Tu peux toujours raconter en précisant que ce n’est pas à suivre, avec une mise en garde qui te dégage de toute responsabilité etc…
Canicule annoncée = Mont Blanc
@compte de lecture
ne serait-il pas opportun de documenter ce vol d’une façon précise pour que l’on puisse profiter d’un retour d’expérience plus complet (en bien ou en mal) ?
ps: au cas ou certains n’auraient pas compris ( :bang: ), je suis pas sur chamonix dans ma sellette avec les dents longues mais à paris trankilou, à l’écoute de ce genre de vol
Faut pas le dire surtout parce que ce n’est pas vrai (enfin pas à 100% en tout cas). 
C’est donc pas si simple. Tout dépend du lieu précis et de l’heure. Cf réponse de “compte de lecture” de 14:29.
Je raconte mon vol, j’y étais aussi le 03/07 et du déco (12h50) jusqu’à la partie SO de l’arête du Brouillard (14h), c’était effectivement “facile” (= thermiques sains, larges et généreux et offrant de bons plafonds pour permettre de transiter sereinement, et ce depuis le Brévent jusqu’à l’Aiguille de Bionassay : plus facile et plus sain que le 19/08/2012 à ce qu’on m’en a dit).
En revanche, une fois passée l’arête du Brouillard (parties S puis SE), à 3800m et environ 14h, là c’était la guerre.
Certes ça m’a remonté jusqu’à 4500m en 10 minutes, heureusement de moins en moins turbulent avec l’altitude, mais c’était bien violent et turbulent au début.
Cette “bataille” (pas collé au caillou, ouf) m’a incité à ne pas insister => j’ai pris la fuite en convertissant mon capital altitude en ticket de sortie par le Col de Miage (repassé large et sans souci à 3900m d’altitude (juste sous le niveau de l’aiguille de Bionnassay), à peine un peu contré).
La fuite donc, car en parallèle, en radio, un camarade qui a dû aller poser en Italie racontait que ça brassait bien jusqu’en bas. Je n’avais pas envie de cramer mon altitude “de sécurité” à essayer de rester en SO du MB pour monter au sommet.
Les camarades qui ont eu la chance de pouvoir monter au sommet directement en restant avant en O/SO de l’arête de Brouillard, et ce 10-15 minutes avant moi, ont eu aussi de bonnes conditions que l’on pourrait qualifier de relativement faciles jusqu’au sommet.
Ceci n’est donc valable que pour le 03/07/2015 entre 13h et 15h au endroits où j’ai mis mes plumes.
Réflexions :
Sur des vols de cette nature (haute montagne), tu peux passer très vite d’une zone “confort” à une zone “guerre”. Dans les 4 dimensions (espace et temps). Et c’est là tout l’engagement qu’ils représentent.
Sur un coup de bol (prévu ou pas) tu peux faire un vol facile, mais faut rester conscient qu’il y a de très fortes chances que ton vol soit difficile/engagé. C’est en tout cas l’enseignement que j’en retire.
A chacun de décider s’il est prêt à vivre ça… pour ma part, pas sûr que j’y retourne. Ce n’est pas le thermique virulent de l’arête de Brouillard qui me fait dire ça, mais les accidents qui ont eu lieu ces jours dans cette zone (… quand j’ai décollé, je n’avais connaissance que d’un seul de ces accidents).
Car je ne pense pas être “meilleur” que les accidentés…
Prudence et humilité
Ce que relève le message de Perdro, c’est qu’on peut tomber dans le bon créneau des thermiques bien installés et là c’est facile (pour ceux qui savent monter sans merder) alors que pour ceux qui sont dans le zag, cela va être la galère… d’autant plus qu’ils sont moins doués ou expérimentés.
Il suffit de prendre l’avis des compétiteurs sur une manche pour s’apercevoir, que sur le même parcours, ils n’ont pas eu la même perception des difficultés!
On était à 13h50 au sommet et on a pas eu besoin de monter par l’arête du brouillard, on est monté au dessus du refuge Gonella, perso j’ai pas du descendre en dessous de 4000m à partir du col
ça c’était avant 2007 … depuis il n’y a meme plus d’autorisation à demander :dent:
la partie relative au vol de nuit est partie dans le fil adéquat :
http://www.parapentiste.info/forum/legislation/reglementation-vol-de-nuit-en-parapente-t4276.0.html
Je parcours ce fil avec retard et suis sidéré du clivage des pratiquants suivant leur “expérience” (une notion qui reste très subjective) avec de bons pilotes voir des BE qui font la leçon aux jeunes intrépides… à croire parfois que ces “bons pilotes” ont la totale maîtrise des éléments… ça fait rêver!
Je connais plusieurs BE qui ont passé le diplôme avec un niveau BPC et pas beaucoup plus… qui ont une pratique perso devenue sporadique du fait des journées de travail intensives les belles journées et qui par conséquent régressent… je relativise donc toujours “les bons conseils” des pros.
Ceux dont je parle sont et restent néanmoins de très bons professionnels de l’enseignement mais ont l’humilité de ne pas se positionner en donneur de leçon du fait de leur diplôme.
Le profil des accidentés semble prouver qu’il n’y a pas de lien entre débutants et accidents, avec quelques conclusions hâtives, j’aurais même tendance à penser le contraire !
Il y a des téméraires et des prudents chez les débutants comme chez les experts. Seule différence, le débutant se met en danger dès les premiers thermiques et l’expert dans des conditions plus teigneuses, chacun ses limites.
Je ne vois pas grand monde s’indigner, comme ici avec les débutants, des conditions de vol dans lesquelles se mettent les “top pilotes” en coupe du monde… ou encore des conditions “chimiques” rencontrées cette année au Coiro par un célèbre crosseur/acrobate et une “top mondiale”.
Ils sont assez grands pour savoir ce qu’ils font?
Je crois surtout que l’on reste admiratifs devant les “exploits” malgré le danger important, alors que le même danger pour un pilote débutant dans le bocal de st hil nous semble inapproprié…
C’est d’ailleurs certainement le même profil de pilote à différentes étapes de la progression.
certains vont répondre :Oui, mais le jeune pilote, lui, il n’est pas conscient du danger qu’il court! c’est pourquoi il faut le mettre en garde… certes… et le bon pilote décédé… il aurait peut être aussi fallu le mettre en garde?
Je ne vois pas grand monde s’indigner, comme ici avec les débutants, des conditions de vol dans lesquelles se mettent les “top pilotes” en coupe du monde… ou encore des conditions “chimiques” rencontrées cette année au Coiro par un célèbre crosseur/acrobate et une “top mondiale”.
Ils sont assez grands pour savoir ce qu’ils font?
Je crois surtout que l’on reste admiratifs devant les “exploits” malgré le danger important, alors que le même danger pour un pilote débutant dans le bocal de st hil nous semble inapproprié…
C’est d’ailleurs certainement le même profil de pilote à différentes étapes de la progression.
certains vont répondre :Oui, mais le jeune pilote, lui, il n’est pas conscient du danger qu’il court! c’est pourquoi il faut le mettre en garde… certes… et le bon pilote décédé… il aurait peut être aussi fallu le mettre en garde?
s’indigner publiquement, pas souvent non, par contre saluer la sagesse, pas plus tard qu’hier :
Et un karma+ à gattou pour avoir renoncé en coupe du monde :
http://sylvaingattini.blogspot.fr/2015/07/pwc-portugal-manche-6.html
Toutafé !
C’est aussi la lecture de ces deux fils qui m’a poussé à réagir.
Deux fils concernant des prises de risques, deux tournures très différentes. Tu remarqueras que ceux qui s’indignent sur les débutants au mont blanc ne le font pas sur les top pilotes de coupe du monde.
Benoit2R avait déjà des propos tolérants et non réprobateurs sur le mont blanc, il reste fidèle… 
Où sont passé les autres?
[quote]The French newspaper, Le Dauphine, may have fuelled the fire when it reported that the recovery by helicopter of one of the victims had been hampered by there having been so many paragliders in the air, and that the recovery had had to be made on foot. - See more at: http://www.xcmag.com/2015/07/free-flying-banned-on-italian-side-of-mont-blanc/#sthash.vFZDRUKk.dpuf
[/quote]
et de france 3 …
je ne sais pas pour les autres jours que le samedi , mais le samedi on était pas 100 sur la face sud ! max 20 25 en fonction des entrées et des sorties
désolé si ça a déjà été relayé ici, j’ai cherché et n’ai pas trouvé:
:rando:
mes condoléances à la famille
Et c’est encore un parapentiste “expérimenté” …et c’est pas le 1er …
Il y a peu être une analyse a faire , car a chaque fois ce sont des pilotes expérimentés a qui leur vol leur est fatal…
Quelque part çà fait peur car tous pilotes “expérimenté” est susceptible de …?
C’est quoi finalement un pilote " expérimenté " ?
A partir de quel moment dans sa petite vie de volant est -il considéré comme tel ?
