Et pour revenir à la question de départ… tu ne t’es pas juste pris la brise de vallée? (les brises sont bien fortes dans ce secteur)
Tu ne parles que de “vent” dans ton post, mais quid des brises?
Dimanche l’aérologie était bien BIEN thermique, ça ne m’étonnerait pas…
Alors oui, j’utilise vent pour brise. Il ne s’agissait clairement pas de vent metéo. Et en effet, avec la mer de nuage, c’est aussi mon explication : la mer se brise et le sol chauffe vite, ce qui cree une forte brise de vallée. J’y avais pensé au sommet et c’est d’ailleurs pour ca que j’ai attendu un moment, pour voir si ca devenait violent coté Allemond, vu que je ne savais pas si la mer de nuage venait de partir quand je suis arrivé au sommet ou pas. Mais apres une heure sans voir la moindre brise forcir meme tres loin (on voyait un nuage tres diffus juste sur Allemond qui bougeait pas d’un poil quand j’ai decollé), j’etais assez serein de ce coté là. A tord, donc !
Pour le dernier message : j’ai décollé vers 13h, et j’ai passé un bon moment en l’air au dessus de 2000. Ensuite j’etais vers 1500 en longeant la face sud de belledonne, et c’est d’un coup que j’ai arreté d’avancer. Ensuite c’etait kiffkiff de 1500 au sol. J’ai posé vers 15h je crois.
Les phénomènes de brises sont la base du vol en montagne… et pas besoin que le sol chauffe en vallée pour créer une forte brise de vallée. Y’a de la théorie à revoir, là
15h: jamais je n’irais me mettre à cette heure-là en bas, dans ce secteur, en plein mois de mai, un jour hyper instable! Toi non plus, à partir de maintenant, j’imagine.
non honnetement ca me semble jouable (je dis pas que j’irai par plaisir);
y a pas d’impact (contrairement aux sketches ficelés qu’on peut voir en SIV), ca devrait laisser le temps d’enlever les boucles de sellette et faire un peu de bodydrag en tenant les freins.
Je me suis mal exprimé : ce que j’appelle vent est bien ce que tu appelles brises. C’est le nom qui change, pas le fait que c’est des nouvements d’air ! Et en effet, les brises et les venturi sont particulierement important à analyser en montagne. J’avoue que si la seule explication c’est : faut pas voler en mai à 15h, je vais etre un peu decu. Dans le sens : oui, j’irai pas me remettre là bas. Inversement, il y a forcement une explication, que ce soit les nuages qui se trouent ou autre chose : il y a plein de facons de lancer une brise et ensuite que cette brise devienne violente, et c’est ce que j’ai essayé d’analyser et que j’ai foiré. Ca je n’en doute pas. Est-ce que j’ai raté des signes ? Est-ce que il n’y en avait pas de toutes facons ? Est-ce que je dois investir dans un GPS/smart phone et la quincaillerie pour avoir acces à des previsions instantannées dans les zones que je ne vois pas ?
Encore une fois : je ne doute pas que c’etait une mauvaise idée d’aller de ce coté là. Je me demandais juste si j’ai raté des elements importants d’analyse, parceque oui, en montagne, c’est compliqué et pas completement securisé, mais du coup il est pas mal de comprendre autant que possible ce qu’il se passe meme quand au final il fallait pas y aller. Parceque il y aura forcement d’autres fois, d’autres endroits, ou je n’ai pas envie de refaire les memes erreurs, et tant qu’il n’y a pas de description parfaitement detaillée de l’aerologie de chaque vallée des alpes, je vois pas trop comment on peut faire autrement que prendre une decision en connaissance de cause et en ayant fait un analyse la plus complete avant… Et au final, si decoller une heure plus tot aurait probablement evité cet incident vu que le vent s’est levé d’un coup, je reste quand meme sur ce que j’ai pensé là haut : si la mer de nuage s’etait petée juste avant que j’arrive c’aurait ete une grosse connerie de decoller direct, et du coup attendre de voir comment les choses evoluaient me paraissait plus indiqué…
En gros, je comprends le cote “tfacon voler là en mai avec des conditions bizarres, c’est de la merde”, et c’est vrai, mais d’un autre coté je suis ni le premier ni le dernier qui fera ca, et c’est des elements autre que generaux, des elements d’analyse en direct de ce qu’on voit, qui m’interessent. Apres, si il n’y a pas d’autre explication que le fait que ca soit des conditions où fallait pas voler… je serai un peu triste, comme dit. Parceque mon analyse d’avant vol, je pense qu’elle etait plutot bonne, avec recoupement de sites meteo classiques, pas juste là ou j’allais mais assez loin, et de sites plus specialisés. L’analyse sur place, je vois pas ce que j’ai raté non plus à part si on considere que faut pas voler en mai par conditions thermiques et que faut pas chercher plus loin.
Bon ok, je vais détailler… les brises de vallées sont provoquées par les thermiques qui remontent le long des pentes des montagnes, qui “aspirent” de l’air par convection --> air remplacé par l’air de la vallée, ce qui crée un courant horizontal. Donc, si c’est très thermiques autour d’une vallée encaissée et entourée de hauts sommets (donc gros volumes d’air pompé), la brise sera forcément forte, surtout au plus haut de la convection (après 14h).
