2 élèves s'accrochent et chutent de 15 m

D’accord avec wowo ; c’est pour ça que je l’avais écrit plus haut, avec quelques propositions ou idées comme en demande Montblanc avec qui je suis également d’accord.
Je n’ai pas bien compris la réponse de Choucas, soit j’ai mal écrit, soit il est de mauvais poil et a lu trop vite, mais il n’y avait aucun “reproche” dans mon message, mais juste une tentative d’apporter des idées (dont il n’a pas besoin, mais d’autres peut-être)

En dernier ressort la responsabilité est toujours endossée par le professionnel responsable. Pas besoin d’un "justicier de forum " pour nous rappeler cette réalité (je parle en mon nom de moniteur).

Le fait que nous responsabilisions nos stagiaires en leur expliquant que leur rôle en vol est celui d’un commandant de bord et cela depuis le premier grand vol, ne retire rien à notre entière responsabilité en cas de problème.

C’était pas une réponse qui t’étais destinée. Mais un ressenti de ce que j’avais pu lire sur l’ensemble du post à ce moment là.

J’exprimais mon point de vue, à savoir

  1. voler c’est un peu plus risqué que de jouer à la pétanque (quoi que, y’a aussi des risques)
  2. les enseignants du parapente (pros ou non) savent ou devrait savoir que le risque d’accrochage en l’air existe et qu’on a pas attendu, du moins pour ma part, ce post pour se remettre en question.

Je développe un peu plus ce dernier point (N° 2)
Ayant vécu ce cas de figure, j’avais déjà eu une remise en question… Seule (c’est un peu une traversée du désert les semaines après un accident de ce genre) et avec les autres moniteurs de l’école.

Mais je reconnais que depuis (c’était en 1996) ce vieux démon n’avait pas refait surface. Aujourd’hui j’ai pris le téléphone, tapé sur mon clavier et j’ai été à la recherche d’infos. Je pense qu’une vrai réflexion sur les circonstances qui peuvent entraîner un accrochage en l’air, ainsi que sur les moyens de préventions doit être entamée au sein de la com sécurité et matériel.

A+
L

karma+ a Patrick et Laurent !

Patrick, Il est peut être utile malgré tout de le rappeler, car 6 pages d’un post virant d’un bord sur l’autre pour savoir à qui incombe la responsabilité (élevé ou moniteur) sans clairement oser l’enonçer, c’est peut être qu’il y a une attente de la communauté, et peut-être pas seulement le novice !
Il est bon et rassurant de savoir que le professionnel assume ses responsabilités sans faux fuyant ou recherche de bouc émissaire, qui plus est dans une société ou l’on se déresponsabilise à outrance.
Rassurant pour l’élève de savoir que le mono s’engage comme ci c’était lui à bord,
L’élève a clairement conscience qu’il engage sa vie lorsque ses pieds quitterons le sol, il est donc fort agréable de savoir que le professionnel respect ce fait !
Il est tellement facile d’occulter sous pretexte que c’est évident et logique et qu’il n’y a pas besoin de le rappeler, mais ce qui est évident pour moi ne l’est pas forcément pour toi et inversement.
Alors maintenant que la chose est dite que le diable est sortie de sa boîte, la page peut-être tourner et le discours s’orienter vers des solutions plus probantes.
Enfin c’est comme ça que je le perçois, mais je me trompe peut-être !!!

PS: qu’une profession s’unissent derrière un collègue pour l’aider à surmonter cette épreuve est louable mais de grâce ne tombons pas, comme dans certaines professions, par une ligue de pro qui fassent blocus afin de ne pas entacher leur profession ou pire se dédouaner.

Je crois que l’émotion que suscite un tel accident chez pas mal de novices leur fait penser que les moniteurs voulaient se dégager de leur responsabilité. Ce qu’aucune école n’a dit, me semble-t-il.

