Arret de l'activité de nombreux pilotes expérimentés de mon entourage.

Ben voyons.

Reformulons.
Il y en a qui voit l’activité comme une aventure, une sorte de dépassement ou de réalisation de soit, le départ dans le grand bleu à la découverte éventuelle de l’Amérique. De ce point de vue, enlever de l’inconnu, c’est enlever un carburant essentiel.

D’autres souhaitent que la communauté se comporte de manière mature, un peu comme toutes les communautés sportives en fait, consciente de la transmission nécessaire, de l’apprentissage nécessaire, de la prise d’expérience nécessaire et de sa lenteur, de la prise de responsabilité nécessaire (genre animateur club), du respect de la prise de responsabilité. Beaucoup plus terre-à-terre en fait.

Visiblement, l’activité est encore trop jeune. Les pionniers ou leurs descendants sont encore là, et sont même aux manettes. Ce sont les tenants de la vision “aventure” qui mènent encore. Ca changera.

Quant à la responsabilité de ses choix, elle est valable pour tout le monde, à commencer par ceux qui en ont pris, des responsabilités. Savoir et ne pas transmettre, c’est aussi un choix. Promouvoir la prévention des risques en montrant des vidéos de gens à la limite de la noyade, genre Paris-Match, c’est aussi un choix : celui de répandre la peur, donc de tuer le plaisir. D’où l’origine de ce post. Tu as ta part de responsabilité dans le dégoûts de tous ceux là.
Au fait, transmettre est un plaisir, pas une punition.

Derob

Me serais-je trompé mais il me semblait bien que dans ton post précédent, tu ne demandais pas de la transmission de connaissances (météo/aéro/meca-vol/placement/gestion du stress/etc.) et compétences (techniques de pilotage, techniques de détection des indices pertinents sur l’environnement et de son évolution/etc.) mais juste des informations (comment souffle le vent à l’attéro par ex.) et de la facilitation (attéro + grand, + facile par ex.)

Alors ne me fait pas le mauvais procès s’il te plaît car oui transmettre est un plaisir mais la punition existe quand ce que l’on transmet blesse ou tue. Le parapente est et doit être un moyen d’évasion de nos quotidien moins bleus MAIS il ne doit pas justement devenir une punition/prison sous la forle d’un fauteuil roulant par ex ou par la peine et le désarroi de la veuve et des orphelins.

Si des pilotes arrêtent l’activité parce qu’ils pensent réellement risquer leurs vies alors c’est sans doute la meilleure chose qu’ils peuvent faire parce que du plaisir, cela doit faire un moment qu’ils n’en n’éprouve plus.
Mais il n’est aucunement dans mes intentions d’amener des pilotes à ce constat, AU CONTRAIRE ; mon idée forte est que la pratique du parapente avec une prise de risque minime est possible. Pas plus en tous les cas que de nombreuses autres activités de plein air ou le ratio pratiquants/blessés graves et décédés est bien moindre.
Et pour autant cette pratique n’en devient pas moins agréable et ludique. Si je ne devais citer qu’un exemple ce serait Marc L. Maintenant il n’y a pas que le rando-vol qui peut y repondre mais même le vol thermique, l’acro et même le cross. Tout n’est que question de mise en adéquation entre moyens et compétences ET envies et ambitions.

Est-ce l’inconnu ou la découverte qui donne du sens à l’aventure ?

Perso il me semble que je n’ai pas besoin de me confronter à l’inconnu pour vivre intensément, découvrir pas à pas le pilote que je suis sans me mettre en danger me comble totalement.

Le plus vol est toujours celui qu’il me reste à découvrir et pour pouvoir le faire il me faut rester en bonne santé le plus longtemps possible, c’est pas plus compliqué, il faut juste le croire et sy appliquer. Je ne vois pas trop ce qui peut faire peur (ou dégoûter) là dedans.

:trinq:

Je me permets de réagir (un peu à retardement !) à cette affirmation.
Je n’ai plus les chiffres en tête, mais le budget fédéral pour les sites de pratique est loin d’être négligeable !
Il est même conséquent, mais il y a des centaines de sites FFVL en France et il y a parfois des arbitrages à faire.
Pour rappel il existe un budget sites alloué aux ligues et les clubs peuvent y faire appel.
La commission nationale “Sites et Espaces de pratique” dispose aussi d’un budget en propre qui lui permet d’accompagner des demandes d’entretien ou d’aménagement de certains sites.

Il est demandé aussi aux clubs gestionnaires de sites de chercher des financements locaux (commune, conseil départemental, région).
Encore faut-il que les clubs prennent le temps de monter des dossiers de demandes de subventions qui soient un peu précis : descriptif de la demande, montage financier (budget global de l’opération, liste des demandes de subventions effectuées, etc.), ce qui nécessite pour les clubs un travail non négligeable.

