Mes premiers vols en autonomie

ange gardien, non, voiles avec securité passive!
Peut-on en dire autant de la M6?

J’adore ! :pouce:

Il pleut dehors, donc autant répondre sur ce fil puisque apparemment, c’est bibi qui en prend un coup…
Voici le message initial (posté sur Facebook donc pour tout le monde et copié-collé sur le forum) :

Bon quelques erreurs dont la date, c’était lundi 26 février et pas mardi 27. Le vol n’a duré que 9 minutes, et je ne suis pas monté à une centaine de mètres, mais quelques petites dizaines de mètres (entre 31 et 43 mètres selon que l’on prend l’altitude GPS ou Barométrique).
Et la trace me permet de dire que je n’ai pas eu la berlue car la courbe a indiqué une vZ max instantanée au décollage de 9m/s puis 8,5 puis 6,3 puis 4,5 puis 2,4 m/s stabilisés ensuite à 2m/s au bout de la dixième seconde.
Je me suis donc bien fait arracher comme jamais (ça c’est pour ceux qui doutaient de la véracité de mon récit initial…).
Je répondrai ensuite aux interrogations posées dans le fil sur le printemps qui n’est pas encore là et sur l’aérologie à la Sainte Victoire ce lundi 26 février. Ainsi qu’à mon analyse et laissez Alizée en paix. Je suis assez grand pour assumer ce que je fais.

Oui, ce n’était pas le meilleur jour mais on fait avec ce qu’on a et c’était volable.

Je vois que tu as des connaissances géographiques précises :wink:

J’étais sous la poisse neigeuse des Alpes-Maritimes et du Var quand j’ai décidé d’aller sur la Sainte Victoire car soleil(donc thermiques possibles) avec un ouest/ sud-ouest modéré. Si quelqu’un a une copie d’écran de ce lundi-là, je suis preneur.
Je décide donc de faire les 120 km pour aller du côté d’Aubagne, avec en idée seconde acheter des santons et visiter une fabrique de santons. MAIS en arrivant sur la Sainte Victoire, je vois ce magnifique soleil, des fumées de cheminée bien droites qui s’élèvent majestueusement dans le ciel azur. Ouah… Je me pose pour manger (il est 11h30) et laisse un message à Marc, sur le blog des ailes de la sainte victoire et un message vocal à Béa (du club local) pour voir si ça va le faire. Un peu plus tard, Marc me dit qu’il ne pourra pas voler car autre chose de prévu. Béa me rappelle et me donne des consignes et me dit que ça va certainement le faire si je monte directement en ouest. Une jeune femme Alizée, une locale me répond sur le blog qu’elle va y voler et on se donne rendez-vous au parking pour 12h45. Chouette, je vais pouvoir voler pour la première fois à la Sainte Victoire. Les nuages qui couvrent l’est de la région, sont peu à peu chassés, les fumées sont un peu plus penchées en effet entre le sud et le sud-ouest (corrigez-moi, en étant dos à la montagne, elles vont plutôt vers de droite à gauche mais vers nous).
On décide d’y aller. Alizée a checké sur Windyty entre autre et c’est parti pour une marche de 1h, car je marche lentement. Au fur et à mesure qu’on s’élève, je vérifie les impressions visuelles et voir si elles changent. C’est mon premier marche et vol. Je sais que si ça souffle fort en haut, il faudra renoncer. Pas l’once de vent ou brise forte. Quelques flammèches en cours de montée indiquent le bon sens mais c’est très très faible. Je regarde les petits cums au-dessus du relief où il y a la Croix et rien de spécial. Ca souffle environ à 15-20 et dans le bon sens (perpendiculaire !)
Tout cela laisse augurer d’un bon vol. Corroboré par des marcheurs qui nous disent qu’il y a du vent sur la crête. Ce sera donc au pire un soaring.
On arrive au déco. La grosse masse nuageuse neigeuse dont on voit le sommet stagne mais de toute façon, on n’ira pas voler à gauche (en regardant la vallée) mais à droite (donc ouest ?).
Voilà pour l’analyse locale.
Pour l’analyse à une plus grande échelle, je sais que je vais jouer entre une dépression sur le golfe de Gênes qui apporte de la neige sur le Var limitrophe et un vent du nord-est qui glace la partie nord de la France. Et un peu de mistral dans la vallée du Rhône mais rien qui - d’après ce que j’en ai retenu - ne viendra nous perturber.
Ba au téléphone m’a dit que l’on devrait retrouver des pilotes en milieu ou fin d’après-midi mais on est en haut à 13h et on peut attendre (ou pas). Vu qu’au déco il y a des rafales assez fortes (15/20 à vue de nez) et puis plus rien, j’attribue ça à des déclenchements thermiques. Les nuages défilent un peu plus vite au-dessus, ça fera du bon soaring au pire en restant à mi-hauteur. Et puis sinon le plouf, mais rien en dessous de nous qui indique un changement notoire.
Si c’était à refaire, je regarderais les mêmes signes, j’observerai les mêmes choses et je me lancerais de la même manière. Sauf que je m’attendrais à ce que ce soit atomique au décollage. J’ai décidé de partir en début de cycle pour la simple raison que je voulais prendre suffisamment d’altitude pour aller à l’atterro officiel et pas au “champ de mines”.
Blablair, je ne sais pas si ça fait analyse 1000 vols ou ps, mais c’était un créneau volable à prendre. Que cela n’ait pas été du plaisir, je l’admets volontiers. Je n’aurais pas au la sellette légère Karver 2, j’aurais moins ressenti ces ondulations inhabituelles (mouvements de yoyo), mais Alizée ayant posé et me faisant contrer, je suis allé poser par sécurité. Car ne connaissant pas le coin, ni l’aérologie du coin.

https://i62.servimg.com/u/f62/11/35/91/11/vol_sa10.jpg

Tu regardes la météo sur TF1 pour voler ? :grat:
J’étais avec l’Artik 4, la voile tout terrain.
Alizée avait une Ultralite 3 et connait parfaitement le coin pour y habiter à 20 minutes. Et elle m’a donné tous les conseils nécessaires (de prudence, de vol, des atterros, de respect de la législation et des oiseaux qui nichent en ce moment). J’avais et j’ai toute confiance en elle. Pas de souci pour ça.
Que s’est-il passé à Signes ?
J’ai connu un bon copain prof, il rentrait chez lui après sa matinée de boulot et… rupture d’anévrisme… Philippe, je t’adresse un coucou d’en bas :wink:
J’ai connu un étudiant, il déambulait sur la place de l’hôtel de ville avec sa copine, crise cardiaque. 20 ans.
Faut-il en conclure que les demi-journées de prof sont trop fatigantes, qu’il ne faut pas se balader en plein soleil avec sa copine ? :grat:
Arrêtons le pessimisme. Quand ce n’est pas notre heure, ce n’est pas notre heure et puis voilà. On aura beau respecter tous les conseils de prudence du monde, on peut toujours glisser sur la peau de banane du destin.

Je n’y aurais pas volé seul Marc. Tu connais le proverbe et un des vôtres, pilote expérimenté y est malheureusement décédé récemment. C’est un site qui ne pardonne pas.

Tu as bien raison…on y finira tous, ou alors dns une urne en dispersant les cendres sur un coteau sud face à la mer lâché par un pote parapentiste. :vol:
Ce n’était pas mon jour ! J’ai failli glisser d’une roche en grimpant avec la voile sur le dos. :sors:
Bon c’est vrai je n’ai pas fait le malin longtemps… :prof:

Je te promets que c’était tranquille enfin pas violent. Je me suis pris LA bulle…
J’aurais pu partir en fin de cycle, je les avais bien calculés. Ils duraient bien 20 à 30 secondes (à la louche)

Je m’exprime souvent peut-être maladroitement (ah le style lyrique) mais je dis toujours ce que j’ai vécu. Je ne suis pas là pour faire dans le sensationnel.

Bah moi aussi avec le recul. Heureusement les appareils sont là (vario). Je crois que je vais refixer la Gopro…pour enlever la perplexité.

Marc je respecte tout le monde ici (sauf ceux qui ne me respectent pas), et je te respecte car tu as une expérience que je n’ai pas. D’autant plus sur ce site, ton site; mais je t’assure que c’était fort. Je n’ai jamais été à Quixada mais au vu des vidéos, un mini Quixada sans fermeture d’aile (la chance ? la tenue de l’aile, l’aile ? le sang-froid de ces situations ? :wink: )
Mais ce n’était pas fort au décollage mis à part ces passages thermiques. Je dirais ces grosses bulles…on pouvait le voir en montant et en regardant autour de nous.
Avec le recul avant de décoller et en regardant Alizée c’était des conditions moyennement fortes mais pas moisies. (elle a fait ce qu’elle voulait de sa voile, en la dirigeant vers la Croix); avec le recul du vol, conditions pas agréables du tout. Après je ne dirais malsaines qu’en regardant le vario (+9 au décollage je n’avais jamais vécu ça) et pendant le vol, la masse d’air n’était pas homogène du tout, mais pas de mouvement intempestif tel que j’ai pu le vivre à Saint André sous le vent d’un thermique par exemple ou en ouest r-fort à Gréolières (SIV inside)
Je tenais les quatre suspentes avant, preuve que ce n’était pas fort au déco; sinon quand c’est trop fort, juste deux. Et sinon je plie.
C’était effectivement le lundi 26 février. Mea Culpa.

“mais belle abattée, bras haut”

Quand ta voile fait une abattée, tu fais bras hauts ?

Chris224 a du bien aimer le mais belle abattée, bras haut, . J’espere que tu as fait belle abattée avec tempo puis , bras haut,

edit: grillé par Harry :stuck_out_tongue:

C’est ce que je croyais, à croie que cela ne vole pas dehors… ROTFL

En plus c’est vraie, très jolie :bisous:

Il doit certainement y avoir de cela.
Il n’y avait pas de grain à l’extrémité est, juste des gros nuages blancs qui ne montaient pas bien haut dans le ciel (j’aurais dit 2000 mètres), mais la fin de la grosse purée de poix derrière puisque j’en venais (par la route)

Purée Blabair, là tu me déçois, c’était déjà dans le premier récit et tu n’avais pas soulevé… j’attendais.
Alors d’après mes souvenirs, ce qu’il m’en reste, quand j’ai senti que j’ai filé en hauteur d’une manière très forte, je me suis dit “reste au contact, mais bras hauts”. Je me suis fait sortir du thermique (j’aurais peut-être dû enrouler et suivre derrière…mais non je ne pensais pas à ça du tout). Je ne m’attendais pas à cette abattée, et comme c’était bien soudain, me suis dit “ne fais rien, reste bras haut, c’est ton Artik, elle ne va rien te faire, elle va revoler, ne surpilote pas”. Content de n’avoir rien fait en retard, du cou, car elle s’est remise horizontale mais moi avec. Mince la prochaine fois Gopro. Ca fera des vues sur Youtube

Purée Blabair, si j’existais pas faudrait 'inventer et quand je n’existerai plus, faudra trouver un remplaçant ! ROTFL ROTFL

Pour moi, tu représente un certain type de parapentiste. C’est pourquoi je te réponds, te branche et t’interroge car souvent tes récits me gènent.
tu as quelque chose en plus: tu es totalement public…

Salut C@thy, :coucou:

Merci pour le message sympa. :pouce:

Comme tu le sais, lorsque les conditions météorologiques sont bien établies (régime de brise de mer de sud-ouest régulière, système qui est fréquent au printemps et à l’automne), il n’est pas indispensable de passer des heures à analyser finement les vents aux différentes altitudes.
On regarde au parking si le défilement des nuages en altitude correspond (en vitesse et en direction) aux prévisions des sites météo et on monte là-haut où on prend le temps de regarder comment fonctionne l’aérologie au niveau du décollage (rafales ponctuelles irrégulières ? rentrées aléatoires de sud-est ou de nord-ouest ?).
Il me semble que l’on voit facilement s’il n’y a pas de turbulences particulières, que la brise de face (pas forte) est établie et que les conditions sont propices à un vol sympa de fin d’après-midi.
Comme tu le dis, le principal risque est de pas sentir un éventuel léger vent de nord-ouest (le décollage se trouve sous le vent du nord) ; si on voit en altitude les nuages défiler depuis le nord ou le nord-ouest, il faut s’abstenir de voler.
On ne vole JAMAIS à Sainte-Victoire avec un vent en altitude de direction nord ou nord-ouest, même faible (cf. les indications données sur le blog de notre club).
Et on ne vole pas non plus à l’ouest de la montagne lorsqu’il y a des rentrées de sud-est : c’est la machine à laver assurée !

Il m’est arrivé pas mal de fois de faire le fusible (j’aime bien arriver assez tôt avant que la zone de décollage ne soit envahie par les pilotes :grat: ) et je n’ai jamais eu de problèmes particuliers.
La dernière fois que j’ai volé là-bas (fin 2017 !), j’étais seul au décollage et je suis resté en l’air tout seul pendant 50’ au-dessus des crêtes sommitales avant qu’un autre pilote ne me rejoigne là-haut (c’était magique !).
Une heure après ce second pilote nous étions une bonne vingtaine en l’air. :pouce:

Et mon nom s’écrit “Lassalle” et non pas “Lassale” !
Mais ce n’est pas grave bien sûr !

:trinq:

Bises. :bisous:

Marc

L’animation des fronts sur tf1 (par ex.) peut me suffire pour me dire qu’une région ne sera très probablement pas intéressante pour voler en parapente. Du moins avec le réglage de mon curseur de risques.

Ne connaissant pas Alizée, je ne vais pas me permettre de juger de ses qualités de pilotes mais juste me baser sur que tu nous a raconté. Et perso j’ai du mal à entendre que l’on puisse faire une prédiction météo/aéro à partir d’un site de prévis tel Windity.

Lire plus loin que ta méthode de gérer une (très) grosse abattée sous ton Artik 4 consiste à mettre bras hauts pour surtout éviter tout sur-pilotage me laisse vraiment dubitatif sur ta conception du pilotage et sur comment tu gérera là même avec juste ce qu’il faut en plus pour aller à la fermeture ou encore comment tu te la joueras sous ta M6…

Et je constate que malgré les explications que des pilotes de PSV t’ont donné, tu persistes à penser que tu as été arraché par une bulle thermique et non pas par un phénomène beaucoup plus complexe et accidentogéne dans votre cas précis.

Pour ce qui est de ne plus savoir ce qui s’est passé à Signes en décembre 2017, là aussi ta mémoire sélective me laisse pantois. C’est l’histoire dramatiques de 3 amis du cru parti voler ensemble et dont un ne re-volera plus jamais et pourquoi ? Pour ne pas avoir suffisamment envisagé combien la réalité peut différer des prévisions et ce autant pour ce qui est de la météo/aérologie que pour nos capacités à gérer telle ou telle situation.

Tu as plus de 1000 vols et pourtant tu arrives régulièrement encore à te mettre dans des situations à très fort potentiel létal. Tu es un parfait contre-exemple de ce que est pour moi, un pilote qui chercherait à s’inscrire dans une Bonne Pratique Saine. Dieu ou la chance ne répondront pas forcément toujours présents, médite-le.

:trinq:

:tomate: pour ma tronche, je critique la mémoire de M@tthieu et laisse la mienne me tromper.

L’accident que j’évoque ne s’est pas fait à Signes mais à la Cadiere de Cuges les Pins.

Analyse très intéressante et utiles pour prévenir que cela se reproduise faite par le club et amis de la victime. Bravo à eux pour le courage de le faire.

http://lacadiereparapente.eklablog.com/analyse-accident-mortel-a-cuges-a135544578

pourquoi donc? :grat:

Parce que windity n’a pas cette analyse: