Dimanche j’ai volé coté Allemond, et j’avoue que j’ai raté un truc. Jusqu’à present j’ai jamais été surpris par l’aérologie, mais ce dimanche j’ai rattrapé le coup et j’ai rien compris, et j’aimerais bien avoir vos avis sur ce que j’ai pu oublier/rater/mal evaluer. L’itinieraire : Revel -> deco croix de belledonne -> posé Allemond.
Voici le topo : meteofrance and co : ciel vaguement nuageux le matin, degagé l’aprem, vent nord faible matin faiblissant en journée. Calepin montagne et Meteoparapente confirment, et meteociel aussi. Avec meteociel, je regarde les alentours (coté vallée de grenoble et coté Allemond), rien de bizarre, pas de rafales.
En montant à la croix : pas ou peu de vent, un petit venturi au col qui vient de l’est (versant allemond ensoleillé) mais on voit quelques nuages diffus monter doucement. Mer de nuage jusqu’à 2200 cote grenoble, degagé cote allemond et jusqu’aussi loin que porte le regard (alpe huez, alpe grand serre, taillefer, je voyais pas jusqu’au bout de la vallée qui remonte à grenoble vers le peage de vizille). Je glandouille une heure au sommet, au soleil, vers midi. Aucun changement de situation, la mer de nuage est stable, et rien d’etonnant cote Allemond. Je decide donc de sauter coté soleil, sur Allemond donc. J’arrive pas à remonter plus haut que le deco, en gros ca stagne à 3000 en s’appuyant sur la brise legere qui tappe sur le grand pic. Bon, tres bien. Je decide d’essayer de suivre le relief direction l’ouest, pour minimiser le retour en stop/à pied. Tout va bien, rien de changeant, pas de nuages qui se font evaporer ni qui se forment. Je vois le bout de la vallée, direction l’ouest, rien de significatif non plus. Et là, d’un coup, j’arrete d’avancer. Pas d’obstacle qui cachait le vent, rien. Et je me prends un bon 40km/h, je recule en etant acceleré à fond. Bon, pas de posé à l’arrache sous moi, je decide de retourner vers les grands champs d’Allemond. Sauf que le vent est bien enervé, et je me retrouve à surfer la “vague” le long de la pente boisée au sud d’Allemond. Vol totalement stationnaire, un peu turbulent. Les oreilles me font descendre un peu, reculer un peu, mais je retrouve un vol stationnaire un peu plus bas, dans du vent encore plus fort… En gros là je voyais plusieurs solutions, mais fallait bouger parceque j’etais pas au dessus d’un champ mais plutot de lignes electriques (j’etais encore haut, plus de 200m, mais c’etait pas tres rassurant, autant un arbre, mais les lignes…)…
- attendre que le vent faiblisse, et profiter de l’accalmie… sauf que comme j’ai pas pigé ce qui avait lancé ce fort vent, j’etais pas sur qu’il faiblirait.
- Remonter le long de la pente et essayer de poser en altitude, genre vers le chazeau en face, mais ca necessite d’etre sur de remonter et que le vent soit plus faible en haut sinon je serais juste dans la meme mouisse, mais plus haut. Et pareil que 1. comme je savais pas pourquoi ce vent s’est levé, j’avais pas trop d’idées de son evolution en tout cas à court ou moyen terme.
- Crasher dans des arbres en mode parachutal… boafboaf.
- Foncer vers le lac et soit “poser” sur les plages de galets (ce que j’ai decidé de faire) soit crasher dans l’eau. La question qui se posait alors : poser vent de face en reculant à 20km/h ou de dos en allant bien trop vite ? Malheureusement, je ne me suis jamais essayé à la marche arrière, et apres hesitation je me suis dis que je me tuerais pas en posant trop vite et que ca serait juste douloureux d’avoir trois jambes en moins, mais que plutot que d’improviser un marche arriere en twistant… bref. Donc j’ai tracé vers le lac, et j’ai posé aussi bien que je pouvais en arrivant avec 40km/h de vent de cul. Rien de cassé, j’ai eu de la chance, mais c’etait quand même pas très agreable.
En conclusion, et ce que j’aimerais savoir :
- evidemment, la bonne solution est de ne pas se retrouver dans cette situation. Donc la premiere question : comment aurais-je du faire ? Est-ce que j’ai fait une erreur magistrale d’interpretation ? Est-ce que j’ai juste pas eu de bol ? Mon explication de l’aerologie est la suivante : je pense que la mer de nuage collée au vercors a du se faire trouer quand j’etais en l’air, et comme je la voyais pas du sommet et qu’en l’air c’etait degagé, j’ai pas vu l’urgence et j’ai trop essayé d’aller loin plutot que de poser direct à Allemond. Une fois trouée, le sol a vite chauffé et dans ces vallées encaissées ca pardonne pas les venturi. Je m’etonne quand meme que jusqu’au lac d’allemond, ca ait soufflé autant si c’etait bien ca l’explication. j’attends vos idées/remarques/engueulades
- Quel choix avais-je une fois dans cette situation (merdique) de vol stationnaire en surfant la brise de pente au dessus d’allemond. Attendre ? Est-ce que j’aurais pu poser comme je l’ai imaginer, en vent de face en reculant à environ 20km/h et donc en twistant pour voir vers où j’allais.
- Est-ce qu’on peut accelerer encore une fois l’accelerateur poulie contre poulie ?
- est-ce que poser dans la flotte proche du bord pour pas mourir noyé c’aurait été une meilleure idée (parceque là ca s’est bien passé, mais j’ai quand meme l’impression que ce qui se rapproche le plus de mon attero pourtant aussi bon que j’aurais pu le faire, c’est de sauter d’une voiture en marche à 60 km/h ou plus sur une plage de galets. Avec en plus la voile qui a fait spi sur 3m le temps que je choppe toutes les suspentes arrieres que je trouvais, les freins avec 3 tours de poignet ca suffisait pas à affaler.
- Vu que je reculais que doucement en etant accelere à fond, je me suis demande si il y avait moyen de poser en acceleré. Je m’explique : bien que pres du sol et avec des chances augmentées de frontale, il faut peser le pour et le contre et entre atterir à 70km/h de face ou à 25 de dos ou à 5 de dos en etant acceleré, il n’est pas evident que le dernier choix (de dos acceleré) soit le mauvais choix. Par contre, du coup, on peut pas courir… Donc j’ai pour mon cas dimanche vite abandonné cette idée, mais ca m’interesse de savoir quand meme. Par exemple : bloquer à la main les trim de l’accelerateur ? Je pose cette question en toute innocence, alors me flambez pas trop
Voilà l’histoire. J’imagine que des betises et des erreurs, j’en ai faites. Pas besoin de (trop) me descendre donc, j’aimerais surtout comprendre et que ces situations soient evitées le plus souvent possible. Bref, dites moi tout… et merci d’avance.
PS: le vent fort a pas diminué dans l’heure qui a suivi, et ensuite j’etais retourné coté grenoble ou ca commencait à souffler par mal aussi, avec la mer de nuage qui s’etiolait, mais c’etait plus des rafales et pas si fortes que ca. Donc pas d’infos de ce coté là.
en esperant que ceux qui connaissent le coin nous donne qq billes sur l’aerologie piegeuse.
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