J’ai participé pendant 8 ans à la commission “Sites et Espaces de pratique” et nous avons été sollicités à de multiples reprises pour abonder des financements pour l’entretien ou l’aménagement de certains sites et tous les dossiers (des dizaines !) que nous avons reçus ont été étudiés avec soin et la majorité d’entre eux ont obtenu une réponse favorable de la part de la commission.

Le budget fédéral consacré aux sites constitue une part significative du budget global de la fédération.
Affirmer le contraire est une contre-vérité.

:sors:

Marc

si je me souviens bien la fédé est même intervenue pour l’acquisition de terrains pour pérenniser des sites en Bretagne oû il y avait un souci.

Marc, nous connaissons ton honnêteté intellectuelle et sommes (presque) tous convaincus par tes dires…
mais si tu avais le temps de retrouver des données chiffrées ou des ordres de grandeur ce serait encore plus clair pour tous
Merci d’avance :trinq:

je rappel ce très vieux message

Les espaces de pratique représentait 2,5% du budget. ça fait peut être beaucoup en masse mais pas grand chose en relatif
(j’avoue je n’ai pas le temps de faire une mise à jour de cette analyse qui date de 2016)

Plus que les données chiffrée qui ne représenterons certainement pas suffisamment pour vous, il serait plus interessant, à mon avis, de savoir combien de clubs gestionnaires des sites ont fait la démarche (monter un dossier de subvention) auprès de la fédé, des ligues, des CDVL.

:+1:

Tout à fait !

Je connais un club dont certains membres regrettaient que leur club n’ait jamais bénéficié de subventions de la fédération pour l’aménagement et l’entretien du site de vol dont leur club est gestionnaire.
Après une micro enquête il s’est avéré que ce club n’avait jamais déposé la moindre demande de subvention auprès de qui que ce soit !

C’est comme pour le loto : ceux qui ne jouent jamais (c’est mon cas) ont peu de chances de gagner ! :pouce:

Il n’y a évidemment pas une somme allouée chaque année de façon automatique pour la totalité des centaines des sites de vol conventionnés par la fédération.
Certains sites n’en ont absolument pas besoin ; leurs clubs sont capables d’entretenir les décollages et/ou atterrissages et peuvent remplacer les manches à air lorsqu’elles sont fichues.
C’est le cas de notre club qui n’a jamais demandé de subvention pour les sites de vol de la Sainte-Victoire alors qu’il y a environ 5000 vols/an ici.
Par exemple nous n’avons pas à entretenir une piste d’accès aux décollages, puisqu’ici on y monte à pied et nos terrains de pratique (décollages et atterrissages) ne sont pas loués, mais mis à disposition sans frais, à condition de les entretenir, ce que nous faisons ! :pouce:

Il faut garder l’argent disponible pour les sites qui en ont vraiment besoin !

Marc

Oui mais ce n’est pas le rôle principal d’une fédé sportive de financer les espaces de pratique, contre-exemple parfait : ce n’est pas la FFF qui fait construire les stades.

Tout à fait !
Il existe des possibilités de soutien financier de la part des communes, des conseils départementaux, des régions, du CNDS…
Certains clubs en bénéficient (parce qu’ils montent les dossiers correspondants) et la fédération complète si cela est nécessaire.
Avant de donner de l’argent aux clubs, la fédération demande en général si d’autres interlocuteurs ont été sollicités par le club demandeur.

On est vraiment hors-sujet de ce fil !
Mais je répondais juste à une affirmation de Derob.

Marc

Oui, tu t’es trompé, comme toujours (j’ajoute le gras dans un extrait de mon message intial) ; il y avait les deux aspects :

Pour les précisions sur le budget fédéral dédiés aux sites, l’info est là (edit : pour 2016): http://www.parapentiste.info/forum/lcdv-ffvl/licence-2017-t45951.0.html;msg577000#msg577000
Pour se donner une idée des priorités, ce serait intéressant de mettre en face, le budget consacré à la compétition par exemple (incluant pôle espoir, toussa, toussa) [peut-être que c’est peu, je ne sais pas.]
Et il manque la donnée essentielle des moyens humains (salariés) dédiés.

Pour chipoter : si, si, la FFF finance des sites de pratiques (dispositifs FAFA) : https://www.fff.fr/actualites/177984-ouverture-des-dispositifs-fafa-2017-2018

Pour revenir à nous : le rôle de la fédé n’est pas principalement de financer les espaces de pratiques, mais ça pourrait se discuter, notamment car la sécurité des pratiquants semble entrer dans les missions de la fédé, et que dans notre activité, la configuration notamment des décollages et atterrissages (où se produisent la plupart des accidents) est intimement liée à la sécu.
Créer un déco dans une combe, pourquoi pas quand ca va bien (comprendre l’aerologie du moment est compatible). Créer un déco dans une combe sur un site de tourisme parapentesque (où l’info passera mal), est-ce bien raisonnable ?

Ceci dit, il y avait bien des points et notamment plus généraux que cette question dans mon message.

