Eviter les fermetures

Bonjour à tous,

En lisant le dernier PP+ et l’interview de Maxime Pinot, cela fait plusieurs fois que je remarque qu’il insiste beaucoup sur le fait d’apprendre à ne pas fermer… Il citait aussi dans une autre interview un autre pilote de l’équipe de France qui ne fermait presque jamais et qu’il avait appris sur ce point ( JM Carron ? )

Pour moi les fermetures étaient dues aux cisaillements entre les thermiques et les dégueulantes… aux mouvements de la masse d’air etc… ( à compléter par d’autres pilotes plus expérimentés si possible :oops: )

Bref vous me voyez venir, comment apprendre à ne pas fermer ? Si ce n’est se mettre dans des endroits peu catholiques …

Merci !

La fermeture est due a une variation de l incidence de l aile.
Cette variation est due a des phenomene aerologique (cisaillement) MAIS tu peux aussi faire varier l incidence de ta voile (avec tes freins).

Le jeu consiste donc a compenser les variations d incidence de ta voile dues a l aerologie avec ton pilotage (tes freins).
Pour schematiser, quand l incidence diminue a cause de l aerologie (et que ca se dirige vers la fermeture), il faut freiner pour augmenter transitoirement cette incidence et la ramener a la normale.

En faisant du gonflage, des jeux au sol, et en volant beaucoup beaucoup en thermique.

Sinon, en restant au sol aussi !

:sors:

Norbert

:prof: pas d’accord
quand t’etale l’aile sur la moquette de st hil y a souvent ce pu… de vent de cul qui te referme l’aile alors meme au sol ça peut fermer :mrgreen:

De mon point de vue, quelques criteres important :

  • Aile à la bonne taille.
  • Aile d’un niveau cohérent avec ton niveau de pratique.
  • Choix des conditions de vol.
  • Volume de pratique.

En gros, si tu fais 85 de PTV et que tu vol depuis 1 an, t’auras plus de fermetures avec une enzo L, sous le vent au mois d’avril, qu’avec une koyot 22, en décembre sur un soaring de bord de mer :mrgreen:

Je trouve, popine ta question pertinente.
A la fois il existe des limites d’incidence auxquels une voile peut résister quelque soit le pilotage, et à la fois il y a des pilotes qui ne ferment jamais.

Pour moi, ceux qui ferment rarement sont surtout des pilotes qui savent se placer dans la masse d’air.
Attention aux pilotes qui te disent qu’ils n’ont pas de fermeture, il y a ceux qui considèrent que c’est une fermeture à partir du moment qu’ils voient la voile sur leur genoux, et ceux qui ne sentent rien (par contre qu’est ce qu’elle a fait comme bruit ma voile :wink: ) .

:mdr:

Personnellement , en 3 ans, je n’ai jamais eu de fermetures dans toutes les conditions ou j’ai volé . Je pense que ma voile y est pour beaucoup et un pilotage actif doit compléter tout çà …

Merci pour vos réponses ! Ça m’a confirmé dans ce que je pensais ! Ca explique aussi pourquoi les voiles très amortie ferment moins !
On peut donc résumer par pilotage actif/ voile adapté / zone de vol adapté / niveau du pilote.

C’est un peu sommaire comme méthode mais je trouve que c’est quand même plutôt efficace: un moniteur m’a dit de maintenir une tension constante dans les commandes.

En gros, tu voles avec une certaine dose de freinage (point de contact par exemple en vol droit) qui implique une tension dans les commandes. Si ta voile se rapproche de la fermeture, la tension va plus ou moins brutalement diminuer du côté qui va fermer et tu peux donc sentir la fermeture arriver et la contrer en baissant ta main jusqu’à retrouver le même niveau de tension dans tes commandes. :vrac:

Je trouve que cette méthode a un bon avantage (qui peut aussi devenir un inconvénient) c’est que la démarche de maintenir une tension constante évite de freiner comme un énorme bourrin et de décrocher une demi-aile (Il faut quand même y aller sur un A mais avec la surprise…) avec toutes les réjouissance qui vont avec (vrille, cascade d’incident, Oh qu’il est beau le sapin, …).

L’inconvénient c’est que quand ça ferme brutalement et fort ou que tu contres trop tard il ne faut pas non plus être trop délicat si tu veux que ça empêche vraiment la fermeture… j’ai l’impression que des fois il est nécessaire de mettre un poil plus de frein pendant un temps très bref pour casser la dynamique de la voile, mais c’est peut-être juste mon ressenti.

ca s’appellerait pas une “tempo” une telle méthode ?

article de base: http://www.ppmenegoz.com/spip.php?article50

bons vols :vol:

Euh… Carrément ouais, j’étais perdu dans mes pensées :canape:

Merci pour l’article, c’est clair comme de l’eau de roche et c’est tres efficace !

La seule fois où j’ai vraiment fermé (un chouilla +de 50%), je doute vraiment que beaucoup de monde aurait pu l’empêcher…

ça a été tellement violent que je suis même plutôt content de pas être tombé dedans (j’ai vu la moitié de l’aile descendre jusqu’à la hauteur de mes pieds et remonter aussi sec, le tout en 1-2 secondes max)…

du coup je suis devenu beaucoup moins fan du thermique… j’en suis encore à essayer de m’en remettre, en conditions tranquilou… alors ok on peut empêcher une fermeture, mais jusqu’à un certain point, passé une limite (certainement variable en fonction du pilote et de l’aile), tu peux juste prier pour que ça se réouvre sans trop de soucis…

On ne pourra jamais mettre un autre pilote avec la même aile, le même niveau de fatigue et la même charge alaire dans exactement les mêmes conditions.
Mais force est de constater qu’avec l’expérience on acquiert des réflexes qu’on ne soupçonne pas quand on débute. Sans vouloir t’offenser, il est probable que pas mal de pilotes n’auraient pas fermé, ou auraient seulement eu une amorce de fermeture.
Mais c’est long de développer les réflexes. Ca ne s’apprend pas trop sur internet, en fait.

Salut

J’entends ton discours, mais c’est un peu dire qu’on s’en remet à Dieu en thermique. Je t’assure qu’avec une bonne formation, de l’expérience et une voile à son niveau, on peut voler SANS FERMER dans des conditions supersuper fortes.
Je n’incite personne à essayer, mais par contre j’incite tout le monde à se former pour être armé au mieux en cas de surprise aérologique !

Et pour qu’une voile reste ouverte, un SIV ne vous servira à rien. Le SIV il est là pour quand c’est trop tard (bon il aide un peu sur des phases transitoires) mais il faut surtout voler progressivement dans du plus fort, débriefé les vols, poser des questions quand on ne comprend pas, faire des bis thermique comme passager, …

A+
L

n’hésite pas à détailler un peu; les gens connaissant le site et/ou la voile pourront peut etre apprendre ou donner des infos utiles :wink:

intéressante actu :

:grat: