2 (et 3) lignes : contrôle du suspentage

en effet le changement de comportement d’une aile est pas facile à remarquer car cela se fait très progressivement ; mais par expérience (j’ai déjà eut le même pb avec mon O8) je dirais :

  • un montée plus poussive, plus paréseuse
  • moins ou plus du tout de fermeture des bouts d’ailes (là on crois que notre niveau de pilotage est monté, c’est peut être vrai, mais pas complètement !)
  • phénomène de cabrage en entrée en thermique fort
  • vitesse bras haut plus lente
  • moins de vivacité dans la relance bras haut

avec ses signes là, faut contrôler !

et en effet, ce qui est vrai pour les 2 lignes le sera aussi pour les 3 lignes, même si cela n’arrive pas aussi vite.

:coucou:

pourriez-vous préciser un peu les modalités de mesure des suspentes ?

  • déjà tout le monde n’a pas un double décimètre de 12m de long
  • ensuite il me semblait qu’un suspentage se mesurait sous contrainte de tension :?:

T’en fous de la longueur des ficelles, ce qui compte c’est le différentiel sur la même corde donc tu met en tension les ficelles de la même corde après avoir calculé le différentiel théorique entre elles et tu tires sur ce qui est trop court.
C’est plus compliqué à expliquer qu’à faire!
Une fois fait tu regardes la symétrie droite gauche et le tour est joué.

Oui, effectivement, d’après la norme, une suspente doit être mesurée sous je ne sais plus combien de kg (une quinzaine, je crois).
Personnellement, je n’ai même pas le plan de suspentage de mon aile, je me contente de tirer sur les suspentes (basses) en accrochant un carton de rame de papier (environ 15kg), mais je reconnais que c’est un peu empirique …
Si tu veux vraiment vérifier la longueur par rapport au plan, il suffit d’en mesurer une, et pour les suivantes, tu te contente de mesurer la différence avec la première.

:pouce: ben malgré ma fatigue de ce soir, j’ai compris :dent:

Ca doit être mesuré avec 5kg de tension.

Je commencerai par vous dire que je ne prends aucune responsabilité suite à l’usage de la recette qui va suivre.
Ne faites surtout pas de loop ou autres plaisanteries sur votre voile suite à votre check maison !!! C’est le boulot des professionnels, donc allez les voir si vous suspectez qu’il pourrait y en avoir besoin !!!
Au risque d’être alarmiste, c’est une question de vie ou de mort, après vous serez pendus à ces loops, donc s’ils sont mal faits ou que le type de suspente ne s’y prête pas, il y a un risque de désuspentage ET DONC DE MORT. De plus ils altèrent le comportement de la voile s’ils ne sont pas justes, donc autant qu’ils soient bien faits !!!

Enfin, ça ne remplace en rien la révision périodique de votre chère voile suivant les préconisations du constructeur, puisque ça ne vérifie pas la porosité du tissu, ni la résistance des suspentes !!!

L’idée est donc de se faire un petit diagnostic maison, avant d’aller chez un pro (comme dit plus haut, tirer 15-20kg sur certains suspentes raccourcies peut suffir à leur redonner leur longueur).
Par contre, encore une fois, si vous constatez que quelque-chose s’est rallongé (typiquement les As centraux), ALLEZ VOIR UN PRO !!!

Le suspentomètre, recette © Torsten Siegeli :


Ingrédients :

Préparation :
1 ) Attachez la poulie en hauteur
2 ) Attachez le cubi à la suspente
3 ) Passez l’autre bout de la suspente dans la poulie
4 ) Attachez votre élévateur audit bout de la suspente
5 ) Ouvrez le premier maillon (liant les suspentes aux élévateurs) et passez le crochet du mètre dedans
6 ) Refermez ledit maillon
7 ) Prenez la première suspente au niveau de la voile et soulevez le cubi en tirant dessus
8 ) Relevez la cote en tenant le ruban à côté
9 ) Signalez la cote à votre douce moitié pour qu’elle la reporte dans le tableau excel
10 ) Prenez la suspente suivante, jusqu’à avoir fais toutes les suspentes tenues par le maillon auquel est attaché le mètre
11 ) Faites pareil avec le maillon suivant, et répéter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus
12 ) Buvez le contenu du cubi avec la sus-mentionnée douce moitié (ou une autre en fait, je n’ai pas à juger) pour fêter ça ! :dent:

Vu que ni nous, ni le crochet du mètre ne sommes parfait, il y aura généralement une différence entre les cote mesurées et la cote préconisée par le constructeur (la taille du crochet, quoi).
Il faut donc déduire le même différentiel sur toutes les cotes mesurées pour avoir un rapport juste.

Truc : faites 3 colonnes dans excel pour chaque ligne de suspente :

  • Une avec les cotes du constructeur (A)
  • Une avec vos mesures (B)
  • Une avec la différence B-A ©
  • Une avec C - le différentiel constaté (peu importe combien c’est, tant que c’est le même partout)

Le mieux est de mesurer un côté et ensuite faire la symétrie pour checker le second.

EDIT : @ Piment : Si j’ai bien compris (pas sûr que ce soit le cas), tu considères donc que toutes tes suspentes de la même corde doivent avoir la même cote ? Ce n’est de loin pas forcément le cas !
Ce qui doit être constant est la différence entre les cotes mesurées et les cotes données par le constructeur (pour la suspente mesurée).
Si j’ai bien compris ta méthode (pas sûr), elle mesure plutôt la différence entre la cote d’une suspente et celles de toutes les autres sur la même corde, ce qui n’a donc pas à être constant !

[quote]@ Piment : Si j’ai bien compris (pas sûr que ce soit le cas), tu considères donc que toutes tes suspentes de la même corde doivent avoir la même cote ? Ce n’est de loin pas forcément le cas !
Ce qui doit être constant est la différence entre les cotes mesurées et les cotes données par le constructeur (pour la suspente mesurée).
Si j’ai bien compris ta méthode (pas sûr), elle mesure plutôt la différence entre la cote d’une suspente et celles de toutes les autres sur la même corde, ce qui n’a donc pas à être constant !
[/quote]
t’as pas tout pigé!
Je calcule d’après le tableau de mesures fourni avec la voile les différences de longueurs des ficelles de la même corde. Puis je mesure cette différence, s’il y a plus de 1cm d’écart entre théorie et pratique je tire sur les c et D jusqu’à retrouver les différences théoriques.

Ah ok, j’avais pas compris jusqu’au bout. :trinq:

ben moi je démonte la suspente et je la mesure seule ; je tire dessus si nécessaire ; je remonte la suspente et je passe à la suivante…
c’est plus long mais c’est du 100% nickel chrome !!!

PS : je démonte en fait les 2 même suspentes pour chaque côté de l’aile et je tire dessus de façon symétrique, les 2 suspentes ensembles, pour avoir une parfaite symétrie…

On comprend pourquoi le Gatto préfère les 2 lignes!
Ca lui prend qu’une semaine au lieu de 2…
:wink:

Pourquoi tu les démontes Gattou? Tu pourrais aussi tirer symétriquement en les laissant accrochées à l’élévateur, non? :grat:

Salut à tous,

Petite question : vous contrôlez la cote des suspentes basses uniquement ou de tout le cône (de la voile à l’élévateur). Il me semble que les contrôleurs mesurent la longueur du tout…

Pour exemple, il m’est arrivé une fois de ne changer que les suspentes basses sur une voile : je ne le referai jamais ! La voile était devenue involable. Cause présentie : contraction et/ou allongement des étages 2 et 3.

A mon avis donc, si l’on ne s’occupe que des suspentes basses, on se met dans l’erreur… Mais peut être pas !?

A+

Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire un contrôle moi-même de mon suspentage, mais suis fort intéressé par le sujet!
Je viens de regarder le plan de suspentage de ma toute nouvelle UP Trango Xc².
Toutes les cotes font directement référence à la longueur totale (vers les 7500mm) depuis l’élévateur jusqu’au point d’ancrage sur l’aile.
On parle donc, dans ce cas, d’un contrôle complet de la longueur du cône.

Loin des guns, sur la Sprint Evo de Gin (liros), le constructeur conseille le resuspentage à 2OOh.
ça va faire des frais avant la revente, c’est l’avenir les voiles “kleenex” ?

Cela veut dire que certains, qui prennent soin de leur voile, ne font pas de 3-6 ou d’accro, pourront voler 300 ou 400H avec, sous réserve de vérifier son calage.

Je suppose aussi que cela concerne le suspentage bas… donc un investissement raisonnable.

C’est d’autant plus regrettable que les tissus ont une durée de vie bien supérieure à celle des suspentes (>400 heures voir plus en prenant soin, la mienne approche des 460h et sa porosité est excellente), et que le spectre de devoir changer le suspentage conduit au grenier des voiles qui auraient encore quelques belles centaines d’heures devant elles…

oui … mais si tu comptes bien… un gonze qui vole 100H/an, ça ne court pas les rues …
et ce gars là, les 450h il les fait en 4,5 ans … donc y a de grandes chances que l’aile parte au grenier, suspentage OK ou KO…
même pas besoin d’obsolescence programmée dans le matériaux quand elle est programmée dans la tête des utilisateurs.

Bien d’accord, j’exagère un peu !
Mais quand même, c’est pas 450 h, c’est 200h (dixit constructeur).
Il y a également l’usure des tissus plus légers, sur lesquels on n’a pas encore beaucoup de retours.
La présence de joncs génèrent peut-être + d’usure.
Si tu ajoutes à cela la sortie d’une nouvelle voile dans la marque et la décote qu’elle engendre sur celle-là,
c’est peut-être pas la fameuse obsolescence programmée, mais pas loin…
Et je pense que ceux qui achètent ces voiles (high B, C et +) volent pas loin de 100h par an.

Bien d’accord, j’exagère un peu !
Mais quand même, c’est pas 450 h, c’est 200h (dixit constructeur).
Il y a également l’usure des tissus plus légers, sur lesquels on n’a pas encore beaucoup de retours.
La présence de joncs génèrent peut-être + d’usure.
Si tu ajoutes à cela la sortie d’une nouvelle voile dans la marque et la décote qu’elle engendre sur celle-là,
c’est peut-être pas la fameuse obsolescence programmée, mais pas loin…
Et je pense que ceux qui achètent ces voiles (high B, C et +) volent pas loin de 100h par an.

Et est-ce que vous avez eu des échos sur les Enzo ? Parce que du tout Aramide, logiquement, c’est réputé pour ne pas bouger (ce que j’ai constaté sur ma R11 dont toutes les suspentes que j’ai enlevé à 150h avaient la même longueur que celles du nouveau cône)…