Le souci dans ton idée (puisque tu précises : "il me semble"), est que si tu n’attends pas que la voile soit à ton zenith, tu va avoir du mal à passer sous l’élévateur du dessus. Tu risque surtout à mon avis, de perturber la montée de ton aile, soit par une dissymétrie ou un arrêt ou une accélération de la montée.
Le plus souvent quand on se fait arracher sur un déco pentu et alimenté en face voile (ou non d’ailleurs) le souci se trouve déjà dans l’impulsion aux elevateurs au départ du gonflage de l’aile. Si cette impulsion est un peu trop forte/vive, l’aile va accélérer plus que nécessaire et demandera une tempo plus précise pour ne pas dépasser. Le hic est qu’à ce moment, faute de posséder cette gestuelle suffisamment précise, on se retrouve vite à planter lourdement les freins et là… la méca-vol t’explique pourquoi tu te fais sortir de tes grolles.
En fait, sur un déco pentu et alimenté en face voile ou non d’ailleurs, il faut faire preuve de douceur aux élévateurs à l’initiation du gonflage et de la montée de la voile voire aller vers elle pour la décharger si besoin était (et ça ça marche quand même mieux en face voile plutôt qu’en dos voile) Ainsi elle accélère moins et arrive avec moins d’énergie à son zenith et aura besoin de moins de frein (et de précision) pour ne pas dépasser et permettre le retournement.
Accessoirement cela laisse aussi un chouia de temps en plus pour vérifier que l’on ne va pas se faire décoler avec une cravatte par exemple.
C’est sur qu’il vaut mieux d’abord travailler sur des pentes que progressivement plus pentues et du zef progressivement plus fort avant de se mettre en conditions réelles difficiles.
La meilleure technique en conditions difficiles est toujours celle que l’on maîtrise le plus et non pas celles que d’autres préconisent parce qu’ils la maîtrisent… ou non d’ailleurs.
