Gestion du twist sur déco face voile

Voilà qui est fait. :smiley:

Peu importe le sens de retournement. Les gens se retrouvent en vol avant le retournement et donc en demi twist pour x ou y raison, dans tous les cas ils se font surprendre et ce qui les ramène à la pente c’est juste leur réflex naturel : ils corrigent pour garder le cap mais le problème est justement là. Comme ils ont un 1/2 twist, ils contrent à l’envers et donc amplifient la perte de cap. Bien souvent on les voit s’en apercevoir et recorriger dans le bon sens mais c’est souvent limite.
AMHA le mieux est de s’entrainer à voler avec 1/2 twist sur un vol calme ou de le faire en petite pente école avec des décollages en marche arrière.

L’entrainement, c’est justement fait pour ça. Répéter des gestes pour qu’ils deviennent naturels. Mercredi, à 5100, il y avait un pilote qui enroulait en cocon twisté sans se faire doubler ni prendre du retard. S’entrainer à enrouler avec une seule main, ou faire du gonflage avec une seule main.
Je ne partage cependant pas le fait de le faire en petite pente école avec des décollages en marche arrière. :stuck_out_tongue:

En fait je disais ‘petite pente’ histoire d’y mettre une notion de progressivité et éviter de se retrouver d’office en situation craignos.

J’ai déjà vu (il y a longtemps) un décollage d’un très bon pilote du club face voile au Pic des Mouches (montagne Sainte-Victoire) dans des conditions de vent vraiment soutenues (je n’aurais pas sorti la voile du sac avec ce vent-là !).
En tractant sa voile, il a été décollé instantanément du sol et il est donc parti avec un demi-twist.
Très calme en vol, il s’est laissé dériver (en marche arrière) pour s’éloigner du relief, puis il s’est tranquillement détwisté.
Nous étions plusieurs à le voir décoller et nous avons bien vu le calme et la maîtrise de ce pilote pas du tout gêné de se retrouver ainsi demi-twisté : il savait clairement gérer la situation…
Pour ceux qui en ont entendu parler, il s’agissait d’Etienne Chouard !

Marc

Encore plus efficace remettre au goût du jour le renoncement. Au risque de choquer quelques uns, je pense qu’un pilote ´occasionnel’ n’a rien à faire en milieu d’après-midi au printemps sur un décollage raide et actif. Le mythe du sacro-saint cross accessible est une ânerie sans nom. Voler en conditions très thermiques est réservé aux pilotes expérimentés qui ont pris le temps d’accumuler de l’expérience et de la technique. Vous faites 20 heures de vol par ans ? Volez dans des conditions plus douces. Au printemps évitez le créneau 14 à 17 h.

Il est malheureusement très clair que le décollage du Lachat n’est pas un lieu pour apprendre à gérer le vent fort. Trop de pente, pas de marge.

J’ai relancé le truc… Perso je pense que si on prend l’habitude de ne se retourner que dans un seul sens instinctivement avec l’habitude on ne risque pas de se tromper.
Si on raffine en se disant que dans tel cas c’est mieux de tourner dans tel sens mais que dans un autre cas vaut mieux tourner dans l’autre, le jour où ça va un peu vite et un peu fort le gars risque de se retourner pas dans le bon sens et de se retrouver avec un tour , je l’ai vu perso 2 fois pour des copains, l’un ça s’est bien terminé, détwisté une fois en l’air, la voile sur trajectoire normale, l’autre a tapé, pas trop cassé parce que c’est un mec hyper sportif et solide en plus d’être guidos et au PGHM mais quand même…
Alors devoir réfléchir au moment de me retourner ben non!
Je ne réfléchis pas assez vite…

Même quand on a l’habitude de se retourner dans un sens, la pente raide, l’herbe qui glisse amène quelques fois à se retrouver semi-twisté.
Moi aussi je ne me retourne que dans un sens, et si le vent est de travers dans le mauvais sens, je me prépare mentalement à le faire, tout en positionannt pour être aider par la pente pour tourner dans le bon sens, j’en ai beaucoup d’ailleurs!

oui, mais ça c’est dans sa nature, il aime nager à contre courant :sors:

Pour faire vieillir ma carcasse à un rythme standard, j’utilise la synthèse de Patrick et Plumocum.
Du travail au sol avec des jeux à la con (je parlerai du para-sol une autre fois, c’est une découverte fortuite) permet d’améliorer ses compétences ET AUSSI d’assez bien identifier ses limites.

