que les accidents concernent les habitués,c’est logique,plus de confiance = plus de risques, mais étant aussi motard,j’aurais aimé savoir le pourcentage,d’après les chiffres j’ai l’impression que l’on est dans les 0.14/100 ce qui est beaucoup puisqu’en moto on est dans les 0.09/100,donc comme je vais en moto faire du parapente en passant par des routes de montagne … :affraid: :bien/mal: . En fait il y a surtout la météo et l’emplacement (le site),quand je vois des videos de très bon pilotes s’envolé (j’appelle plutôt ca ce faire arracher ) face voile, ce retourner a 10 m du sol et gérer le truc au réflexe :grat: ben c’est sur que des fois ca passe pas, j’espère garder mon apprehension du débutant longtemps .

interressant.
par contre cette année à Ceillac dans le Queyras on a eu du vent d’Ouest tous les jours ou presque.
Sur ce site enclavé ca a permis de faire cependant de petits vols local mais pas ou peu de vols cross.
Ce n’était pas du tout le cas les années précédente. (pas ou tres peu de depart du col Agnel à ma connaissance cet été par exemple…).
Mais je n’exclue pas l’idée que ca peut aussi être du ressenti plus que de réels changements.
a+ et bons vols
Denis

Oui enfin moi ce que je retiens de ça c’est que pour amener une situation d’autorotation jusqu’au sol sur incident de vol il faut passer par plusieurs étapes pouvant toutes normalement trouver une réponse efficace au pilotage.
Un bon nombre de fermeture pourraient être évitées si il y avait des pilotes actifs sous leurs machines.
Un bon nombre de départ en autorotes pourraient être évités si il y avait des pilotes actifs sous leurs machines.
Un bon nombre d’autorotes qui vont jusqu’au sol pourraient être évitées si il y avait des pilotes actifs sous leurs machines. Au sujet de l’autorote, j’ai cru comprendre au travers de ce forum, qu’un grand nombre nient que ces dernières peuvent mettre un pilote dans les pommes (et depuis peu, c’est mieux d’être vieux pour y résister :mdr: merci la marine américaine). Donc ou il y a un constat évident d’absence de pilotage de la part de ceux qui en sont victimes, ou les gens tombent vraiment dans les pommes (et bon nombres d’affirmations sur les conséquences de l’autorote lues ici sont erronées).

Quand on voit sur un autre fil le rappel basique que Patrick a été amené à poster :

ouf Merci à lui. (je ne rajouterais pas de commentaire sur ce que je pense des interprétations multiples du pilote Maurer, ce mec est un véritable danger public :twisted: )
Quand on voit le nombre de vidéos sur le web avec des gars aux mains accrochées aux élévateurs démontrant ainsi l’absence totale de pilotage.
Quand je me rappelle les quelques fois où j’ai débriefé des cartons avec des amis partis en rotation/retour pente où en vrac à durée de reconstruction interminable avec pour réponse de leur part : ‘j’ai préféré rien faire plutôt que mal faire’.

Je fini quand même par me demander
1/ si on y apprend vraiment à piloter dans tous ces stages spécialisés.
2/ si il n’y aurait pas une tendance à généraliser le non pilotage au profit de l’autodémerdage de voile qui tent à augmenter considérablement l’ampleur des vracs.
Avant on avait à faire au surpilotage, je me demande si maintenant on pourrait pas inventer le mot souspilotage.

C’est la grosse erreur de juger les risques pris par les autres sur la base de ses limites, tu vas penser que ce pilote s’est mis en danger mais finalement c’est toi qui va t’en prendre une alors que tu as choisi un moment plus calme.

Chaque pilote a sa sphère de risque en fonction de ses compétences, à l’intérieur de cette sphère il va faire ses choix, ton but est de fiabiliser les limites de cette sphère et faire les bons choix.

Combien de fois j’ai vu des pilotes lambdas qui prennent des risques que j’estime inutiles vu leur niveau et leurs envies s’offusquer en voyant des acrobates faire des figures à quelques mètres du sol.

citation plumocum
“Avant on avait à faire au surpilotage, je me demande si maintenant on pourrait pas inventer le mot souspilotage.” :+1:

Est ce que la peur de supprimer avec un peu de frein "l’effet réflexe " sensé diminuer les “gros choots” ne pousse pas m^eme les bons pilotes à voler bras haut ?
De plus l’utilisation de l’accélérateur s’est généralisée dès le début de la progression.
Et dernier paramètre qui peut peu ^etre expliquer cette tendance au sous pilotage: les carractéristique des voiles modernes qui offrent leurs meilleures perf bras haut et accélérées.

