Accidents Grand-Bornand

Tout d’abord, toutes mes pensées vont aux proches de ces deux pilotes.

Et comme justinbieber je m’interroge. Ici sur le Jura (Vesancy) conditions de vent quasi nulles et très faibles thermiques. La balise de la Dôle est restée sous les 10km/h de moyenne toute la journée, et max en dessous de 20. En revanche, de chez nous on voyait un énorme développement apparemment au dessus de la Tournette. C’est peut-être une explication, s’il y a eu des rafales de ce côté là, mais c’est pure supputation de ma part.

Toutes mes condoléances…

J’ai été témoin du premier accident. Mauvais décollage qui a fini twisté. A peine une dizaine de mètres en l’air et retour à la pente. Ça a fait un gros bruit… Massage cardiaque pendant 30min environ, puis arrivée hélico et la suite qu’on connaît… Les conditions de vent me paraissaient assez calmes. Je suis ensuite redescendu comme le vent avait forcit (1h30 après accident avant premier décollage), et que je ne me sentais pas en bonne condition mentale. Je n’ai pas vu le 2e accident.

A priori le deuxieme accident est similaire au premier:
Deco twiste et retour a la pente. En ce qui nous concerne nous allions prendre le telesiege et sommes redescendus pour aller voler a la forclaz.
Le dos voile me semble dangereux dans ce contexte ( pente forte et site alimente).
On est tous triste .
Gilles

Comment peut-on se retrouver twisté en dos voile? Tu es sûr que ce n’est pas en face?
Mais bon encore 2 cartons de trop… Condoléances aux proches.

Face voile bien sur

Je ne vais pas relancer une vieille polémique c’est ni le lieu ni le moment mais le face voile avec déco twisté c’est plus souvent qu’on ne le croii, une amorce de solution c’est choisir un côté une fois pour toute et ne JAMAIS en changer.

Vu la pente au Grand Bornand il se peut qu’il ne s’agit que d’un demi twist, les pieds quittent le sol alors que l’on est toujours en face voile. Bien moins gênant qu’un tour complet de twist mais qui peut être suffisant déstabilisant pour mettre en difficulté le pilote

Le probleme est plus la prise en charge immediate en face voile par vent fort si tu fais un pas en arriere dans une pente tres forte ( le lachat ).
Dos voile dans cette configuration parait etre une bonne idee.

Mes pensées aux familles, proches et amis des deux victimes. :frowning:

Maintenant si vraiment les causes de ces deux accidents sont des décollages “twistés”, cela pose quand même question ; Est-ce que la technique du face voile en pente raide était vraiment maîtrisée ? Est-ce que le zef était fort au point “d’arracher” les pilotes ? (Lire que d’autres avaient choisi de redescendre en télésiège voire d’aller voler ailleurs laisse dubitatif sur les conditions du moment sur place) Pourquoi un décollage “twisté” amène/amènerait à lui seul un retour à la pente ? L’enquête amènera certainement des réponses.

Réponses qui n’aideront certainement pas les familles, proches et amis à accepter l’irréparable. Seul le temps pourra leur apporter de l’apaisement mais ce sera long et douloureux. Pensez y tous au moment de sortir vos ailes de leurs sacs, pensez à vos familles, proches et amis.

:shock:

Edit :
Ce n’est pas la technique qui cause l’accident mais plutôt une maîtrise insuffisante de la dite-technique.

La préfecture de Haute-Savoie vient de publier un communiqué suite aux 2 accidents aujourd’hui:

https://twitter.com/Prefet74/status/1145048675690909696

Je me demande si le second pilote n’aurait pas été perturbé par le premier accident fatal 2 heures auparavant, rester concentré et focus sur son propre déco dans un tel contexte, de surcroit dans une pente aussi marquée que le Lachat et si l’aéroligie du moment est compliquée.

Je compatit vivement pour les victimes d’autant plus que j’ai vécu cette expérience en mars; voir « decollage twisté ». Je sais que j’ai eu très chaud, malgré la brise modérée, je me suis fait arracher, perdu l’equilibre, et décoller avec un twist complet.
Cerveau déconnecté, pas préparé à cette éventualité, retour à la pente et bouffe miraculeuse qui m’a fait passer par au dessus.
Maintenant à chaque décollage, je ne suis pas tranquille, mais trop passionné pour renoncer.

Quand la brise est forte et/ou qu’il y a de la pente forte surtout avec de l’herbe glissante, il est primordial d’avoir envisagé qu’un 1/2twist peut arriver, ce n’est pas grave si on a monté l’aile bien dans le lit du vent. Il suffit de s’éloigner de la pente en la regardant puis se laisser tourner une fois qu’on a un peu de hauteur. Avoir l’habitude de monter la voile avec les freins dans les bonnes mains est une assurance dans ces cas là.

Comme tu l’as dis : on ne va pas relancer une vieille polémique…
Mais je ne suis pas d’accord quand au fait de choisir un côté et de ne jamais en changer.

Salut

Ben si !
Relancez le sujet sur un autre post.
Pour certain ce sera du “déjà lu”. Mais pour d’autres peut-être des pistes de réflexion, l’envie d’essayer dans un champ, la présence d’esprit de s’entraîner, …

A+
L

Oui, tout à fait. Mais si on n’a pas vécu sciemment cette configuration quelques fois le pilote risque de mal géré le jour où cela se produit malgré lui. Cela n’est pas un décollage académique et le pilote peut se dire que s’entraîner à faire des décollages non académiques n’est pas pertinent voire dangereux. A chacun de voir mais décoller avec un demi twist avec une pente comme au Lachat peut arriver très rapidement. Il y a aussi l’option dos voile qui n’amène pas ce problème

Ca sent un peu la surveillance a la loupe des parapentistes tout azimut cette semaine… j espère que cela n est pas de mauvaise augure.

Pas envie de débattre sur la technique etc. Je l ai fait face voile en bi dimanche dernier, c etait un non-evénement .

J’ai tout de suite sauté sur l’article du Daubé parce que j’ai des tas de copains et copines qui font le Back to Grand Bo.
Rassurée, je peux mettre un grain de sel.

Décoller au Lachat n’est jamais simple, du fait le la pente importante et tourmentée, de l’altitude et de l’isolement du Lachat qui le place dans une masse d’air compliquée.
Cela ne m’a jamais posé de problème particulier mais j’ai assisté les pilotes au décollage (comme à Planfait) lors de deux compètes du Challenge Féminin, constatant hélas que même chez des compétitrices chevronnées, certaines étant monitrices diplômées, le décollage pouvait être compliqué voire scabreux.

Crapahuter dans cette pente pour remettre les voiles en place n’a rien de spécialement jouissif, il faut aller vite et ne pas faire de faux pas, c’est un coup à se faire mal et les autres assistants se tenaient prudemment en haut, sur “la route”.
J’ai vu souvent des décollages pourris avec retours à la pente, heureusement sans gravité.
Tout est bizarre au Lachat.
La pente est orientée sud mais cela ne veut rien dire parce que le Lachat est isolé et le vent tourne autour : on lève la voile, elle monte bien et… elle part de traviole, avant retournement (sans souci) ou après (craignos). J’ai vu une concurrente très expérimentée avec une Enzo 2 s’y reprendre à 3 fois et finir par décoller quand même, en digue-digue et en marche arrière avec un demi-twist, une autre marquer le but après 5 essais infructueux, complètement dégoûtée et en proie à une crise de confiance en elle. Cela ne se passait pas mieux pour les garçons, évidemment, mais pendant le challenge féminin je ne m’occupais que des femmes.

Avec les conditions actuelles hyper-stables, il faut décoller en altitude, au-dessus de l’inversion, sinon on fait un plomb en suant à grosses gouttes et en respirant la suie et les NOx du diesel…
Cela ne vole pas à Annecy ? alors on va au Grand Bo ou au Crêt du Loup (une autre aérologie compliquée) ou on monte sur la Tournette (décollages “montagne” pas du tout évidents) parce que le chalet de l’Aulp n’est pas encore assez haut.
Ces décollages “montagne” ne sont pas à la portée des pilotes peu expérimentés, quand il y a de l’air, et du fait du terrain il est aussi préférable d’avoir, en plus d’une gestuelle parfaite, une pratique éprouvée du vol-rando. Il n’y a plus la facilité rassurante des moquettes et des décos officiels et décoller une voile de cross est moins simple qu’une voile montagne (sauf la Diamir, évidemment).

Il est alors important et vital de savoir renoncer, ce qui est facile quand les remontées mécaniques sont tout près, beaucoup moins dans le cadre d’une compète ou quand on a bien crapahuté.
Cette saison 2019 est vraiment difficile, avec déjà des aspects d’une St Barthélémy.
:trinq:

Bonjour à tous,

Nous étions un groupe de 10 pilotes à faire la back to grand bo toute la semaine.

J’ai assisté au premier accident mortel et c’est un copain qui est cardiologue qui a participé au massage cardiaque (pour éviter les regrets car il est décédé sur le coup semble t il).

Je ne vais pas trop débattre en détail sur le sujet car à chaque fois ici ça part dans tous les sens et chacun y va de son avis à refaire le monde sans connaitre les éléments précis du pilote de son niveau de son mental, de son équipement, des circonstances et de l’aérologie, etc etc.

Tout ce que je peux vous dire c’est que:

-l’aérologie au 1 er était saine, pas de brise forte, un copain a du meme attendre la bouffe pour décoller

-comme à chaque fois, ne surtout pas lire et croire les propos des journalistes qui parlent d’accident à cause du vent fort pour cet accident! n’importe quoi

-que pour le 1 er pilote ce sont pas les conditions ou autre a mettre en cause, c’est bel et bien une erreur de pilotage, la pente forte du Lachat donne un bon rendement, le face voile n’est pas toujours évident, un pas de trop en arriere au lieu d’accompagner la voile vers l’avant peut tout changer

-ça peut nous arriver à tous

-que c’est ma première visu d’un accident mortel en parapente et ça fait tout drole, perso je suis redescendu par le télésiege sans voler

-que ce n’est pas parce des pilotes sont partis voler à Annecy que c’était involable au lachat, encore une fois sans connaitre les raisons et sans connaitre le niveau des pilotes qui ont renoncé, évitons d’interpréter et de juger sans savoir (le mal de notre société)

-fuyons les moralisateurs permanents et leurs mauvaises ondes qui se croient parfaits et vous regardent du haut de leurs miradors

Peut-être qu’un jour ça leur arrivera, nobody is perfect, en tous cas pas moi :-)…

bons vols à tous

pour une idée “objective” de la force du vent, la balise du Mont Lachat ces 3 derniers jours:

image

Suivant le pilote, une rafale à plus de 20 km/h peut être sans conséquence pour certains, et pour d’autres, un problème.
Le vent peut être perçu comme fort ou pas, et les conditions volables ou pas suivant l’appréciation du pilote.