Le renoncement est plus simple quand on sait ce dont on est ou n’est pas capable.

:pouce:
Mais on peut très bien se retourner toujours dans le même sens ET maitriser les deux côtés ! Quand je fais du gonflage ou que je m’amuse au Pyla, j’essaye toujours de faire les deux côtés pour m’entrainer. Mais quand je décolle pour de bon, j’utilise toujours le même, celui où je suis le plus à l’aise. Ce côté là est instinctif et ne me demande aucune réflexion. Et si un jour j’ai besoin de me retourner dans l’autre sens, je sais faire, faudra juste que je me concentre un poil plus.

Un truc pas mal c’est de toujours se retourner du même côté effectivement.
Mnémotechnique au cas où, suivre l’élévateur qui passe en dessous.
Par contre, le petit truc (pour moi), c’est aussi de tourner la tête du même côté que le retournement (dans la continuité de la rotation) pour attendre le cycle.
Sutout si ca dure, et que c’est un peu travers de l’autre côté.
Sinon ca peut induire en erreur au moment de passer a l’action.

Après pour le déco arraché twisté, la tempo doit se faire déjà retourné il me semble. Donc se retourner pendant la montée avant d’avoir l’aile au zénith.

Personnellement, j’ai remarqué au début de mon apprentissage du parapente qu’il y avait un sens où je tournais facilement et l’autre non. J’ai ensuite compris la raison. Mon pied d’appui est le droit, c’est celui qui est systématiquement devant lorsque je suis en position pour contrer la force de ma voile. Il m’est dès lors quasiment impossible de tourner de ce côté là (ça me ferait passer ma jambe gauche par dessus ma jambe droite, WTF!!). Une fois qu’on a compris ça, le retournement pour affaler sa voile ou pour se préparer à décoller est toujours dans le même sens, et le retournement au décollage toujours dans le sens inverse.

Si vous n’êtes pas sûr de votre pied d’appui, mettez les pieds cote à cote et demandez à quelqu’un de vous pousser par derrière. Le pied que vous avancerez sera votre pied d’appui.

Interessant :grat:
Si c’est le cas, va falloir travailler le renoncement ! Pour le sens de rotation le choix et plus aisé.

Le souci dans ton idée (puisque tu précises : "il me semble"), est que si tu n’attends pas que la voile soit à ton zenith, tu va avoir du mal à passer sous l’élévateur du dessus. Tu risque surtout à mon avis, de perturber la montée de ton aile, soit par une dissymétrie ou un arrêt ou une accélération de la montée.

Le plus souvent quand on se fait arracher sur un déco pentu et alimenté en face voile (ou non d’ailleurs) le souci se trouve déjà dans l’impulsion aux elevateurs au départ du gonflage de l’aile. Si cette impulsion est un peu trop forte/vive, l’aile va accélérer plus que nécessaire et demandera une tempo plus précise pour ne pas dépasser. Le hic est qu’à ce moment, faute de posséder cette gestuelle suffisamment précise, on se retrouve vite à planter lourdement les freins et là… la méca-vol t’explique pourquoi tu te fais sortir de tes grolles.

En fait, sur un déco pentu et alimenté en face voile ou non d’ailleurs, il faut faire preuve de douceur aux élévateurs à l’initiation du gonflage et de la montée de la voile voire aller vers elle pour la décharger si besoin était (et ça ça marche quand même mieux en face voile plutôt qu’en dos voile) Ainsi elle accélère moins et arrive avec moins d’énergie à son zenith et aura besoin de moins de frein (et de précision) pour ne pas dépasser et permettre le retournement.

Accessoirement cela laisse aussi un chouia de temps en plus pour vérifier que l’on ne va pas se faire décoler avec une cravatte par exemple.

C’est sur qu’il vaut mieux d’abord travailler sur des pentes que progressivement plus pentues et du zef progressivement plus fort avant de se mettre en conditions réelles difficiles.

La meilleure technique en conditions difficiles est toujours celle que l’on maîtrise le plus et non pas celles que d’autres préconisent parce qu’ils la maîtrisent… ou non d’ailleurs.

:trinq:

Peut-être que je me trompe, mais je ne trouve pas que ce soit idéal. Pour moi c’est la meilleurs façon d’être dans la précipitation et s’emmêler les saucisses au lieu d’être en contrôle.

Personnellement, pour éviter au maximum d’être arraché dans des conditions modérées à fortes j’applique trois choses (ceux qui ont plus de bouteilles me corrigeront si je dis une connerie) :

  • le choix du créneau, lorsqu’on n’est pas à l’aise mieux vaut éviter le moment du cycle qui ronfle un max,
  • être (très) doux avec les A et s’avancer vers la voile pour la décharger au maximum (difficile à appliquer sur un déco vraiment pentu) afin de minimiser l’amplitude de la tempo nécessaire pour arrêter la voile au dessus de la tête,
  • effectuer sa tempo avec les C (mieux vaut le travailler en pente école dans diverses configurations avant d’en avoir besoin), cela permet de casser le profil de la voile et diminue donc sa portance. Ce faisant, je garde tout de même les freins en bracelets pour tout de suite pouvoir piloter si je me fais arraché malgré tout.

Dans du vent fort mais peu turbulent (typiquement en bord de mer), je n’utilise même pas mes A, j’ai un C dans chaque main et monte la voile à la sellette juste en reculant et en contrôlant la tension dans suspentage. A l’inverse, si l’intensité est modérée mais les conditions sont turbulentes je préfère avoir les freins en main pour corriger la trajectoire de monté de la voile (penser à être mobile pour ce recentrer aussi, et non pas tout faire à la commande) et m’avancer vers elle pour la décharger.

En conclusion, plusieurs approches possibles à combiner ensemble ou non. Mais pour moi le plus important c’est surtout persister à faire de la pente école quelque soit son niveau pour se donner la plus grande marge possible. Ainsi, le déco devient une formalité, l’attention peut alors se porter sur le pourquoi on est là : le vol (et en profiter) ! :ppte:

Autre solution : changer sa voile pour une Swing équipée d’un RAST :sors:

Dans une pente forte et alimentée, la bonne solution pour ne pas décoller twisté consiste vraiment à se visser un pieux dans le sol pour s’attacher à un point fixe avec une courte corde.

Une fois tout l’engin équilibré, on tire sur le bout de corde qui libère le noeud. :canape:

Salut

La tempo faite après le retournement est une technique valable. Si la tempo est trop forte vous vous faites arracher, mais vous n’êtes pas twisté.
Je ne pratique pas (moi je fais la tempo au C), mais c’est parce-que je ne m’y suis pas entrainé. C’est comme tout gonflage, gonflage, gonflage pour maitriser sa technique.

J’ai vu faire et quand c’est bien fait c’est beau à voir… en plus.

Bons vols
Eric

wouhaaaaaaaaaaa non !

1/ Si tu es en “déco-arraché”, il y a des chances que tu n’aies pas fait de tempo et que tu sois déjà en l’air

2/ La tempo elle doit se faire quand l’aile en a besoin. Peu importe que tu sois 1/2 twisté ou pas du tout.

3/ le problème des pentes fortes (dont le lachat) c’est que justement il faut ré apprendre à piloter l’aile en fonction de ses angles (dont l’angle d’incidence) et non pas par rapport aux angles du pilote (dont la verticale).
Imagine une pente très forte … l’aile à la verticale du pilote est encore en effet spi. Si tu crois faire une tempo, tu as juste tout faux.

Et un beau dos voile dans tout ça??