Les bases, les gars, les bases !
Votre vario bipe en instantané, de même que son affichage sous forme de graphique est en instantané (les variations sont “immédiates”).
Sur certains varios, vous pouvez régler la sensibilité (le seuil à partir duquel il bipe).
Généralement, la modulation du son (la manière dont il retranscrit la force de l’ascendance), ne vous est pas accessible.
Vous sentirez toujours l’entrée dans l’ascendance à partir d’une zone calme, avant le vario.
Sorti de l’ascendance, votre vario continuera toujours un peu à biper (indépendamment de votre réglage d’intégration) ; pour éradiquer ce phénomène, il faut passer sous les derniers varios qui exploitent une centrale inertielle.
A partir de là, wowo et d’autres l’expliquent, il est utile de régler la valeur d’intégration (qui est le joli nom pour désigner la valeur moyennée).
Vous avez certainement remarqué que beaucoup de thermiques sont terriblement irréguliers. Alors pour avoir une connaissance objectivée de la masse d’air et pour savoir de quoi on parle, on intègre. Ce qui nous montre la valeur moyenne des ascendances sur un secteur donné, la vitesse de montée réaliste sur laquelle se baser.
Cette valeur d’intégration affecte l’affichage numérique que vous pouvez lire sur votre vario (pas le son ni le graphique) ainsi que généralement les valeurs qui sont gardées en mémoire.
Apparait rapidement la nécessité d’une “langue commune” lorsqu’on échange (radio ou débriefing) sur les vols.
Alors, sur quelle durée intégrer ?
Le temps nécessaire à faire un tour complet en thermique s’est imposé dans la pratique. Cette valeur d’intégration présente l’avantage de vous donner la lecture directe du gain d’altitude que vous pouvez espérer à chaque tour. Si vous êtes un noyauteur acharné, intégrez sur 15 secondes (à ce sujet, je voudrais bien voir voler wowo dont le tour moyen est de 12 secondes, ça doit pas être triste) ; si votre style de vol est plutôt sur les freins le plus “à plat” possible, intégrez sur 30 secondes.
Et si vous variez, alors plutôt 15 ou plutôt 30 secondes ?
(au passage, on notera que la plupart du temps et en gros, les pics en instantané sont à peu près le double de la valeur moyennée)
La seconde fonction de la valeur intégrée va nous aider à choisir.
Le taux de chute intégré devient particulièrement intéressant en transition. Il y a des mètres, voire des dizaines de mètres à gagner par kilomètre de transition en aérologie vivante. On accélère dans les zones défavorables et on ralentit dans les zones porteuses.
Si vous êtes en instantané,vous allez sur-réagir en permanence et en plus sur-réagir à contretemps. Si votre valeur intégrée est trop élevée, elle va mélanger de trop longues portions d’atmosphère et vous faire perdre des opportunités.
Personnellement, je trouve que 20 secondes permet de prendre en compte finement la masse d’air lors des transitions et laisse le temps de placer son accélération ou son ralentissement au bon moment.
A vous de trouver vos réglages.