Il y a tout de même, et en cela je crois que rien n’a changé, des situations très délicates où seuls les réflexes parlent. Et il peut être très difficile de justement savoir s’il faut agir ou pas, s’il faut faire quelque chose immédiatement ou attendre un peu. Freiner ou mettre bras hauts, quand comment sur frontale ? A proximité du relief t’as intérêt à avoir immédiatement la bonne option… Rouvrir de suite ou laisser un peu tourner sur grosse asymétrique… Voler droit en contrant une cravate et prendre ensuite son temps pour réfléchir à comment la sortir ou bien tenter une manœuvre radicale immédiatement… Agir sur quel frein ou quel appui sellette sur autorotation de type “SAT du pauvre”… ?
Rien qu’identifier la structure de l’incident en aérologie turbulente peut être un vrai problème.

Non, je crois qu’on a toujours affaire au surpilotage. Les pilotes expérimentés se mettent encore et encore au tas activement.

On en revient toujours aux conditions dans lesquelles on va se coller. On en revient toujours aux marges qu’on se donne. On en revient toujours aux chimères après lesquelles on court.
Certaines conditions de vol, certaines performances, certains matériels exigent beaucoup plus à tous niveaux que ce qu’un occidental lambda est capable d’accorder en investissement dans sa vie.

Et en pilotage, pendant un bon moment la culture de base c’était : tout contrer, tout amortir, tout le temps, en permanence garder l’aile au maximum au-dessus de la tête. Depuis longtemps nous sommes passés à une culture de pilotage plus dynamique. Est-ce un bien ? Et sommes-nous capables de nous former à ce type de pilotage ?

Je crois qu’on est allé clairement dans ce sens là en tout cas.

citation 777
“Depuis longtemps nous sommes passés à une culture de pilotage plus dynamique”

Sans aucune intention polémique ,je ne comprends pas exactement ce que tu entends par "pilotage dynamique "
Cela voudrait laisser vivre l’aile ? C’est un peu antinomique au niveau sémantique en tout cas.
Qu’entends tu par là ,si contrer et amortir n’est déjà pas la base du pilotage dynamique ?

(Combien de fois j’ai vu des pilotes lambdas qui prennent des risques que j’estime inutiles vu leur niveau et leurs envies s’offusquer en voyant des acrobates faire des figures à quelques mètres du sol.) tout a fait d’accord,en fait je parlais pas d’accro mais de deco vraiment chaud

Prendre en compte le mouvement pendulaire, le timing. Utiliser les abattées pour lancer les virages. Au lieu de stabiliser d’abord puis déclencher un nouveau mouvement, travailler en enchainement dans l’énergie des prises de vitesse. Accepter ou même provoquer des abattées. Ce qui en effet peut se traduire par une tendance à plus de laisser faire.

Sur ce dernier point des abattées, c’est leur non-acceptation qui conduit souvent les pilotes “à l’ancienne” au tas par sur-pilotage typique (blocage de l’abattée dès son début alors qu’elle est nécessaire à la reprise de vitesse pour sortir du vrac).
A contrario, est-ce qu’une acceptation mal comprise des abattées ne peut pas conduire à plus d’autorotations violentes ?

Citation 777
“Sur ce dernier point des abattées, c’est leur non-acceptation qui conduit souvent les pilotes “à l’ancienne” au tas par sur-pilotage typique (blocage de l’abattée dès son début alors qu’elle est nécessaire à la reprise de vitesse pour sortir du vrac).”
Dans ce cas précis, plus qu’un pilotage que tu qualifies “à l’ancienne”(je dois me sentir concerné :frowning: ) ,on a plut^ot à faire à une faute de pilotage (mauvais réflexe trop t^ot par peur du shoot) ou carrément à une mauvaise compréhension de la mécanique de vol.

Meteo:

@blablair; j’ai observé toute la saison et particulièrement l’été des cycles inhabituellement courts, transitions N/S sans transition justement. on l’a bien vu ici, toute la population se retrouve un jour dans le nord du jura et le lendemain dans les alpes. pas bien sain tout ça.

beaucoup d’humidité, des passages de fronts rapides donnant 1 voire 2 jours volables avant le passage suivant, des conditions de vol plutôt sportives et ventilées en général bien sûr…

Les discussions de déco sont dans ce genre de cas: “si on se bouge pas quand la journée est volable (même atroce…) on ne vole jamais.” Les gens que j’entends dire ça volent vraiment, et quand c’est vraiment moche inconfortable, ils n’hésitent pas a poser, mais ils ont essayé, définissant ainsi mieux chaque jour les conditions qu’ils peuvent accepter.
d’accord, il faut voler, la journée parfaite n’existant pas vraiment. par contre là c’est bien de s’auto-évaluer en vol: “ai-je envie de me faire tabasser et suis-je dans le coup pour résister durant les 1500m. qui me séparent de la couche qui commencera à être plus agréable?”

personnellement, quand après le deco je vois bien que c’est la guerre, que je passe 40 minutes a me faire arracher dans du hâché, que c’est pas efficace du tout, généralement je fais le plein comme je peux et ensuite je vais jouer à faire des top, des touch, des figures, et quand j’en ai marre je rentre chez moi simplement. Les copains me raconteront plus tard leur crash épique 30 pauvres km plus loin, je m’en tamponne.
quand toute l’energie est deja déployée dans le premier thermique, que ça n’est pas très efficace, je pense que ça n’augure rien de bon pour la suite vu que le lieux de deco est sensé être le plus optimal pour le debut du vol (ou le moins pire cette année)

Pilotage:

Les derniers posts parlent de nouvelle tendance de pilotage, dynamique, laisser faire ou je ne sais quoi.
Je pense que le mieux est de faire la bonne chose au bon moment. Le but sera toujours d’avoir la voile au dessus de la tête, ouverte. pour y arriver il faut s’entrainer, voler voler et voler.
Un bon début est déjà de se mettre en mode “je suis parti pour faire du parapente”, ce qui veut dire être réveillé et pas en mode paratouriste passif.
Le touriste qui est habitué à des vols calmes sera bien ennuyé la première fois qu’il aura les jambes au ciel en une fraction de seconde. fermé à l’idée que ça puisse arriver (puisqu’il vole en conditions dites calmes) il va se rattraper en cherchant le sol avec les mains donc les freins, cascade garantie. il faut du frein au bon moment, avec la voile au bon endroit.

beaucoup de pilotes n’apprennent rien, s’enfermant dans l’illusion de l’expérience, des conditions saines, du plan de vol serein planifié. l’imprévu guette au tournant, une personne responsable doit maîtriser son appareil, pas juste se contenter de faire un plané passif pour rejoindre bobonne qui l’attend en bas et qui a prévu un rôti et qui s’impatiente.

parmis ces pilotes touristes, on en voit pas mal qui, à 16h, grattent inlassablement au ras des sapins, alors que ça ne monte nulle part. ils prolongent ainsi leur vol de 4 minutes au mieux. a la place de perdre du temps, ça serait mieux de partir tout de suite sur l’atterro et de faire des gros tangages, des wings, des 360 propres. ça apprend plus que de se promener le long des sapins. la plupart des pilotes ne jouent pas assez et se font promener par les éléments et la chance (jusqu’a quand?)

Accidentologie:

Je vais sûrement paraître un peu extrémiste, mais je pense qu’il faut sensibiliser voire décourager les nouveaux élèves ne présentant pas la maturité nécessaire pour voler. Sensibiliser sur la réalité de l’apprentissage, patience, aléas de la meteo, nécessité absolue de pratiquer régulièrement (régulièrement ne veut pas dire une semaine de stage par an, sans rien entre deux)
investissement personnel.
Les jeunets qui arrivent se voient parfois déjà tourner des tumblings en fin de saison, ou faire un beau 100km en aller retour. eh non, ça te prendra des années coco, l’activité est ingrate, si tu ne gères pas tes émotions, ta frustration, ton temps, oublie vite ces funestes idées.
merci aux fabricants de vendre de la facilité, du plaisir… un mec qui vole moins de 50h par an n’a rien a faire sous une voile perfo

Que changer ? Notre perception des marges. Comment ? En imaginant le pire ? Pourquoi ? Pour pouvoir revoler le lendemain.

@Justinbieber je suis globalement d’accord avec toi sauf qu’il ne faut pas confondre le pourquoi on vole (c’est propre à chacun) et comment on vole (certains ont envie de gratter et absolument pas envie de faire des trucs “engagés”. La chance ou la malchance peuvent frapper à la porte de n’importe qui.

Oui, il y a des facteurs humains en jeu évidemment, mais aussi beaucoup de manque d’analyse des conditions.
Pour ça il faut insister en école (et pas balancer les stagiaires dans le trou dès qu’on arrive au déco car sinon on arrivera pas à faire 3 rotes).
Il faut continuer à se former après les stages, et pour ça les clubs sont le meilleur vecteur pour toucher les pilotes.

Dans mon club on a commencé à organiser des soirées sécurité, on a fait un stage analyse, on fait des journées pioupiou à StHil, des journée cross débutant avec des BEs qui permettent de découvrir des sites et d’analyser des conditions différentes de la maison, etc. Ca demande un peu d’investissement en temps, mais c’est le prix à payer pour globalement améliorer notre culture sécurité et nos stats.

@ Justin

Il est facile de taper sur les ‘touristes’ volants qui prennent trop de risque, mais les pilotes expérimentés volant beaucoup et souvent ne sont malheureusement pas épargnés par les accidents.

Tout comme l’amicale des acrobates qui met en cause le manque de maîtrise des pilotes ‘lambda’, mettre en cause ‘les autres’ ne serait il pas un moyen de ne pas se remettre en cause personnellement ?

Très bonne initiative Jlg mais je rappelle que la plupart des disparus ne sont pas des débutants… Les problèmes arrivent après.

justement,
j’ai rien contre les gens qui prolongent leur vol de 3 minutes en grattant le sapin même si ça ne sert a rien, mais ils devraient aussi s’entrainer a maitriser leur voile, pour gratter le sapin encore plus sereinement si tu veux.
ton raisonnement est assez faux en fait, gratter le sapin sans entrainement est justement plus engagé qu’avec entrainement, et là, la chance n’a rien a voir. gratter la pente est généralement moins sûr que de s’en éloigner et faire de gentils 3-6 et des wingounets. le choix de gratter la pente et d’y avoir un accident n’est donc pas du à la chance.
Je pense que globalement, c’est l’optimisation de l’acquisition de compétences qu’il faut améliorer. le schéma efficace, en prenant l’exemple du vol de 16h du gratteur de sapins, serait plutôt de gratter 5minutes, juste pour l’avoir fait puisqu’il aime tellement l’odeur ennivrante des pinèdes chauffées au soleil toute la journée, puis se dire :" tiens, ce temps/altitude dont je dispose, je vais les mettre a profit pour m’entrainer sur les entrées de 3-6, et si j’ai encore du temps je vais aussi m’ameliorer sur le timing de mes wings ça va me faire progresser dans le contrôle de l’energie de ma voile"

Je comprends mais bon je connais certains pilotes qui n’iront jamais faire de wings ou de 360.
Personnellement quand je fais du soaring, j’aime parfois varier en faisant des wings, en descendant, en remontant avec les autres voiles parce que ça lasse l’essuie glace. Mais je comprends ceux qui je fous installés dans leur train train suivent. Il en faut pour tous les goûts. Bon j’en ai vu faire des wingovers ou des décros mais ça reste une exception et je suis un peu frustré encore :wink:

eh bien c’est dommage pour eux, ce sont sûrement les mêmes qui utilisent 20% de leur plage de vitesse après 5 ans de pratique, qui ne savent pas faire un arrondi propre en atterrissant, etc…

le but c’est pas de taper sur un groupe ou un autre, mais de mettre en avant un point commun qui est de voler sous un chiffon pendu a des ficelles à rôti. ça fonctionne pas mal, mais pour être plus en sécurité ça demande de l’investissement personnel, en temps en argent, en dépassement de sa zone de confort pour toujours apprendre ou au moins être entraîné, maintenir ses capacités. est-ce que certains pilotes expérimentés volant beaucoup sont toujours à jour sur leurs capacités? sont-ils toujours à l’écoute de leurs ressentis du moment ou par routine sont-ils conduits en avant machinalement?
Les pilotes acro sont autant voire moins exposés en 5 minutes de run qu’en 6h de cross, et ils parlent pourtant d’une maîtrise nécessaire à développer pour le pilote lambda ce que je trouve assez juste. il y a une base commune à toutes les pratiques, c’est la bonne gestion du pendule, de l’energie, de la vitesse. je pense juste que sans obliger tout le monde a tourner des helicos ( ce qui m’a juste appris a vomir en vol) il faudrait monter d’un cran le pilotage, les figures dynamiques sont pleines d’enseignements, la plage de vitesse de la voile doit etre utilisée complétement.
… et puis c’est pas fun de faire des wings??