:coucou:
Une fois n’est pas coutume, je remonte un vieux topic… :ppte:
J’ai essayé cette aile. Enfin !
Je voulais le faire au moment de sa sortie par curiosité (n’ayant pas l’intention de changer d’aile à ce moment) mais finalement ça s’est fait que ce week-end.
Voici mon ‘rapport’ de test :
-
Le pilote / Le cahier des charges :
Pas volé depuis environ 5 mois (hivernage). Vole actuellement sous Omega6 mais souhaite redescendre sur DHV2 pour plusieurs raisons : pratique plus assez intensive (ne dépasse plus les 100 heures comme avant), trop de fatigue qui conduise à un vol écourté sur les vols en conditions musclées, plus de réel besoin d’avoir une aile de ce niveau (plus de compets, recherche de plus de plaisir de voler longtemps que de voler vite, …). Gardera tout de même un bon souvenir de l’Omega (jamais de crasse, aile moyennement vive mais amortie en tangage, débattement court et efficace, bon plané). Souhaite trouver le mêm type d’aile mais qui demande un poil moins d’attention et de vigilance afin de fatiguer un peu moins vite sur les vols de durée et les cross. -
Les conditions du test :
Sud très faible, ciel voilé. Condition ploufesque. Pas top pour un essai. Taille 26, chargée à moins de 90 (88 ou 89 je pense) pour un PTV max de 95. Site de décollage : Mont Poupet Ouest. Avec Jean-Charles, on décide d’aller poser à La Chapelle histoire de se faire un plouf d’environ 10 minutes. Jean-Charles vole en Vulcan et décolle le premier. La sellette utilisée est une Kamasutra avec cuisses et ventrale ouvertes au maximum. -
Décollage :
Vent nul à faible travers gauche. Décollage dos voile. L’aile monte facilement, très progressivement et malgré l’absence de vent je sens toujours bien l’aile en pression dans les avants et dans la charge sur la ventrale. Très rassurant, très facile. -
Première phase du vol : transition :
Pour aller poser à la chapelle, on doit commencer par faire une transition à finesse max afin de passer Méaux. Avec nos ailes ça ne devrait pas poser de problème our passer mais il faut tout de même éviter de faire le con. Je fais donc cette ‘transition’ bras haut et je profite du vol (5 mois sans voler, ça fait du bien de reprendre !). Tout de suite je trouve que la sensation de plané est bonne et la vitesse m’a l’air intéressante. J’ai même tendance à rattraper Jean-Charles. -
Premier test : débattement :
Dès que je vois que ça passera à l’aise Méaux, je commence par contrôler le débattement des freins et l’action sur le bord de fuite. Les premiers centimètres (bras haut jusqu’aux oreilles) se font sans aucune pression dans les commandes. L’action sur l’aile est très faible. Juste de quoi obtenir le point de contact avec l’aile. En decendant plus les commandes, le freinage est progressif et je me rends tout de suite compte que le débattement va me changer de mon Omega (logique bien entendu). Le “risque” peut-être de sous-piloter l’aile lors des premiers essais. Ce qui peut donner des sensations d’aile qui ne tourne pas. Il faut juste bien se souvenir que ce n’est plus l’Omega. -
Second test : tangage provoqué :
Après avoir passer Méaux, on reste tout de même toujours assez près du sol jusqu’à l’atterrissage. Mais suffisemment pour faire quelques essais. Je commence alors par du tangage. J’ai presque du mal à faire un beau tangage bien ample. L’amortissement en tangage de l’aile se fait sentir dès ce premier essai. Un bon point pour moi qui ne suis pas fan des ailes à fort tangage… -
Troisième test : mise en virage :
C’est tout con mais je n’avais encore pas fait un seul virage ! Je tire alors progressivement sur un frein sans action sellette. Ca réagi bien mais il ne faut pas hésiter à mettre du frein. J’essai avec la sellette, ça va tip top bien ! Bon je vais pas trop loin, je voudrais faire d’autres tests encore. -
Quatrième test : virages cadencés à la sellette uniquement :
Là, on sens qu’elle ne demande qu’à réagir en roulis ! Je tiens les élévateurs dans les mains (poignées en dragonne, 0% de frein). Je me penche énergiquement à gauche, ça tourne immédiatement. J’inverse (juste action sellette, pas de commandes, pas de lacet), ça réagi vite et fort. J’enchaîne 4 fois et je m’arrête car je me retrouve vite à monter très haut sur le roulis. Mais comme je ne mets pas de commande pour donner du lacet, une fois en haut du 4ème, ça a tendance à un peu s’effondrer avant que je repasse dessous. -
Cinquième test : fermeture assymétrique provoquée :
Je n’ai pas beaucoup de gaz sous les pieds mais l’aile commence à être connue et j’estime que je peux tester des fermetures sans aller trop loin en toute sécurité. Je commence juste par une grosse oreille que je relache assez vite pour voir la réouverture. Réouverture complète instantannée (mais pas de maintient de l’oreille). Je prends ensuite 2 suspentes que je tire fermement mais pas trop bas avec un contre sellette immédiat. Petite fermeture, rien ne se passe. Je me mets au centre de ma sellette, ça commence à tourner très doucement sur le côté fermé. Réouverture immédiate, juste l’oreille met une seconde de plus. Je recommence en tirant fermement et bien bas les suspentes et en restant centré dans ma sellette. Ca s’effondre bien, je contre dès que je commence à tomber. Aucun changement de cap. 3ème fois en tirant fermement et en me laissant tomber sans aucune retenu sur le côté fermé. Ca part immédiatement en rotation. La rotation n’est pas engagée mais elle est tout de même déjà prononcée dès le début (je rappel que ma sellette, une Kamasutra, est réglée avec cuisses et ventrales ouvertes au maxi). Vu le peu d’altitude, dès que le quart de tour est atteint je regrimpe dans ma sellette et je contre en mettant en même temps la commande gauche juste au point de contact. Ca s’arrête immédiatement de tourner. Je conserve la fermeture et je reprends mon axe de départ. Je suis maintenant équilibré sous l’aile et dans ma sellette et tant que je ne me laisse pas tomber du côté fermer, l’aile conserve son axe. Le taux de chaute est de -2m/s environ. La fermeture était d’un tiers de l’aile environ (premier caisson fermer au niveau du centre, premier caisson entièrement dégonflé au niveau du tiers de l’aile). Un dernier essai rapide de l’autre côté pour la forme… -
Sixième test : mise en virage prononcée et 360 :
Test pas trop parlant car si je faisais un deuxième tour, c’était dans les sapins… Je voulais partir sur un léger tangage (pour faire un virage dynamqiue). Mais c’était plutôt insignifiant. Je me penche dans la sellette, je tire assez fermement la commande et ça plonge plutôt bien. Le seul tour que j’ai fait m’a parru “ludique” ! Beaucoup moins on/off (et moins centrifugé aussi) que l’Omega (sur l’Omega, c’était soit un petit 360, soit un verrouillage immédiat face au sol). Ca demande un nouveau test. Sortie assez rapide du 360, petite chandelle, suivi d’une abbattée “normale”. J’ai trouvé l’abbattée ni monstrueuse par rapport à la ressource, ni très amortie. -
Approche, plané, atterrissage :
Vent nul. Rien à signaler. L’aile plane bien en finale. Pas de difficultés à descendre les mains. Il faut juste que je pense que ce n’est pas une Omega et qu’il faut mettre les mains jusque sous les fesses pour s’arrêter.
-
pliage (ou plutôt finition) :
L’aile est bien finie. Tout est propre (couture, …). -
Résumé :
Une aile qu’il me faut maintenant absolument essayé en conditions thermiques. De ce premier test, je me suis fait une idée de mon prochain test en conditions thermiques : soit ça va trop bouger en roulis pour moi et je vais pas accrocher, soit ça va plutôt être du style de l’Omega et je vais… tombé amoureux ! Dans tout les cas je crois pas que je me faire chier dessous. La sécurité passive de l’aile me paraît très… made in Advance (pas de soucis pour une DHV2). Les perfs me semblent honnêtes pour une aile de cette catégorie (et en tout cas suffisante pour l’évolution de ma pratique). Et voler en chaussette ne m’a jamais dérangé
.

Pendant tout le sketch je revoyais la vidéo d’Antoine Montand au Salève en me disant “et merde, c’est comme dans la vidéo”… On pense à des trucs con par moment :mdr: