Parapentes "à l'ancienne" contre nouvelles conceptions.

Mais il est hors de question que je “reprenne les gens tout le temps” comme tu l’indiques !
Je n’interviens en fait que très rarement (mais oui !).

En effet il y a sur ce forum plusieurs centaines (j’ai bien écrit “centaines” et non pas “dizaines”) d’erreurs d’orthographe ou de français tous les jours ! :grat:
Il serait bien sûr tout à fait utopique de les relever.
Je ne citerai pas de noms, mais certains messages contiennent souvent plusieurs erreurs par ligne, ce qui laisse un petit peu rêveur.
Je sais bien que l’on se trouve sur un forum Internet et que beaucoup de membres écrivent sans doute à toute vitesse sans se relire (sinon ils ne feraient pas autant d’erreurs).

Je pense, comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, qu’écrire ses messages dans un français correct est quand même une marque de respect vis-à-vis des gens qui les lisent.

D’ailleurs j’ai cessé d’alimenter le fil dédié à l’orthographe que j’avais créé car les mêmes erreurs reviennent encore systématiquement.
Ce que j’ai écrit sur ce fil dédié ne sert donc à rien…

Tout cela n’est pas très important, mais je regrette un peu de lire tous les jours autant d’erreurs graves !

:trinq:

:sors:

Marc

https://m.demotivateur.fr/article/les-personnes-qui-se-plaignent-sans-cesse-des-fautes-d-orthographe-sont-moins-sympathiques-et-plus-fermees-que-les-autres-c-est-la-science-qui-le-dit--5293

J’espère au moins que tu as le sens de l’humour…!?

:sors:

Le shark-nose a maintes fois été commenté à la sortie des spectaculaires premiers proto HPP et BB HPP d’Ozone.
Depuis, les joncs se sont généralisés et réduits en diamètre, les pilotes gagnant en facilité d’usage ce que les joncs ont perdu en rigidité et en longueur, et ils ont été associés à des assemblages textiles de plus en plus légers et sophistiqués, à l’exemple de l’Air Scoop de Hannes Papesh, vu chez Nova puis chez Advance. Il faudrait pouvoir se référer (et relire) tout ce que avait été écrit alors : Ozone était (déjà) dénoncé comme voulant faire des parapentes des delta en les (luc)armant avec force renforts et baleines en carbone !

Comme l’avait déjà suggéré alors Michael Nessler (le même qui est aujourd’hui responsable de la R&D chez Swing) dans un article écrit il y a une douzaine d’années, l’approche n’était pas nouvelle. En particulier en France où Hervé Corbon avait défriché le sujet depuis la fin des années 80 avec toutes sortes d’architectures avant-gardistes à forts allongements, avant d’être le 1er à mettre au point en 2005 une voile de compétition en 2 lignes et inspiré tous ceux qui se sont engouffrés ensuite dans la brèche.

L’intérêt des SN réside à l’évidence autant dans ce qui saute aux yeux (l’entrée d’air de type ram air) que ce qu’il y a autour : les profils, la voûte qui les associe et donne sa cohésion à l’aile. Le ram air ne fait pas voler les profils ! Il concourt seulement à mieux les alimenter sous certaines incidences et dans certaines situations que ne le ferait une entrée d’air moins optimisée pour ces configurations de vol.

Le ram air peut ainsi rendre viables et efficaces sur une plus large plage de vitesse des profils auto-stables qui ne le seraient moins autrement. Et effectivement, quand on regarde de profil une Delta 3, aile de performance dont tout le monde s’accorde à vanter les qualités de pénétration face au vent et dans la turbulence, ce n’est pas tant le ram air qui détonne que la distribution des courbures en extrados et en intrados.

· A l’extrados, la convexité est concentrée à proximité du bord d’attaque où la courbure est très prononcée, le reste de l’extrados étant sensiblement plat.

· A l’intrados, la convexité est reculée très en arrière du bord d’attaque, de sorte que l’épaisseur maximale du profil se situe entre les ancrages des A et des B (pour une 3 lignes), là où s’applique l’essentiel de la charge de l’aile, donnant une cohésion accrue à la voute.

La conséquence de ce décalage marqué des convexités entre extrados et intrados est de produire un couple à cabrer. Et probablement une déflexion vers le haut de l’avant du profil au niveau des A qui, par rapport à un profil classique, va accroitre sensiblement la stabilité du bord d’attaque aux basses incidences associées aux vitesses les plus élevées (50-60km/h pour les meilleurs).

Sympa… Mais chaque médaille a son revers.

