J’aurais attendu plus de subtilité !
Les bouts d’ailes qui restent fermés dans ce cas sont le signe que ton stabilo travaille à incidence un peu “too much” pour ce que cette taille peut supporter. Donc en effet c’est un bon indice de point à travailler pour peaufiner le produit. Le nouveau autorise une plage d’incidence plus étendue que celle du bout d’aile de l’ancien proto sans perte de perf, donc la Queen2 qui sort est meilleure que celle qui serait sortie sans passer l’homologation.
Et on ne peut pas obtenir un “bon” résultat simplement en retendant quelques suspentes. Si tu veux l’excellence, il faut revoir la construction interne et les répartitions de tensions dans le bout d’aile —> nouveau proto. Tout compte à l’heure actuelle dans la perf d’une aile, y compris quelques cm de construction interne, de même que la qualité et la précision d’assemblage. Et ce sont les homologations qui ont poussé à cette excellence. Sans elles, on serait toujours dans l’à peu près.
777 Queen 2
Le demande en début d’année s’établissait à presque 2/3 pour la S, 1/3 en MS et presque rien pour les autres tailles.
En King, il doit y avoir entre 1/3 et la moitié qui sont des S. Et en général ce sont des gens qui volent à dessein avec du matos lourd.
Le Français est léger et utilise du matériel de plus en plus léger. Et il y a de plus en plus de sportifs affûtés dans le parapente.
Je te crois sur parole, mais ça me surprend étant donné que ce n’est pas une aile légère et que le crossman moyen vole avec pas mal de bordel si ce n’est lesté.
Pour la King la S a un ptv jusqu’à 95kg il me semble (un peu absurde la dénomination S qui va jusqu’à 100 kilos pour certaines marques d’ailleurs).
Si ça correspond au poids du mec moyen ça devrait s’appeller du Medium, mais je chipote.
Justement, le lest pour le cross c’est de moins en moins tendance. Ça le reste essentiellement pour les filles qui veulent voler avec des ailes perfo.
Moi ce que je vois comme tendance montante sur le cross, c’est que le gars qui fait 150 h+ sur l’année, il garde une aile “normale” pour la longévité mais il s’équipe hyper-léger pour tout le reste. Ils sont pas mal à viser des sacs à 12 kg tout compris. Ce qui autorise un poids de corps jusqu’à 73 kg pour une Queen2 S.
C’est parcequ’il y en a de plus en plus qui montent à pied pour ne pas dépendre d’une navette, il y en a de plus en plus qui vont chercher des décos “exotiques” ou plus hauts pour avoir de meilleurs départs ou éviter la cohue, et tous veulent un sac léger et compact pour les récups.
Justement, le lest pour le cross c’est de moins en moins tendance. Ça le reste essentiellement pour les filles qui veulent voler avec des ailes perfo.
Moi ce que je vois comme tendance montante sur le cross, c’est que le gars qui fait 150 h+ sur l’année, il garde une aile “normale” pour la longévité mais il s’équipe hyper-léger pour tout le reste. Ils sont pas mal à viser des sacs à 12 kg tout compris. Ce qui autorise un poids de corps jusqu’à 73 kg pour une Queen2 S.
C’est parcequ’il y en a de plus en plus qui montent à pied pour ne pas dépendre d’une navette, il y en a de plus en plus qui vont chercher des décos “exotiques” ou plus hauts pour avoir de meilleurs départs ou éviter la cohue, et tous veulent un sac léger et compact pour les récups.
karma+
Sans parler des perches de 60kg comme moi…
On sort du sujet queen 2, mais je penses que ton analyse est tres pertinente.
Par chez nous, et on est pas en haute montagne, les sacs s’allegent petit à petit chez presque tous mes collegues. Il n’y a que chez quelques gross crosseurs qui chasse les perfs qu’on trouve encore des sacs à plus de 15kg.
Dans mon cas, sport et migration vers du matériel léger, mon ptv à perdu pas loin de 10kg en quelques années.
Alpyr je partage en partie ton analyse, étant pile dans ce cas et volant avec ces ptv, mais justement je suis un peu plus petit et léger que la moyenne (1m70 68kg). Mes parapotes sont plus à 95-100 de ptv.
Attention quand même, 73 kilos nu ça me semble limite pour un ptv de 85kg même avec du matos léger avec tous les à côtés auquels on pense pas forcément dans le calcul (vêtements eau/bouffe, instruments, batons, portefeuille clé de voiture etc…)
(désolé pour le hs)
En tous cas ça à l’air d’être une chouette machine!
Attention quand même, 73 kilos nu ça me semble limite pour un ptv de 85kg même avec du matos léger avec tous les à côtés auquels on pense pas forcément dans le calcul (vêtements eau/bouffe, instruments, batons, portefeuille clé de voiture etc…)
Tout à fait d’accord.
Je ne résiste pas au plaisir de donner mes impressions pour le premier vol avec la Queen2 S cet aprèm’ :dent:
Attention, enthousiasme du gars qui n’a plus volé sous une aile sportive à plus de 6 d’allongement depuis 3 ans environ (hormis un vol ou deux sous King) !
Queen2 S chargée à 82 kg (pour un maxi à 85).
Gonflage en pente faible, dos voile avec une bouffe à 5/10 km/h, rien à dire si ce n’est qu’on accompagne la voile jusqu’en haut et qu’il n’y a pas vraiment besoin de tempo. Bien cool la voile à peine sortie de son emballage.
Prise en charge franche et directe et en plus la voile est immédiatement calée sur trajectoire tendue alors qu’elle accélère (ça ne plonge pas dans la recherche de vitesse, juste ça vole direct).
Ça avance fort bras hauts et lors des variations de régime à la commande, ça réaccélère puissamment !
La mania est géniale : passé le premier flou dans le débattement (les commandes doivent être suffisamment longues pour ne pas tirer sur le bord de fuite lorsqu’on accélère), c’est clair, net, réactif, précis et en plus ça inverse sans dégrader. J’adore. Et les commandes sont plutôt douces. On se met sur l’angle comme on veut et si on relève la main extérieure à partit d’une position mi-frein, ça réaccélère à n’en plus finir ! La réserve d’énergie est énorme, c’est la reine de la relance.
Ça rentre joliment dans les petites bulles de stabilité, de manière volontaire, douce, très neutre, parfois en tirant gentiment vers l’avant. Tout ce qu’il faut pour raccrocher partout tout le temps. 10 minutes en thermique et t’es à la maison, t’as déjà compris la machine.
Évidemment ça plane fort, évidemment quand tu accélères ça plane tout aussi fort, voire plus.
Le BC système est intéressant car si il impose une position bras très hauts, il permet en fait de s’accrocher dessus et de laisser peser son poids en se mettant en arrière, ce qui met pile-poil dans une position inclinée comme il faut pour les transitions. Il fonctionne très bien, en revanche c’est vraiment physique.
Ré-joui-ssante la Queen 2 S !
Bien content car les concepteurs n’ont pas loupé leur coup sur cette petite taille. C’est pas une aile bridée, elle dépote clairement en perfs (un autre univers que les ailes loisirs) et en mania.
Tu poses, t’as immédiatement envie de revoler avec ! LE signe qui ne m’a jamais trompé.
salut 
[quote]Attention, enthousiasme du gars qui n’a plus volé sous une aile sportive à plus de 6 d’allongement depuis 3 ans environ (hormis un vol ou deux sous King) !
[/quote]
Bon maintenant tu vas essayer une 2 lignes
:avion:
En tous cas, ca fait plaisir de lire cet entousiasme…Comment ils disaient dans l’autre post, que reste-t-il aux C ???
:lol: :lol:
Tu feras signe quand elle sortira en light 
salut
[quote]Attention, enthousiasme du gars qui n’a plus volé sous une aile sportive à plus de 6 d’allongement depuis 3 ans environ (hormis un vol ou deux sous King) !
Bon maintenant tu vas essayer une 2 lignes
:avion:
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J’espère bien avoir l’occasion cette année (enfin je veux dire en 2019) ! C’est encore un autre univers… Bon, ensuite je ne me mettrai pas dessous au quotidien !
En tous cas, ca fait plaisir de lire cet entousiasme…Comment ils disaient dans l’autre post, que reste-t-il aux C ???
![]()
:lol: :lol:
Oui, et c’est con qu’elle ne vole pas aussi bien que la Maestro 
[quote]“peu d’EN C peuvent rivaliser avec la Maestro”
[/quote]
Te fâche pas Vincent, c’est juste une boutade pour rigoler
. En vrai, je suis “inquiet” parce que les frères Valic sont super bons (j’avais été scotché déjà par le plané du proto de Queen 1 à la finesse à la Coupe Icare), et on sait tous que Hannes peut sortir des trucs de malade aussi.
En fait je ne suis pas inquiet, je suis ravi à chaque fois que les “petits” font eux aussi progresser l’activité (et content quand même quand c’est les “grands”)!
Bon succès à toi avec ces ailes!!!
En vrai, je suis “inquiet” parce que les frères Valic sont super bons (j’avais été scotché déjà par le plané du proto de Queen 1 à la finesse à la Coupe Icare), et on sait tous que Hannes peut sortir des trucs de malade aussi.
T’as pas à être inquiet. Tu sais très bien que ce n’est pas le fait d’avoir des super ailes (voire les meilleures) quelle que soit la marque, qui fait le succès commercial.
T’as pas à être inquiet. Tu sais très bien que ce n’est pas le fait d’avoir des super ailes (voire les meilleures) quelle que soit la marque, qui fait le succès commercial.
Yes la preuve, regarde Nico, il arrive a vendre pleins de Airdesign alors que ca vole pas ! Mais il est bon commercial ! 
(bien sur, avant la levée de bouclier, je précise tout de suite que c’est une blague a prendre au 2ie degré ! Enfin la première partie de la blague, pas la 2e
:oops: )
Comme quoi, parler de ses ailes c’est bien, les proposer en essai c’est mieux.
Certaines marques sont particulièrement absentes des sites, il ne faut pas s’étonner, même si elles sont excellentes.
Après 3 vols et la chance incroyable d’avoir fait 2 heures 45 de thermique bien que nous soyons déjà à mi-Décembre, j’ai envie de compléter quelques impressions.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire un gonflage dos-voile avec zéro vent. En fait tous mes décollages se sont faits face à la voile dans un souffle de brise. Je trouve la Queen2 particulièrement docile dans ces conditions : on monte le bord d’attaque de manière volontaire mais sans brutalité, la voile continue de manière régulière tout en demandant à être accompagnée avec légèreté, elle ne s’accélère pas ni ne s’arrête et elle ne demande pas de tempo en arrivant au-dessus de la tête (dans ces conditions). Je m’attendais à plus difficile, en fait c’est tout à fait standard.
En thermique la voile transmet bien mais sans brutalité. Je la trouve plutôt douce avec des bouts d’ailes bien posés dans la masse d’air, bien calmes. Ça transmet bien dans les élévateurs mais d’une manière plus souple et moins sèche qu’une Rook2 par exemple ; très agréable. Il faut se laisser emmener par la voile qui s’oriente et accélère naturellement vers le meilleur de l’ascendance, on a un bon ressenti de la masse d’air et sans nervosité dans les freins.
J’ai cru que j’allais fermer une fois, j’ai senti la perte de portance sur une demi-aile ; la voile téléphone bien à l’avance à travers l’élévateur concerné mais il y a toujours ce phénomène épatant des ailes bien structurées : on croit que ça va fermer mais en fait non ça reste en place sans tension… et puis les “pressions” reviennent. Rien de plus.
L’efficacité au premier barreau face à 10 km/h de brise est géniale (j’ose même pas imaginer ce que ça peut être avec une CCC 2 lignes !). On peut aller prospecter loooooiiiin… Va falloir que je revoie mes retours au terrain : parti d’un point que je trouvais bien bas, je suis rentré beaucoup trop haut et adieu la PTU directe que j’avais prévue !
C’est vraiment un régal en petites conditions. Ça tombe bien, c’est ce que je préfère en parapente, les petites conditions.
Après 3 vols et la chance incroyable d’avoir fait 2 heures 45 de thermique bien que nous soyons déjà à mi-Décembre, j’ai envie de compléter quelques impressions.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire un gonflage dos-voile avec zéro vent. En fait tous mes décollages se sont faits face à la voile dans un souffle de brise. Je trouve la Queen2 particulièrement docile dans ces conditions : on monte le bord d’attaque de manière volontaire mais sans brutalité, la voile continue de manière régulière tout en demandant à être accompagnée avec légèreté, elle ne s’accélère pas ni ne s’arrête et elle ne demande pas de tempo en arrivant au-dessus de la tête (dans ces conditions). Je m’attendais à plus difficile, en fait c’est tout à fait standard.
En thermique la voile transmet bien mais sans brutalité. Je la trouve plutôt douce avec des bouts d’ailes bien posés dans la masse d’air, bien calmes. Ça transmet bien dans les élévateurs mais d’une manière plus souple et moins sèche qu’une Rook2 par exemple ; très agréable. Il faut se laisser emmener par la voile qui s’oriente et accélère naturellement vers le meilleur de l’ascendance, on a un bon ressenti de la masse d’air et sans nervosité dans les freins.
J’ai cru que j’allais fermer une fois, j’ai senti la perte de portance sur une demi-aile ; la voile téléphone bien à l’avance à travers l’élévateur concerné mais il y a toujours ce phénomène épatant des ailes bien structurées : on croit que ça va fermer mais en fait non ça reste en place sans tension… et puis les “pressions” reviennent. Rien de plus.
L’efficacité au premier barreau face à 10 km/h de brise est géniale (j’ose même pas imaginer ce que ça peut être avec une CCC 2 lignes !). On peut aller prospecter loooooiiiin… Va falloir que je revoie mes retours au terrain : parti d’un point que je trouvais bien bas, je suis rentré beaucoup trop haut et adieu la PTU directe que j’avais prévue !
