problème de calage: resuspentage ou traction des suspentes?

je me posais des questions depuis un certain temps, mais c’est maintenant une certitude, le calage de mon aile a changé. le virage n’est plus ce qu’il était. ma vitesse non plus, l’aile a des comportements bizarres qu’elle n’avait pas auparavant.

Mon suspentage en dyneema est en excellent état apparent! il a juste vu un peu trop de wings et de 360 engagés sur les 130 petites heures que je lui ai mis.

Je sais que piment avait parlé de retendre les unes apres les autres les suspentes, qu’en est-il réellement? à aérobase on m’a dit que le calage ne bougeait plus par la suite.

à partir de quand doit on envisager un resuspentage? si c’est resuspenté, est-ce conseillé de le refaire en aramide pour éviter de se retaper le même problème dans 130 heures?

avez-vous une idée des différences de prix?

Comment font les gars qui se tapent 300 heures sous leurs guns en dyneema sans retoucher à leur calage (mise à part qu’ils ne font pas de 360)?

Merci de votre aide, et bonne fin de saison :vol:

Faut tout lire :
http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/problemes-avec-des-suspentes-dyneema-t11927.0.html

Salut et fraternité,

C’est aussi un défaut bien connu des tresses en Dyneema (par exemple sur l’Ultralite), il faut recaler la voile au bout d’un certain temps. Rip’Air fait ça très bien, Bertrand est LE spécialiste des voiles légères et du Dyneema en particulier.

Ugh !

effectivement, je n’avais pas tout lu.

cela dit, quelques questions: d’ou vient ce chiffre de 25 kg sur les suspentes hautes, et 40kg sur les suspentes basses et quelle durée de traction, et pourquoi cette durée? d’ou sort elle?

quant à rallonger moi même mes suspentes, d’une part, je ne dispose pas des infrastructures adéquates et d’autre part, j’évite de trop bidouiller mon matos et préfère en laisser la responsabilité à un pro.

En tout cas, je me retrouve completement dans la description de piment:

mes commandes ont moli depuis les débuts, elle est moins homogène, elle butte dans la bulle et est franchement moins agréable à piloter.

Le hic, c’est que visiblement, avec le protocole de piment:

qu’en est-il réellement? que vaut réellement le dyneema?

Je commence demain par mesurer les tailles de suspente pour mettre un chiffre sur ces différences de sensations.

Les chiffres ne viennent de rien de formalisé ni de scientifique. Ils viennent de l’expérience de chacun. Pour ma part, j’ai toujours trouvé que remettre en charge de 1/4 à 1/3 de la résistance nominale de la suspente concernée donnait des résultats parfaits. Donc par exemple si tu as des hautes à 60 kg de rupture, les charger doucement à 15 ou 20 kg est nickel.
Cela demande de connaître les références des suspentes concernées.
Pour la durée, on peut laisser reposer en charge “un moment” (quelques minutes). Si ça se trouve, laisser en charge plusieurs heures d’affilée permet de conserver plus longtemps un calage parfait. Tout est à expérimenter, tu peux essayer.

Avec ton suspentage tout Dyneema et une aile un peu perfo, si tu ne veux pas t’en occuper toi-même t’es mal barré. Car il va falloir repasser chez le pro tous les six mois au moins…

Enfin en ce qui concerne
“qu’en est-il réellement? que vaut réellement le dyneema?”
j’imagine qu’il y a des différences variées en fonction des marques, des tressages, des qualités de Dyneema.
Ce qu’on sait, c’est qu’un suspentage Dyneema est quasi-éternel, qu’il est quasi-insensible aux UV et à l’humidité, que les parties non chargées se rétractent et que son point de fusion est bas.
Pour le reste, faudrait faire des protocoles…

Soit, pour moi, c’est justement “l’expérimentation” qui me pose problème. sur une aile réformée, pourquoi pas.
j’essaierai d’abord de me dégoter quelques suspentes dyneema neuves, de les étirer sur une durée constante pour différentes charges pour certaines et à charge constante pour différentes durée pour les autres, puis d’aller les faire détruire au labo.
mais ce genre d’expérience ne pourra servir qu’à moi, car ce sera bien insuffisant pour en tirer des règles générales.

n’empêche qu’il y a un truc qui me chiffone: disons qu’environ 50% des suspentages d’ailes sont en dyneema, quelques constructeurs l’utilisent notamment sur des ailes pointues et ce, malgré cette contrainte liée au rétrecissement, mais quasiment personne (à ma connaissance en tout cas) ne fait ce genre de chose dans son coin, ca me semble être une pratique vraiment très peu répandue, d’ou mes doutes!

et surtout, je n’ai jamais entendu ni les revendeurs de voile, ni les constructeurs, ni les ateliers de réparation, ni les fabricants de suspentes dyneema donner de véritables chiffres issus de l’expérience, tout au plus comme Gin ils ont préconiser une vérification du calage tous les ans ou toutes les 100h en proposant 50% de remise sur le jeu de suspentage. si il est avéré que l’on doit se retaper des tractions toutes les 30h, c’est une sacrée emmerde que représenterait alors le dyneema!

au vu des problèmes rencontrés par Luc et Gibus en ce qui concerne la resistance à la rupture de leur edelrid 8000, je pense qu’ils ont du faire quelques tests sur du dyneema, ou du moins disposer d’informations que l’on ne possède pas avant de choisir de suspenter malgré tout en kevlar?

Faut pas exagérer, recaler c’est une demi heure de temps en temps, nul besoin de tout mesurer, je procède par comparaison entre A B C et D de la même corde, un coup de traction sur les C et les D et c’est reparti pour un tour.

Il n’y a pas 50% des suspentages en Dyneema. Le suspentage complet en Dyneema, c’est vraiment l’exception.
Beaucoup de suspentages sont construits avec les parties hautes en Dyneema car elles sont courtes et donc les rétractions affectent peu le calage et les autres parties, longues, sont en aramide.
Sur les ailes très précises, typiquement les modèles compétition, les suspentages sont entièrement en aramide qui permet de conserver des valeurs dimensionnelles stables, sauf pour une certaine marque que tu connais bien…

ainsi que Mac Para (magus) semble-t’il, en tout cas, c’est ce qui est annoncé sur para2000

pas pu mesurer aujourd’hui l’écart, mais j’en ai un peu causer sur le déco, il semblerait que les différences de longueur peuvent parfois varier jusque 10cm, certains se content de prendre un baton d’enrouler la suspente autour et de tirer dessus au feeling, effet immédiat garanti apparement. :vrac:

reste que cette histoire est assez floue.

Il faudrait peut etre commencer par mesurer toutes les suspentes pour confirmer le ressenti, non ?

Je me posais une question qui à rapport au calage mais qui flood peut-être un peu de sujet donc au cas où je créerai un sujet à part:
Sur les voiles freestyle/acro genre free-gravity, morpheus, octane FLX je me demandais si une longue période d’inactivité pouvait avoir une influence sur le calage.
C’est une question con ou quoi?

Calage … suspente dyneema … magus … révision (?) …

Dites voir, où est-ce que je pourrais trouver un plan de suspentage d’une magus 2 ?..

(d’ailleurs, quelqu’un pourrait me confirmer que c’est bien ça, le dyneema ?!)

Ca m’évitera peut-être d’avoir à acheter une R10/2 !

bon, voici la réponse de Bertrand Maddalena. c’est plutôt instructif :

Hello Olivier,

Alexis, m’as transférer ton mail.
En effet les lignes en Dyneema “bougent”, les C & D étant moins chargée, elles ont en fâcheuse tendance a rétrécir.

Quand ont mesures le calage d’une aile, ont ne mesures pas une longueur réel, mais ont mesures un différentiel,
ont prend comme repère le point B1 et ont contrôle si la différence entre ce point et les autres points sont dans la tolérance.

Si ont fait l’addition des longueur de suspentes en utilisant le plan des longueur le calcul est faux, il faut tenir compte des têtes d’alouette qui font les liaison de suspentes, suivant les diamètres la “perte” n’est pas la même, et sur une même voile, les diamètres sont diffèrent suivant si la suspentes est situé sur les A B C ou D.

Déjà pour faire le tableau il y as un peu de travail si le fabricant ne nous le donne pas déjà fait…

La mesures de la voile ce fait en tenant compte également des élévateurs,
ont mesures de la base de l’élévateur au sommet des suspentes vers la voile, les 2 ou 3 étages en mêmes temps.
Cette mesures est très précises, 5 kg de tension.
La tolérance est très faible 0,02 %.
Si ont n’as pas un appareil de mesures fiable est adapté ont ne peut pas mesurer sont calage de l’aile.
Ceux qui propose ce service avec un décamètre, sont des charlatan…

Concernant la mise sous tension pour “récupérer” la longueur, ceci est également une grosse bêtise…
En effet si ont met les suspentes en Dyneema sous tension, la fibre “élastique” revient sur elle-même,
il est certain que quand ont tire sur les suspentes à 35 kilos (c’est généralement les fausses infos qui circulent) ensuite ont mesures la voiles à 5 kilos, la voile est “juste”, par contre moins d’une semaine après, la suspente a rétrécis et même plus courte que ce qu’elle était au départ…
Ça fait des années que je me bat contre ces idées reçut, mêmes après plusieurs articles dans différents magazine, le message ne passes pas…

Par contre ce qui est vrai, c’est que si ont est de l’autre coté de la planète pour voler et que ce rend compte que la voile a des comportement “bizarre”, il est bon de tirer sur les suspentes, en attendant de trouver un atelier capable de mesurer l’aile, mais l’opération devras êtres faite tous les 2 jours au moins…

J’espère avoir répondu a tes questions, et si il y as des points sombre, n’hésites pas a me contacter.
Bon Vols.
Bert.

Ben peut-être mais si on tire pas dessus et une fois que l’atelier a mesuré l’aile, on fait quoi? On change les ficelles qui 3 mois après en seront au même point?
y a bien la solution de faire des loops sur les A mais ça ne permet de rattraper que 2 ou 3 cm!
La soluce serait peut-être de faire en seconde monte des suspentes basses C et D un poil plus longues histoire de compenser.

concrêtement y a t’il une solution, car j’ai l 'impression qu’on est pas mal a avoir un soucis de calage… et une voile avec des réactions bizarres …la seule solution que j’ai trouvé pour le moment c’est de souvent voler sur le barreau, surtout avec une petite voile sous laquelle on est dejà pénalisé…

Té je vais ressortir Kaïkaï qui est dans le placard depuis 9 mois, je l’avais recalé l’automne dernier, je vais voir si ça a bougé.

Piment, c’est aussi la question que je me pose: “Que faire?”
visiblement, agir soi-même n’est pas la meilleure chose à faire (sans doute autant en terme d’efficacité que de sécurité)

Je vais passer ce week end à talloires pour déposer ma voile en révision et discuter directement avec Bertrand. Je vous tiendrai au courant.

Pour commencer, ce serait interessant de retrouver les articles qu’il a pu faire dans les différents magazines…

des pistes?

Faux. Voir mes expérimentations personnelles dans l’autre fil avec de l’Edelrid neuf.
Les suspentes que j’avais maltraitées sont revenues à leur valeur initiale et l’ont conservée bien plus d’une semaine !
Par contre c’est vrai que j’aurais du les archiver pour voir plusieurs mois après. Mais là on en a cassé pour voir les résistances après mauvais traitements (je rappelle, chauffage à four doux, passage au congélateur et trempage à l’eau du robinet), puis au bout de quelques semaines j’ai fini de tout balancer…

Donc “que faire ?” pour moi c’est clair.
En cas de suspentage tout polyéthylène, collecter les références de toutes les suspentes utilisées et les mettre en charge une à une entre un quart et un tiers de leur résistance à la rupture. Ainsi on récupère la longueur de départ de toutes les suspentes. A vue de nez, faire ça tous les 4 mois doit suffire à conserver un calage dans les tolérances. C’est la solution parfaite.
Moins contraignant : lorsque des tours morts sur les maillons ont été judicieusement prévus par le constructeur pour rattraper les calages fluctuants, les libérer pour revenir dans les normes puis une fois que c’est fait prier très fort que ça ne bouge plus… Sinon ensuite il faudra en faire là où il n’y en avait pas pour raccourcir les A et B… et conserver assez précisément les bons différentiels !
Bref, pas d’échappatoire à la prise de tête avec les ailes perfo.

Bilan, en 9 mois de non utilisation Kaïkaï n’a quasiment pas bougé (1 à 2 cm maxi)
Vais lui dégourdir les plumes cet aprème

Question con : on trouve où les longueurs de suspentage de son aile ?