Dynamic soaring

Tiens je ne savais pas que ca s’appelait comme ca…
Effectivement, ca marche bien sur cette aile (contrairement a ma voile actuelle). C’est un test que je fais souvent en essai de voile. Ca peut etre tres utile dans certaines configurations et aussi tres efficace.

Laurent

Pas sûr d’avoir compris le principe… :grat:
“Quand ca s’éteint” = quand tu sors du thermique ? … tu accentues le virage pour quitter au plus vite la descendance ? Tu fais à peu près demi-tour et tu conjugues ressource résultante et réentrée dans le thermique ? C’est ça ?

Bon c’est sur que faut pas avoir peur de decrocher… car la ressource peut etre costaud ! :affraid:
Non ?

Oui pas claire mon histoire…
Donc je suis en soaring, les conditions sont faibles, quand j’arrive en bout de branche et que j’engage mon virage la ou j’estime potentiellement le moins perdre (legere compression ou bullette…), et sur la fin je ferme mon virage de maniere assez “engagée” pour revenir au radada, en donnant un max de vitesse a la voile, et j’utilise la ressource qui suit pour gagner quelques metres en altitude… Petit a petit, on peut grapiller les metres, pour au mieux remonter progressivement, au pire se maintenir en attendant la prochain cycle.
Le but du jeu étant évidement de gagner plus a la ressource que ce que l’on perd en virage, ça fait un moment que j’y travaille, mais c’était bien moins concluant qu’aujourd’hui…
J’espere avoir été plus explicite, je trouve pas bien les mots pour expliquer la chose… :?

non non pas du tout, il s’agit pas de planter un gros coup de frein hein :?
faut faire un peu comme les rapaces quand il jouent, ils piquent puis profitant de leur vitesse entame une ressource pour remonter, et ainsi de suite… Bon malheureusement on est pas des vrais zoiseaux, mais essayer de (palement) les imiter, apporte souvent plein de choses.

Ah en soaring …
Ben c’est la methode des mouettes pour gagner de l’altitude !
Ca s’explique meme scientifiquement.

Laurent

[quote]Ca s’explique meme scientifiquement.
[/quote]
Makumba sors de ce corps! :mrgreen:

moi je la veut bien l’explication… :wink:

Et une des méthodes des albatros pour voler sans se fatiguer… on en avait deja parlé il y a longtemps et on disait que certains champions velivoles y arrivaient tres bien, et il y a moins longtemps, surfair disait qu’il connaissait un gars qui maitrisait super bien la technique en parapente.

Makumba sors de ce corps! :mrgreen:

moi je la veut bien l’explication… :wink:
[/quote]
je bloque juste sur qque chose: comment il est possible “scientifiquement” ( :stuck_out_tongue: ) de se retrouver plus haut après un virage engagé suivit de ressource, même améliorée avec un léger freinage? :grat:
il y a toujours une perte d’énergie

:+1:

:grat: :grat: :grat:

Scientifiquement je sais pas, mais quand on seche au déco ça laisse du temps pour regarder les piafs… bonnes leçons… :wink:

Si en engageant un virage appuyé, on arrive à finir plus haut après la ressource, pourquoi pas le faire en masse d’air completement stable? On pourrait finir sur la lune comme ca meme sans thermique :mrgreen:

J’avoue que ca me l’air perplexe cette histoire aussi…

Pour tous les perplexes scientifiques rationnels doutant de la chose parce-qu’elle n’est pas couramment pratiquée en voile molle --> google.

Et ça dit ça : http://pagesperso-orange.fr/scherrer/matthieu/aero/ds.html

Hubert Aupetit en parle également dans sons excellentissime bouquin “Les visiteurs du ciel”.

Sylvain.

Comme je viens de jeter un coup d’oeil au décollage et qu’il n’y a encore personne au-dessus, je prends le temps de faire une petite réponse.
J’ai pratiqué une (seule) fois avec réussite ce “vol de pente dynamique” et j’ai très souvent regardé Pierre-Ni le faire avec bonheur.
Le contexte : en effet il faut exploiter un gradient de vent et/ou d’ascendance. Pourquoi ce type de vol ? On l’utilise dans des situations de dynamique faible durant lesquelles les ailes qui restent en vol à plat “coulent” doucement, juste à la limite de se maintenir. Là, le vol de pente dynamique permet même de remonter. Pour les explications scientifiques, avec bilan énergétique et tout le toutim voir quelqu’un d’autre que moi…
En pratique, il faut maîtriser les enchainements de wing-overs, avec le bon timing. On sent que ça ne tient pas, virage hors relief puis bras hauts face au vent avant de balancer son wing et bras hauts dans l’abattée vent de cul pour une accélération maximum 3/4 face à la pente :affraid: . Faut gérer, inutile de le préciser… Wing-over dans l’autre sens pour tourner le dos au relief, re-plongeon dans l’autre sens en direction de la pente… et on recommence. La trajectoire est donc en 8. Dans chaque wing la ressource nous remonte de quelques mètres. Idéalement, le pilote passe dans son virage à pleine vitesse à 2/3 mètres de la pente :shock: Faut être sûr de soi ou particulièrement en forme… Bien évidemment si c’est turbulent, ça complique beaucoup les choses.
C’est une technique de vol assez chaude et ça peut faire très mal si on se loupe.

Grace au lien de Sylavain, j’ai retrouvé cette page : http://www.wfu.edu/biology/albatross/atwork/dynamic_soaring.htm , sur laquelle le vol de l’albatros en DS est expliqué. En résumé :

http://www.wfu.edu/biology/albatross/videos/albatross2.gif

Une bonne façon de comprendre le phénomène c’est de comparer avec les effets du gradient de vent au décollage et à l’atterrissage. Tout le monde sait que le gradient de vent lors d’un atterrissage face au vent fait plonger l’aile, et l’inverse est vrai aussi : le passage dans un gradient de vent en vent arrière diminue le taux de chute/augmente la finesse parcequ’au moment précis de descendre dans une couche de vent arrière plus faible l’aile conserve sa vitesse/sol (principe d’inertie), se retrouve donc en survitesse par rapport à l’air et sa portance augmente.

Et pour la comparaison avec le gradient de vent au décollage : si après avoir décollé et en vous éloignant de la pente vous êtes face au vent et que vous avancez dans une succession de couches où le vent accélère vous êtes constamment en survitesse donc votre RFA est supérieure à votre poids et vous montez. Je crois que j’en ai fait l’expérience en début de ma carrière de parapentiste quand je me suis fait soulever par une rafale pendant un gonflage et que ça a continué à monter jusqu’à ce que soit à plus de 10 ou 15 m du sol.

Donc le secret pour du dynamic soaring dans un gradient classique avec un vent qui diminue vers le bas c’est d’être vent arrière quand vous descendez (pour perdre moins d’altitude que dans une abattée sans gradient) et vent de face quand vous montez (pour gagner plus d’altitude que dans une ressource sans gradient), ce qui à mon avis demande une sacré bonne coordination comme le décrit surfair.

Vous noterez que c’est exactement ce que fait le petit albatros dans l’animation ci-dessus ! :wink:

Ya aussi une autre technique de pur et dur, utilisée en aéromodélisme, mais cette fois en utilisant le gradient négatif …

on fait des loopings légèrement inclinés, (parallèle a la pente), mais sous le vent,
moitiée de la boucle au dessus de la crète, moitié en dessous,
le planeur tourne a Mach 12 pendants quelques tours, et apres on sort en ressource phénoménale :slight_smile:
Faut une structure solide, mais c’est super cool a faire :smiley:

ça peut aussi se tenter avec des 3-6 assym extrème , mais la, faut que le pilote en aie une sacré paire je pense :lol:

Merci Vincent pour cette explication, moi je n’arrive pas a y mettre les bons mots…(je suis pourtant censé etre un “littéraire”, polyglote de surcroit, y a pas j’arrive pas a s’pliquer ça! :bang: ) karma+

C’est tout a fait ça on le fait pas dans n’importe quel sens… merci a toi aussi karma+

énergie potentielle, énergie cinétique, tel est le secret du dynamique :lol: