En cette période de prise de bonnes résolutions pour l’année à venir, je me demandais qui parmi nous s’inscrit ou pense s’inscrire dans ce concept des Bonnes Pratiques Sécuritaires (BPS) qui à fait l’objet d’une intervention sur le thème de la sécurité en Vol-Libre lors d’une réunion récente à laquelle j’ai eu le plaisir de participer.
Pour pousser la réflexion plus loin (à commencer par la mienne) j’ai fait mon inventaire à la Prévert de ce qu’elles me semble déjà être pour moi et je vous le soumet ci-dessous. Volontiers je prendrais connaissance de vos avis, commentaires, compléments, rajouts ou suppression, etc. que vous pourriez emmètres.
Ou même de ce que serait pour vous de Bonnes Pratiques Sécuritaires si cela différent radicalement de mon inventaire voire de ma vision du concept.
Bonne lecture si le sujet de la sécurité en vol libre vous intéresse et interpelle.
[i]Mes Bonnes Pratiques Sécuritaires (BPS)
Inscrire ma pratique dans un apprentissage continu raisonné et ordonné dans le respect de la progressivité nécessaire pour une assimilation effective des connaissances, compétences, expériences.
Me remettre régulièrement en question sur mon niveau personnel réel et pour cela aussi, accepter de me soumettre et de réfléchir aux avis de regards critiques extérieurs.
Tenir compte de mon état physique, psychique et émotionnel.
Voler avec du matériel en bon état et adapté à mon niveau, ma pratique. Le vérifier régulièrement et faire appel à plus compétent que moi en cas de doute.
Suivre les prévisions météo et leurs évolutions depuis J-3 en y intégrant les mouvements de fronts. En tirer des prédictions personnels, le faire pour les sites que j’envisage comme éventuels destinations et pour chez moi ‘’at home’’ afin d’en estimer les fiabilités et aussi tirer des leçons.
Si le site est choisi et ce avec une ambition d’Xc, réfléchir et échafauder des idées de parcours avec leurs éventuelles options et aussi prévoir la logistiques inhérente à considérer compte tenu des prédictions météo/aéro, utiliser pour cela aussi les prévisions d’outils type émagrammes disponibles.
Aller sur le site choisi avec en tête voire sur un bout de papier si complexe mes prédictions sur l’évolution météo/aéro de la journée et pour le parcours envisagée et mes points de parcours et options envisagés.
Tout au long de la journée, au sol et en vol, confronter mes prédictions avec la réalité et si une dérive se fait jour, la considérer comme un clignotant d’alerte appelant à plus de concentration encore voire à modifier totalement le programme de la journée.
Tout au long de la journée, surveillez mon niveau de forme physique, psychique et de stress.
Sur le déco, surtout s’il me parait technique pour mon niveau de par son environnement et/ou aérologie, me laisser un temps de réflexion et d’observation pour bien appréhender la situation autant pour ce qui est des conditions probable au décollage, sortie de déco, 1ères dizaines de minutes de vols. En profiter pour dire bonjour aux copains, vérifier mes accessoires et mon équipement (propreté des lunettes, charge des accus, etc) manger et boire si besoin, me libérer du poids de ma vessie, etc.
Ne pas se décider en fonction des autres mais uniquement en rapport avec mes propres réflexions. Pour autant entendre les avis des autres pour enrichir ma réflexion avec en tête l’idée ; qu’en l’air c’est moi qui devra dans tous les cas assumer mes décisions.
Garder un œil sur les copains, ne pas hésiter de leur dire stop si on à un doute sur leur préparation voire leur adéquation avec les conditions du lieu et du moment, sur le principe du ; Quant on tient à quelqu’un, on le retient (cf, campagne Sécurité Routière)
Utiliser un endroit adapté pour me préparer/équiper qui me permet de soigner ma pré-vol (voile, secours, sellette, instruments, radio, etc.) choisir mon endroit de gonflage/décollage pas parce qu’il est disponible tout de suite mais bien parce que c’est celui qui m’apparait comme le plus propice à une bonne réussite fonction du terrain et de l’aérologie. Ne pas tomber dans la précipitation du fait de l’excitation et de l’euphorie du moment et de son contexte.
Si je foire trois gonflages, faire une pause, prendre du recul, analyser le pourquoi de mes échecs et recommencer ou non en fonction de mon constat. Ne pas tenter de forcer les choses en bourrinant. Ne pas forcer un décollage si devant c’est encombré. Ne pas forcer un décollage pour fuir en vallée des conditions évoluant très négativement.
En vol, respecter les règles de l’air mais ne jamais m’imaginer que d’être dans son bon droit empêche de mourir.
Surveiller l’évolution de la météo/aérologie en continu comme on surveille le trafic alentours et la vie des cumulus.
Si les conditions forcissent, réfléchir et prendre les décisions utiles à temps pour ne pas me retrouver à devoir les prendre dans l’improvisation/précipitation. Songer qu’en vallée cela peut aussi avoir évolué et plus négativement encore. Imaginer le pire pour n’expérimenter que le meilleur.
Garder une marge raisonnable envers le relief, les autres volants, les nuages. Ne pas envoyer du lourd si le box d’évolution ne me permet pas une marge suffisante.
Prévoir et éviter le ‘’sous le vent’’ si je ne suis pas absolument convaincu de maitriser dans ce vol la compréhension de l’aérologie et/ou si j’ai des doute sur ma capacité du moment à gérer mon aile en cas d’incident/sortie du domaine de vol.
Voler de cône d’autonomie en cône d’autonomie de vaches repérées, identifiées, jaugées. Autant devant que derrière moi dans mon cheminement en tenant compte de vers où, le vent ou la brise favorise ma finesse-sol et quelle peut en être l’influence au moment d’atterrir fonction de l’environnement du terrain choisi. Respecter autant que se peut, les cultures et propriétés privées.
Ne pas choisir la vache en fonction de critères de confort rapport à la récup mais uniquement dans un souci de m’assurer la plus grande sécurité possible pour mon retour au sol.
Si atterrir devient l’option probable, m’y décider à temps pour en construire l’approche avec anticipation et non précipitation afin de disposer d’un temps de perte d’altitude qui me permette d’affiner mon interprétation des conditions au ras du sol et de choisir ma prise de terrain, en envisageant la probabilité d’un gradient.
Une fois posé, dégager rapidement si nécessaire le terrain. Prévenir ma femme de mon atterrissage sain et sauf et du lieu puis me laisser du temps pour faire un récap de mon vol. Me rappeler les moments forts pour mener une réflexion si ma décision et action ont été les seuls possible ou si d’autres n’auraient pas pu donner encore un meilleur résultat. Si une situation avait vraiment échappé même que très momentanément à mon contrôle, mener cette réflexion encore plus profondément.
Au moment de ranger ma voile dans son sac, me laisser le temps de le faire avec soin et rigueur pour détecter une éventuelle anomalie, aussi de vérifier les accessoires (charge des accus, bonne extinction, etc.)
Inscrire et enregistrer mon vol dans mon carnet de vol avec tous les commentaires qui me permettent de me le remémorer et d’en tirer des enseignements pour mon expérience future. Si des lacunes ou des faiblesses se font jours, chercher d’y pallier soit par de la lecture, de l’entrainement voire un retour en école (il y en a pour tous les niveaux).
[/i]



