je vous poste la réponse faite par Vincent Lacour, Président de la Commision Sécurité et Technique de la FFVL suite au mail que je lui avais envoyé:
[i]Bonjour Olivier,
la FFVL a deux systèmes de recueil de données sur les incidents de vol et les accidents:
1/ La base de données d’incidents de vol (http://bdna.ffvl.fr); elle recense sur une base volontaire les incidents de vol avec pour objectif pour le pilote l’auto-analyse des situations qui auraient pu tourner mal et pour l’analyse une meilleure connaissance des situations à risque. Créée en 2007, elle ne rassemble qu’une centaine d’enregistrements. Il semble qu’une fois que l’incident a trouvé une heureuse issue les pilotes préfèrent l’oublier plutôt que de se livrer à une auto-analyse potentiellement douloureuse, mais certainement fructueuse pour améliorer la pratique du parapente;
2/ en cas d’accident susceptible d’être pris en compte par l’assurance FFVL du pilote, celui-ci doit être déclaré en utilisant le formulaire téléchargeable (http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/Declaration_accident_parapente_formulaire.pdf ou delta) envoyé à la FFVL qui l’intègre dans sa base de données des accidents, dont les éléments sont communiqués à une base de données européenne des accidents de vol libre. Deux limites existent à cette base de données: a) si les dégats ne sont pas assurables (cas d’une cheville cassée pour un pilote qui n’a pas d’assurance individuelle accidents mais seulement la Responsabilité civile aérienne) il n’y a pas d’obligation de déclaration; b) si le pilote n’est pas assuré à la FFVL, il n’a pas non plus à déclarer l’accident sur cette base de données. Actuellement un travail de réécriture des formulaires de déclaration d’accidents est en cours pour en faciliter l’utilisation (questionnaire en ligne) et l’exploitation; il distingue également ce qui est du ressort de l’assurance et les informations nous permettant de mieux connaître les causes des accidents indépendamment de leur assurabilité et donc de faire progresser la sécurité.
Il n’y a pas actuellement de lien automatique avec le PGHM ou d’autres services de sauvetage; les données qu’ils collectent concernent surtout le sauvetage lui-même plus que les causes et la description technique de l’accident. Cependant une coopération est en train de se mettre en place avec l’ENSA à Chamonix sur ce sujet.
En ce qui concerne l’évolution des accidents dans les dernières années, je te renvoie à l’article sur ce sujet dans Vol-Passion (http://www.ffvl.fr/mediatheque/Vol_Passion/2010/VP68.pdf). Certes notre échantillon est incomplet, mais comme il est réalisé sur une population dont la définition n’a pas changé depuis le début de ces statistiques et qui représente certainement la très grande majorité des pratiquants du vol libre, je pense qu’il représente correctement la tendance. Il faut bien sûr reprendre à ce sujet le caveat indiqué dans l’article mentionné: " la taille de cette population, statistiquement petite mais humainement intolérablement trop élevée, ne permet pas d’extrapolation."
Merci pour l’intérêt que tu portes à ce sujet et merci d’avance au chant du vario pour les idées qui pourraient émerger de ses échanges pour améliorer notre connaissance des accidents et incidents de vol et la sécurité ddu vol libre par leur analyse.
Vincent Lacour
Président de la Commission Sécurité et Technique de la FFVL[/i]
Quelles idées verriez-vous?
pour ma part, j’en verrais quelques unes:
1/ simplifier l’accès au formulaire sur le site de la FFVL, ainsi que sur la page “parapente” (lien direct avec onglet plus gros?)
2/ Un autre axe d’amélioration serait que la fédé envoie dès le début de saison 2011 aux présidents de club la nouvelle version du formulaire dont parle Vincent; formulaire que ceux-ci pourraient ensuite renvoyer à leurs adhérents.
Le simple fait d’être au courant de l’existence de ce formulaire (sans en automatiser le remplissage pour autant) permettrait d’obtenir certainement d’avantage de précision dans le recueil de données.
3/ Le recueil auprès du PGHM qui a obligatoirement un historique des sauvetages effectués (sans forcément leur demander un descriptif des conditions de l’accident), permettrait aussi d’améliorer la retour d’information.
4/ l’action en partenariat avec l’ENSA dont parle Vincent est une piste intéressante.
Je remercie Vincent pour sa clarté et la rapidité de sa réponse. Il apparait donc que même si à l’heure actuelle, il n’existe pas de protocole clairement défini pour identifier tous les accidents, et les faire remonter de manière systématique, les efforts de la FFVL vont en ce sens 