Derob

Juste un point : ce n’est pas la fédération qui crée des sites à tel ou tel endroit !
Ce sont les clubs locaux qui s’occupent du vol libre sur leur territoire.

La fédération est très décentralisée (clubs, CDVL et ligues régionales) et beaucoup de décisions, de façon très naturelle, sont prises au plus près du terrain !

Marc

C’est la fédé qui les conventionne.

Derob

Ou pas !

Marc

Tu mets dans la même phrase que ce n’est pas la fédé mais les clubs et que la fédé c’est les clubs :wink:
Oui la fédé c’est nous tous adhérents, clubs, ligues etc … c’est donc bien la fédération qui ouvre, entretien , gère les sites.

Exactement. Tout ça pour dire qu’elle a des leviers d’action.

Derob

Mais… comment donc est-ce que tu imagines le fonctionnement pratique de “la fédé” ?
Par exemple, concrètement qu’est-ce que tu crois qu’il se passe lorsqu’on ouvre un nouveau site, un nouveau décollage ou un nouvel atterro ? :grat:

Finalement en relisant ton post, je n’ai pas tant l’impression de m’être trompé. Pour te permettre de mieux saisir ce que tu écris, je me suis permis de mettre en gras (comme toi) les passages ou tu es bien dans l’attente de solution venant d’autres. J’ai omis de surligner ta critique gratuite de la politique sites de la fédé. N’oublie pas que pour donner des sous, il faut déjà en avoir et que nous pilotes serions les premiers à raler si la FFVL augmentait le prix de nos licences ppur mutualiser de l’argent afin d’aider plus encore des clubs à pérenniser leurs sites. Surtout si à l’arrivée ce n’est pas notre club. Et comme cela s’est déjà vu dit (par Marc il me semble) une très grande majorité de club ne se donnent pas la peine (les raisons leurs appartiennent) de monter des dossier de demandes de subventions pour leurs sites.

La fédération est une association regroupant les clubs affiliés. Ce sont hormis cas extrêmement rares (je n’en connais pas perso) les clubs qui localement découvrent, créent et perenisent en les conventionnant quand c’est possible les site dont ils deviennent les gestionnaires de faits. La fédération n’intervient dans les conventions qu’en tant qu’organe de mutualisation des moyens permettant de proposer l’assurance RC garantisant la tranquillité d’esprit des propriétaires des lieux des déco et attéro qui au yeux de la Loi sont responsables de ce qui s’y passe ou pourrait s’y passer et créer du tort à des tiers.

Un club ou même un particulier peut très bien arriver au même résultat s’il se débrouille bien et trouve lassureur. La FFVL n’est qu’un facilitateur en apportant du poids et de la crédibilité et la logistique assurance.

Ce qu’elle fait d’ailleurs pour les clubs affiliés même sans considération de gestion de site de pratique avec la garantie RC du club qui est donnée par la prise de licence de son président (sans surcoût aucun) Cette garantie peut intervenir pour les reunions, les sorties, etc.

C’est toujours curieux à cette époque de l’année, à l’approche du renouvellement des licences, ces mêmes remontées de critiques injustifiées (mon avis) envers la FFVL.

Mais il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre et plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

:trinq:

C’est une devinette. Allez, je veux bien jouer.

J’imagine 2 possibilités :
a). elle conventionne tous les dossiers qui remontent sans regarder (du moment que toutes les parties impliquées sont d’accord et qu’il y a un atterro et un déco)

b). par copinage en grande partie (qui semble d’ailleurs le fonctionnement bien ancrée culturellement dans notre milieu).
Comme ce terme semble péjoratif, j’explicite un peu ma réponse à ma devinette. Il y a un gars, un club, (une école) qui a repéré un coin qu’il pense bon pour faire un nouveau déco (et un atterro sil n’existe pas déjà). Il en discute, notamment avec les proprios pour voir si ce serait possible sur le principe. C’est tout bon. Il contacte la fédé pour ouvrir le site, éventuellement demander une aide financière pour faire des travaux (couper des arbres, etc.), et conventionner le site. A ce point, la fédé va engager sa signature. Et là, à mon avis, y a plusieurs cas : le gars/fille qui fait la demande est bien connu, “un pilote depuis 30 ans”, un “gros” club, et la fédé signe les yeux fermés. Ou alors, le gars/fille est inconnu des gens de la fédé (un petit jeune dynamique et bien inséré dans son coin par exemple), et là, je pense que la fédé va passer quelques coups de fils, à la ligue, au CD, pour se faire un peu une idée de qui c’est ce gars/file là ; puis va scruter beaucoup plus en détails le dossier.

Je pense qu’en aucun cas, la direction technique ne se déplace.

J’ai bon ?

Mais encore une fois, ce n’est pas le sujet. Juste mentionner que la fédé pourrait agir et assortir de conditions (et d’aide technique et financière) le conventionnement et le renouvellement de conventions des sites si nécessaire.

Derob