C’est vraiment un régal en petites conditions. Ça tombe bien, c’est ce que je préfère en parapente, les petites conditions.
Elle a l’air super cette aile. Dommage qu’elle se fasse fumer par une Maestro :mdr: :mdr:
Après quelques vols supplémentaires et énormément de temps passé à user les stabilos en virage dans des conditions avec le plafond à 800m sur des sites où le déco est à 900 :mrgreen: , je peux mieux caractériser la mania de cette Queen2.
Comme la plupart des ailes perfo au profil ultra-stable, la Queen2 a besoin de ses 10 cm de garde assurant de laisser libre le bord de fuite lors de l’utilisation de l’accélérateur. Ceci induit une sensation de flou en départ de virage mains aux poulies puisqu’il faut d’abord avaler la garde avant d’avoir une action effective. C’est un phénomène qu’on note sur les premiers vols puis qui s’oublie totalement ensuite car le corps a enregistré les automatismes. Et de plus il est rare de se mettre à enrouler immédiatement depuis la position bras hauts.
A partir de la position de garde avalée, je trouve la réponse à la commande très plaisante, avec un début de débattement souple et doux et des freins d’une totale efficacité, aussi bien pour initier la courbe que pour appliquer des actions de contrôle. Quelle que soit la vitesse ou la force d’application, on obtient ce virage que j’aime, tellement facile et qui donne l’impression de “s’appuyer” sur l’ascendance pour simplement l’escalader et qui ne montre jamais cette tendance à s’écrouler ou à s’enfoncer dans le mouvement qui est très présente dans les catégories d’ailes moins sportives.
La voûte s’incline avec naturel, à la demande, chaque action et modulation à la poignée étant retranscrite directement et précisément par la voile. On peut enrouler avec beaucoup de vitesse, sur l’angle sans que ça plonge, les mains juste au point de contact. Laisser tourner sans brider une aile qui accélère et cherche à se caler seule dans le noyau est un régal en petites conditions ! Dans la grappe chaque passage de noyau mieux formé que vous crochez facilement, vous propulse une dizaine de mètres au-dessus de la farandole des autres ailes. Et ainsi de marche en marche, on est rapidement extrait du circuit encombré pour enrouler confortable à son propre rythme en profitant en plus de la meilleure visualisation de l’ascendance par les ailes qui stagnent un peu en-dessous.
On navigue ainsi gaiement en utilisant la zone où les commandes durcissent, pour des relances radicales. En effet l’autre point jouissif est que chaque cm de frein que vous avez tiré représente une fraction de vitesse qui vous sera restituée en simplement relâchant un peu de débattement. La voile ré-accélère dans le virage à la demande et sans plonger le moins du monde mais simplement en tirant doucement vers l’avant.
De plus, il est assez facile de bien gérer l’avantage en altitude qui s’est constitué car le rendement général de la machine fait qu’elle perd moins que d’autres lorsqu’on a mal estimé le point de virage et qu’on est sorti de l’ascendance. Bref, une aile idéale pour les mauvais thermiqueurs…
J’ajoute aussi un mot sur le ressenti général. Je reste toujours surleculté par certains pilotes qui dénigrent le sharknose pour cause d’absence (fantasmée ?) de sensations. Je me dis que soit ils parlent sans avoir réellement volé avec des ailes à sharknose, soit ils ont volé avec des engins dont le créneau était la fadeur volontaire ou encore insuffisamment mis au point. Le beau sharknose de cette Queen2 transmet bien les infos de la masse d’air thermique, en douceur mais de manière totalement compréhensible et sans surcharger de micro-mouvements. L’info dans la sérénité. Dans les zones inconsistantes et incertaines, on peut même laisser flotter en accompagnant juste à la sellette et en “écoutant” l’aile du bout des doigts, si il y a un endroit où ça monte elle vous y emmènera.
Enfin, derniers atouts, on peut appuyer “comme une brute” sur les commandes en vol sans sentir de tendance au départ en négatif. Et à l’atterrissage on a l’impression qu’on peut enfoncer sans fin les commandes (pour cette catégorie de voile), les basses vitesses sont particulièrement saines et tolérantes, l’effort est croissant et devient vraiment très élevé en bout de course, impossible de se faire piéger si la couche n’est pas trop turbulente ou ne présente pas de gradient.
Une aile magnifique, très agréable, amusante et super-aboutie.
“surleculté”, chez les parapentistes, ça c’est une expression qui va parler 
Merci pour ces impressions détaillées et instructives au sujet de cette reine deuxième qui semble une bien belle et agréable monture !
(C’est plaisant de pouvoir se permettre une petite grivoiserie de lèse-majesté face à un bout de tissu, merci les frères Valic pour la royale dénomination).
“surleculté” c’est une expression que j’ai piquée à Hub. Elle est de lui et je la trouve parlante.