Je ne suis pas en réaction contre ces avancées technologiques indéniables.
Je suis préoccupé par le peu d’attention que l’on prête à assurer un continuum dans la communication entre les pilotes et leurs ailes.
Les jeunes, vous qui sont êtes tombés dedans comme en acro quand vous étiez seulement oisillons, passez votre chemin : je parle ici aux autres.

Il n’est pas évident pour ceux qui ont forgé leur pilotage à l’aune de profils plutôt instables qu’un allégement brutal des commandes puisse nécessiter, suivant que l’on est dans le bas, le milieu ou le haut de la plage de vitesse, des actions aussi différentes que relever haut les mains, faire une tempo aux commandes, ou se pendre aux C !

Camarades vieux pilotes, c’est à vous que je m’adresse : il faut nous enfoncer dans le crâne qu’une pratique saisonnière du parapente, quelques dizaines d’heures de vol avec un SIV de temps en temps, ne peuvent suffire à contrarier les réflexes les plus profondément ancrés en nous.
Le clivage entre ce que nous voudrions être et ce que nous sommes n’est pas évident mais il est un fait. Et c’est pour cela qu’il nous faut prendre des marges importantes par rapport au sol et par rapport à nos ambitions refoulées !

Peu d’entre nous peuvent en effet compter sur une pratique dense et régulière, à la poursuite d’un été sans fin, pour continument remodeler en profondeur leur pilotage et l’adapter aux évolutions techniques et comportementales des ailes et des harnais. Sinon, comment estimer le temps nécessaire à reconditionner à chaque printemps un pilote contrarié dans ces (mauvaises) habitudes par son nouveau matériel ? Chassez celles-ci au « petit trot »… et elles ressurgiront au galop. Et dans les plus mauvaises circonstances, soyez en sûrs !

Car je suis porté à croire, par observation et par expérience personnelle, qu’est là la principale raison de l’élévation de la moyenne d’âge des pilotes accidentés, et pour certains malheureusement décédés, des suites d’une perte de contrôle de leur aile.

Comment penser autrement, alors qu’ils auraient dû bénéficier à plein de l’expérience de centaines, voire de milliers de beaux et heureux vols, de dizaines de milliers de km effectués dans des conditions variées qu’ils étaient censés savoir appréhender ?

Oubliez les débats et la technologie que vous avez au-dessus de la tête et sous les fesses. Soyez bien à l’écoute de votre parapente et votre harnais.
Et changez-en s’ils ne vous parlent pas dans une langue que vous comprenez toujours, sans ambiguïté d’aucune sorte : tel est mon conseil.
C’est celui que je m’applique depuis trente ans, avec des conséquences pécuniaires évidentes, pas toujours faciles à assumer (ce qui m’a incité un temps à voler avec de vilains petits canards et à voir si je pouvais en faire des cygnes - è capito, Vincent ?).

Le conseil d’un vieux pilote de parapente, tout aussi plein de certitudes que… de doutes, soyez en convaincus.
C’est vous, ou ce le sera un jour. On se le souhaite à tous.

Alors, tous en panoplie complète cocon-aile EN-A safety-classée level 2 ou 3 ?
C’est une option. C’est vous qui voyez. En attendant que ce soit devenu règlementaire.

N’est pas comme comparer une lampe à huile et une lampe à led ?
L’evolution de nos parapentes et en concert avec nos demandes: toujours plus vite dans une masse d’air non homogène. Quelques soient les nouveaux profils, les « incidences de base » semblent de plus en plus faibles avec les conséquences associées.
Les techniques de pilotage ont aussi évoluées. Comme pour le matos il y a aussi des effets de mode: pendu, assis, allongé, en surpoids, à fond sur le barreau etc.
Par contre, malgré les années reste la même inquiétud/question: est-ce que c’est “safe” ?

L’Être Humain et le pilote de parapente en est un, est ainsi fait ; il souhaite avoir le beurre, l’argent du beurre et aussi… la petite culotte de la crémière et en prime, ne pas se choper une MST.

:canape:

salut les Gars!

Le sharknose est juste une partie de l’équation… Et surement pas la raison première de l’évolution des ailes actuelles.
Rappelez vous que nos profile sont gonflés, et qu’ils tiennent en forme grâce à la forme géométrique des panneaux cousus ensemble, par le biais des pinces… La pression interne renforçant cette rigidité.
A pinces égales une aile avec un profile haute pression sera plus rigide et plus dure à fermer.
La notion de lecture de la masse d’air aile viendra directement de ces pinces. Plus la voile sera tendue, moins elle communiquera. Une voile tendue avec un sharknose sera peu prévenante…
On peut donc très bien profiter de l’effet haute pression interne d’un sharknose en adaptant sa construction. La gestion des pinces est une science extrêmement complexe et qui nécessite un nouveau proto à chaque fois pour tester des modifs (qques mm par panneau font une différence énorme!).

my 2 cents!

Tom

Bonjour Tom…

Je ne suis pas concepteur et j’ai beaucoup de respect pour eux… moi tout ce que je veux c’est de la sécurité pour pouvoir faire du parapente le plus longtemps possible…!

Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi : La faible tension dans la voilure empêche la propagation des fermetures…?
Et pourquoi tu n’as pas fait de shark-nose sur la “Gyps”, des joncs “plutôt” court… Etc…?

Merci d’avance…

https://paragliding.rocktheoutdoor.com/impressions/essai-little-cloud-gyps-eric-mossiere/

(ploto un extrait du lien)

C’est très intéressant ! Merci beaucoup Tom :pouce:

Nous en parlons sur d’autre fils : quelle est la sensibilité du comportement de nos ailes à tels ou tels paramètres ?
Dans le sondage en cours sur homologation, c’est la géométrie et le type de sellette.

Sur un autre fil plys ancien, je vous ai présenté quelques enseignements du projet BTS MEMO, initié dans le cadre du Challenge CLEY - nous avions vu que le comportement spirale d’une aile DHV 3 pouvait passer de stable à instable spirale d’un côté de virage avec une variation de 10 mm sur une seule suspente basse !

C’est de recherche expérimentale sur ce que l’on appelle en science la succeptibilité d’un modèle.

C’est typiquement le genre de problématiques à adresser en urgence, sur lesquelles le labo ffvl devrait pouvoir se pencher et féderer les ressources et les bonnes volontés.

En attendant des ateliers de contrôle font tout et n’importe quoi parfois, par défaut d’informations, faute dz directives et de protocoles fondés - un flou artistique dans lequel certains semblent avoir interêt à rester.

C’est aussi la porte ouverte à toutes les dérives comportementales que le vieillissement ou une mauvaise utilisation peuvent provoquer.

Combien de constructeurs ont eu la conscience professionnelle de faire repasser les tests d’homologation à des ailes de leur conception à 200 ou 400 heures de vol ?

PS : j’en connait au moins un, pas loin :wink:

Hé oui, le vieillissement de nos parapentes est délicat, pourtant “on” dépense l’argent dans des processus d’homologations inutiles, comme le test en charge répétitif de structures similaires pour des tailles différentes. Fait-on des tests de matériaux pour des constructions similaires mais de tailles différentes ailleurs dans l’industrie?

A Paul
Je lis avec attention tous tes messages qui sont parfois trop techniques pour moi , mais j’ai du mal faire la synthèse de toutes tes" mises en garde" et conseils .
Quand tu dis
“Alors, tous en panoplie complète cocon-aile EN-A safety-classée level 2 ou 3 ?”

Je ne sais pas ce qui tu veux dire.Est ce du deuxième degré, un mouton à cinq pattes ou un objectif réalisable?

Dans les voiles qui existent sur le marché ,pour toi ,quelles sont celles qui s’en rapprocheraient?

Est ce que le rapport entre le nombre d’heures annuel et l’homologation a un sens? .Ou mettrais tu le curseur s’il en a.

J’ai certainement pas tout compris, éclaire le “camarade vieux pilote” que je suis et à qui tu sembles t’adresser.

Il y a un profile qui augmente la pression interne sur toutes les LC depuis 2013:-)
Une aile est une question de compromis… je ne fais jamais de compromis sur la sécurité ni la facilité d’utilisation des ailes… nos voiles doivent rester des jouets pour se faire plaisir!
Pour la propagation: moins l’aile sera tendue moins les caissons sont “liés” les uns aux autres.

see u
tom

Le problème n’est pas l’homologation mais l’importance/la valeur que tout le monde lui donne!
On essaie de rendre “facile”, accessible, pas chère etc… une activité aéronautique!
Quelle est le point commun entre un Boeing 777 et un parapente? ils sont tous les 2 soumis à la gravité, au même taux, avec le même effet lorsqu’ils s’arrêtent de voler… la chute!

@ Tom, salut,

Justement si, il me semble bien que l’homologation est bien le un des points qui fait débat car elle induit potentiellement les consommateur (ne nous racontons pas d’histoires) en erreur. je vous cite ce que j’ai rapporté sur un autre fil de discussions et qui est encore plus à sa place ici.

Merci pour tes interventions pertinentes et honnêtes et pour les voiles sympas que tu proposes. Mon frangin qui vole depuis 1993, après 14 ans sous une A4 (d’Air-Design, je crois) puis 9 ans sous une Alpha 4 (qui ne l’a jamais empêché de crosser dans le cadre de ses ambitions) a choisi depuis l’été dernier une GT 2.2 24m² et il en est très heureux.

:trinq:

Merci Wowo!

Tout le monde est bien content de cette norme, elle “déresponsabilise” toute la chaine (vais pas me faire des copains, le ton est volontairement un peu simpliste, tout le monde n’est pas à mettre dans le même sac)!

  • Les constructeurs qui peuvent vendre du rêve “safe” selon l’EN.
  • Les pratiquants qui vont plus ou moins facilement et volontairement se cacher derrière cette EN pour choisir une voile et se fixer des objectifs plus facilement réalisables grâce au décalage de classe/exigence/potentiel de soucis (voile EN B, grosse perf, accessible sur le papier mais en vérité faire du cross nécessite du bagage pour être capable de prendre les bonnes décisions, avec en plus des ailes de plus en plus sûre qui sortent du domaine de vol quand la masse d’air est vraiment moisie, donc encore plus exigeante). Aujourd’hui tout doit être facile, s’apprendre en deux deux et en plus sans mise en danger.
  • Les instances (assureur, fede, etc) qui sont “rassurés” qu’un “cadre” “prenne soin” des pratiquants.

Le frérot se régale, ça me plait à lire:-) en plus la GT2 2.4 est Homologuée;-) C’est une excellente voile à tout faire, vraiment safe (le temps parle pour cela)…

Bons vols!
Tom

Bonjour Dominique

Pour illustrer ma pensée, si l’on me donnait demain à choisir (hors considérations pécunières, familiales, de santé et de boulot… ouf…) entre les deux panoplies suivantes pour voler 9 mois par an, tous les weekends, dans les Dolomites :

1- voile A récente (Alpha, Sonata… il va falloir parler de middle A, si j’ai bien suivi ?) et cocon à planchette, dos redressé, amortisseur dorsal étendu au dos

2- voile B+ SNosée ou C low en sellette assise

Je choisirais la panoplie 1, sans hésitation.
Et je pense que j’en serais très heureux et bien au chaud à 3000 !

On peut aussi penser que voler avec une EN A devienne dans un futur proche obligatoire pour bénéficier d’une assurance santé, ou d’un crédit immobilier… J’en passe et des meilleures (je conseille à tous de faire un audit des conditions d’excusion de vos contrats… on peut en avoir des réveils difficiles).

PS : Joker pour une panoplie sellette Airbab assise associée à une B+ qui innoverait en termes de souplesse et d’amortissement - je suis en recherche -

Je ne crois pas à cette simplification - Je ne m’y reconnais personnellement pas.

La suite sur le fil Reines déchues et balles de guerre aujourd’hui enterrées.

http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg632734#msg632734

Il me semble qu’ils étaient (Air Cross) les premiers en 2002 à pouvoir homologuer une 3 lignes à >10g.
La première 2 lignes sorti bien plus tard, vers 2010, même si Gibus vola déjà plus tôt avec des protos qui ne lui donnèrent pas satisfaction :prof: .

Paul a raison, j’ai volé en 2 lignes en 2005, Erwan aussi, c’était une base d’U3 avec des emplacements et le système de renforts repris ensuite par les autres.
Pour l’homologation des tests en charge, seule l’U3 était dans les clous, les autres constructeurs trichaient car les vibrations du camion entrainaient le cisaillement des suspentes trop petites, mais tous faisaient semblant de rien au lieu de corriger la procédure…Bref, les constructeurs payaient pour un truc bateau!

Pour en revenir aux logiciels de papi et autres (ALPYR), voici une étude « de haut vol », si j’ose dire, sur l’influence de la taille et de la position de l’entrée d’air d’un parapente.
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01450388 (désolé le pdf est trop gros)
Il suffirait d’une modification minime de la description géométrique de l’aile pour intégrer le shark nose. Si par hasard l’auteur (parapentiste, bien sûr) est sur le forum ??? merci à lui à temps perdu… :ange:
Bien sûr cette belle étude ne peut pas tout dire en ce qui concerne la stabilité (risque de fermetures et comportement ultérieur). Il serait aussi bon d’entendre l’auteur sur l’importance des hypothèses : aile lisse, non déformée par l’écoulement d’air, et non poreuse (totalement étanche hors zone d’entrée). L’ouverture selon sa position (vers l’amont) peut entraîner l’existence d’un second point de stagnation ! Probablement vrai aussi avec SN. Bien sûr la pression interne (quasiment homogène) est maximale avec l’ouverture au point de stagnation, mais, comme disait FlyingTom, il y a beaucoup de compromis à trouver (ici entre surpression et solidité du BA selon l’incidence, sans parler d’une dégradation de la finesse avec orifice très amont)
Si d’autres mordus de simulation ont d’autres données, je suis preneur :bisous:

Tiens Hervé !