:rando:
C’est quoi finalement un pilote " expérimenté " ?
A partir de quel moment dans sa petite vie de volant est -il considéré comme tel ?:rando:
Bonjour
La question est intéressante et mérite débat.
Mais je pense qu’il faut intégrer 3 facteurs dans “expérimenté” :
- Nombre d’heures de vol par an
- Adéquation voile-pilote
- Connaissance des conditions aérologiques
Je m’explique sur les deux derniers points?
L’adéquation voile-pilote : On a des voiles de plus en plus sure… Enfin qui ferment de moins en moins. Mais quand elles ferment il faut un pilote dessous. Le pilote a t’il l’expérience avec SON aile ? Un SIV par exemple ou de nombreuses heures de vols en conditions thermiques sous cette aile.
La connaissance des conditions aérologiques : J’ai été voler récemment à Cham. et c’est parfois surprenant les conversations sur les décos. Clairement de nombreux pilotes n’ont aucunes connaissances réelles de l’aérologie de la vallée et une grande approximation dans l’analyse de l’aérologie. Donc ils sont peut-être très expérimentés chez eux. Mais en changeant de site ils deviennent moins ou peu expérimentés.
A+
L
Il y a peu être une analyse a faire , car a chaque fois ce sont des pilotes expérimentés a qui leur vol leur est fatal…
Quelque part çà fait peur car tous pilotes “expérimenté” est susceptible de …?
ba oui
l’analyse est vite faite, l’accident survient suite à une marge trop faible.
Un pilote expérimenté tombe parcequ’il passe entre deux lames de sérac d’un glacier, un débutant parce qu’il cherche à reposer au sommet en bord de mer.
Un pilote expérimenté c’est un pilote qui connait les marges qu’il prend, un pilote prudent c’est un pilote qui sait garder une marge suffisante.
Un vieux pilote (sans séquelle) c’est un pilote expérimenté et prudent.
La connaissance des conditions aérologiques : J’ai été voler récemment à Cham. et c’est parfois surprenant les conversations sur les décos. Clairement de nombreux pilotes n’ont aucunes connaissances réelles de l’aérologie de la vallée et une grande approximation dans l’analyse de l’aérologie. Donc ils sont peut-être très expérimentés chez eux. Mais en changeant de site ils deviennent moins ou peu expérimentés.
je ne suis pas sûr que ça soit représentatif des accidents qui ont eu lieu …
Bonjour
La question est intéressante et mérite débat.
Mais je pense qu’il faut intégrer 3 facteurs dans “expérimenté” :
- Nombre d’heures de vol par an
- Adéquation voile-pilote
- Connaissance des conditions aérologiques
Je m’explique sur les deux derniers points?
Plutôt que parler du nbre d’heures annuelles, il vaudrait mieux parler d’entrainement, passer dix heures en l’air à faire du soaring sans qu’il ne se passe rien me paraissent moins profitables qu’une heure à faire des exercices type, tangage-tempo, 360 avec différents type de sorties: dissipées, chandelles ou autres…
Il ne faudrait pas laisser croire à un (e) débutant(e) que c’est en accumulant seulement un nombre d’heures de vol que l’on se met à l’abri des problèmes.
Du souvenir des quelques stages init et perf effectués, je trouve d’ailleurs que les monos (Du moins ceux auxquels j’ai eu a faire*) ne mettent pas suffisamment l’accent sur cet aspect…
*Ceci dit je leur suit extrêmement reconnaissant de m’avoir enseigné plein de choses en toute sécurité, merci à eux!
Je trouve les SIV trés profitable pour ça: Mettre en place des exercices en milieu sécurisé et pouvoir en répéter certains de façon autonome une fois rentré à la maison
Il faut aussi prendre en compte la distribution de la population des pilotes…On parle d’espérance mathématiques et non pas d’espoir mathématiques.
Par exemple si 9 pilotes sur 10 sont considérés expérimentés, et que le risque d’avoir un accident est équiprobable quelque soit le niveau du pilote, alors il y a 9 accidents sur dix qui concernent des expérimentés. Ce n’est pas du fait du comportement des pilotes expérimentés, mais du fait de la question que l’on pose aux nombres et de la limite de l’interprétation que l’on en fait.
Après, il faut aussi se rendre compte que naturellement en haute montagne y volent des pilotes expérimentés et s’il y a accident, normalement ce ne peut être que des pilotes expérimentés.
Thomas.
Nous avons un taux de renouvellement faible, donc mathématiquement, il y a beaucoup de pilotes avec quelques et + d’années de pratique…