Décrochage , en apparté de : Advance Iota :

modo : séparé du fil de la Iota qui est resté là : http://www.parapentiste.info/forum/index.php/topic,37520.new.html#new

Tu peux nous décomposer les phases de la gestuelle décro en SIV. Je pense qu’il serait bien de se la mémoriser pour au cas où. Trop souvent, en SIV, on essaie de trop penser, la gestuelle n’est pas instinctive. Bref, en conditions réelles, où le décro arrive suite à un vrac ou pour faire un reset, il y a intérêt à avoir les justes gestes … acquis.

Merci

ben j’voudrais pas dire de conneries, mais voilà comment j’ai appris :

-serrer les fesses et biens grouper ses papattes
-descendre les mains à vitesse mini
-main sous les fesses
-remonter pour trouver la marche arrière et rester à cette position pour laisser la voile se reconstruire.
-y passer plus ou moins de temps pour visualiser la “porte de sortie”, là ou la voile dit “j’veux sortir de là”
-rendre la main et laisser voler.

par la suite, j’ai appris à me passer de la “longue” phase de recherche marche arrière et à aller directement à la position de verrouillage pour “attendre” la reconstruction.

enfin, bon, je pense qu’il y a des articles écrits par des pédagogues (ou au moins de moniteurs) qui savent mieux expliquer ça que moi.
et même, il diot y avoir un paquet d’acrobates qui pratiquent bien plus que moi :stuck_out_tongue:

et je te rejoins, une fois que tu en a besoin “pour de vrai” faut plus avoir à réfléchir. Et pour ça ya pas d’secret.
c’est en forgeant qu’on devient forgeron, en massant qu’on devient maçon et en mouchant qu’on devient moucheron.

et désolé pour le Hors sujet. c’est pas moi qui ai commencé :frowning:

Si je comprend bien, le jour ou tu décroche il faut rester en marche arrière le temps de reconstruire avant de relever les mains pour laisser voler? en gros il ne faut pas remonter les mains d’un coup?

Si tu relâches tout d’un coup alors que ta voile est bien bien derrière, tu es bien parti pour un tumbling :bravo:

Le plus dur dans le décrochage est en effet de ne pas remonter les mains trop vite et pourtant ça tire sur les bras. Résister et remonter doucement. On n’est pas obligés de trouver la marche arrière :wink: d’ailleurs j’ai souvent reconstruit sans l’avoir trouvée ! mais ça n’avait pas l’air d’être rédhibitoire pour le moniteur. La deuxième difficulté est d’avoir les mains symétriques… or on est toujours plus fort d’un bras que d’un autre et parfois une petite dissymétrie apparaît…

Non seulement il ne faut pas remonter les mains une fois juste décroché, l’abattée qui en suivrait risque de t’amener à chuter dans ta voile sous tes pieds. Mais de plus une fois ta voile en marche arrière, donc partiellement reconstruite, il est préférable de ne toujours pas remonter tes mains à n’importe quel moment. Il faut utiliser autant que se peut le moment où ta voile dans ses mouvements de tangages, se retrouve devant toi et non pas derrière, toujours dans le but de lui enlever un maximum d’énergie pour l’abattée qu’elle va produire pour repartir en marche avant.

Le décrochage est une manoeuvre de sortie du domaine de vol extrêmement dangereuse si elle n’est pas maîtrisé. Il faut l’apprendre uniquement en milleu sécurisé. Bref, en SIV et uniquement en SIV. Sinon le 1er risque d’être le dernier.

C’est bien beau ces histoires d’attendre la reconstruction, puis la marche arrière et enfin la porte de sortie… Quand on est au dessus d’un lac avec 600 m de gaz entre son cul et les poissons… Mais dans la vraie vie quand on est au mieux à 200 m d’un relief s’il y a eu décro à cause d’une mauvaise gestuelle à l’entrée d’un thermos tout droit remonté de chez Belzébuth ou à cause d’un surpilotage consécutif à une sévère mise en choucroute, ça m’étonnerait que la sortie est le temps de se faire par la porte. Dans ces cas là il y a une solution autre qu’un concours de lancer de secours? Est ce que le fait de pas laisser la bascule arrière se faire complètement laisse une chance à autre chose qu’un tumbling ou un nem dans l’aile si le réflexe bras haut prend le dessus avec tentative de tempo sur le gros shoot qui va suivre?

On peut aussi percer le décro et se mettre bras hauts, en attendant un shoot d’un autre monde a bien temporiser. Des fois vaut mieux laisser revoler rapidement quitte à prendre une grosse abattée… tant qu’on la temporise.

Si la réaction est du domaine du pur réflexe, la suite sera… qui sait ?

Ce qui me semble sûr, c’est qu’à 200 m sol, le secours se lancera mieux avant d’être emballé dans sa voile. Quoique, pour lancer le secours… il faudra bien relâcher au moins une commande. Cela me fait penser au fil ; “Pourquoi tant d’accident malgré le secours” C’est certain que si on ne le tire pas…

Perso, je n’ai pas encore vécu, ne serait-ce qu’un début de décrochage non-voulu tels que tu les décrits. Au pire, il m’est arrivé un début de départ en négatif suite à la combinaison d’une clef non remarqué sur les arrières et d’une tentative d’une mise en 3.6 un peu lourdingue en biplace. Le relevé de la main à permis une remise en vol “presque” inaperçue par le pax.

Faut faire la part des choses entre un déco volontaire à titre de reset ou… jeu et un déco inattendu totalement subi. Un sur pilotage réflexe à l’occasion de n’importe quelle sortie du domaine de vol ne donnera que rarement (jamais) un bon résultat. Une des raisons de faire des SIV est, il me semble, d’apprendre à contrôler ou du moins éduquer nos réflexes.

La meilleure solution pour ne pas risquer d’y rester avec des cas de figures tels que ceux que tu cite Chamalot, c’est de les éviter en amont plutôt que d’espérer les gérer en aval.

En toute sincérité, je ne sais pas, Escape, si on peut forcément et avec certitude stopper toute abattée. Probablement que si on a ce niveau là, on sait aussi gérer tres rapidement un déco consommé. Notons que le taux de chute, donc la perte d’altitude dans un temps donné, est plutôt “faible” en decro. Dans tous les cas toujours plus faible qu emballé dans la voile. Soit on a le niveau et on sait gérer à 200 m sol, soit il vaut mieux faire secours.

Le plus important est, me semble-t-il, de ne pas vouloir apprendre le décrochage en autodidacte.

Euuuuh tu me permettras de douter de ça…
Les décros qu’on voit dans ces SIV de B+ sont tous obtenus avec 1 tour de frein + mains au cul.

T’as un peu de marge avant de te retrouver à décrocher en entrée de thermos! :koi:

@aileF: merci beaucoup.

J’ai fait mes SIV chez Alain Zoller il y a longtemps :tops: et on ne cherchait pas de marche arrière. On remontait un peu les mains, verrouillait quelques secondes avant de faire bras hauts et aller contrôler l’abattée. Je n’ai jamais fait de marche arrière. C’est vrai qu’en réalité, ça effraie un peu :rando:

Mais je suis de relire tout ça en espérant de que je ne vais pas devoir faire un reset :affraid:

Je te garantis que si !
C’est même un exercice les décros relachés, j’en fais quasi a chaque vol. Les shoots peuvent être violent mais tout est temporisable.

Il me semble que l’abattée d’une sortie de décrochage est relativement facile à bloquer avec un bon tempo et l’esprit clair. Par contre j’ai vu des vracs où les pilotes n’ont pas eu le temps de voir ce qui se passait et sont tombés dans la voile ou juste à côté. Je parle de “vrac aérologique”.

http://www.dhv.de/web/piloteninfos/sicherheit-und-technik/unfallforschung/unfallberichte/2007/gleitschirm-tandem-flugfehler-beim-b-stall/

Visionnez un des deux liens vidéo que vous trouverez en suivant ce lien ci dessus.

L’exercice en biplace était de faire un decro aux “B”, l’erreur probable fut de garder les commandes en mains, résultat ; un vrai decro et… vous verrez bien.

Oui c’était bien l’erreur à ne pas commettre. Et le shoot est impressionnant. OK, ça n’est pas un vrac aérologique. Je voulais juste rejoindre Escape qui parlai de situations “normales”, c’est-à-dire de situations essentiellement SIV ou alors où le pilote fait tout juste. Mais comme je ne fais pas tout juste, j’ai déjà surpiloté un décro aérologique, je vais me taire un peu. :expressionless:

J’aimerais que tu m’expliques comment on fait pour bloquer une abatée quand un shoot puissant te détend les suspentes.

À chaque fois que j’ai subis une cascade d’incident, la voile shootait tellement fort que je me retrouvais en apesanteur, les suspentes molles et donc les freins totalement inefficaces.

Ayant dernièrement retravaillé le décrochage (je n’aime vraiment pas ça :wink: ), je trouve que la mise en ‘marche arrière de sécurité’ est confortable et permet de moins subir. Pas besoin d’y rester longtemps, dès que le balancier du rappel pendulaire est fini, il suffit de relever les mains pour repartir en vol avec une abatée relativement modérée.

@ Schebbe,

Un autre exemple du comment peut évoluer un décro mal géré.

http://www.youtube.com/watch?v=fS4vFClF4bo

Patrick je te comprends bien mais tu me sembles un habitué des cascades d’incidents. J’ai subi une cascade et espère ne pas en subir une 2ème. J’ai après de cette cascade, mais certainement pas tout. Alors si tu nous en disais plus, nous serions avertis.

Donc en résumé, en conditions réelles, même si je le concède il est très peu probable que cela arrive surtout avec des ailes qui volent de plus en plus lentement, soit c’est tout réflexe et dans ces cas là vaut mieux que le bras haut soit très rapide pour que l’effet pendulaire soit le plus faible possible et que ce soit suivi d’un réflexe tempo, qui très certainement sera suivi d’une frontale avec normalement une remise en vol plus ou moins normale derrière, soit si on a un minimum de cerveau fonctionnel, il faudra garder les mains basses (à la position trouvée en SIV) pour consommer l’effet pendulaire et espérer que l’aile se reconstruise un minimum puis remettre les mains hautes à la première ou seconde porte de sortie et essayer de gérer la sortie qui aura de bonne chances d’être en vrac…

Ou alors secours, mais des fois, avec la tronche du relief qu’il t a dessous, on rechigne un peu à faire secours.

Bref, vous me direz, ma question est nulle et non avenue par ce que si on décroche à cause d’un surpilotage en entrée de thermos, c’est qu’on avait pas le niveau pour aller y mettre son chiffon et qu’on aurait pas dû décoller. Donc pas de déco pas de décro… :slight_smile:

Je comprend que vous soyez sceptiques, mais je vous garanti que ça marche. Je le travaille très souvent. Le shoot est certes puissant, la voile “cintre” un peu, mais c’est temporisable.
Incident provoqué ou aérologique, ça ne change pas grand chose : si on l’a déjà travaillé, on sera plus apte à savoir réagir correctement.