Hier, mardi 27 février, je me suis trouvé sous le beau soleil de la Sainte Victoire au lieu d’avoir opté pour le Maroc ou Ténérife, bien mal m’en a pris 
Souvent je voyais cette énorme barrière rocheuse depuis l’autoroute, mais on m’avait dit qu’il fallait marcher plus d’une heure pour décoller du massif de la Sainte Victoire alors ma paresse naturelle aidant je m’étais dit que cela ne serait jamais pour moi… et puis la météo exécrable du Var et des Alpes-Maritimes faisant qu’il était impossible de voler (neige !!), j’étais tellement content de pouvoir voler sur un nouveau site, bien guidé par Alizée. Le vent soufflait à peine et le temps de gravir le sentier et les pierres - le sac léger car sellette Karver 2 et sans secours, (mais c’est des thermiques d’hiver dixit Alizée) nous voilà prêts à décoller, seuls au monde. Quelques thermiques de passage puis plus rien laissaient présager un très beau vol thermo-dynamique dans le ciel bleu des Bouches du Rhône. Alizée s’élance la première et prend vite du gain pour rejoindre la barrière derrière, même pas besoin d’enrouler. Je me prépare et je décide de partir au début du cycle thermique. La voile se gonfle bien et là BOUCHONNNN ! un mini Quixada, je m’élève verticalement, comme je ne me suis jamais fait arracher à un décollage. Ca monte, ça monte, je prends plus de 100 m en quelque secondes, je laisse faire la voile, juste au contact et puis soudain je sors du thermique. Je ne vous raconte pas, la voile ne se ferme pas mais belle abattée, bras haut, je plonge vers le sol et la voile revole… Oufff, je ne demande pas mon reste d’autant plus que je suis contré par le vent en l’air, bras hauts j’avance à 9 km/h. Je crois pouvoir faire un peu plus le malin mais la masse d’air est malsaine, ça tangue sans arrêt et ce n’est pas un fleuve tranquille. Je vois l’atterro en vue, je me dis que c’est bon. Hé bien non, ça… thermique, le vent souffle par rafales, je fais une belle perte d’altitude, une approche d’école, le champ est grand mais des oliviers au bout. En finale, la voile remonte… obligé de pomper pour ne pas me prendre les oliviers. Posé dans le dernier tiers du champ. Qu’est-ce que ça doit être l’été ! Un vol bref mais très instructif…je ne pensais pas que l’hiver pouvait être si fort à la Sainte Victoire ! Tant pis pour le soaring et les évolutions dans un air plus calme, ce sera pour une prochaine fois ! Pour ceux qui seraient tentés de faire ce vol, ne laissez aucun objet en vue dans les voitures sur les parkings
mais finalement, la marche n’est pas si terrible en y allant tranquillement. Par contre renoncer, dur dur…après une heure de grimpette. J’admire les gens comme Marc qui ont fait l’essentiel de leurs vols sur la Sainte Victoire ! Car c’est un endroit complexe à appréhender, il faut comprendre l’aérologie et savoir renoncer au cas où. Mais c’était le printemps hier !