C’est très prévisible, et ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas voler en mai.
Si j’avais décollé là où tu l’as fait dans ces conditions, je me serais arrangé pour ne pas poser dans cette vallée à cette heure-là. La vallée du Grésivaudan, plus large, entourée de sommets moins hauts, et notablement posable toute la journée, est bien plus adaptée par exemple. Ou alors, poser haut, à l’Alpe d’Huez ou je-sais-pas-où, je connais mal ce coin.
Par ton airbag ou moussebag qui te retourne la tête dans l’eau, par ton parapente qui te tire et te met de l’eau sur la tête, par les boucles de ta sellette, de ton cockpit, de ton cocon, qui refuseront obstinément de s’ouvrir dans ce moment d’affolement, etc…
Je ne suis pas kiteur, mais ça me semble assez différent quand même. Et pour avoir vécu (et vu vivre de près) un amerissage dans le lac d’annecy (*) sans brise avec gilet de sauvetage, je peux te dire que pour rien au monde il ne faut conseiller à qui que ce soit d’aller volontairement à l’eau sans bateau, à fortiori sans gilet et avec 50km/h de brise.
(*) donc plutôt un “alaquissage” qu’un “amerissage”
Tant qu’on avance accéléré, on peut poser face au vent accéléré.
Je l’ai fait une fois, accéléré à fond dans un venturi, bas à Millau. Pour atteindre le seul carré posable entouré d’arbres, je devais accélérer à fond et comme ça j’avançais à environ 5 km/h - sol. J’ai pu passer les dernières branches des arbres en frottant gentiment et j’ai posé debout sur l’accélérateur (littéralement), les pieds sur le barreau, sans faire un pas et j’ai affalé la voile en me retournant dans le même mouvement.
Heureusement que c’était laminaire car s’il avait fallu gérer le moindre incident de vol accéléré, ça aurait fini aux arbres.
et donc je repose ma question:
dans son modèle Professeur Tournesol tient compte des brises de vallée (en fonction de l’activité thermique, instabilité, etc…) ou bien?
puisque c’était un des “data providers” pour l’analyse météo de zogla
et partir en direction de bourg d’oisans : la vallée parait plus large, peut être moins de venturi ?
PS : merci pour la partage car partir de la croix dans la vallée d’Allemond m’a déjà traversé l’esprit (bcp plus tôt dans la journée (milieu de matinée) et bcp plus tard dans la saison : le thermique s’allume coté Est de la croix et rend le décollage difficile alors qu’au col, ça parait une formalité)
Je n’en sais rien (je pense que non) mais quoi qu’il en soit, cette analyse doit venir du pilote et non d’un modèle météo. Comme je l’ai déjà dit sur un ton assez désagréable (désolé) plus haut, c’est la base du vol en montagne… et normalement on apprend ça en école, me semble-t-il (ou alors, y’a un problème avec les écoles).
ouaip elles ont bon dos les écoles quand même :mrgreen:
en école on apprend le qualitatif du truc (phénomène de brise)… mais pas d’élément concret qui permettra de quantifier en fonction de l’étroitesse de la vallée, de la hauteur des sommets, de l’instabilité du jour, de quelle heure à quelle heure il est impensable d’aller y faire un tour…
Je ne connais pas le coin (c’est Lézalpes quoi) mais chez nous il est clairement connu que certaines vallées sont quasi imposables en sécurité quand les brises sont en route au printemps et en été. Genre la vallée d’Argelès, celle de Vilaller. D’autres sont posables, (j’en suis sorti sans casse) mais faut vraiment faire gaffe, vallée d’Ossau, de Castejon, de Boi…
Tout ça est bien présent dans la mémoire collective des locaux et on évite d’aller traîner par là en basses couches aux heures de ronflon!
je veux bien comprendre ça… mais on voit aussi des commentaires/descriptions des sites dézalpdusud par exemple, qui disent “attention à la brise qui peut être très forte”…
OK… mais du coup quel(s) élément(s) quantifiable(s) (balises, indice d’ainstablité etc…) utiliser pour décider de voler et de s’y poser ou pas le jour en question??
en gros faut chopper un Piment local, pas trop “subjectif”, et le sonder …
C’est beaucoup plus simple que ça… au printemps et en été à partir de 11h du mat et jusqu’au soir on ne se pose pas de question, juste on ne va pas poser dans certains coins! Autant j’aime bien poser à Luz en vol rando matinal autant faudrait me payer très cher pour le faire à 13h quand ça ronfle, pareil pour Vilaller, si je ne suis pas assez haut pour traverser la vallée et en sortir de l’autre côté, je n’y vais pas ou je pose en altitude. Avoir passé 1h30 en soaring vers Llesp en regardant les peupliers danser la tounga 200m plus bas et sans pouvoir en ressortir ça te vaccine de façon radicale!
ROTFL
Professeur Tournesol c’est meteoparapente ? En effet je me suis aussi toujours demandé quels etaient les details de son modele numerique… J’ai envoyé deux mails, sans reponses, il y a quelques mois.