Déco osé?

Genre ça :
http://www.youtube.com/watch?v=YeROSvmz4VI

http://www.youtube.com/watch?v=YeROSvmz4VI

Les jours fumants ça décolle aussi pareil des fois à la moquette de St Hil ou au Gd Ratz.

Sur cette vidéo on dirait qu’il y a surtout beaucoup de vent météo (N).
Mais là où Vérel est vraiment “intéressant” c’est surtout quand il y a beaucoup de thermique! Le mode catapultage à +10 est vraiment sympa.

http://www.facebook.com/mathurin.akgun/videos/10213335350092734/

direct dans le vif du sujet :smiley:

Et si je ne m’abuse, c’est notre ami Pingumotion dans ses oeuvres :wink:

Mamamia, avec un tel changement brutal d’incidence, jamais de souci d’amorce de décro alors que le pilote est au contact en sortie de déco?

L’ambiance au déco est quand même assez impressionnante.
Même si techniquement le décollage n’est peut-être pas difficile, il doit quand même y avoir un certain stress…

Personnellement, n’ayant qu’une technique très moyenne au décollage, je n’aimerais pas ce genre d’ambiance au décollage.
Dans ma vie de pilote je n’ai réalisé qu’un seul véritable décollage falaise.
C’était à l’Aiguille Verte sur un petit replat horizontal avec deux foulées avant de me retrouver au-dessus du couloir Couturier.
Il y avait 5 km/h de face, mais il était certain que l’on ne pouvait pas décoller avant le cassure (avec plus de 1000 m de toboggan glacé dessous ! :grat: ).
Zébulon était là pour m’assister au décollage ; sinon j’aurais été incapable de gérer un tel décollage seul.
Je n’étais pas particulièrement tendu car j’avais une confiance absolue dans son “top départ” (après qu’il ait vérifié l’état de la voile au-dessus de moi).
Je garde un souvenir fabuleux de ce vol, sans doute le plus beau de ma vie de pilote, en tout cas certainement celui dont j’avais le plus rêvé. :pouce:
Mais j’aurais été incapable d’étaler ma voile là-haut dans un endroit pareil si je n’avais pas été assisté…

Marc

:bravo: Chatmalo et Cyrille74

qu’est-ce que c’est bon ce gros catapultage

Pour répondre à FK : oui j’aborde toujours ces conditions avec une extrême attention. Ça passe malgré tout très bien … il y a juste ( #!# ) un grosse interdiction de décoller en sous vitesse.

Tiens du coup ça me fait penser à une autre vidéo à st hil avec des conditions un peu dans le même genre
http://www.youtube.com/watch?v=0oPwyXgICdI

Oui, mais là aussi c’est qu’il y avait beaucoup de vent (en plus d’un peu de thermique de janvier).

Fatalement ça peut forcément arriver si on met trop de frein. Mais autant j’ai déjà vu très souvent des fermetures au déco, autant je n’ai jamais vu et pas vraiment entendu de cas de décro au décollage sur ce déco. L’augmentation de l’incidence réduit le débattement nécessaire, mais on a toujours un point dur à passer (avec des ailes avec un minimum de sécurité passive), ce qui protège un peu.

Comme quoi c’est tolérant le parapente, car le nombre de pilotes qui décollent sur les freins à Vérel … :affraid:

Pas tout à fait … avec le vent qu’il y avait, j’ai pas enroulé les thermiques, je les ai juste traversés accéléré en marche arrière :speedy:

:wink: je n’ai pas dit que c’était comparable
Vérel c’est st hil échelle 1/2 en largeur, 1/2 en longueur et x10 en déco de sortie de thermique

C’est quoi qui fait que “les gens” (j’en vois chaque année) “volent” dans des conditions pareilles ? Tu y es allé pourquoi ce jour-là ?

J’ai décollé 4 ou 5 fois du Maïdo, et une fois du Piton des Neiges, est c’est effectivement assez impressionnant, quoique pas totalement vertical. Si on se rate au déco du Maïdo, on peut espérer finir accroché dans la végétation qui couvre le rempart.
Au Maïdo, il faut viser le bon créneau où le vent a l’intensité parfaite, et cela ne dure que 15 à 30 minutes. Trop tôt, la brise n’est pas établie, et il faut se jeter dans le trou. Trop tard, ça se met à ronfler tellement que le déco est dans le rouleau.

Pour le déco sur le fjord, Je suis d’accord avec Patrick sur le fait qu’il n’y a pas de réelle difficulté technique. Le problème n’est pas là. La vraie difficulté pour quelqu’un qui n’a pas le mental d’un champion, c’est la gestion du stress. Ou comment gérer rationnellement une situation stressante, autrement qu’en ignorant sa peur en criant Banzaï et en fonçant vers le trou comme un taré.
La grosse difficulté lorsqu’on est stressé, c’est d’arriver à objectiver son analyse, et à détecter une possible emprise de l’effet tunnel. Ce n’est pas toujours évident.
Donc je dis quand même chapeau pour le déco sur le fjord, car la séquence a l’air très bien maîtrisée.

Personnellement, je suis assez sujet à la trouille, mais ça se travaille et avec un peu d’exercices de respiration et de concentration, on arrive à maîtriser le truc.
Lors de mon dernier déco au Maïdo, je n’en menai pas large. Cela faisait 20 ans que je n’étais pas retourné à la Réunion, et n’ayant pas trouvé d’autre amateur pour faire équipe, je suis monté tout seul au déco. Gros stress en arrivant.
Les conditions aérologiques étaient parfaites (petite brisounette, pas de météo), mais il m’a fallu une bonne vingtaine de minutes de respiration et d’introspection, répétant mentalement les gestes déjà faits lors de milliers de décos, pour faire redescendre le palpitant et me retrouver en pleine maîtrise de mes moyens.
En images, c’est à 5’10" : http://www.youtube.com/watch?v=dtr7AjjSfng&t=188s

Sur le plan technique, il y a tout de même une très grosse différence entre les décos dits “falaise” où le plan de départ est plus ou moins incliné, ou le bord un peu arondi, et le vrai déco falaise comme dans la video du fjord, où on passe radicalement d’une horizontale parfaite à la verticale. Dans cette configuration, il est assez difficile d’atteindre une vitesse air suffisante sur le plat, et on arrive à la cassure avec une voile manquant singulièrement de pression. Il faut alors doser l’abattée de la voile et la laisser prendre sa vitesse pour trouver la pleine portance. J’ai fait une ou deux fois ce type de déco “orthogonal” sans vent, et j’évite si possible, car dans les 2 secondes entre le pas dans le vide et l’arrivée d’une portance normale on est très vulnérable. Je n’aime pas du tout ça.

Parce que j’étais jeune et ignorant :slight_smile: En développé : je savais qu’il y avait du vent, mais je n’en imaginais pas autant (pourtant, il suffisait de prendre la balise au lac du Bourget pour être totalement dissuadé de voler … mais ça je l’ai fait qu’après le vol, malin … :bang: ). Ensuite, il y avait un effet de groupe, certains ont refusé de voler directement en arrivant au décollage (un autre même dans la voiture en montant je crois), d’autres hésitaient fortement. En hiver, en pensant que le vent n’était pas si fort, je ne voyais pas pourquoi je ne me mettrai pas en l’air. En somme une bête et simple mise en jeu d’égo.
Voilà résumé. Maintenant j’ai bien évolué, je dis souvent à des pilotes qui veulent absolument aller “tenter leur chance” en allant voler dans des conditions qui me semblent d’avance bien moisie que ça n’en vaut pas la peine. Au mieux ils se prouvent que c’était possible et font un vol pourri, au pire ils se mettent vraiment en grand danger. Donc maintenant, si j’estime d’avance que les conditions sont moisies (donc on parle pas de conditions fortes pour faire du cross hein, vraiment de conditions qui vont pouvoir permettre de “voler” vite fait, mais sans rien pouvoir faire d’intéressant en l’air) je préfère ne pas me mettre en l’air, alors même que ça pourrait être possible techniquement.

Et j’en profite pour aller faire autre chose :jump:

Ah, là tu me rassures quand même un peu. Tout n’est pas désespéré.

Donc oui, c’est une structure classique : “j’ai pas encore fait cette connerie”. Et une fois que tu l’as faite, tu ne vois pas trop l’intérêt de la refaire.
En fait ils ne sont peut-être pas très nombreux les pilotes qui volent en conditions démentes, mais comme on renouvelle les pratiquants par 1/3 chaque année, il en arrive sans cesse de nouveaux bataillons pour monter au front. Je trouve ce manque de fidélisation dans l’activité vraiment problématique.

Là tu te trompes, quand je vois des pilotes de mon club monter à tel ou tel décollage malgré le vent annoncé fort en altitude, avec rafales possible de Foehn à basse altitude (si ça c’est pas moisi et piégeux comme situation météo !), bah c’est rarement des pioupious. Et certain sont vraiment très expérimentés (et embarquent d’autres pilotes, malgré la coiffure colorée et la petite taille, tu vois de qui je parle :wink: ).

Donc être optimiste c’est cool, mais y’a certaines conditions où se déplacer c’est pour moi déjà une erreur.

:pouce: Pingumotion, chapeau bas pour ton auto-critique

Après comme toi, je ne peux m’empêcher de penser et j’en fais régulièrement le constat ; même des compétences “techniques” élevées de pilote associées à une “vraie” Expérience en tant que tel ne mets pas forcément à l’abri de l’erreur “prévisible” voire pour parler plus prosaïquement, à l’abri de la bêtise.

Qu’on ai besoin d’expérimenter notre bêtise, rien de plus normal dans le fond. Mais, que certains se sentent obligés de vérifier encore et encore les mêmes bêtises, cela me semble tout de même de nature à nous interpeller. Finalement il existe sans aucun doute bien plus de “sensations-seeker” que l’on peut se l’imaginer.

Quelque part il existe certainement un aspect pathologique à de tels fonctionnements en tant que sportifs (de loisir de surcroît) et malheureusement cela comporte un côté contagieux, pourquoi je dis ça ? Eh bien, le fait est que ces pilotes arrivent temporairement (avant de connaître un arrêt forcé) donner l’illusion et se donner l’illusion d’être bien meilleurs qu’ils ne le sont en réalité. Car leurs “perf.” relèvent pas que de leurs compétences de pilotes mais aussi d’un engagement qui dépasse celui encore réfléchi et intelligent d’un vrai champion.

Malheureusement pour ces sensations-seeker et tous ceux qu’ils contaminent, l’image/la philosophie même de notre milieu est bien trop porteur de ce genre de valorisation pour que l’on puisse espérer un changement dans les temps à venir à cela. Il n’y a qu’une prise de conscience collectif qui amènerait une réelle dévalorisation de tels comportements qui pourrait amener un virage vers moins de pilotes “Jakass”.

:trinq:

C est cool avec wowo, en lisant les 2 ou 3 premiers mots de chaque paragraphe, on saisit bien la teneur du contenu du message… BPS et tralala. Belle mise en forme, plus facile a zapper que les tartines de M@tthieu…

:pouce:

Sous-optimal! Tu peux encore économiser 2 ou 3 mots par paragraphe :stuck_out_tongue:
:bisous: wowo

Pas faux !! :mdr: :mdr:

l’aérologie à l’air super calme.
Il y a de la place pour gonfler.
Soleil super bas quand on voit les ombres (à 00’16’’).