On dirait que beaucoup de gens qui s’inscrivent en initiation croient qu’on leur garantit une sécurité sans failles et qu’il est impossible que deux élèves s’accrochent en vol. Comme si on garantissait qu’on n’aura jamais d’accident impliquant des autos-école. Comme si on pouvait croire qu’on n’aura jamais de crash en prenant l’avion.

Tout est fait et mis en œuvre pour éviter la collision en vol qui est un des cauchemars des moniteurs. Mais nous sommes faillibles et parfois dépassés.
Le nombre infime de collisions en école sur des centaines de milliers (des millions ?) de vols montre que les procédures utilisées sont efficaces mais nous sommes faillibles. Toutes les circonstances possibles sont déjà connues et les solutions ont été réfléchies mais nous sommes faillibles. Une variable non appréhendée par l’encadrement pourra toujours intervenir. Une erreur ou une faute spécifique sera toujours possible.

Ce genre d’accident est longuement débriefé en interne par l’école, ainsi que par les cadres techniques de la FFVL et par les équipes régionales de formation. Si des circonstances nouvelles sont mises à jour, elles seront prises en compte. Mais je pense qu’une fois de plus on retombera (comme d’ailleurs c’est le cas pour les accidents d’avion) sur un schéma classique.

Pour avoir travaillé en structure professionnelle, bien évidemment que je défends les moniteurs. Car lorsqu’on suit au quotidien des moniteurs de parapente impliqués dans leur travail, on ne peut qu’être admiratif de la charge de responsabilités et de stress qu’ils sont capables d’endosser et on ne peut que regretter de ne jamais être en mesure de les payer au moins le double.
Pour conclure mon propos, je trouve que la sécurité générale en école se situe à un niveau incroyablement élevé dans notre milieu qui reste “libre” et facile d’accès. Si on pense qu’il faut aller encore plus loin, alors les solutions ne sont pas intrinsèquement techniques mais économiques.

Attention, c’est le sentiment que j’en ai après lecture intégrale, mais pas le discours d’un des pro ici présent !..
Juste un sentiment de novice, et je suis peut être le seul (à avoir ce sentiment) … Qui sait

Mais honnêtement, reconnais qu’il y a une sensation de malaise sur ce post … Avec tout le respect que j’ai pour les accidentés et les professionnels de l’enseignement, pourquoi ce sentiment perdure page après page ou alors j’ai lu de biais/mal compris et la promis je ne prendrai plus part au débat …
Même si je suis débutant et que de fait, je me sent concerné !

Tu as tout dit en utilisant “sentiment”. L’émotion est mauvaise conseillère et évite de voir les choses comme elles sont.
Si je prends comme exemple un site comme le Markstein, où au moins 4 écoles opèrent avec une fréquentation importante , on s’aperçoit que les choses se passent pas mal. D’ailleurs, les écoles visiteuses doivent désormais s’annoncer, ce qui permet de les informer des procédures locales pour limiter ce genre d’incidents. Ce système à été mis en place suite à une collision évitée entre un stagiaire d’une école extérieure et celui d’une école locale.

:+1:

Ce qui m’étonne c’est le “désormais”.
Ça fait partie des bonnes pratiques auxquelles les moniteurs que je connais ont été formés, de systématiquement contacter l’école locale lorsqu’on va voler sur le site où elle est établie.
S’il y a des endroits où cette pratique tombe en désuétude, c’est encore une fois que nous sommes faillibles (paresse, inimitiés, négligence, oubli, etc).
D’ailleurs par exemple, lors de situations problématiques connues comme le vent de Nord en Savoie/Isère, les écoles se retrouvent toutes à Montlambert et elles DOIVENT alors prévenir Pégase qui est l’école impliquée dans l’utilisation du site.

Le désormais même si cela doit faire presque 10 ans que c’est en place,
le désormais parce que les écoles de la région sont en nombre limité et se cotoyent quotidiennement donc les us et coutumes n’avaient pas besoin d’être formalisées,
le désormais parce que la grande majorité des écoles visiteuses faisaient déjà cette démarche, mais visiblement ce n’était pas suffisant notamment avec celles provenant de pays avec moins d’expériences.
Aujourd’hui, je pense que c’est une démarche normale pour presque tous… mais il suffit d’un seul grain de sable!

je suis très content de lire ça.
Tant pis si ça pousse deux trois réacs à pousser des cris.

je n’arrête pas de lire des “alors c’est quoi les solutions ? bla bla bla…” ça a été évoqué en début de post : LA CONCERTATION ET L’INFORMATION autour de PROCÉDURES COMMUNES, CONNUES et DIFFUSÉES. Rien de nouveau, c’est comme ça que ça fonctionne partout (approches de ports, d’aéroports, de parkings etc…).

Laurent

Le plus important est que les deux élèves aillent mieux et revolent dès qu’ils seront rétablis !
Pour les solutions, n’étant pas professionnel, ce sera dur d’amener quelque chose de nouveau et constructif. Mais d’après ce que j’ai vu sur les décos à part l’information et les mises en garde aux élèves pour le décollage et l’atterrissage, cela fait partie de l’apprentissage de l’élève de savoir qu’une fois en l’air et malgré la radio, il y a des impondérables que les élèves devront gérer eux-mêmes : turbulence ou coup de vent inattendu, autres parapentistes.
Faire confiance à 100 % aux moniteurs et savoir remettre en cause leur jugement parce vu d’en bas, la parallaxe peut jouer des tours, pas évident et pourtant, c’est la fonction d’un futur pilote autonome de s’en remettre aussi à son propre jugement. On m’a parfois demandé “pourquoi as-tu fait ça ? pourquoi as-tu décidé de faire cette approche ? etc…” cela fait partie de l’enseignement d’apporter les solutions et aides à la compréhension de nouvelles situations.
Ces deux élèves s’en sont remis aux consignes radio des moniteurs comme deux avions dans le brouillard s’en remettent aux instruments ou à la tour de contrôle. Pas évident pour eux d’apprendre à piloter et de désobéir aux consignes…
Tout le monde a fait son boulot du mieux possible et pourtant parfois, l’impensable se produit.
Cela peut-il être évité ? A part différer les approches des élèves de quelques minutes, je ne vois pas trop.
J’ai vu une école dont je tairai ne nom faire décoller à la queue leu leu des élèves qui se suivaient à une centaine de mètres de distance et atterrir dans les mêmes proportions. Cela me semble assez dangereux même si l’effet mimétisme (je suis celui qui me précède) peut faire gagner du temps à l’école.
Dans le cas de l’accident ils ne se suivaient pas mais si j’ai bien compris (il y a eu d’autres exemples de donnés) les élèves se sont retrouvés face à face, c’est pire car pour s’éviter…il faut un certain laps de temps.
Alors les moniteurs n’ont pas vu que les trajectoires allaient se croiser. C’est juste de la malchance ou un moniteur n’a pas fait suivre l’approche classique à son élève.
Si c’étaient deux parapentistes autonomes qui s’étaient accrochés on aurait dit que l’un (ou les deux) avaient fait une grosse erreur de jugement. Là ce sont les moniteurs. Ils font leur boulot avec la passion et le professionnalisme qu’on leur connaît; ce sont après les élèves et les familles les plus touchés par cet accident. Les erreurs arrivent. La plupart du temps tout se passe bien. Des fois ça ne passe pas.
Bon courage aussi à eux.

[quote=“ducato,post:145,topic:52221”]
Alors ça, je n’en suis pas si sûr ! Idem pour beaucoup de volants quand parfois j’en vois décoller en voile école alors que je viens de me poser car les conditions deviennent trop limite à mon goût (et pourtant j’engage !). Je ne suis pas sûr que tout le monde partage la même “conscience”…

Sinon concernant l’accident, ça me fait penser à une observation qui m’a toujours surprise : quand plusieurs écoles se partagent le même atterro - donc 2 ou plusieurs monits à l’atterro -, la plupart du temps les monits sont loin les uns des autres donc dans l’incapacité de communiquer entre monits. Ils n’ont alors pas la possibilité de se concerter entre-eux pour étager leurs élèves, ce qui pourrait améliorer encore la sécu. Problème d’entente entre écoles rivales ? Qu’en était-il lors de cet accident, les monits étaient-ils assez proche pour pouvoir se parler ?

Comme dit plus haut, plutôt pour éviter les interférences radio.

C’est malheureusement un peu plus compliqué que ça. Les choix de sites se font parfois sur le tard. Nous avons pris parti d’appeler systématiquement quand nous nous déplaçons. Mais toutes les écoles ne le font pas et je ne les en blâme pas. Il faut avoir le N° de l’école locale. Prendre le temps d’appeler alors qu’on est pas toujours dispo ou que la décision n’est pas définitive.
Par contre. Quand on est pas chez nous… Ben on est chez les autres. Donc on se plie aux règles locales.

Ca paraît une évidence, mais qui ne l’est pas pour tout le monde.

A+
L

Oui c’est ça en fait on s’éloigne les uns des autres parce qu’on “peut pas se blairer” et que quand on se rapproche, on se “met sur la gueule” !

Non plus sérieusement.

  • On a parfois des problèmes d’interférences radios.
  • Mais surtout, c’est pas simple de resté concentré sur ce qu’on fait quand on entend un gars qui fait la meêm chose à côté. essaye de réciter la table de deux pendant qu’un autre gars récite celle de 3 à côté de toi.
  • Enfin on a des petites habitudes. Moi j’aime être sur la base du terrain. D’autres au centre.

Donc on s’éloigne. Mais souvent on sait a qui est tel ou tel élève. Et donc on tend l’oreille ou au besoin on va discuter plan de vol.

A+
L

C’est quand même vrai dans certains cas ! :stuck_out_tongue:

Si tu vois en moi un justicier sur forum c est que tu n’as pas bien compris.
Je comprends que pour toi et d autres professionnels du parapentes que l activité à risques même encadrée ait des accidents est chose normale quasi logique.
C est la ou moi simple pr éventreur je ne peux pas être d accord.

RdV au prochain incident grave ou de blessé avec l omerta sur les circonstances de l accident des lors qu il s agit de professionnels comme d habitude ( qu il s agisse de biplaces ou de stagiaire)

C est pas pour juger ,
C est pour comprendre et faire de la prévention

Je ne suis ni flic, ni juge, ni curé

Tes interventions techniques sont toujours très intéressantes et je n ai pas tes connaissances et compétences.
Mais là, désolé , j ai un point de vu.

Il me semble qu’il y a eu pas mal des circonstances qui ont été transmises sur ce fil. J’ai dû faire 6 ou 7 posts pour préciser ce qui était arrivé. Quand on s’efforce d’apporter le maximum d’informations sur un accident, ça fait vraiment plaisir de se faire traiter d’obscurantiste !!!

Mes confrères moniteurs me parlent de mon intervention sur ce fil, et grosso modo, leurs réactions sont les mêmes : “Moi, je garde le silence, parce qu’il y a toujours 2 ou 3 énervés sur un forum, adeptes de la théorie du complot, qui viendront systématiquement répéter leur rengaine anti-pro. Et comme c’est eux qui gueulent, c’est eux qu’on entend, et l’apport pédagogique de mon intervention est réduit à zéro”.

Je pense que la prochaine fois, je fermerai ma gueule, et là, tu pourras faire ton indigné devant l’omerta ! Mais rappelle-toi que ce que tu dénonces, c’est à cause de réactions comme les tiennes que ça arrive !