14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

Tout à fait exact ! :mdr:
Pour moi par exemple, 20 km/h c’est déjà fort, surtout à un endroit un peu pentu (je suis léger, ça ne facilite pas les choses).

La semaine dernière en Nord au Glandon, un bon 25+ au “sommet” du col. Première étape, je sais que c’est fort et je sais que ça va voler. Pas de doute dans ma tête et je descend dans la pente pour trouver un flux plus à ma main. Je suis à l’aise et trop décontracté. Tout se passe bien sauf que du coup je tiens les commandes mollement et que sur la fin de montée de voile, l’accélération que je veux temporiser m’en arrache une (pourtant en dragonne). Je veux stopper l’accélération asymétrique en chopant la suspente de frein mais je la rate ; en même temps je suis catapulté vers le haut avec un virage qui s’initie de par la dissymétrie d’ensemble ; je suis en vol avec un demi-twist (gonflage face à la voile) et un début de virage, et pendant le retournement je vise l’arrière concerné que j’arrive à attraper pour faire la correction qui me mets sur un cap hors pente. Puis installation sellette et prise des commandes. Ça a duré 2 secondes et il s’en est passé des choses pendant cette éternité…
Je sais pour moi et selon la configuration, la situation et le matériel, quand le vent est fort ou pas. Un “pilote” qui ne sait pas si le vent est fort, ou ce qu’est le vent fort, devrait bénéficier encore d’un bon encadrement.

Pour moi le vent fort c’est quand une erreur peut faire très mal. Exemple typique : retour en virage vent de cul sur une pente verticale. 20 km/h dans la situation décrite, en retour à la pente dans le virage vent de cul, ça aurait fait très très mal… avec 10 km/h, bien moins mal ou même quasiment pas.
Ce dont il faut prendre conscience dans une telle situation qui est considérée comme totalement anodine par la majorité des pratiquants, c’est qu’avec simplement un petit loupé supplémentaire et un certain point d’aboutissement de la trajectoire (il y a quelques rochers qui affleurent en Nord au Glandon), j’aurais tout à fait pu faire le 15ème mort de la liste.
L’expérience autorise quelques rattrapages acrobatiques mais il faut veiller à ne pas les multiplier. Bien souvent l’accident signe le fait qu’on pratique depuis trop longtemps ou trop de fois dans sa zone rouge.

Raisonner en termes de chiffres purs pour une définition du vent fort me parait signer un cisaillement entre une manière de réfléchir et la manière de vivre une activité en milieu naturel.

je vois juste qu’en dehors des Darwin awards … vol captif , vent fort (je comprends pas que l’on pratique par vent fort en dehors de sites de bord de mer …)
si on enlève le speed riding qui n’est pas du parapente …

il reste le problème de la non utilisation du secours

j’organise des sessions de tyrolienne et j’encourage tous les pilotes du club à en faire une par an … pour ce que ça coûte ,15 euros le passage avant subvention ffvl et club … je comprends toujours pas pourquoi il y en a que je vois jamais
ça ma sauvé la vie … ils le savent … mais je remplis pas avec le club et doit ouvrir aux clubs voisins :cry:

Ce que veut certainement Chatmtalo, c’est que si cela n’apparait pas volable après une analyse habituelle, c’est que cela mérite certainement de rester sur le plancher des vaches.
Bien entendu, cela s’entend pour ces sites habituels, où en y débarquant, on peut faire une première évaluation des conditions juste en sortant de la voiture, navette,…

Délicat comme sujet, mais je me décide pourtant à exprimer ma gêne lorsqu’à chaque parapentiste qui meurt de sa pratique de loisir choisi s’étalent les messages de contrition, de désespoir voire d’indignation face à une injustice du sort…

Bien-sûr la projection du risque pris par chacun sans parfaite conscience de l’ultime conséquence possible, du fait de la griserie de l’activité de voler elle-même est intéressante à discuter, comme c’est pour une fois le cas ici assez au-delà des larmoiements de clavier.

Par contre, à tout ceux que la mort d’inconnus affligeraient vraiment, je vous rappelle qu’il y a quelques leviers beaucoup plus conséquents entre nos mains :

  • Une bonne part de nos impôts aide encore aujourd’hui et depuis des dizaines d’années la famille Dassault à prospérer dans la production et la vente d’armes de guerre et de destruction massive de par le monde entier quelque-soient les usages des États acheteurs… Des dizaines de milliers de morts (“innocents ou non”) nous sont imputables par ce biais volontaire, nous y pouvons quelque-chose (mais pourtant nous avons remis au pouvoir des lobbyistes zélés de l’industrie de guerre récemment encore). Et si seul le fait qu’un mort ait aussi été parapentiste émeut certains, alors là encore, statistiquement il y a toutes chances que le biais des guerres que nous finançons tue plus de 14 parapentistes de par le monde chaque année, mais cette fois-ci sans qu’ils aient au moins eu la chance de périr dans la pratique de leur loisir…

Et pour enfoncer le clou, dans nos actes quotidiens il y aurait bien d’autres occasions de tuer un peu moins d’humains (dont quelques exemplaires de la race parapentiste aussi probablement encore) :
Des usines précaires, taïwanaises, chinoises ou autres produisant au rabais nos smartphones (payés cher ou pas) brûlent parfois avec les ouvriers… L’horreur c’est qu’à Taïwan on pratique aussi le parapente (y compris certains ouvriers de ces usines), d’où la catastrophe parapentesque que je tiens à vous soumettre ici.

Intéressant à voir que même pour prendre la route, certains privilégient d’acquérir à grands frais le véhicule bien lourd puissant et haut qui dans la collision les préservera en écrasant plutôt l’autre… d’où le hiatus qui me gêne avec les larmes ou jérémiades affichées par tel ou tel à la mort d’un inconnu qu’on lui révèle sur forum ou autre biais virtuel.

Bonne suite, bonne mort aussi.

Airsinge, tu confonds un peu tout… Les morts il y en aura toujours : faim, soif, violence, pollution, accidents domestiques, maladies etc…
Ce n’est pas pour des larmes ou jérémiades que j’ai lancé ce n-ième sujet sur la mort de parapentistes, c’est juste que dans la pratique de notre loisir - et moi le premier - on prend des risques volontaires ou involontaires (ignorance) pour un vol. Et il y a tellement de raisons de vivre et de ne pas mourir “bêtement” que le document de la FFVL peut aider certains d’entre nous à éviter l’accident ou pire… après chacun fait comme il veut, vole comme il veut… J’ai 3 connaissances qui se sont fait mal depuis ce début d’année et Damien que j’avais en ami Facebook dans le trou de la sorcière du Criou que je connais trop bien (on serre un peu les fesses quand ça turbule dedans…) disparu trop tôt. Ce ne sont pas des larmes, mais des interrogations sur le bien-fondé de la prise de risque ou la fatalité ou l’injustice comme tu veux. Je pense juste que si l’on réfléchit on peut essayer de limiter la casse. Et jusqu’ici je n’ai pas beaucoup réfléchi, je le conçois. Alors c’est vrai que ma maxime favorite “ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort” est un peu dérisoire pour ceux qui restent…
Les constructeurs nous font des voiles de plus en plus sûres, à nous de ne pas nous prendre pour des héros, de faire des SIV et augmenter un peu nos marges de sécurité même s’il faut aller chercher la voiture loin à pied, même si on n’a pas atteint le kilométrage prévu, même si on risque de passer pour un dégonflé etc…

Je suis d’accord avec tout ça, et en effet ce fil de discussion-ci n’est quasiment que constructif à mon goût aussi, par rapport à quelques autres fils de cette rubrique dont le seul objet est l’affichage de contrition dans le vide.

Mais pour autant le problème de la mort de parapentistes dans l’exercice de leur loisir me parait des plus dérisoires qu’on puisse aborder (je ne crache pas sur le dérisoire pourtant, c’est juste que je ne l’associe pas bien à des jérémiades sans autre consistance).

Post-scriptum : “Je mélange un peu tout…” : Oui, c’est certain, c’était le principe même de mon intervention.

heu … :grat:
la suggestion initiale c’était :

… pour que les lecteurs puissent comprendre en quoi c’etait “trop fort”

… un bon exemple …
dans le mail de la fédé, il est dit :

le formulaire de déclaration n’est pas (encore) génial, mais il existe :
https://intranet.ffvl.fr/declaration_incidentV2
merci d’avance :wink:

:grat: :fume:
tu peux en citer un ?
ou peut-etre tu as oublié “condoléances” dans ta liste ? :frowning:

Ben je peux pas donner d’exemple précis qui fonctionne partout et tout le temps.

“Qu’est-ce qu’une mer démontée ?” On aura pas de réponse claire non plus.

un moment quand on a pas la réponse à cette question, je crois qu’il faut soit ouvrir un bouquin, chercher sur internet, poser des questions aux membres compétents de son club ou aller prendre des cours.
Un forum n’apporte pas toutes les réponses.

A+
L

Un vent trop fort, c’est par rapport à son niveau qui évolue (du jour, mental, technique…). Il y a quelques jours à Ecalgrain, c’était aux alentours de 30. Me suis mis deux fois dans les buissons parce que…alors que des brevets pers s’étaient mis en l’air sans problème 10 minutes avant. Je ne le sentais pas dès le début. Une amie m’a filmé et c’est pas beau techniquement. Même genre de conditions à Octeville (OTAN). Quand je l’ai décidé j’y suis allé, je le sentais et décollé avec les arrières sans problème plus en bas de la pente. Comme quoi…pas de règle. Juste de la sensation et de l’humilité.

il serait peut être intéressant que DES le STAGE INIT les gens soient sensibilisés à cette déclaration
peut être même avant le stage init ! peut être que ça pourrait être sur tous les formulaires de prise de licence (école ou renouvellement)
(en plus ça éliminerait le marronnier récurrent concernant les accidents en école)

Est-ce qu’il y a quelqu’un de la commission sécurité qui voudrait soumettre l’idée :?:

fort suivant la topologie du déco etc
au Baigura sur l’ouest tu peux décoller avec 25 de moy mais si tu décolles avec 25 de moy sur la combe en étant propre tu maitrises bien , et puis 25km/h si le mini est à 10 et le max à 45 c est pas du tout pareil que 25 de moy avec min 18 et max 30

le vent “fort” est différents suivant chaque pratiquant et topologie du déco ( oui avec cela j ai tout dis et rien dis ) pas descriptible de façon cartésienne je pense. La différence entre la vitesse mini et max est aussi importante .

Est-ce que lors des premières leçons du permis de conduire, on nous apprend à remplir un constat ? :grat:
Je pense que cette démarche serait bien pour le brevet confirmé. Sinon les inits risquent de partir dès le premier jour de leur stage :frowning: et puis on sait que les inits et perfs sont plutôt plus prudents… :wink:

:+1: :+1:

on remonte la pente doucement :wink:
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/bdnaffvl-t35155.0.html;msg507992
http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/la-foire-aux-idees-secu-t45308.0.html;msg572326#msg572326

:fume:
:sos:
:bang:

Hello,

Y a quand meme un truc qui me chiffonne dans la comm’ de la Fédé.
D’un coté, elle prone la raison, la sécurité, la nécessité de connaitre ses limites. OK avec cela!
De l’autre, elle fait l’apologie d’un cross très borderline en matière de sécurité (voir le dernier vol passion, vol sous grosse averse en en rigolant). Certes, le pilote est un cador mais banaliser ainsi le jeu avec les éléments me semble un peu étonnant.

Pas sur que je me réabonne à VP l’année prochaine…

Ca dépend comment se passe les premières leçons. Si on tape on apprend :mdr:

Plus sérieusement. Ce n’est pas parce que en voiture on ne le fait pas qu’on ne peut pas en parapente. C’est à mon avis une question d’approche.

A+
L

en plus ça dépend des moniteurs, mais les (bonnes) écoles passent un tout petit peu de temps à préparer leurs élèves à cette éventualité (vécu l’an dernier).
… et pourtant la conduite auto est unanimement reconnue comme n’étant pas une activité à risque.

Laurent, toi qui es un grand pédagogue, tu penses sincèrement que si on parlait de chevilles, de genoux, de vertèbres brisées, de possibilité de mort à des piou-pious ce ne serait pas trop tôt (et négatif) pour l’école, la vision du parapente que l’on veut belle et splendide.
Remarque en même temps que j’écris ça mais en attendant le DTE lors de mon premier contact avec l’école Haut les Mains, on m’a proposé le reportage de Ewa Wisnierska… est-ce que ça a influé / influencé sur mon début de parcours ? :grat:

Bonjour,

Une petite précision.
Dans Vol Passion (VP) la fédération n’a pas fait l’apologie de ce vol de distance quelque peu “engagé”, comme tu l’écris !
C’est le pilote (il n’est pas le premier venu) qui a voulu raconter son vol et la FFVL a accepté de le publier.
Ta remarque est effectivement remontée et les responsables de VP pensent qu’un petit “chapeau” au-dessus de l’article (au sujet de l’engagement de ce vol et de la sécurité) aurait été utile ; ils regrettent de ne pas l’avoir fait.

Mais quand VP publie des récits de compétitions de voltige avec photos de tumbling et autres figures d’acro, elle n’incite pas pour autant les pilotes à en faire de même !

Devrait-on passer sous silence une épreuve comme la X-Alps et ne rien publier à son sujet ?
On sait pourtant que certains vols réalisés dans le cadre de cette épreuve sont quelque peu “engagés” aussi. :pouce:

:trinq:

Marc

Je suis d’accord avec Marc. Il y a les pilotes de loisir comme nous et les pilotes d’exception comme Chrigel ou des pros de l’acro qui passent l’infinit. A nous à ne pas nous prendre pour un cador si nous ne le sommes pas :wink: mais c’est vrai que partager le même terrain de jeu que tous ces champions efface cette différence que l’on voit de suite dans d’autres sports.

ce qui n’empeche pas une gestion du risque differenciée :

:fume:
les neo-licenciés aussi ils savent que … ???
deja qu’ils ne savent pas ce que c’est que le “vent fort” !! :wink:

sans tomber dans le tout-sécuritaire ou la dramatisation, ca aurait montré effectivement une certaine maturité :pouce: